Hier c’était nos 2 mois de voyage, on les a passé dans un bus #pô-de-chance. On vous passe les détails du trajet, le moment où on a failli rater le bus parce qu’on avait mal compris l’horaire et qu’on était en train de prendre le petit dej (#bouboules), les longues heures de routes et ce moment flippant où on a vu un bus de touriste renversé dans un tournant dans la montagne…

Du coup pour se rattraper, on s’offre une journée dans un camp d’éléphants retraités ! Bon c’est clairement hors budget, mais on adoooore les éléphants et faut bien se faire kiffer hein ! On a découvert ce camp grâce au BaluTour, un couple en tour du monde comme nous, avec quasi le même itinéraire, c’est marrant on se suit de peu, bref merci encore du bon plan :)

Pour l’occasion, retour sur cette journée minute par minute !

6h45
Réveil tranquille. Il faut dire qu’on s’est couché tôt la veille parce qu’il fait nuit très vite parce que notre hôtel est tout pourri parce qu’on devient trop vieux pour ces conneries. Par contre ce matin, on est comme des gosses à Noël !

7h05
Petit dej à l’hôtel, à base d’omelette, oranges et toast/confiture. On a connu mieux mais ça fait l’affaire. On s’est d’ailleurs fait la remarque en regardant les critiques d’hôtels sur les sites de réservations en ligne, que c’est bien un truc de Français de juger les petits dej des hôtels, avec des critiques du genre « hôtel propre, délicieux petit dej et accueil chaleureux ». Bon pour le coup, ce n’était clairement pas cette critique pour notre hôtel…

8h12
Notre taxi est arrivé un quart d’heure en avance ! Le chauffeur est attentionné, la voiture est belle, des bouteilles d’eau sont à disposition, il y a la clim, on se sent dans un Uber parisien, on l’a rebaptisée Ubirman du coup (Uber + Birman, si jamais vous l’aviez pas) !

9h03
Arrivée au camp et on grimpe à 9/10 sur l’échelle de l’excitation ! Il semblerait qu’on soit les premiers visiteurs sur place. On est reçu avec petites serviettes fraîches pour se rafraichir (alors qu’on sort d’une heure d’Ubirman climatisé et qu’il fait frais le matin, on était même en sweat) et petit soda citronné qu’on déguste assis sur un petit banc OKLM pieds sur la table. On est des gosses un matin de noël pourri-gâtés ! Ils nous mettent même de l’anti-moustique à disposition !

9h14
Un couple suisse arrive avec ses 2 garçons. Ils font eux aussi un tour du monde et ce seront nos 4 compagnons pour la journée.

9h17
C’est l’heure du brief. On écoute un gentil monsieur du camp (toute façon tous les Birmans sont gentils par définition) qui nous fait un petit topo sur la situation des éléphants au Myanmar et plus généralement en Asie. Pour résumer, les éléphants étaient utilisés pour transporter le bois dans la forêt, mais le gouvernement a décidé d’arrêter cette activité (on n ‘a pas compris pourquoi par contre :/). Du coup, des centaines de propriétaires d’éléphants se retrouvent sans travail, et un éléphant à charge, ça coûte cher. Ils sont donc soit abandonnés (triste), soit pire (encore plus triste). Ajoutons à cela la déforestation, du coup les éléphants n’ont plus de maisons, du coup ils vont vers les habitations, du coup ils détruisent les récoltes, du coup les humains les chassent… Du coup ils ont créé ce petit camp pour accueillir ces éléphants.

10h01
On fait la connaissance avec notre guide, une jeune bénévole birmane qui parle français. Alors pour retenir la liste des joueurs français de la coupe du monde 98 ou retenir les paroles de chanson de Goldman y a du monde, mais quand faut retenir le prénom de notre guide, y a plus personne…. On est donc honteux de ne pas l’avoir retenu… Mais il n’en reste pas moins qu’elle était super ! C’est en tout cas le moment de partir voir les grosses patates !! On est à M-15 de notre moment de Noël en avance !!


10h15

Après un petit quart d’heure de marche, voilà donc les grosses patates !!! Ils sont 4, ils sont gros, ils sont trop beaux. Ils sont réunis sous un abris et attachés par une patte (ce n’est pas de la maltraitance, mais bon ça reste des gros animaux face à des touristes non-habitués à y être confrontés). Et évidemment, on a aussi oublié leurs prénoms…

10h18
Il est maintenant temps de les nourrir. Et pour ça il y a 2 écoles : soit ils viennent chercher la bouffe dans les mains avec leur trompe, soit on leur met direct dans leur bouche (en leur disant « Ha » et en faisant un geste vers le haut pour qu’ils ouvrent leur bouche, ça nous donne un air pro de faire ça). C’est vraiment impressionnant et on fait un peu nos petites chattes en gardant un peu nos distances, mais on adore !

10h19
Petit point « régime éléphant » : ils sont végétariens (mais n’en sont pas encore au sans gluten), et leur repas du jour va donc se composer de morceaux de potirons, de troncs de bananiers et du blé mélangé à de l’eau qui forme une pâte sablonneuse. Astuce si tu dois nourrir un éléphant un jour : le potiron c’est leur pancake chocolat banane à eux ! Et point important, ce sont des gros gloutons qui peuvent manger jusqu’à 150/200kg de bouffe par jour, d’où notre tâche ardue du jour de devoir les satisfaire. Trop dure notre vie…

10h32
C’est le drame ! La batterie de l’appareil photo est finie, et celle de rechange est dans une petite sacoche, dans le sac à dos, dans le casier qui se trouve à l’accueil du camp (qui est à 15 minutes de là). C’est la panique dans nos rangs, mais Mamax se « dévoue » à perdre 30 minutes au paradis.

10h50
Mamax revient tout en sueur, tout énervé mais avec la batterie de rechange. On peut recommencer à mitrailler nos nouveaux meilleurs copains.

10h55
On va voir les 4 autres éléphants du camp (il y en a 8 en tout si tu a bien suivi) qui se trouve à 100 mètres de là sous un autre abris. Ca fait un peu speed dating notre histoire, on apprend à les connaitre un peu avant d’aller en voir d’autre (sauf qu’à la fin on ne peut pas repartir avec l’un d’eux #ouin-ouin). Ils ont d’ailleurs chacun leur petite particularité : une ne voit pas très bien du côté droit, donc il faut la nourrir du côté gauche, l’autre n’aime pas le blé, l’autre préfère prendre la bouffe avec sa trompe… On commence à prendre nos aises, à essayer de les caresser un peu, on sent que le feeling passe de mieux en mieux !

11h10
Il est l’heure du meilleur moment de la journée, pour nous comme pour l’éléphant : le bain ! On enfile pour cela le pantalon typique d’ici (#laclasseassurée), des tongs et on part à la rivière. Un mahout (c’est le nom des personnes qui s’occupe des éléphants) amène une éléphante dans la rivière et la fait s’allonger. On la frotte avec un genre de foin qui mousse, on lui gratte la tête, le dos, le ventre, elle adore ça. Elle reste sagement dans l’eau, et de temps en temps elle s’arrose la tête avec sa trompe (et nous au passage, parce que ça fait un sacré jet !). On peut monter sur son dos pendant 2 minutes chacun, à tour de rôle (ça ne lui fait pas mal, avec l’eau, le fait qu’elle soit assise, et notre poids par rapport au sien…).

11h35
On se change, et là, la team de malins que nous sommes n’avions pas prévu d’habits de rechange. On remet nos shorts/pantalons sur les sous-vêtements mouillés, et avec nos tee-shirts mouillés jusqu’à la poitrine #champions-mon-frere. Mais bon il fait chaud, ça sèchera vite !

C’est la meilleure photo qu’on ait de nous au moment du bain, parce que notre guide parle mieux français qu’elle ne prend les photos. Et si Naatnat fait la gueule, c’est parce qu’elle est en train de recevoir un de ces fameux jet d’eau de l’éléphant.

11h45
On rencontre le véto du parc, qui nous montre les carnets de santé de chaque éléphant, comme pour les humains, sauf que les courbes de poids sont légèrement différentes. Ainsi que les commentaires, là il n’y a pas de « Bébé a les gencives rouges, la première dent est apparue », mais des trucs du genre « Blessure par balle à l’épaule gauche, on a vidé le pus » (beurk). Ce monsieur est aussi très fier de nous montrer des vers intestinaux et des larves de mouche qu’ils ont récupérés dans les crottes d’éléphants, c’est absolument dégueux, juste avant manger, merci bieng !

12h
On fait une pause éléphant pour nous rendre au potager. Notre guide nous fait planter des graines d’acacia dans des petits sachets de terre, qui seront rempotés plus tard dans la réserve. Call us Greenpeace! On participe à la reforestation du Myanmar, Nicolas Hulot qui serait fier de nous !

12h10
Il n’y a pas que les éléphants qui ont faim, nous aussi on a la dalle ! Le restaurant est très chic et très bon : samoussas délicieux, soupe de pois, et un thali indien qui nous rappelle quelques souvenirs ! On se régale, et en dessert on a des bananes frites et du miel ! TROP BON ! Yummy comme on dit !

13h30
Pour digérer, on s’instruit devant un squelette d’éléphant (on apprend que les os pèsent 1 tonne, au cas où ça en intéresse quelques uns d’entre vous).

13h34
On part ensuite voir la production de papier mâché à base de crottes d’éléphants. Natnat connaissait déjà ce principe étant passionnée de caca en l’ayant vu au Sri Lanka, mais là on voit toutes les étapes, et Natnat adore ce concept de mettre les mains dans le caca récupérer de la bouse pour en faire du papier !! #passion-chelou-bonjour

13h45
On retourne nourrir nos MNCPLV (Meilleurs Nouveaux Copains Pour La Vie). Ca ne sera que du bonheur pendant une bonne heure. On est des pros du nourrissage : la grosse boule de blé direct dans la grosse bouche. Mamax arrive même à en nourrir 2 à la fois. On est devenu des pros et sommes devenus des gros chats (pour faire contre poids avec les petites chattes qu’on était au début). Ils sont trop gentils, jamais agressifs et pas mal joueurs. On les adore ! On a l’impression d’être Bérénice à chaque fois qu’on fini les aliments qu’on a dans les mains, on fait un geste en disant « c’est fini ma patate y en a plus » (il y en a pas beaucoup qui auront la référence mais bon, « une saison au zoo » c’est un peu une passion chez nous !).

15h
Les mahout ramènent les éléphants, et nous on se ramène au camp. On paye, on reprend notre Ubirman, nos clics et nos clacs et on repart à Kalaw !

Le reste de la journée à Kalaw (Mr Géro qu’on l’appelle nous) se résume à s’inscrire pour un trek le lendemain, et à détester le gérant de notre hôtel. Déjà quand on était arrivés hier, on n’avait pas été charmé par son amabilité, qui est à peu près celle d’une porte de prison. C’est le sosie du voisin méchant dans Friends, sauf qu’à la place du peignoir, il est en survet. Et surtout, c’est un maniaque du wifi (pire que Julien avec les poids des gifs dans les mails, c’est dire !) (bisous Julien si jamais tu lis ces lignes) (bisous Renaud parce qu’on est presque sûr que tu lis, et que t’aimes bien tailler Julien sur la pincerie des giga octets !) !

Le premier jour, il fallait demander au mec pour utiliser le wifi, et ce n’était que pour réserver un hôtel ou envoyer un petit mail (bien sûr on n’a pas fait que ça #hinhinrebelles). Mais le lendemain, surprise, le wifi est devenu payant !! Et voilà, comme on dit, ce monsieur Birman, c’est l’exception qui confirme la règle ! (La règle qui dit que tous les Birmans sont adorables, pour ceux qui ne suivent pas).

Demain départ pour 3 jours de marche, ouille ouille ouille !