Roadtrip « West Coast »
Jour 3 • 392km

Nouvelle journée dans l’Outback (c’est comme ça qu’on dit ici). Il est temps de laisser notre « camping » et sa « piscine » impiscinable pour reprendre la longue route qui nous attend. On est toujours émerveillés comme des gamins en roulant sur ces routes. On commence aujourd’hui par le Cape Burney, une plage de sable fin, notre première de notre roadtrip. Eh ben franchement, on ne comprend pas pourquoi on s’est fait chier à passer autant de temps sur les plages bondées de Thaïlande au lieu de passer plus de temps sur ces plages incroyables ! Ah si on sait, le budget… Bref, le lieu est désert (si on omet le surfeur au large et le pélican au loin), mais le vent est assez fort et on a prévu pas mal de trucs aujourd’hui, la baignade sera pour plus tard.

Australie pour les nuls : Le vent

Eh bien Jamy, on en a rapidement parlé dans l’article sur Lancelin, mais il fallait qu’on en reparle. Ici quand il fait chaud, c’est canicule x10, eh bien c’est pareil pour le vent ! Et si on ne les sort pas aujourd’hui, on ne les sortira jamais, alors les voilà : ce vent est un vent à décoiffer un chauve, à décorner une licorne et à faire pencher la tour Eiffel ! Dans notre van assez en hauteur qui prend le vent comme un cerf-volant, on ne fait parfois pas les fiers à faire des petites embardées de temps à autre (bon vu le monde sur les routes, on est tranquilles, mais quand même). Et là où tu te rencontres le plus de la force du vent, c’est que tous les arbres sont littéralement pliés/couchés, à la manière de Néo dans Matrix qui évite les balles !

On continue notre route pour arriver rapidement à Geraldton. Bon on l’a déjà dit, mais dis donc Didier ces plages, ces eaux transparentes et ce sable !! Et sinon la ville est très sympa, calme, bonne ambiance de bord de mer, un peu de street art mais pas trop… Pour résumer le tout : on s’y sent bien !

Il est temps de bouger tout de même, on a 1h30 de Riri pour nous rendre à une particularité qu’on trouve par ici : un lac rose. On en trouve un peu partout en Australie semble t’il, mais nous on ira voir celui de Port Gregory. Il s’agit d’un très grand lac à forte teneur en sel et avec une algue particulière qui donne cette couleur rose. Ca en fait le parfait lac pour blogueuse-mode-influente avec ses tons roses, blancs et bleus pastels magnifiques. Il fait super chaud, on se balade un peu autour et même dedans là où c’est sec, on a l’impression d’être sur Mars (enfin c’est comme ça qu’on se l’imagine, de la terre rose/rouge à perte de vue et une chaleur tout droit venue de l’Enfer). On file vite retrouver la fraîcheur de la clim de Riri.

On roule ensuite pas mal de temps avant d’arriver aux frontières du Kalbarri National Park, notre mission de demain si on l’accepte. On s’arrête sur une côte magnifique, le « Natural Brige », avec ses superbes falaises à rendre fou un vertigeur (on invente nos mots, on fait ce qu’on veut !) et en essayant bien évidemment de faire abstraction des mouches. Le « Natural Bridge » a deux spécificités : on peut dire que c’est l’Etretat made in Australia (en gros) (et puis même si c’est pas pareil, on fait ce qu’on veut on a dit), et surtout, c’est un coin réputé pour être un super spot à baleines qui passent au loin lors de leurs migrations ! Mais bon évidemment, ce n’est pas la saison, pas de chance Laurence, ça nous aurait étonné d’être là au bon endroit au bon moment ! Tant pis, ces baleines rejoignent les tigres de l’Inde, les dauphins de Hong-Kong et les tortues de Thaïlande dans la liste des animaux qu’on ne verra pas, alors qu’on s’est fait chier à aller se déplace pour les voir. On a d’ailleurs donné un nom à cette liste, parce que bon, elle risque de revenir souvent celle-là, du coup ce sera plus simple, et portera le doux nom de « La communauté des rateaux ».

On dort ensuite dans un camping, parce qu’on est encore novice du van et on pense qu’il faut brancher Riri tous les 2 jours (c’est ce que dit la vidéo de la tablette en tout cas !) (on apprendra plus tard qu’en fait ce n’est pas la peine, car tant qu’on roule, ça charge la deuxième batterie aussi…). Mais on tombe sur un camping assez cool, qui se situe dans un ranch avec plein de beaux chevaux, des shetlands (ou petits poneys pour les novices comme Mamax) et même des lamas ! S‘il ne faisait pas une chaleur à crever, Natnat aurait voulu tenter la balade à cheval (pour le plus grand bonheur de Mamax). Mais il fait trop chaud, on jette donc notre dévolu sur la piscine ! Bon elle est petite, on est 6 dedans, et 20 en comptant les (gros) insectes, mais on a tellement chaud que même si on avait vu un shetland pisser dedans on se serait quand même baigné (c’est Mamax qui veut réutiliser les mots qu’il apprend, faut le laisser faire).

Le camping, c’est aussi un bon plan pour la cuisine, car il y en a quasiment toujours une dans les campings payants, ça nous évite d’user le gaz de nos plaques (#radins), de faire la vaisselle avec de l’eau à volonté (et surtout un évier plus grand que celui de la taille pollypocket de notre van), et on a quand même plus de place (important pour les Jean-François Piège que nous sommes aux fourneaux et surtout pour faire cuire des pâtes).

Ici, il fait nuit noire à 19h30 (oui c’est important pour la suite de l’histoire). Pendant que Natnat était aux fourneaux (#no-comment), Mamax va chercher un truc dans le van et là, sur quoi il tombe, à 15 mètres du van, dans la pénombre ?? ALERTE KANGOUROU !! Un kangourou qui se balade tranquilou-pillou dans le camping !! Il (Mamax hein, pas le kangourou) (on préfère préciser hein, on ne connait pas bien notre lectorat) appelle vite Natnat, et voilà comment on voit notre premier kangourou en Australie (vivant du moins) !!

Un bon repas et hop au dodo !