Roadtrip « West Coast »
Jour 7 • 141km

On se lève toujours aux aurores, du coup on est encore dans les premiers à rentrer au Cape Range National Park, et on passe en mode VIP grâce à notre petit pass des parcs (en vrai il n’y avait personne, juste une nana qui nous a fait coucou quand elle a vu le pass et voilà). En gros le Cape Range, c’est un grand parc avec une seule route qui longe la côte, pleins de petites routes qui permettent d’accéder à la mer d’un côté, à des gorges de l’autre et au bout une zone qu’on ne peut accéder qu’en 4×4 (pas pour nous donc, mais c’est fou le nombre de personne avec des 4×4, même la mère de famille ici va faire ses courses dans ce genre de bête ! On pense que les gens qui n’en n’ont pas sont reniés de leurs familles et perdent même la nationalité australienne).

Et dans les grandes étendues d’herbes, des kangourous partout !! On en verra plein pendant nos nombreux aller-retour, pour notre plus grand bonheur.

On s’arrête à une première plage dont le nom nous interpelle, le « Jurabi turtle center ». On apprend que c’est la fin de la saison où les mamans tortues marines viennent pondre leurs oeufs sur la plage, et le début de la saison où les bébés sortent de ces oeufs pour retourner à la mer. On va voir la plage, on voit des marques sur le sable mais aucune tortue à l’horizon, apparemment ça se passe que la nuit ou aux aurores.

Australie pour les nuls : rouler de nuit

Eh bien Jamy, il faut savoir que les kangourous morts sur les routes sont principalement tués la nuit ! Ils sont attirés par les phares des voitures et se jettent dedans, on ne sait pas trop pourquoi (mais on sait que c’est triste :( ). Du coup, pour éviter d’abîmer leurs voitures, les Australiens, au lieu de rouler moins vite ou de jour, équipent leurs 4×4 et camions de grosses protections à l’avant, qui permettent de protéger le pare-choc. Nous on n’a pas ça, notre assurance ne couvre pas les accidents la nuit et surtout, on ne veut pas tuer nos copains les kangourous, alors on se débrouille pour rouler toujours de jour (enfin ce n’est pas compliqué, vu à l’heure à laquelle on commence la journée, on ne s’arrête jamais très tard). Mais bon cette technique n’est pas vraiment compatible avec le fait de voir les tortues la nuit sur la plage, alors on ne sait pas trop si on va tenter la chose #petites-chattes-en-tourmente.

On repart, on s’arrête à « Turquoise Bay ». Effectivement l’eau est turquoise, c’est désert, tellement désert qu’il n’y a rien pour louer des masques et tubas. On roule jusqu’au Visitor Center, on prend le matériel nécessaire (10$, ça sera encore une plongée alternée) et on repart à « Oyster Stacks », d’après les conseils de la dame du centre.

C’est une plage faite de rochers, on va directement dans la mer du bord et la barrière de corail est juste là. Et les poissons aussi, par centaines, tous plus beaux et plus cools les uns que les autres. On a l’impression d’être dans le monde de Némo, c’est incroyable, on passe des bonnes heures la tête dans l’eau, les fesses en l’air, à admirer tout ce petit monde. On regrette juste de ne pas pouvoir plonger en même temps #luva-luva.

Petite pause repas, puis on retourne à« Turquoise Bay ». Il y a quelques personnes sur la plage mais personne dans l’eau, on ne comprend pas trop pourquoi. C’est vrai qu’ici, les courants sont super forts, il faut bien nager super fort pour éviter de se faire emporter, ce n’est donc pas le plus agréable. Mais bon les poissons nous appellent et Mamax file dans l’eau les retrouver. Il revient environ 5 minutes après, en battant tous les records de vitesse avec une nage Manaudouesque, et pour cause : IL A VU UN REQUIN !!! Bon un bébé requin, et un inoffensif, mais QUAND MÊME (#petite-chatte, on peut le dire) !! Après ça, Natnat ne mettra plus un ongle dans l’eau, Mamax fera encore quelques coucous aux poissons (les fesses tremblantes), à défaut de voir une tortue :(

On avait réservé un emplacement dans un camping du parc sur Internet, car on avait lu que c’était vite plein et qu’il fallait absolument assurer sa place. On a choisi le dernier camping accessible par la route normale, et on vous le donne en mille : c’est désert. Personne, nobody, nada, on est solos ! On peut donc se prendre une douche en pleine air à l’aide de bidon d’eau, et là on se rend compte qu’on a sous-estimé la dose de crème solaire dans le dos par rapport au temps d’exposition de cette partie à cause de la plongée #noob-du-snorkeling. On est rouges écrevisse, ça brûle, ça chauffe, on a mal !

Pour se remettre de tout ça, on mange face à un magnifique coucher de soleil. Au moment de faire la vaisselle, Riri refuse de nous donner de l’eau. On a beau éteindre et rallumer le bouton « eau », regarder en dessous, ouvrir et fermer le robinet, couper le courant et le remettre, rien ne se passe, on n’a plus d’eau ! On est un peu paniqués mais bon on ne peut pas y faire grand chose, on est tous seuls, on ne capte aucun réseau et en soit, c’est pas très urgent non plus (les ados rebelles qui sommeillent en nous sont contents de ne pas avoir à faire la vaisselle). On pense que Riri fait une crise de jalousie parce qu’on a passé trop de temps avec les poissons et pas assez à rouler avec lui #sacré-riri.

Mais ça ne sera pas la pire de la soirée, non non, le pire c’est quand on verra des souris se balader tranquillement sous le van une fois la nuit tombée ! Enfin le pire pour Mamax, qui refuse de sortir ne serait-ce qu’un orteil après ça (sale jour pour Mamax entre le requin et ça…), Natnat les trouve mignonnes et leur donnerait bien de l’eau si Riri voulait bien coopérer.