On prend un dernier petit dej avec Léa & Rémy et on saute dans un taxi direction la gare routière. Petite anecdote cocasse qui fera rire tout le monde (sauf Natnat) : au moment de rentrer dans le taxi, Natnat craque son pantalon au niveau de l’entrecuisse. Et le joli pantalon noir le plus « classe », pas le jogging tout moisi hein. Trop d’empanadas ? Trop de glaces ? Trop de sport ? Trop de trop (en vrai c’est juste l’usure de le mettre très souvent pendant 9 mois !) ? Il n’en reste pas moins qu’après les 3 heures de bus qui nous font arriver à 13h à Potosi, le constat est clair : le trou dans le jean s’élargi à chaque pas, tout le monde peut voir le derrière de Natnat et il est temps de se mettre à la couture pour réparer tout ça. Inutile de préciser que la couture a été un échec, ça a tenu une journée, ce pantalon repose maintenant en paix dans une poubelle au Chili.

Revenons quand même au sujet le plus important de cet article (quoique) : Potosi. Il s’agit d’une ville minière à 4000m d’altitude qui fut autrefois la ville la plus riche de Bolivie. Elle a été construite au pied du Cerro Rico, là où on peut aller visiter ces fameuses mines où l’on extrait de l’argent encore aujourd’hui. Il s’agit un peu de la visite indispensable quand tu viens ici, sauf que Jean-Michel Routard nous averti que cette visite ressemble plus à du voyeurisme et amène un certains malaise vis-à-vis des mineurs qui triment comme des forçats à l’intérieur, et en lisant quelques blogs qui ont fait la visite, on se rend compte aussi que c’est peut être pas franchement ce qu’on souhaite voir. Bref, tout cela pour dire que cette visite n’est pas prévue dans nos 24h dans la ville, ça sera juste pour nous une ville-étape-dodo pour couper les trajets de bus.

Le point Wikipedia-Routard-Stephane-Bern étant passé, on peut revenir aux choses importantes, et à l’heure où on arrive, le plus important est de bouffer. On trouve dans le resto « Café Potocchi » tout le bonheur que l’on souhaitait : de la bonne cuisine, un proprio très sympa et une télé qui diffuse le match du mondial en cours.

On se balade ensuite dans la ville, enfin dans le centre ville précisément, parce que dès qu’on sors un peu de ce centre historique, on a l’impression d’être revenu à Puno. Pour le reste c’est très mignon, une belle place centrale, des belles églises, des belles rues, un marché où tout est fermé (fallait quand même un point négatif dans cette liste, faut pas déconner) et un magasin de vente de pantalon pour Natnat.

C’est un peu le fil rouge de cet article, mais vu que c’est drôle, on en parle : Natnat n’a plus de pantalon un-peu-mettable-et-qui-ne-fait-pas-passer-pour-une-rappeuse-des-années-90 et décide donc d’en acheter un, sauf qu’ici les H&M on oublie, ce sera dans le petit magasin du coin qui fait la taille d’une salle de bain qu’on ira faire nos emplettes. Qui dit petit magasin dit aussi pas de cabine d’essayage (vous voyez venir le truc ?). Natnat trouve son « bonheur » mais n’est pas sûre de la taille, sauf que le vendeur-oeil-de-lynx lui promet que c’est la taille parfaite, et banco. En arrivant à l’hôtel, séance d’essayage et ce qui devait arriver arriva : le jean est trop petit et surtout, il n’a pas de trous pour fermer (ouais, sans l’essayer, on n’a pas pensé à vérifier que les trous existaient bien en face des boutons ! Parce qu’il y a bien des boutons, genre 5 au niveau de la braguette, on ne comprend pas l’intérêt). Bref, c’est un carton plein dans le mauvais sens, Natnat est aux anges.

On finira notre journée en nous rendant à la poste locale pour envoyer des cartes postales, mais va savoir pourquoi ici (le « ici » pour dire « en Bolivie ») les cartes postales ils s’en tamponnent le coquillage, et on se fera jeter de la poste. On ira chercher notre réconfort dans un bar et en allant manger des empanadas, avant d’aller nous coucher et rêver des prochains jours qui arrivent dans le sud de la Bolivie et qui normalement seront exceptionnels #teasing-encore-et-toujours.