Pour relier Sukhothai et Chiang Mai, on s’est pris un bus VIP parce qu’on est plein aux as qu’il n’y avait plus que ça à l’horaire qu’on voulait #trop-dure-la-vie. Et contrairement à la Birmanie, ils déconnent pas avec les VIP les Thaïlandais ! On a un petit gâteau, de l’eau, du lait de soja (une bière à la place nous aurait sans doute plus fait kiffer, mais bon !), et surtout, les sièges qui s’inclinent en position quasiment couchés. On était très fatigués et on s’endort comme des masses (au point qu’ils doivent nous réveiller pour nous donner notre bouffe, tellement on s’était endormis vite), le trajet se passe donc vite et bien !

Arrivés à Chiang Mai, on doit négocier et attendre pas mal de temps un tuktuk partagé. On n’aime pas trop les tuktuk de base, mais alors les tuktuk partagés, c’est encore pire. Pour expliquer, il s’agit d’un long taxi ouvert en mode bancs de chaque coté qui peut accueillir une dizaine de personnes, et qui part quand il est plein ou quand le chauffeur a décidé qu’il avait assez arnaqué de clients pour partir. Le prix est marqué en gros sur tous ces taxis (30 bats par personne), mais balek, le chauffeur te demandera un prix à lui qu’il faudra bien négocier. Bon tu payes (normalement) moins cher qu’un tuktuk ou un taxi privé (ou alors les négociations ne sont vraiment pas ton fort…), mais on s’arrête à chaque coin de rue pour déposer/reprendre des gens, le chauffeur ne va pas très vite parce qu’il peut essayer de draguer d’autres clients en cours de route, et puis on a toujours l’impression de payer plus cher que les locaux, mais bon ça…

On arrive finalement à notre hôtel et s’ensuit tout le tintouin (au Tibet, c’est tout pour nous) habituel : demande wifi, dépôt des sacs dans la chambre, petit pause Internet et on sort manger. Il y a des stands dans une rue pas loin, Natnat en profite pour commencer sa cure de « mango sticky rice » (meilleur truc au monde : du riz gluant cuit dans du lait de coco, de la mangue fraîche nappée de lait de coco, le tout saupoudré de blé soufflé (ou un truc du genre)), et Mamax pour continuer sa cure de crêpe banane/chocolat, commencé en Inde, interrompue en Chine, et reprise petit à petit en Birmanie.

Le lendemain, on commence par la tournée des temples de Chiang Mai ! Owwiii ! Bon il y en a plus de 300 éparpillés un peu partout dans la ville, et c’est toujours un peu pareil, on ne fera que les 3 plus connus accessibles à pied depuis notre hôtel #flemme. Toujours la même chanson : on doit retirer nos chaussures, couvrir les jambes pour Natnat (#macho-les-Asiats), on voit des Bouddha, Mamax se dit qu’il piquerait bien les bananes et mangues faites en offrande, s’émerveiller devant les temples, remettre ses chaussures… On pense que les architectes des temples ont un passif de jeunes de cité avec chaînes en or autour du cou pour aimer autant l’or et tout ce qui brille. Les temples en sont chargés à foison, et semblent ne pas avoir connu la notion de « c’est pas un peu trop chargé la déco ? » ! Mais les temples sont vraiment très beaux.

On rentre à l’hôtel réserver un cours de cuisine pour le lendemain, puis on va manger avant de se décider en début d’aprem à aller voir un temple (encore un !) en haut d’une montagne, à côté de Chiang Mai. Voici le plan théorique : prendre un taxi partagé jusqu’en haut (on les aimes tant <3), visiter et redescendre la montagne à pied. Pour la pratique, comme d’hab, on s’est fait recaler, car on avait oublié dans notre plan la partie « les Thaïlandais nous prennent pour des pigeons » !

On avait bossé et lu pas mal pour réaliser notre plan, et on se rend donc à un endroit spécial pour les taxis partagés qui vont directement à cette montagne. Il faut attendre sur place qu’il y est 10 personnes avant que le taxi ne parte, et le prix semble fixe, c’est 50 baths par personne. Quand on arrive, il y a déjà un couple, et 2 autres personnes arrivent rapidement après. On attend 30/45 minutes, à la fin on est 8. On approche donc de notre but, et là, le chauffeur dit « Ok je vous emmène maintenant, mais vous payez 110 baths l’aller/retour, je vous laisserai 2h en haut ». Euuuuuhh… ben non, c’était pas ce qui était écrit en fait ! Mais la plupart des gens acceptent, et nous, en gros relous, on ne veut que l’aller simple. Le charmant conducteur nous dit « Ok ben vous payer 80 baths par personne alors ». Euuuh, ben non plus hein ! Comment te dire cher Monsieur, pourquoi on paierait 30 baths en plus pour faire qu’un seul trajet ?? Bref, le chauffeur s’énerve, nous aussi, et Mamax a cette idée de génie et dit « Viens on part à pied on verra bien sur le chemin », sans que Naatnat ne se doute du traquenard qui lui est tendu. On part donc avec nos gambettes, et en chemin, bien sûr, aucun taxi ne veut de nous et les tuktuk sont hors de prix. On marche donc 1h près d’une grosse route en plein cagnard, avant d’arriver au pied de la montagne.

La balade devient alors plus sympa, on est au frais mais ça monte sec ! Au bout de 30 minutes, on arrive à un premier temple, niché dans la forêt, avec quasi personne, c’est super mignon et très calme.

On continue notre ascension, on est un peu comme au Mont Huashan (oui on risque d’en parler longtemps de ce mont, c’est notre comparaison à toute ascension), sauf que là il fait 40 degrés et il n’y a pas de marches (et pas trop de vue non plus, la forêt est trop dense). Mais bon comme au Mont Huashan, Natnat n’aime pas ça, et Mamax kiffe. Encore 40 minutes après, on arrive enfin au temple ! Il y a un monde fou, on monte les marches qui y accèdent (on n’est plus à ça près hein), et on peut enfin visiter.

Bon ça reste un temple, mais ici on vient autant pour le temple que pour la vue proposée sur Chiang Mai en contrebas. En 20 minutes on fait le tour, on aurait été bien à attendre 2h de pouvoir reprendre le tuktuk si on avait suivi le voleur chauffeur !

Retour en bas des marches, et retour de la bataille avec les taxis. Bon là ça coûte 60 baths, et faut attendre que ça soit plein, mais bon on se dit qu’au pire des cas le mec sera obligé de revenir en ville un jour, donc on ne s’inquiète pas trop et c’est bientôt la fermeture du temple, ça devrait le faire. 30 minutes plus tard, on se forme notre auberge espagnole dans notre tuktuk avec des russes qui parlent dans des talkie-walkie, des Thaïlandaises qui ont une poupée mais qui font comme si c’était un vrai bébé (très flippant) et des touristes espagnols. On peut rentrer à Chiang Mai ! Conclusion de cette journée : la prochaine fois on prendra un scooter !

En arrivant, petite pause et on se remet en marche pour aller tester le night market (les night market sont un peu des institutions en Thaïlande. Bon c’est carrément touristique : la nuit tombée, plein de stands qui vendent des trucs de touristes s’installent, et les touristes débarquent pour voir la marchandise et n’achètent en général pas grand chose (sauf les Chinois). Mais le truc cool des night market, c’est qu’il y a toujours un espace bouffe avec plein de stands, en général pas trop chers !). Le lieu est sympa mais le padthai qu’on a pris n’était pas exceptionnel ! #Mamax-triste #Naatnat-s’en-fout-elle-a-eu-son-mango-sticky-rice

Aujourd’hui, on se lève tranquille, et la règle numéro 1 ce matin : ne surtout pas prendre de petit dej car c’est cours de cuisine #miam-miam-miam !! On avait réservé la journée complète, 7 plats, autant faire les choses en grand ! On passe nous chercher à notre hôtel, puis on s’arrête à 2 autres hôtels avant de nous rendre dans un marché, où la cuisinière nous explique un peu les principaux éléments de la cuisine thaï.

Après un petit tour, on repart direction l’école de cuisine, située dans une petite maison avec un petit jardin très croquignolet, et il va être temps de mettre la main à la pâte !

On est les seuls bouboules à avoir pris la formule journée complète, du coup on est à part, que tous les 2. Les autres sont au moins une dizaine, du coup on est plutôt contents !

On ne va peut être pas vous expliquer étape par étape le cours, mais c’était super bon et très sympa. On sera rejoint en cours de route par 2 polonais très sympa pour les 5 derniers plats.

Pour vous faire un petit résumé rapide, dans la cuisine thaï, tu prends un wok, une sauce poisson qui pue, du soja, des légumes et tu mélanges tout ça ! Tu rajoutes de l’huile de friture et du lait de coco de temps en temps et voilà. C’est très bon, on s’est fait engrosser d’un bébé de 3 mois tellement on a un énorme ventre après les 7 plats (car oui, on les a tous mangé !), et on a beaucoup aimé ce moment ! Natnat a la même impression qu’après un repas dans la famille de Mamax : on a trop mangé, par politesse et parce que c’est bon, mais beaucoup trop pour nos petits bidons (mais sans alcool là) !

On rentre à l’hôtel, parce que pour dire vrai, on ne peut plus trop bouger à moins de nous faire rouler par terre comme des tonneaux. On ressortira rapidement le soir faire un tour dans un mini night market près de l’hôtel et dodo ! Ce sera notre dernière nuit ici, car il est temps de quitter Chiang Mai, ville qu’on a plutôt apprécié, mais très (trop) tournée sur le tourisme de masse. On ne trouve pas une rue sans une agence qui proposera tous les trucs à touristes possibles : une journée avec les éléphants (avec à chaque fois la mention « vous inquiétez pas, nous on est gentils avec les éléphants »), un carressage de tigres (bon là par contre pas de mentions…), un cours de cuisine pour bouboules, un match de boxe spectaculaire, la meilleure séance de massage thaïlandais de la ville…  Il y en a pour tous les goûts, c’est le fast food du tourisme en fait.

Le lendemain, direction notre 3ème étape thaïlandaise, Chiang Rai (ils se font pas ierch avec les noms de villes ici) !