Ce matin (ou cette nuit ?), on ne se réveille pas à 6h, pas à 5h, non Messieurs-Dames, ce matin on se réveille à 6 – 2 heures (ça nous fait trop mal d’écrire la vérité). Ca pique vraiment beaucoup. Il est tellement tôt que quand on sort de la chambre, on croise une fille tellement bourrée qu’elle parle à son pull qu’elle tient dans les mains ! On vous passe l’épisode flippette de Mamax qui a bien eu peur quand cette fille a commencé à le suivre dans les toilettes, il est ressorti direct et il n’a même pas fait son pipi du matin #pauvre-chaton. On croise dans la cuisine le copain de beuverie de cette charmante jeune fille, ainsi que de nombreuses bouteilles vides. Par contre on n’a jamais revu ces deux personnes dans l’auberge plus tard, on se demande donc s’ils dormaient vraiment ici #creepy.

Sinon, même sketch qu’hier matin, le bus nous prend en premier, on retrouve JP et Rodolpho, on retrouve aussi notre clique adorée avec quelques abandons brésiliens à noter cependant dans la troupe (les Brésiliens ne sont semblent il pas matinaux #on-généralise-toujours-sans-problème). Si on se lève tôt aujourd’hui, c’est pour aller voir les Geysers del Tatio. On en avait déjà vu lors de notre trip au Sud Lipez (encore lui), mais ici ils seraient semble-t-il plus impressionnants. Le rendu est donc meilleur très tôt le matin (ou tard le soir) dû à la différence entre la température de l’eau en sous-sol et la température extérieur au lever du soleil, et PAF, ça fait des chocapic.

On arrive sur le site à 6h30 (et bien sûr dans le bus, pas moyen d’arriver à dormir pour finir sa nuit), on paye nos entrées et on a le droit à un petit déjeuner gourmet que Rodolpho nous cuisine et qu’il nomme même « à la française » (mais on n’a pas compris pourquoi, à part que c’était bon, et si c’est bon c’est que ça doit être français) : des sandwichs aux oeufs brouillés/jambon, avec du thé chaud et toutes les mêmes bonnes choses que le petit dej d’hier. On est contents d’avoir choisi cette agence parce qu’on se retrouve à chaque fois être les premiers sur les sites que l’on visite. Par contre on doit bien le dire (on a l’impression de se répéter à ce niveau là mais bon), on se caille vraiment vraiment vraiment vraiment vraiment vraiment (on pourrait en mettre 10 de plus, mais pour la lecture on s’arrête là) beaucoup ! On a beau avoir mis beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup (même raisonnement que la dernière parenthèse hein) de couches de vêtements, on ne sent plus nos doigts de pieds, c’est assez horrible comme sensation, ça fait un mal de chien, on ne pensait pas que c’était si douloureux de perdre un orteil (ça faisait longtemps qu’on n’avait pas mis une bonne dose d’exagération) (car ce qu’on dit sur les Brésiliens n’est en rien exagéré !) ! On se réchauffe donc avec notre petit dej, on essaye d’oublier en parlant foot avec JP et Rodolpho (on apprend d’ailleurs que les Sud-Américains ne s’aiment pas trop entre eux, ils détestent l’Argentine, le Colombie et le Pérou par exemple), mais bon, on se les gèle vraiment, c’est notre pire sensation de froid depuis notre début de tour du monde (5 fois pire que dans le van en Nouvelle-Zélande !).

C’est le ventre plein (parce qu’en plus les Brésiliens que l’on a avec nous aujourd’hui ne mangent pas beaucoup, du coup on finit les restes comme des gros bouboules de Français) (en même temps les oeufs étaient à la Française, on leur a fait honneur) qu’on s’en va voir ces fameux geysers. Franchement, on est un peu déçus. Mamax s’attendait à voir des trucs comme au parc de Yellowstone aux USA, avec des jets d’eau de 50 mètres de hauteur, mais en fait, PAS DU TOUT. Là ça crachote, ça vaporote, ça fumote d’un peu partout comme si on arrivait sur un champs de bataille 30 minutes après la bataille, mais on ne trouve pas ça incroyable (surtout quand il faut subir un lever beaucoup trop tôt et un froid que même Croc-Blanc il mourrait ici).

Il y a des bains chauds ici, mais on n’a absolument pas la foi d’enlever nos fringues ici #le-retour-des-petites-chattes (on ne le fait que s’il y a une voute étoilée au dessus de nous maintenant), même si c’est assez tentant de se faire une petite trempette. On regardera donc les quelques courageux faire des « glaglagla », « outch », « brrrr » et finalement un « aaaahhhh » de soulagement en arrivant dans l’eau.

De notre côté, on ira voir quelques nouveaux geysers pas trop loin, mais c’est principalement dans l’idée de ne pas nous congeler sur place et de devoir ensuite amputer nos doigts de pieds. Bref, on peut quand même faire quelques belles photos, et on mettra les voiles ensuite.

Le bus nous amène maintenant au lac Putana. On voit son volcan, des canards, et voilà en gros. Franchement, après notre journée d’hier, c’était dur de rivaliser. Les Brésiliens avec nous, en plus de ne pas manger grand chose le matin sont des gros frileux et préfèrent rester dans le bus au chaud #pas-de-photo-distinguayy-pour-eux.

On continue notre journée au village Machuca, un village pas incroyable mais avec une église sympa et des maisons tout en chaume. On peut aussi y manger des brochettes de lamas (trop chères) et des empanadas de fromage de chèvre (trop dégueu) (c’est Mamax qui parle, Natnat avait juste pas trop confiance en l’hygiène du resto et si t’as un doute, passe ta route pour éviter la goutte).

On repart pour un ultime arrêt avant de rentrer : le canyon de Puritama (mais quelle phrase magnifique, Puritama, quel chant fantastique). C’est un arrêt « bonus » qui n’était pas prévu de base, mais JP veut nous faire kiffer (on l’aime de plus en plus notre JP finalement). C’est assez impressionnant, assez profond, et on peut voir un mini cours d’eau au fond qui conduit vers les thermes de Puritama avec ses 8 piscines naturelles, mais qu’on n’aura pas le temps d’aller voir.

On fait les quelques photos, et comme dit JP, « Vamos al van » (on dirait qu’il dit « Vamos a Laval » à chaque fois, ça suffit à nous faire sourire). On rentre donc à San Pedro, on fait une nouvelle mission cartes postales, une mission pour imprimer nos tickets de bus et on rentre à l’hôtel bouffer un « dîner de porcs » parce qu’on doit finir nos paquets de pâtes. Les autres de l’hostal se font des petites salades healthy et tout ce qu’il faut pour avoir un corps sain (tout en s’enfilant une bouteille de rouge en bon Français quand même, du coup on ne sait pas ce qui est pire), on doit vraiment passer pour les gros bouboules encore une fois. Le trompettiste ne semble pas être là ce soir, ce sera donc une soirée au calme avant de faire un lever encore une fois trop tôt, mais ça c’est une autre histoire !