Nouvelle journée, et qui dit nouvelle journée dit… nouveau(x) bus ! OWWIII ! Bon c’est cool, on avait un petit dej à notre hôtel, c’est donc le ventre bien rempli qu’on prend notre taxi jusqu’à la gare routière. Objectif du jour : Salento. Moyen pour y arriver : 1 bus jusqu’à Peirera, puis 1 bus jusqu’à Salento. Motivation pour le faire : on a connu mieux. Sur le plan d’attaque, ça se fait en 2 heures. Commandant Mamax et Sergent Natnat au garde-à-vous, prêts à se lancer dans la bataille et à en découdre une nouvelle fois !

Le petit Jésus de Colombie a dû en avoir marre de nous faire chier, car on a eu zé-ro pro-blè-me !! 1 heure de bus, un changement avec une petite heure d’attente, et encore 1 heure de trajet. Trop facile, los doitos dentra le nezo ! On arrive donc pour une fois à notre destination assez tôt, vers 13h, l’heure parfaite pour aller s’enfiler un bon almuerzo local. On en profite pour gouter le patacon, spécialité de la région. Qu’est ce que le patacon ? He ben c’est la preuve que les Colombiens ont réussi à créer du gras à l’état pur comestible. C’est une banane plantain étirée et frite, ça n’a pas vraiment de goût (à part celui du gras), c’est un peu une chips géante, ce n’est pas dégueu mais ce n’est pas bon non plus, m’enfin ça fait une spécialité culinaire du monde en plus à notre actif !

Après ça, on va faire ce qu’il y a faire en tant que touristes dans ce village : se rendre au mirador du village. De là-bas, on a alors le droit à une vue sympathique sur la vallée avoisinante et sur le village en contrebas, mais comme d’hab, le temps n’est pas au rendez-vous, on se prend des gouttes et les gros nuages ne veulent pas bouger leurs fesses, aussi feignants qu’une Natnat en rando.

On redescend par les escaliers qui ramènent au centre du village et qu’on trouve très jolis, chaque volée de marches a une couleur différente, on adore le concept. A Paris, on sait que ce genre d’endroit serait pris d’assaut par une horde de blogueuses mode en quête du lieu parfait pour pouvoir shooter au mieux le « ootd » (« outfit of the day » pour les non-instagrammeurs), mais ici on ne croise qu’un chien, des touristes colombiens et des mamies qui papotent plus qu’elles n’avancent dans les marches !

Puis on se balade dans le village, on a un peu l’impression que c’est le 36ème village que l’on fait, mais c’est toujours aussi charmant. Il y a pas mal de monde, c’est plus touristique que Jardin, mais les rues sont mignonnes, c’est coloré, bref c’est un village lambda colombien qu’on valide encore ! Le reste de la journée ne sera alors que repos, apéro, manger-ho et dodo !

Le lendemain, pas de bus de prévu ! OOOOH YEAH ! On a prévu d’aller voir la vallée de Cocora, pas loin de Salento, qui est réputée pour ses palmiers géants en plein milieu des montagnes, les photos du lieu nous donnent vraiment envie. On peut vous le dire tout de suite, ce sera un peu notre épreuve de Koh Lanta cette journée. La dame de notre hôtel (qu’on peut donc comparer à Denis Brognard (gif)) nous a fait un plan digne d’une carte aux trésors, on a plus qu’à prendre notre boussole, se faire un plein de motivation (gif) et c’est ti-par mon canard !

On commence par se lever tôt pour choper une Jeep sur la place du village. On attendra 7h45 qu’elle soit pleine, et on roule 30 minutes jusqu’à la vallée. Comme la carte au trésor l’indique, la randonnée peut se faire en boucle. Pour voir les palmiers (le trésor de la fameuse carte en soit) il faut partir à gauche, mais Denis la dame-de-l’hôtel nous a conseillé de commencer par la droite et de finir par les palmiers, on n’a pas vraiment compris ses arguments (gif) mais bon, on l’écoute. On commence donc à marcher, il fait soleil, on est contents, la vue sur la vallée de l’autre côté est très sympa. Ce sont nos premiers palmiers de la journée, on est déjà ravis (gif). On a mis toutes nos fringues « légères » à laver, du coup il ne nous reste que les habits chauds, du coup on transpire comme si on était revenus en Inde, du coup on n’est pas au summum de la classe (gif) (mais bon est-ce qu’on a déjà eu la classe depuis ces 8 derniers mois hein ?).

On arrive au un point de péage qui permet de rentrer dans ce parc naturel, et après ça il « suffit » de suivre un chemin divisé en 2 : un côté pour les humains, un autre pour les chevaux. Et on se rend bien compte que c’est la saison des pluies, le chemin n’est que de la boue, de la boue et encore de la boue (gif) ! On comprend un peu mieux pourquoi Denis la dame-de-l’hôtel voulait nous prêter ses bottes avant de partir (et nous comme des abrutis on a répondu « boarf, non ne vous en faites pas, on a connu le Vietnam et Yuanyang, on n’est plus à ça près »). On s’en fout partout et surtout, c’est super galère d’avancer, ça glisse, on se mouille les pieds, on se traîne (gif). On tente bien de marcher carrément dans le champs de temps en temps mais bon, c’est pas cool, on est moins contents.

On marche 1h30 dans cet enfer de boue (gif). C’est très long mais par miracle, aucun de nous ne sera tombé durant ce périple (gif). Arrivés au boue bout, on commence la grimpette vers la colline. Ca monte vraiment sec, le soleil n’est plus là : on est à 2 doigts de perdre Natnat (gif). On passe par plusieurs ponts suspendus, on se croirait à Disney (bon la sécurité en moins, parce que là il faut faire gaffe aux trous énormes entre les planches et serrer les fesses pour que la corde tienne toute notre traversée). On arrive en haut après une autre heure de marche (gif). La vue sur la montagne est très belle, mais les « nuages mystiques » (encore eux…) ont fait leurs apparitions et gâchent pas mal la vue (gif) (oui on sait ça la rend mystique, mais on en a marre du mysticisme, on veut du soleil, on a perdu tout notre bronzage on est blancs comme des culs !) (ils vont dire quoi les gens quand on va rentrer et qu’on sera plus blancs que ceux qui sont restés à Paris hein ??).

On commence la descente vers la forêt de palmiers, et on comprend pourquoi Denis la dame-de-l’hôtel nous avait conseillé dans l’autre sens : ici la descente n’est pas spécialement raide mais elle dure loooongtemps, les gens que l’on croise ont l’air de souffrir comme une Natnat au mont Huashan. Le temps qu’on arrive aux palmiers, les gros nuages sont encore descendus (gif), il se met à pleuvoir, on ne voit rien (finalement, on est contents d’avoir nos habits chauds). Bon ça reste très beau hein, mais quand même, on regrette de ne pas y être allés ce matin quand il faisait beau, on en veut un peu à Denis la dame-de-l’hôtel (gif). Après les palmiers sont immenses et c’est super impressionnant ! On a trouvé notre trésor (gif) !

On entame la descente qui se fait à même l’herbe, c’est très très pentu, on vous passe l’humeur de Natnat après une énième chute sur les fesses (gif). On arrive en bas, il pleut fort, une Jeep a du sentir notre bonne humeur et nous dépose à l’endroit où l’on prend une autre Jeep qui nous ramène au village, sous une pluie battante (d’ailleurs sur les Jeep, il y a 6 places dedans et les 2 dernières personnes doivent rester debout à l’arrière, on plaint les pauvres filles qui ont fait le trajet sous la flotte (gif) !) (on les plaint mais on n’aurait échanger notre place pour rien au monde, chacun sa guerre merde (gif)).

On se paye un almuerzo réparateur (gif) et on se repose à l’hôtel, avant de ressortir pour l’apéro (gif). Et pour l’occasion, on teste le « tejo », le palet breton local ! Il y a une plaque d’argile (comme si on n’avait pas assez vu de boue pour aujourd’hui), avec un cercle au milieu. Sur ce cercle, on positionne des pétards, et le but c’est de lancer une pierre et de la placer au centre du cercle (en faisant exploser les pétards, c’est plus rigolo). Sans grande surprise, c’est Mamax qui gagne, mais on reste perplexes sur les pétards qui n’explosaient jamais alors qu’on les défonçait (gif) (ouais on a fait les sales gosses à jeter la pierre juste au dessous pour essayer, sans succès).

Un dernier repas à Salento, un dernier dodo et demain on reprend le bus, owi (et on veut pas teaser, mais ça ne va pas bien se passer (gif)) ! Ha oui, on n’a pas parlé de note hôtel ! Il avait les meilleurs commentaires sur Booking, une salle de bain privée, bien placé.. Alors effectivement il y a tout ça, mais ce qui n’était pas précisé (enfin si mais on a lu trop vite), c’est qu’on est vraiment chez les gens, et que la salle de bain n’est pas dans la chambre mais de l’autre côté de la maison. Alors certes les propriétaires étaient adorables, mais c’est toujours gênant d’aller pisser ou de passer avec la serviette sous le bras alors qu’ils sont en train de manger (et on ne parle même pas du fait de ne pas pouvoir faire une pause caca digne de ce nom sans se faire juger sur le temps qu’on passe aux chiottes (gif)#la-classe-a-dallas.