On arrive à Adélaïde à 22h30 heure locale, 20h selon nos corps et Perth que l’on vient de quitter, 12h selon l’heure en France (mais ça en vrai, on s’en fout). Ce qui est cool avec les vols internes c’est qu’on ne se fait pas chier avec la douane ! On trouve rapidement le bus, puis l’hôtel, on balance nos sacs et on file dehors. Il est donc environ 23h, on a faim, on marche vers le centre ville où tout est fermé. On est vendredi soir, et il n’y a rien d’ouvert, même le Macdo est fermé ! On croit marcher sur la tête… mais on marche plutôt dans les rues désertées avant de trouver un Hungry Jacks et de rencontrer la faune locale, à savoir tous les jeunes de la ville qui se restaurent entre 2 bars. Ça fera l’affaire !

On rentre à l’hôtel, qui possède plusieurs cordes à son arc, puisqu’il fait aussi bar au rez-de-chaussée. Ô joie quand tu nous tiens… Mais la fenêtre de notre chambre donne sur un autre bar de la rue. Ô bonheur quand tu nous tiens… Les deux se font clairement concurrence pour savoir qui mettra la musique le plus fort, on se croirait dans une bataille de décibels dans un concours de tuning, et notre chambre n’isolant rien, notre nuit n’en sera que plus bonne. Pour napper notre gâteau du bonheur déjà surmonté de la cerise, il se trouve qu’on a quitté notre chambre de prison pour une autre : celle-là est avec des lits superposés !! On n’avait pas vu ça depuis la colo de 6ème.

Le réveil est compliqué (c’est sans doute la première fois qu’un décalage horaire nous met aussi « mal », parole de routards) et on part se balader dans le centre ville. Tous les spots touristiques se font assez aisément à pied, puisque tout se trouve dans le centre-ville. On fera donc péter les kilomètres pédestres aujourd’hui en commençant par Rundle Street, une grande rue piétonne, commerçante et touristique à souhait. Ca alterne entre les gros centres commerciaux et les petites boutiques historiques.

En ce moment, c’est le « Fringe Festival », un festival avec pleins d’animations partout en ville, parfois payantes, parfois gratuites. Par « chance », on tombe sur un spectacle de rue d’une école de jeunes danseuses. On avait l’impression d’assister à un épisode de Glee (à savoir des teenagers qui chantent) téléreporté au Moulin Rouge (parce que « les meufs sont habillées comme des te-pu quand même » – Naatnat). Pas de photos, on tient à garder un peu de décence sur ce blog. On continue donc notre errance jusqu’au Central Market pour y déguster une classique « pie » australienne. On déambule dans les allées de ce grand marché alimentaire, et on troquera notre envie de « pie » par des sandwichs (parce qu’on ne les a pas trouvé…).

On reprend la route en passant devant le « Oval » de la ville. En Australie, ce n’est pas le foot, le rugby, le tennis ou le polo à dos de kangourou le sport national, mais le criquet ! Et chaque grosse ville a donc son « Oval », là où on joue au criquet (le terrain de criquet est donc … oval). Bon nous clairement, les conneries de base-ball et de criquet, ce n’est pas vraiment notre came, mais on juge sans connaitre. Et par chance, on est samedi, et le stade accueille un match cet aprem que l’on peut venir voir gratuitement. Mamax essaye de comprendre les règles, Naatnat capte un wifi, tout le monde est content. Bon, le jugement est tombé, ce n’est toujours pas notre came, on n’est pas sûr d’avoir tout compris au jeu, mais on trouve qu’il y avait plus d’action dans nos matchs de TECK au primaire qu’ici dans leur « Oval ».

On continue notre route et on vous fait le reste de la journée en speed, on n’a pas envie de s’éterniser non plus : on visitera le jardin botanique (avec sa roseraie sans rose et ses 2 jolies serres), l’université (pas grand chose à visiter en fait, mais on trouve fou de pouvoir rentrer et sortir dedans comme bon nous semble), et chose rare, on visite un musée : le musée de l’Australie du Sud (gratuit, faut pas pousser non plus) qui d’après le Routard (qu’on retrouve pour cette partie de l’Australie, owwwii !) contient un bout de météorite supeeeer ancien et supeeeer incroyable, et après une bonne recherche, on trouve enfin ce morceau de l’Histoire, qui n’est qu’un caillou à nos yeux, soyons clairs (désolés pour les puristes de la géologie), on est contents de retrouver les bons plans du Routard en tout cas !

Bon mine de rien, on a marché 14km aujourd’hui, on n’en peut plus, on a soif ! Il est 17h30, on est samedi et on se rend compte que tout est en train de fermer. Tout, tout, tout : les boutiques, les centres commerciaux, les supermarchés, les restos, les cafés… Hé oh les mecs c’est l’été chez vous encore, on est samedi, faites un effort ! On va dans un resto de burger qui s’appelle « B&B » (on l’a choisi parce que ça ressemble à notre resto burger préféré parisien, le « B&M », voilà pour les coulisses de nos recherches de resto…), il est 18h mais bon on se met à la mode locale car à cette heure-ci, le resto est blindasse ! C’est le ventre repu qu’on sort de là et qu’on part en direction de notre discothèque hôtel après ce bon repas du samedi soir d’après-midi. Mais qui dit « samedi soir » dans notre hôtel dit aussi gros concert au bar d’en dessous : musicalement, on est sur un mélange de death metal et de Jean-Michel Jarre, c’est nul à chier (objectivement parlant), et socialement, on est sur une ambiance bikers et piliers-de-bars-bourrés-depuis-10h qui trainent par ici. Un régal de samedi soir.

Le lendemain, après un réveil encore un peu difficile, on se rend en bus à Port-Adélaide, une ville à 1h de bus de Adelaide. La météo est à l’opposée d’hier, le soleil s’est cassé (on pense qu’il a dû écouter la musique de notre bar hier soir, il ne s’en est pas remis non plus), on est sortis sans sweats ni k-way (on a un peu oublié à quoi servait ces choses-là), et il faut l’avouer, on n’a pas chaud ! On est dimanche et on se rend au marché des « Fishermans », mais aucun poisson à l’horizon, c’est ni plus ni moins qu’une grande brocante dans un hangar ! Le lieu est sympa, on tourne un peu dedans avant d’aller manger un Fish&Chips (faut pas perdre le sens des priorités non plus !).

On se balade un peu dans le centre de cette petite ville, on admire un peu les oeuvres de street art entre deux averses, puis on se réfugie à l’abris d’une crêperie pour se protéger de la pluie #excuse-de-bouboule-breton. C’est marrant parce que la crêperie est décorée avec tous les clichés de la France, mais les 2 personnes qui la tiennent ont l’air aussi françaises que nous on a l’air chinois. Mais bon, une crêpe est une crêpe, du nutella c’est du nutella, c’est toujours bon ! La particularité de Port-Adelaide (et le pourquoi de notre venue) (parce qu’une brocante et deux crêpes, ça fait juste pour se taper 2h d’aller/retour en bus sous la pluie), c’est qu’il y a des dauphins sauvages dans la rivière, et qu’on peut les voir en faisant une croisière de 2h, qui ne coûte vraiment pas grand chose. On a raté les dauphins Hong-Kongais, ceux-là on veut les voir !

On embarque sur le gros bateau, et c’est parti mon kiki ! La croisière en soit n’est pas terrible (Mamax voulait dire « la croisière est nulle »), les berges ne sont pas très belles (Mamax voulait dire « les berges sont très moches »), le mec au micro essaye de nous vendre les histoires des chantiers navals (navaux ? « Quoi, on dit des chacaux ? ») qui n’ont aucun intérêt pour nous (Mamax voulait dire tout pareil là), mais nous on est là pour voir des dauphins ! Et on les voit assez rapidement ! Si si, il nous arrive d’avoir un semblant de chance des fois ! Il y en a d’abord un qui joue en dessous du bateau, puis 2 autres, puis on en voit plusieurs au loin. Bon on est assez nombreux sur le bateau, et les gens sont un peu dans le même délire que nous (c’est à dire qu’ils s’en foutent pas mal aussi de ce que dit Jean-Michel au micro) et il faut jouer des coudes pour avoir un bon spot sur le pont, mais on a fait la Chine nous Monsieur, ce n’est pas ça qui nous fait peur !

On rentre parfois se mettre au chaud dans le bateau parce qu’on se caille pas mal les miches, il pleuviote même de temps en temps, mais c’était quand même cool ! Merci les dauphins adéalidiens ! Il est 16h quand on sort du bateau, on prend le bus pour rentrer (et on dort dedans comme des grosses loques) (maintenant après l’Asie, mettez-nous 15 minutes dans un bus et on vous pond la grosse siestasse en 2-2), et on arrive à 17h dans le centre ville d’Adelaide. On imagine bien que ça va être la croix et la bannière pour manger, si déjà le samedi soir c’était chaud, là le dimanche… On réussira quand même cette mission, on rentre ensuite à l’hôtel où le bar ne s’est pas remis non plus de son concert d’hier et qui nous laissera du coup tranquille ce soir ! Yala ! Allez au dodo, demain on récupère notre nouveau van et on repart sur les routes !