Une page se tourne aujourd’hui, on quitte notre dernier camping australien Fifi ! On lui offre un dernier plein et on se rend à la concession juste à coté. Comme on l’a expliqué hier, on a peur d’avoir roulé sur une route payante, du coup on prévient la madame de la concession qui nous dit « ben soit vous tentez de ne pas payer, et si vous avez été photographié sur cette route et que vous ne payez pas dans les 3 jours, vous hypothéquerez votre maison (l’exagération est un de nos talents pas cachés), ou sinon vous me payez 40$ maintenant et vous n’aurez rien d’autre à payer ». On tient à notre maison qu’on n’a pas encore acheté, alors on paye la madame de la concession et il est temps de retrouver nos gros sacs et de se rendre à notre auberge de jeunesse pour les 4 prochains jours.

Pour les moyens de transport à Sydney, c’est assez facile, il suffit de prendre une carte Opale (un peu comme la carte Oyster à Londres pour ceux qui connaissent) et de la recharger à notre guise. Ces cartes s’achètent dans les bureaux de tabac, dans les gares, dans les supermarchés… en gros partout ! Sauf que nous en sortant de la concession, c’est DesertLand, on n’a que nos billets de 50$, et on va devoir faire le même cinéma que la première fois qu’on est arrivés en Australie : le bus arrive, on dit qu’on n’a pas de petite monnaie, le monsieur n’est pas super content, le monsieur nous fait finalement signe de rentrer comme un videur ferait rentrer 2 gros relous en boite après qu’ils l’aient bien soulé pendant 2 heures, on s’installe en faisant une mine toute penaude en ayant l’impression d’être des bandits de haut vol et ce sera donc un nouveau trajet à l’oeil. On payera notre carte directement en sortant du bus, et on prend un train en direction du quartier des auberges de jeunesse, à savoir King’s Cross. On arrive à notre auberge, qui est effectivement remplie de jeunes, on se prend toujours un coup de vieux dans ces cas-là ! Et comme on est des vieux, on a une chambre double et pas un dortoir (mais avec salle de bain commune, du coup on n’est qu’à moitié vieux), et cette chambre se trouve touuut en haut, au touuuut dernier étage ! Mais bon, ça fera l’affaire, allez zou on ressort !

On ne l’a pas dit, mais il fait un soleil à s’exposer un peu plus au soleil quand le coeur n’y est plus (et bruuule tout ce que l’on adore) (vous mettre Jenifer en tête combe notre bonheur), et on sait que ce genre de chose peut ne pas durer, on décide donc pour cette première aprem de nous rendre à la fameuse Bondi Beach. Pour les non-surfeurs de notre lectorat, Bondi Beach est LA plage réputée pour le surf et pour la coolitude qu’elle incarne. Bon nous le surf, à part Brice de Nice et Point Break, on n’est pas plus connaisseurs que ça, et notre limite de coolitude est de connaitre les chansons des Frérot Delavega, mais ça n’empêche qu’on a hâte d’aller voir ce spectacle à ciel ouvert. Il faut aussi savoir que c’est la plage la plus près du centre ville et c’est donc tout naturel pour les habitants de venir ici après leur journée de boulot se dompter quelques vagues (on ne s’y connait pas en surf mais on a quand même les petites expressions qui passent bien). On arrive sur place, et après un bref coup d’oeil, on voit bien des surfeurs dans l’eau, mais ce que l’on voit le plus, ce sont ces messieurs/dames sur la plage qui aiment leurs corps et qui aiment surtout te le montrer. On avait une autre idée de la coolitude pour tout dire.

Ce sera donc assis avec un gros McDo dans les mains que l’on finira notre observation de cette faune locale avant d’entamer une rando sur la côte pour rejoindre à pied Coogee Beach. C’est d’ailleurs en faisant cette rando que l’on a compris assez aisément le potentiel de drague que Sydney a pour attirer les backpackers à s’installer dans cette ville et travailler : trouver autant de spots de plages aussi cools les uns que les autres et aussi près de la ville, ça nous rend toute chose. La rando commence par la Bondi Icebergs Pool, une grande piscine « naturelle » ultra photogénique avant de continuer de plages en criques et de criques en plages. On ne pensait d’ailleurs pas qu’il allait faire si chaud et on n’a pas pris nos maillots comme des bons gros blaireaux.

Le McDo en Australie

Bon on ne vous le cache pas, cet interlude gastronomique n’est plus vraiment intéressant ici car le McDo en Australie est sensiblement le même qu’en France… C’est un peu moins cher, un peu plus de choix mais tout aussi bon pour le moral et mauvais pour les fesses ! Petite touche australienne quand même, ils font des pies !

Fin de rando, on reprend le bus pour retourner en ville et on trouve qu’il fait vraiment beau alors on va en profiter pour faire la tournée des spots immanquables dans le centre ville. On commencera par la deuxième icône de la ville après l’Opéra : Harbour Bridge. On va vous dire franchement, on ne connaissait pas l’existence de ce pont avant d’arriver sur place, pour nous Sydney c’était un opéra, des plages, une Kylie Minogue et un Huck Jackman (en vrai, cette liste est la même que ce qu’on pensait de l’Australie dans sa globalité, avec les kangourous en plus), mais du coup, il faut avouer que le bâtiment est beau, fort, grand, un peu eiffelien sur les bords et aurait clairement dû rentrer dans cette liste !

On passe donc sous ce pont pour continuer notre balade sur les rives et arriver à … l’Opéra ! Et ce qui impressionne tout de suite, c’est que Opéra est l’anagramme de Apéro (mais que Natnat&Mamax c’est le synonyme de on-n’a-déjà-laché-trop-de-thune-en-Australie-pour-un-pastaga). Et ce qui impressionne en deuxième, c’est de voir cet opéra, en vrai, qui est à la hauteur de sa réput de beau gosse (architecturalement parlant).

On a prévu de revenir le voir dans les jours à venir (ce qui veut en gros dire : « préparez vous à bouffer de la photo de ce foutu opéra » dans notre langage), du coup on marche jusqu’à un parc assez proche, et plus précisément au spot élu 27 fois « meilleur spot à coucher de soleil de Sydney » : le Mrs Macquaries Chair ! Il semble que la réputation du lieu nous précède, les photographes sont déjà sur le coup, et malgré cela et malgré les nuages devant le soleil et malgré le manque de pastaga, le vue sur l’opéra x le pont x le port mérite un 28ème sacre !

Notre travail de reporter de coucher de soleil fini, il est temps de passer aux choses sérieuses : manger. On décide de prendre la route pour rentrer à l’hôtel et de voir ce qui se présente à nous. On tombe alors sur une petite gargote près du port qui se nomme « Harry’s Café de Wheels ». Ca ne paye pas franchement de mine, ça ressemble à une cabane à gaufres dans une fête foraine à Mulhouse, mais elle nous attire, il y a du monde et les pies (se prononce « paille » Papa Mamax) ne coûtent pas chers. Il se trouve que c’est très bon, et on découvrira plus tard qu’il s’agit en fait d’une institution dans la ville, que plusieurs célébrités sont venues manger une de leur pie (dont l’acteur principal d’American Pie, on trouvait ça drôle, voilà), et même Pamela Anderson y a mangé plusieurs fois #ce-resto-est-donc-très-distingué.

On se traine jusqu’à l’hôtel tant bien que mal, il faut savoir que Sydney, c’est pas mal de montées/descentes (surtout avec notre quartier qui se trouve être très en hauteur par rapport à la ville), les 16km nous ont cassé les jambes, on est CLA-QUES de chez CLA-QUES ! Une douche et au lit, on doit être les premiers à se coucher dans notre auberge de djeuns (d’ailleurs Natnat tient à remercier l’inventeur des boules quiès, petits objets ô combien utiles depuis le début de ce voyage !) voir même de notre quartier qui a la réputation d’être un haut lieu de fêtards.

Qui dit premiers couchés dit premiers levés le lendemain matin aussi ! On a le petit dej d’offert à l’auberge, Mr et Mme Bouboule vont pouvoir profiter des toasts et céréales à volonté avant de partir sur une nouvelle journée bien chargée à base de marche/visites comme on les aime. On commence par le quartier de Chinatown pour avoir notre petite dose de chinoiserie qui nous manque tant. Bon, on bâcle l’affaire assez rapidement, il n’y a qu’une rue, il est beaucoup trop tôt pour que les quelques restos présents soient ouverts, mais on n’est pas franchement sur un must-see de Sydney selon nous.

On quitte nos Chinois pour aller sur le trottoir d’en face, au Paddie’s Market. C’est un marché qu’on peut résumer en disant que c’est un gros hangar sans caractère qui vend de la contrefaçon et plein de trucs pour touristes à pas-cher-mon-ami. Ce n’est pas franchement un must-see de Sydney selon nous.

On poursuit notre chemin de croix en allant au Sydney Fish Market ! Nom ô combien tapageur mais lieu un peu décevant puisqu’on ne peut pas accéder à la criée, la partie où les pêcheurs débarquent leurs poissons pour les vendre, mais seulement à une partie commerciale faite de poissonneries et de restos (avec des sushis très conceptuels) (et des Fish&Chips en-veux-tu-en-voilà). Le lieu reste tout de même assez sympa, mais on n’est pas franchement sur un must-see de Sydney selon nous.

On se rend ensuite au quartier de Darling Harbour pour se prendre une décharge de soleil des plus agréables sur les quais et déjeuner.

On se prend après le bus jusqu’à Split Bridge pour entamer une nouvelle balade côtière, la deuxième en deux jours. La balade dure 10km, oscille entre plages paradisiaques et plages paradisiaques (dont une page pour chiens ! On est toujours fans de ce concept), entrecoupée de superbes piscines naturelles taillées dans la roche. L’eau est d’un bleu qui n’appelle qu’à la baignade, le soleil est d’un brillant qui n’appelle qu’à la baignade, la marche alterne montée/descente, ce qui nous fait suer et n’appelle donc qu’à la baignade, et Natnat&Mamax sont 2 grands blaireaux (le retour) qui n’ont encore pas pris leurs maillots en se disant : « nan mais il ne fera pas aussi beau qu’hier en vrai, s’pas possible, ça ne sert à rien les maillots ». Mais même sans baignade, la balade est top, et y a pas à dire, Sydney a des atouts non négligeables !

On arrive à notre but ultime de notre rando, Manly Beach, après 3 heures de marche. On passe même vers la fin dans une zone où il est sensé y avoir des pingouins. On ne se fatigue même plus à vous dire si on en a vu ou pas… Il se trouve cependant qu’on trouve plus facilement le chemin des bars et des bières en happy hour pour nous remettre de notre aprem. On finira notre aprem en allant observer les surfeurs de Manly Beach, et on a fait un constat vestimentaires sur les Sydneyrgeois (en vrai, on dit les « Sydneysiders », mais nous on préfère notre version) en se disant qu’ils ne doivent pas se faire trop chier pour s’habiller : soit c’est le costard, soit la combinaison de surfeur, soit le maillot de bain (pour les messieurs-dames-qui-aiment-trop-leur-corps), soit la tenue pour courir.

On prend le ferry en fin de journée, pour une idée précise : avoir le coucher de soleil pile poil sur l’Opéra depuis le bateau. Bon il y a encore des nuages qui se tapent l’incruste, mais on a l’habitude, et la vue reste très sympa !

Comme si on n’avait pas assez marché, on rentre à pied à l’auberge, avec une petite pause repas cher Harry’s, un ami qui nous veut du bien à nos petits ventres de bouboule. Les 21km de marche de la journée nous ont achevé, on est encore les premiers couchés à l’auberge !