Roadtrip « West Coast »
Jour 8 • 86km

Matinée classique : on se réveille en même temps que le soleil, on se lève dans la foulée, on se tartine de crème (en poussant des petits « aïe » à chaque frottement sur un coup de soleil) et on se prépare pour notre journée rando/rando/dodo, avec une pause tortue entre temps, mais on y reviendra plus tard.

On s’en va sur notre premier site de visite de la journée, en faisant AU MOINS 100 mètres avec Riri puisque les Yardie Gorge se trouvent au bout de notre « camping ». Les Yardi Gorge, c’est un canyon aux falaises d’un rouge éclatant où la chaleur est écrasante puisqu’aucun coin d’ombre en vue et où la rando proposée est de niveau 4.

Australie pour les nuls : forces des randos

He bien Jamy, l’Australie est un paradis pour les randos, souvent bien indiquées, et elles sont accompagnées d’une force qui va de 1 à 5. 1 étant une rando accessible pour les handicapés (normalement), et 5 une rando que Natnat et Mamax tenteront plus tard en Australie mais apprendront qu’ils n’ont pas le niveau (ceci est un teasing pour un article futur). En plus de la force, le panneau renseigne aussi d’une estimation de temps que prend la rando. Notre niveau dans l’effort est connu et reconnu ici pour être médiocre, et pourtant, on a comme l’impression que les chiffres à chaque fois proposés sont vraiment surcotés (on aimerait que ce soit pareil avec les grilles de mots fléchés mais bon…). On ne sait pas si c’est pour flatter notre égo, mais on est content à chaque fois, on a l’impression de battre un record.

La rando proposée n’est donc pas si compliquée et mériterait plus une force 3, le plus pénible étant le soleil et toujours ces (put*ingue de) mouches (!).

Pour le reste, les points de vue sont magnifiques, le soleil tape sur les pierres rouges qui se reflètent dans l’eau, et gâteau sur la cerise, on rencontre pas mal de wallabies, ça nous rend toujours trop heureux ce genre de rencontres ! Quand on disait aux gens qui sont déjà venus en Australie qu’on y allait aussi, la chose qui revenait souvent c’est : t’inquiètes, les kangourous tu vas trouver ça cool au début, après tu vas être blasé, là-bas c’est comme les chats en France, y en a partout. Ben nous nan, on est toujours comme des gamins.

Fin de la rando, petit debrief avec Riri, et on repart vers une autre rando dans de nouvelles gorges, celles de Mandy Mandu. Nouveau force 4, et pour le coup, on en a un peu chié à quelques endroits (mais bon sur 1h30 de rando, ce n’est pas grand chose). La chaleur est encore plus écrasante qu’aux Yardie Gorge et la première moitié de marche que l’on fait en bas des gorges n’est pas franchement intéressante (marcher sur des gros cailloux pendant 1h), mais vient le moment où on doit monter pour nous retrouver en haut des gorges (c’est là qu’on en a chié !), et la vue sur tout ce qu’on vient de marcher avec la mer en fond, c’est totalement « Amazing ».

On finit la rando, c’était très beau, mais petite déception car elle est connue aussi pour pouvoir observer pas mal de kangourous, mais nous nada ! Et là, à 20 mètres de Riri, Kikonvoipa ?? (on vous fait le coup à chaque fois mais bon… comme des gamins on vous dit) ALERTE KANGOUROU !! Ils sont 2, la mère et le fils (ou la fille), ils gambadent, sautent, prennent la pose, ils arrivent comme une récompense après notre gros effort, comme les sodas d’après match de foot quand on est petit, on est tout contents !

Notre aprem ne sera pas très rutilante, puisqu’on se posera dans un camping, essaiera de réparer le robinet de Riri (sans succès), fera une lessive, plongera dans la piscine et appelera un réparateur pour le robinet de Riri (mais vu qu’on est samedi, faudra rappeler lundi ma p’tite dame). Rien de particulier à raconter sur la camping, hormis qu’il remporte la médaille du nombre de mouches : on a subit un putsch d’une armée de mouches à l’intérieur du van qui ont complètement pris le pouvoir sur Riri. TorchonWoman (alias Natnat) et ClacAvecLesMainsMan (alias Mamax) réussiront à renverser la vapeur au prix d’un combat que même Peter Jackson ne pourrait filmer pour retranscrire l’intensité des duels. Cette aprem « à la cool » est en fait une préparation pour notre soirée, car on a prévu de faire les foufous et d’aller en boite de tenter notre chance pour voir les tortues pondre leurs oeufs sur la plage (c’est moins foufous qu’aller en boite de nuit, mais on aime autant) ! On dit foufou car on vous a déjà dit que rouler de nuit, c’est assez risqué pour les kangourous et pour notre assurance.

Il est l’or monseignor, le soleil ne va pas tarder à se coucher, on se dirige vers la plage. On a encore pas mal de mouches dans le van, et l’astuce des bras-cassés notre astuce est d’ouvrir les fenêtres pour qu’elles partent d’elles-même. Ca marchote pas trop mal… On arrive sur la plage, on est seuls… quand on dit seuls, c’est aucun touriste, mais surtout pas de tortue non plus…

On aura le droit a un beau coucher de soleil, mais pas de tortue à l’horizon, il fait nuit, et les petites chattes ont assez fait les foufous pour ce soir, il est temps de rentrer.

C’est à 2 à l’heure qu’on fera le peu de route qui nous sépare de notre camping, on croisera un kangourou sur le bas côté de la route mais qui n’a pas osé traverser. On se fait à manger et on ajoute une nouvelle médaille au camping, à savoir celui qui a le plus de cafards (ou de blattes on ne sait pas trop et on ne veut pas savoir, on aime ni l’un ni l’autre) ! Ils tombent littéralement du plafond, heureusement ils ne tomberont pas dans nos plats, mais ça reste dégueu. C’est sur la déception de ne pas avoir vu de tortue (et le succès de ne pas avoir renversé de kangourou ! ) qu’on va se pieuter et rêver de tortues, parce qu’on n’a pas dit notre dernier mot !!