On a donc fait une grande partie de la West Coast ces premiers jours (et rien à voir avec Tupac et sa clique hein), il nous reste maintenant tout le côté Est de l’île à explorer, et c’est trop loin pour y aller à pied, même pour des très grands sportifs comme nous (rapport aux 20km de la veille, et comme vous le voyez, on perd tout sens de modestie pour pas grand chose). On arrive à obtenir un scooter pour 24h malgré la réticence des gens à en louer sur l’île qui demandent obligatoirement d’avoir le permis moto pour conduire des scooters. Sauf qu’on en a fait au Vietnam (putain de guerre !) nous Môsieur, et ce n’est pas 2 pauvres vaches et des trous dans la route qui nous font peur ! On embobine notre loueuse de scooter, on enfourche notre nouveau bolide et ZOU, Mamax-Schumy s’élance sur la piste avec Natnat-Groupie derrière ! Gros kiff de refaire du scooter et de longer la côte magnifique, on est trop heureux.

On fait la tournée des grands ducs Moaïs, on enchaine de nombreux spots sur la côte où l’on peut en voir de toutes sortes : debout, couchés, cassés, la tête dans le sol, sans tête, sans corps… On vous met des photos sans vous faire l’horreur de vous énumérer le nom de chaque spot, mais pour résumer, ce n’est pas vraiment ce qu’on escomptait en venant sur l’île, c’est sympa mais il n’y a pas le « wooow » que l’on espérait… C’est un peu comme si on te disait qu’on va voir jouer le Real Madrid au Santiago Bernabeu mais que Zidane est malade ce jour-là et que c’est l’équipe B qui est sur la pelouse, l’ambiance du stade est sympa, mais on n’a pas ce qu’on vient voir.

On arrive à Ahu Tongariki qui est LE spot à Moaïs de l’île, c’est un peu la Tour Eiffel, Big Ben, l’Empire State Building, le Colisée, le jardin de la Perrine… Bref vous avez compris, c’est le truc emblématique du coin ! Et c’est TROP BOW (on a toujours cette flemme de chercher d’autres mots, mais le site est vraiment exceptionnel, y a pas à dire, il est là l’effet « waou » attendu) (pour sûr ajouterait Natnat) ! On pique-nique face à eux, et à la fin de notre repas la pluie fait son apparition, on se prend une petite saucée et on décide d’aller plus au nord de l’île et de revenir au volcan à côté d’ici plus tard, en espérant qu’il ne pleuve plus pour pouvoir profiter vraiment du lieu.

On roule jusqu’à Anakena, la seule plage en sable de l’île. Là il y a encore des Moaïs, ce sont presque les seuls encore avec leurs « chapeaux ». C’est trop bien moulé (on a cherché « synonyme de beau » sur Google, voilà voilà), il y a des palmiers partout, le ciel est magnifique, on adore. On passe notre tour pour la baignade, on a notre scoot que pour 24h, on verra si on a l’occasion de revenir plus tard dans la semaine.

On fait marche arrière en s’arrêtant encore à des spots à Moaïs (pour la plupart tombés quand même, c’est moins cool), on voit des troupeaux de chevaux avec des mini poulains TROP TROP mignons (c’était le point Natnat) et surtout, on fait un arrêt pour voir le plus gros Moaïs existant. Bon il est couché, il a un peu morflé, il a sans doute fait la fête de trop, mais ça reste impressionnant (on ne se rappelle plus de sa taille exacte mais ça doit être 9/10 mètres).

On retourne ensuite à ce fameux volcan que l’on a esquivé tout à l’heure, le Rano Raraku, qui servait de carrière à la construction des Moaïs. Pas de chance, les gros nuages sont encore au dessus, et le cratère du volcan est inaccessible au public aujourd’hui à cause de la pluie qui est tombée récemment, mais pour s’excuser, ils nous font une petite promo « un jour acheté, le deuxième offert », on pourra donc revenir demain voir ce cratère (oui car il faut savoir que normalement ce site ne se visite qu’une seule fois, c’est le seul dans ce cas-là sur l’île avec le village de l’homme-oiseau « Orongo » #la-loose).

Sinon, la carrière est ouffisime ! Il y a des Moaïs de partout, qui jaillissent du sol, d’autres qui sont bien entiers au garde-à-vous, d’autres qui ne sont pas finis (dont un de 21 mètres !! On pense qu’ils ont lâché l’affaire avant la fin car ils savaient qu’ils ne pourraient jamais le transporter). C’est marrant, tout est laissé en plan, comme si les mecs s’étaient arrêtés en plein boulot car on avait sifflé l’heure de la cantoche et qu’ils n’étaient jamais revenus.

On se balade un petit moment dedans, avant de reprendre le scoot vers le centre de l’île, et plus précisément au volcan qui servait pour construire les chapeaux rouges des Moaïs. Bon, c’est clairement moins impressionnant mais la vue en haut est plaisante.

On finit par aller en ville manger une spécialité Sud-Américaine : des empanadas ! En tant que petits bobos Parisien du 11ème on connaissait déjà, mais là elle sont ENORMES et bien frites. C’est tellement gras ! Mais c’est bon. Mais gras !! On se balade un peu en ville où l’on constate qu’il y a beaucoup d’influence Polynésienne. Les locaux se considèrent d’ailleurs plus Polynésiens que Chiliens, c’est pourquoi beaucoup d’entre eux parlent bien français. On part ensuite voir le coucher de soleil sur LE spot de Moaï fait pour : Ahu Tahai. On l’avait déjà vu hier, ce sont les 5 Moaïs devant la mer, avec le soleil en fond, et les grands groupes de vieux personnes âgées françaises qui commentent chaque faits et gestes de chaque personne dans l’assemblé, en pensant n’être que les seuls à parler français.

Retour au camping, où l’on rencontre Léa et Rémy, du blog Pantaia, des Sudistes qui font également un tour du monde. On se suit sur Instagram, on a un parcours assez similaire, ils aiment bien nos blagues, on aime bien leur humour et leurs photos, et on est en même temps sur cette l’île à l’autre bout du monde, dans le même camping… Bref, on ne pouvait pas se manquer !

On a encore notre scoot jusqu’à 11h du mat, et le but ce matin est d’aller voir un lever de soleil de gue-din en solo au lieu où il y avait les 15 Moaïs hier. On se lève « tôt » (l’avantage ici, c’est que le soleil ne se lève que vers 8h30), on enfourche l’engin et fonce Slimane fonce, dans la nuit noire et obscure, obscure et sombre, pendant 30 minutes. Et ben, on s’est caillés les miches, les mollets, les cuissots, les mains, bref on ne faisait plus les kékés ! On arrive à Ahu Tongariki, il y a autant de monde qu’à une manif du 1er mai, mais ça n’empêche pas d’apprécier le lever de soleil derrière les Moaïs. C’était incroyable !

On profite d’avoir encore un peu notre scoot pour aller enfin visiter le cratère de Rano Raraku. Au passage, on a le droit à la suite du lever de soleil sur la mer et le volcan, c’est plutôt bueno bueno. Pas de pot, le cratère est toujours fermé à cause de la pluie et du temps boueux.

Bouuuuh(eux) (vous l’avez ?), tant pis, on retourne voir les 7 Moaïs-qui-regardent-locean-parce-que-cest-beau et on rend notre fidèle destrier.

On retrouve Léa & Rémy au camping, on papote, on mange, on écrit les cartes postales, on les poste, on se fait tamponner notre passeport avec un tampon touristes Moaïs puis on se boit une petite bière ! Rémy & Léa vont voir le coucher de soleil derrière les Moaïs, nous on se contente des bancs devant le camping mais pas de chance, c’est très nuageux. On se retrouve pour manger des pâtes et papoter entre Français !

Le lendemain, c’est notre anniversaire, le vrai, le romantique ! He oui bandit, 4 ans ensemble, ça se fête. Mais comme on a déjà fait un article blague sur le même sujet, on se doute que ça ne va pas marcher à chaque fois (quoique)… Du coup voilà notre vraie journée, et attention c’est passionnant : il pleut. De 8h à 17h. Et quand il pleut ici, c’est comme un pipi de Mamax après 4 pintes les chutes du Niagara, ça ne s’arrête jamais. Il n’y a rien à faire à part rester dans la salle commune du camping et essayer de capter le wifi. Heureusement on rigole bien avec nos nouveaux copains, on se boit un pack (sur l’île de Pâques hinhin), on mange encore des pâtes, bref ça sera quand même une bonne journée ! Comme on n’a pas de photos de cette journée, on vous met une petite sélection spéciale chevaline (parce que Natnat aime les chevaux et c’est à moitié son site alors elle fait ce qu’elle veut) !

Dernière journée, et on n’a pas vraiment le temps (et la motivation) de faire des trucs. On dit au revoir à nos copains qui vont se balader, on mange et on va à l’aéroport à 12h30, où on attend notre vol à 15h en discutant avec Noémie, une autre Française du camping ! Tchao l’île de Pâques, tu es merveilleuse, on t’a adoré, merci !