Roadtrip « Région Salta »
Jour 2 • 140km

On se réveille dans notre hôtel d’hippie-des-pieds, et le point positif c’est que ces personnes-là ne sont pas matinales (on est toujours en roue libre sur les généralités hein) ! On petit-déjeune tous seuls (et le petit-déjeuner est assez cool, parole de bouboules), puis on enfourche nos plus fidèles destriers, à savoir nos pieds, pour monter en haut du village. Là-bas, il y a la Pucara de Tilcara, et aujourd’hui on est lundi. Aucun rapport vous vous dites, et bien si parce que le lundi, la visite, c’est gratuit ! En plus de ça, on trouve 3 billets de 100 pesos (bon ça fait moins de 10 euros, mais ça fait surtout 25 empanadas !) sur la route, bref on est en veines ce matin.

La Pucara, c’est en gros une colline avec des ruines dessus (d’un ancien village), avec une tonne de cactus et une belle vue. Des pierres, des arbres qui piquent et des belles montagnes en fond, tout ce qu’on aime ! On se balade dedans, on prend plein de photos puis on redescend.

A la fin de la visite, en bas de la colline, on passe selon maps.me devant un « zoo », qui n’est en réalité qu’un enclos avec un lama (#sauce-desauce). Et juste à côté de ce « zoo », on peut visiter un jardin botanique pas très folichon, MAIS, touuuut au fond du jardin (on soupçonne qu’ils aient mis ça au fond pour nous obliger à passer voir toutes leurs plantes qui ont l’air d’avoir été bien amochées par le soleil, sinon personne n’irait), il y a une grosse pierre et quand on tape dessus, ça fait un son de cloche. Ca amuse beaucoup Mamax, la nature c’est fou quand même.

(Deux cloches qui discutent entre elles)

Après cette belle découverte, on rejoint Gouffette et roule ma poule ! On se rend à Humahuaca, encore un petit bled mi-touristesland, mi-locauxloco. On se balade vite fait dans les rues principales et la petite place, on se ravitaille en empanadas et on reprend la route, direction « El Hornocal », ou appelée plus généralement « la montagne aux 14 couleurs » (oui le double d’hier ! Mais bon ne vous emballez pas, demain il n’y aura malheureusement pas de montagnes aux 28 couleurs).

Et pour y aller, c’est de la piste, et Sergio nous avait bien mis en garde qu’on ne pouvait pas y aller avec Gouffette, et qu’on devait prendre un chauffeur avec une Jeep (assez cher) (on soupçonne que le business était tenu par son cousin à Sergio) car si on a un accident sur cette route, l’assurance ne prend pas en compte. Mais bon, on dira que « oups, on n’a pas vu l’endroit où étaient les Jeep », et de toute facon on croit en notre voiture (et qu’on ne veut pas payer surtout), et puis on a lu plein de blogs qui l’avaient fait sans problème, alors on s’engage avec Gouffette sur la piste ! On ne sait pas le nombre exact de kilomètres, mais on a roulé pendant 1 heure à 30/40 km/h. C’était long, puis à un moment on a commencé à monter, et on a découvert que Gouffette était comme Natnat dans les montées, en (très) grosse galère !

Mais bon, une fois la clim coupée ça allait mieux (dommage qu’on ne puisse pas faire ça sur Natnat). On arrive finalement en haut après un bon nombre de zigzag et la voici la voilà, la montagne aux 14 couleurs : El Hornocal !! On commence par manger nos petites empanadas, puis on descend la colline pour voir la montagne de plus près. Sergio nous avait dit qu’il ferait très froid, on s’était habillés en conséquence, mais au final il fait presque bon ! Entre ça et le coup de la Jeep, on se dit que c’est un peu « Sergio le mytho » en fait le bonhomme (on dit ça pour la blague hein, il était très gentil notre Sergio en vrai).

Dommage, le ciel est blanc derrière la montagne, du coup les couleurs ne sont pas des plus éclatantes, mais on a de la chance car le soleil est derrière nous et éclaire bien quand même. C’est technique tout ça mais dans l’ensemble, on s’en sort bien. Malheureusement, on ne peut pas vous expliquer le pourquoi du comment de ces couleurs car on n’a rien compris au panneau d’explications, mais on prend une tonne de photos car c’est assez incroyable quand même (« on dirait une peinture tellement c’est beau ») (on alterne un peu ta citation Clément, faut pas nous en vouloir), puis on remonte.

On est à 4350 mètres ici, et la montée pour revenir au parking est très très raide ! Natnat se trouve encore plus en galère que Gouffette. On arrive finalement en haut, et après une petite récupération, on reprend la route. Natnat était un peu triste car sur tous les articles sur le sujet lus sur Internet, les gens voyaient toujours des vigognes ici. Et nous, on aime bien avoir les mêmes trucs cool que les gens sur Internet, mais là aucune vigognes.

On amorce la redescente en zigzag de la piste, Gouffette est bien plus enthousiaste. Et au détour d’un virage, ALEEERTE VIGOGNES !! VICUÑAS AQUA !! GOOOAAALLL !! C’est la folie dans les rangs (les rangs féminins principalement), on sort direct mitrailler de photos, elles sont trop belles, elles nous regardent comme si on était des fous mais bon on aime trop leurs bouilles d’amour !

1 heure après, on arrive à Humahuaca, on continue la route jusqu’à Uquia (oui, visiblement tous les villages ont des noms qui finissent par « a » ici). C’est encore un bled minuscule et désert, mais au bout il y a une piste, et maintenant les pistes Gouffette connait, alors on s’engage gaiement dedans. On roule, on s’arrête et on fini à pied pour voir la « Quebrada de las Señoritas ». Et on a clairement l’impression d’être téléportés aux Etats-Unis (ouais on sait, on n’y est jamais allés, mais quand même !!).

Ce sont des roches immenses et rouges, on dirait un désert sur la route 66. C’est magnifique, il n’y a personne, le soleil est revenu, et on voit même une vizcacha dans les pierres ! Trop cool. Bon il y avait un chemin pour faire une belle rando et admirer encore plus ce paysage mais on n’avait pas vraiment la foi, on se contente de marchoter un peu dedans avant de rentrer.

On retourne dans notre hôtel hippies-des-pieds, on arrive en plein concert de guitare-triangle-tambourin. C’est malaisant au possible, on essaye d’éviter le plus possible de croiser les gens, on a l’impression d’être rentrés dans une secte. On ressortira le soir pour aller manger, mais comme d’hab, les restos sont fermés, grrr ! Allez demain on se taille de cet hôtel !