Après le Paulo du Pantanal, on va voir un autre Paulo, au doux nom de Sao #jean-blaguin. On est donc dans notre DERNIER BUS DE NUIT DU VOYAGE, direction Sao Paulo ! Comme d’hab, c’est long, on a mal au cou, au dos, aux fesses, aux jambes… Pour agrémenter notre trajet, on se fera réveiller 2 fois en pleine nuit pour des contrôles policiers. Il faut savoir que la route que l’on emprunte est la même qui relie la Bolivie à Sao Paulo, et que la Bolivie est connue pour faire sortir de la drogue, et que Sao Paulo est l’endroit le plus facile pour envoyer la drogue en avion en Europe. Les contrôles de policiers ont donc 2 missions : trouver la drogue en questionnant un à un les passagers (« qui êtes-vous ? », « d’où venez-vous ? », « où allez-vous ? ») et nous réveiller alors qu’on avait réussi à enfin dormir dans ce pu**in de bus (on n’imagine même pas ce que le policier a du penser de nous quand il nous posait des questions en portugais à 2h40 du mat et qu’on se contentait de le fixer avec les yeux à moitié fermés à cause de la lumière et nos têtes toutes décoiffées).

Bref, le trajet ne sera donc qu’on enchainement de petites siestes, et à 9h on a le droit à une nouvelle pause pour prendre un petit dej, puis on arrive à Sao Paulo vers 13h. On peut donc enfin le dire : FINI LES BUS DE NUIT ! FINI ! YOUHOU !! On est trop contents, pour fêter ça on prend le métro (ouais on est trop foufous on sait). Métro qui est plutôt pas mal, plutôt propre, plutôt pratique, pas trop bondé. On loge dans le quartier « Vila Madalena », car il ne craint rien le soir (contrairement à d’autres quartiers de la ville) et les hôtels ne sont pas trop chers. Par contre, il est construit sur des collines, ça grimpe sec, ça descend aussi sec et après une nuit blanche et nos 18 kilos sur le dos on galère pas mal !

On arrive finalement à notre hôtel, où le réceptionniste le plus long de la Terre nous accueille (et bon on le redit mais après la nuit blanche, la marche de 30 minutes avec 18 kilos dans des montées, on n’a plus trop la patience nécessaire), puis on découvre la chambre la plus petite de tout notre voyage ! Un lit superposé (fait maison en plus, ce sont deux lits simples collés l’un sur l’autre en gros) et dès qu’on a posé les sacs par terre, il n’y a plus de place dans la chambre. Et bon, après une nuit blanche, la marche de 30 minutes avec 18 kilos dans des montée et le réceptionniste super lent, on est contents (ça va on rigole, on arrête). On rigole bien aussi quand Mamax veut tester de monter sur le lit du haut en s’appuyant sur un porte-serviette qui ne tient pas et que ça défonce bien le mur #la-grosse-marade.

Le reste de la journée ne sera pas passionnant, comme après chaque bus de nuit. On mange, on reste à l’hôtel se reposer les jambes en l’air pour essayer de les faire dégonfler (toujours dans le glamour nous), on sort prendre l’apéro et s’enfiler quelques empanadas puis au dodo !

Le lendemain, on reprend le métro, direction l’avenue Paulista. C’est une grande avenue (on peut même dire que ce sont les Champs-Elysées d’ici si on veut) (nous on veut pas parce que quand même faut pas déconner, mais bon vous faites comme vous voulez), et aujourd’hui on est dimanche, et le dimanche, la rue est pour les piétons (et les vélos) ! On arpente donc l’avenue comme on marcherait à Paris lors de la journée sans voiture, ce n’est pas non plus des plus belles, mais on est contents autant qu’Anne Hidalgo serait content de nous.

On enchaîne avec le quartier du « Centro ». Bon, comme on l’a dit, on est dimanche, c’est sûrement plus animé la semaine quand les gens travaillent, mais là il n’y a pas grand monde (à part beaucoup de sans-abris qui ne sont pas forcément des plus accueillants). Sinon, c’est pas mal de grand buildings, quelques beaux bâtiments dont la jolie Cathedral da Sé, mais sinon, c’est pas la folie !

On arrive au « marché municipal », pile poil pour manger (comme de par hasard hum hum) ! Le truc à faire ici, c’est de s’enfiler un sandwich à la mortadelle, et les stands semblent faire un concours du sandwich avec le plus de tranches de mortadelle possible, pour que cela soit impossible à finir (on avoue qu’on ne saisi pas vraiment l’intérêt de ce concept, mais qui sommes-nous pour juger ?). Ca ne fait pas peur à bouboule Mamax (on n’a pas pris de photo, mais quand on nous file le sandwich, on se croirait dans un de ces concours américains du plus gros mangeur de mortadelle), mais bouboule Natnat préfère tester une autre spécialité du Brésil, l’açai ! C’est le fruit d’un palmier, réputé pour être bon pour la santé, il peut se manger sous forme de sorbet avec du granola, bananes, etc. Trop bon #parole-de-bouboule.

Le ventre plein, on continue notre marche jusqu’à « Libertad », le quartier japonais, où il y a un marché ouvert, et aussi la fête des 110 ans de l’immigration japonaise au Brésil. Il faut savoir qu’en dehors du Japon, Sao Paulo est la ville qui regroupe la plus grande communauté de Japonais au monde (on a ressorti Jean-Michel Wikipedia du placard). Bref, aujourd’hui pour la fête, il y a un monde de fou, c’est impossible d’avancer, de prendre des photos, de respirer, bref c’est beaucoup trop bondé ! Même si les stands étaient sympas et qu’il y avait l’air d’avoir plein de bonnes choses à manger, on ne traîne pas ici (et de toute façon Bouboule 1 et Bouboule 2 n’avaient plus faim).

On reprend le métro, retour au bercail pour un petit repos mérité. Et le soir, on retrouve Mathilde et Arnaud qu’on avait vu à Santiago, qui sont aussi en fin de tour du monde, ils sont à Sao Paulo avant de prendre leur avion pour rentrer en France ! On boit des bières et on mange des pizzas, c’est pas nous c’est la tradition du dimanche soir à Sao Paulo (vu qu’on a ressorti Jean-Michel Wikipedia pour cet article, on va l’utiliser à fond hein : il faut savoir qu’en dehors de l’Italie, Sao Paulo regroupe la plus grande communauté italienne au monde) (ils doivent se mettre trop bien dans cette ville niveau bouffe entre les Japonais et les Italiens !), et c’est super cool, c’est très sympa de les revoir et de parler de nos voyages et de Paris.

Nouveau jour, on quitte notre placard chambre de bon matin (en vrai il n’était pas si tôt que ça, mais « de milieu matin » ça marche moins bien) pour se balader dans notre quartier. C’est bien plus sympa que le « Centro », il y a des restos/bars stylés un peu partout, et tout un passage avec plein de street-art. On va devenir les experts en street-art nous avec tout ce qu’on a vu jusqu’à présent ! En tant qu’experts, on peut vous dire que les tags étaient très beaux. Voilà, de rien, c’est tout pour nous ! Le passage s’appelle « Beco de Batman » (Bisous de Batman), on aime bien le nom et les petites références à Batman un peu partout dans le passage.

Après un petit repas dans un snack un peu cracra qui nous a couté à peine 6€, mais où on a été reçus comme des princes (le mec nous a quand même servi le Coca dans les verres, c’est limite s’il n’avait pas la serviette sur le bras comme les sommeliers, on a l’impression qu’on aurait pu le goûter avant et dire « oui parfait, il est fruité et fort en bouche, on le prend »), on prend le métro, on sort du métro et on marche 30 minutes jusqu’au grand parc de la ville, LE parc, le poumon vert, l’oasis de verdure, il est même comparé à Central Park.

Bon on pense que les gens s’emballent beaucoup trop, mais après on est toujours en hiver ici, il ne fait pas spécialement soleil ni chaud (on se prend même une petite pluie), du coup on ne l’apprécie sûrement pas à sa juste valeur. On marche un peu, il est assez grand (mais pas non plus de quoi organiser le marathon du siècle dedans), on aime bien les arbres qui sont encore en fleurs (et ils ne sont pas nombreux). Bref, ça nous aura occupé on va dire !

Retour hôtel pour une fin de journée comme la veille : on glande et on retrouve nos deux compatriotes pour une nouvelle soirée bières et empanadas ! Toujours aussi sympa, si ce n’est la pluie qui s’est mise à tomber à torrent au cours de la soirée et qui ne s’est plus arrêtée, on est rentrés en courant (et courir dans une rue qui monte sec et qui glisse, c’est DUR). Demain on quitte notre mini-chambre et on prend le bus, direction Paraty !