Roadtrip « Région Salta »
Jour 1 • 205km

Aujourd’hui, il est temps de quitter Salta et de rouler de nos propres ailes, tels des petits moineaux aux premiers jours du printemps (on essaye des comparaisons un peu plus littéraires, on ne sait pas si c’est bien). A 9h, Sergio (le patron de notre agence de location) vient nous présenter notre petite Renault Clio qui nous accompagnera pour 8 jours dans la région. On décide de la prénommer Gouffette (c’est une private joke seulement pour un nombre très restreint de personnes) (mais « Gouffette » c’est mignon pour une petite voiture de toute façon, alors ça marche) (puis de toute façon on l’appelle comme on veut) ! Après quelques explications bien appréciables sur la voiture et les choses à voir dans le coin, Sergio nous laisse le bolide et il est temps de partir.

Les routes en Argentine

On roule à droite, volant à gauche, du coup on n’est pas trop perdu (même si Mamax a dû reprendre l’habitude perdue en Australie et Nouvelle-Zélande des clignotants de l’autre côté) (par contre une chose qui ne change pas, c’est que Natnat n’a toujours pas le droit de conduire !). Ce qui diffère un peu de la France, c’est plus en ce qui concerne le code de la route. Ici, chacun est un peu en roue libre sur les limitations de vitesse (même s’il y a des limitations d’indiquées un peu partout) et les feus tricolores. On n’a assisté à aucun accident pendant ces 8 jours, on dira que ça doit bien marcher comme ça (comme partout en Asie d’ailleurs, pourquoi on se fait chier avec le code de la route en France en fait ?).

Ce qui est plus dingue, c’est de croiser un nombre assez important de contrôles de police un peu partout sur les grosses routes (ce qui est un peu en contradiction avec notre première observation mais bon…). Les flics ici ne semblent clairement pas les plus relous de la Terre, et semblent encore plus indulgents avec les étrangers (ils se contentent de nous faire un coucou pour nous dire de passer ou de nous demander d’où on vient et basta), mais bon, c’est assez surprenant pour qu’on en parle ici.

On est dimanche matin, et on ne veut pas faire de généralités sur le travail le dimanche où le fait d’être matinaux, mais il n’y a personne dans les rues de Salta, c’est parfait pour prendre en main la voiture. On fait une petite halte pour remplir d’essence Gouffette à la sortie de la ville, et on prend directement la direction de Yalla. On ne l’a pas encore dit, mais le temps est dé-gueu-lasse. Bon il ne pleut pas, mais les nuages sont bas, ce qui nous rend assez jouasses de partir aujourd’hui. Sergio nous a expliqué qu’il y a 2 routes pour se rendre à Yalla : une rapide et une touristique. Soit, on a notre temps, on opte donc pour la touristique. On se rend alors compte que plus on avance, plus les nuages disparaissent pour laisser apparaitre des paysages sympatoches. Ce n’est pas la Nouvelle-Zélande, mais c’est mignon quand même, puis entre le temps de merde, les vaches et la route, ça ressemble un peu ! Et comme on s’y croirait presque, on s’arrête à un lac, on n’a pas pu s’en empêcher, c’est dans nos gênes maintenant !

On reprend la route qui zigzague bien dans les montagnes, la végétation est dense, c’est sympa ! On finit par arriver à Yala qui est vraiment minuscule et où il n’y a vraiment rien à voir au final. Mais c’est pile poil l’heure de manger, et on tombe pile poil sur un mec qui vend des empanadas à la douzaine. On ne cherche pas longtemps si c’est une coïncidence ou pas, on achète !

On les prend à emporter, et notre objectif était d’aller les manger devant une lagune à proximité. Seulement pour y aller, c’est de la piste (et de la piste qui grimpe fort), on ne connait pas encore assez Gouffette et au bout du deuxième petit ruisseau à traverser, on préfère faire demi-tour (#petites-chattes) et aller déguster nos empanadas au bord d’une vraie rivière. C’est déjà cool #petits-bouboules-pas-trop-aventuriers !

Après ça, on reprend la route en direction Purmamarca ! En route, on rencontre un mirador, et comme on n’en est encore qu’au début de notre roadtrip, on fait les curieux pour la moindre chose. Sauf qu’on n’a pas bien compris l’intérêt de foutre un point de vue ici, on dira que ça nous servira de leçon de ne pas devoir s’arrêter pour tout et n’importe quoi.

On arrive à Purmamarca, un charmant petit village au nom imprononçable et qui possède un attrait non négligeable : il est situé au pied de la montagne aux 7 couleurs (rien que le nom de la montagne il envoie !). On gare Gouffette et on traverse le village pour voir cette fameuse montagne. Bon honnêtement il y a plusieurs montagnes colorées dans les parages, on ne sait pas trop bien laquelle il faut regarder alors ils peuvent bien l’appeler « montagne aux 7 couleurs », « montagne arc-en-ciel » ou « montagne viens-voir-comment-elle-est-belle », tout est très beau à nos yeux.

On a fait grimpette sur une petite colline pour admirer au mieux la montagne qui nous semblait correspondre le plus à la description. He ben fait chaud mon coco ! On a nos fringues « d’hiver » (clairement, on a fait beaucoup plus de fois la rotation vêtements « hiver/été » que lors d’une année normale) , le soleil tape fort, mais on ne va pas se plaindre (enfin un peu mais pas trop). On admire la vue, puis on redescend, on monte une deuxième colline pour voir la vue de l’autre côté, c’est tout aussi beau, on ne sait pas quoi dire de plus (en sachant que demain on va voir une montagne aux 14 couleurs, faut qu’on en garde sous le pied).

Il y a une petite rando qui fait le tour des montagnes, mais on ne sait pas combien de temps elle dure (et si ça monte beaucoup ou pas), alors on se contente de cette vue-là (on est arrivés à un point de fatigue de non-retour, sans parler de nos chaussures qui commencent à être bien défoncées, du coup on ne se risque plus à d’efforts inutiles !). Avant de rejoindre Gouffette, on passe par la place principale du village, qui est juste remplie d’étals pour acheter des souvenirs, et des touristes qui vont bien avec ce tableau, mais sinon c’est petit, c’est mignon, c’est petignon.

Dernière étape de la journée, on se rend à Maimara, pour voir encore des montagnes colorées (on ne sait pas ce qu’elles mangent les montagnes ici pendant leurs croissances mais le rendu est très sympa !) (on imagine la maman montagne qui dit au bébé montagne « Mange bien ta soupe sinon tu ne seras pas assez colorée et les gens ne viendront pas te voir ! »). Evidemment, ils nous ont trouvé un nouveau nom de montagne qui claque-sa-maman pour appâter le touriste : « La palette du peintre » ! La partie du village où l’on se trouve est quasi déserte, on gare Gouffette avant de marcher un peu pour se rapprocher de ces fameuses montagnes (on a déjà utilisé cette expression pour la montagne de Purmamarca mais on n’y peut rien si ce sont des montagnes et si elles sont fameuses).

La balade est très mignonne, les montagnes très belles, et comme d’hab on ne sait pas quoi dire de plus. Ca ressemble un peu au parc Torotoro en Bolivie : les montagnes ont des reliefs en dents de scies, on aime bien, on dirait des grosses dents de dinosaures (si si). C’est beau, c’est bien, c’est bosh !

On arrive ensuite à notre étape du soir : la petite ville de Tilcara. C’est un peu plus gros que les villages que l’on a vu aujourd’hui (mais ne nous emballons pas non plus, ça reste plus petit que le Bourny) (ça ne parlera à pas grand monde cette comparaison mais c’est important de parler du ter-ter de temps en temps). On fait le check-in à notre hôtel qui est rempli d’hippies-des-pieds assez malaisants, le chef du clan étant un sosie de Kahl Drogo (parce qu’il est brun, cheveux long et il se balade torse nu) bidonnant qui aurait bu beaucoup trop de bières, et qui passe son temps à tousser de la manière la plus déguelasse qui soit. Bref, on ne traîne pas à l’hôtel, mais à Tilcara, comme partout en Argentine, les restos ouvrent très tard ! Et comme d’hab, ça nous énerve parce que nous on est devenu des vieux qui bouffons tôt (enfin ça va on fait des efforts, on attend 19h30-20h maintenant), et en plus de ça, plein de restos sont fermés (malgré leurs horaires d’ouverture affichés). Bref, ça nous énerve encore plus, on finit dans le seul resto ouvert de la ville qui n’est pas folichon mais bon, ça fait le taff !