Aujourd’hui, nouvelle journée excursion (ou expédition selon le point de vue de Mamax), en direction du « Salar de Tara ». Alors vous vous dites « Putain, encore un salar », et vous avez raison. Mais quelques points à noter tout de même pour ce lieu : de un, le bus vient nous chercher qu’à 8h (pour vous c’est rien mais pour nous ça veut dire beaucoup) (ça veut surtout dire une « grass’ mat » en langage visiteur-à-Atacama), et de deux, c’est un site où avoir un guide est presque obligatoire si on ne veut pas se perdre, vu qu’il n’y a pas de route par là-bas car « là où on va, on n’a pas besoin de route », mais que de la piste. Du coup, le même tralala que les 3 autres matinées sauf qu’on nous a changé notre bus, et qui dit nouveau bus dit nouveau chauffeur, et qui dit nouveau chauffeur dit plus de Rodolpho… Petit ange parti trop vite… Aujourd’hui, ce sera donc Alberto (#cliché-des-prénoms-espagnols), qui est moins souriant et moins bon DJ que Rodolpho, mais très sympa tout de même. On retrouve quand même JP (qui est allé chez le coiffeur, du coup il ne ressemble plus du tout à Javier Barden (il n’a jamais ressemblé mais bon, pour faire plaisir à Mamax on dit que oui), puis la même équipe restreinte de Brésiliens qu’hier, et ça on est moins fans mais bon.

Il y en a d’ailleurs une d’entre elle qu’on appelle entre nous la « femme-cochon » : elle met des chaussures à talons (bon ok on ne marche pas beaucoup pendant ces journées mais quand même !!), elle bat des cils en minaudant et surtout elle fait des pauses sur les photos comme si elle était Pamela Anderson mais à côté de ça elle renifle comme un cochon toutes les 2 minutes, on trouve que ça ne fait pas très distingayyy. Et on accueille dans notre groupe 2 nouveaux : un premier qui est le sosie du père du beauf péruvien de Mamax (ça ne parle à pas grand monde mais ce n’est pas grave), qui chante toutes les chansons qu’il a dans son casque à tue-tête dans le bus (et c’est assez énervant) et qui va pisser à chaque arrêt, et un mec déguisé en pompiste qui n’est la sosie de personne (à part à un pompiste) et à qui on n’a pas grand chose à reprocher (à part être déguisé en pompiste). Fin des présentations, il est temps de partir découvrir les merveilles que nous offre la nature (on fait un peu de belles phrases pour contre-balancer les méchancetés qu’on dit sur les autres, le petit Jésus nous pardonnera peut être).

Le bus nous récupère donc à 8h (toujours les premiers \o/), on récupère toute la marmaille brésilienne et on arrive à 8h35 dans un bouchon à la sortie de San Pedro de Atacama parce que la route est bloquée par la police (pour on ne sait quelle raison) jusqu’à 9h15. On vous laisse faire le calcul pour savoir combien de temps a duré notre petit dej et combien de faux oréos et de parts de gâteau au chocolat on a pu s’envoyer (et si vous voulez la réponse, c’est une dizaine) (chacun) (mais ils étaient tout petits) (on n’y peut rien si les Brésiliens ne bouffent rien !). On prévient aussi, aujourd’hui, on fera équipe avec un autre bus toute la journée, un bus d’une autre agence qui porte le nom de… « Flamingo », la même agence qu’on hésitait à prendre au début et qui était un peu plus chère (alors qu’ils font le même tour…) (mais on n’aura pas leur baguette française au petit dej…).

Rien à voir avec le texte mais on a réussi à prendre en photo des nandous au cours de cette journée (pas comme les autres jours) du coup on vous met la photo (même si on ne voit pas grand chose, on vous l’accorde) !

La route ouvre enfin, et c’est parti pour notre longue journée !! On repasse à 1km de la frontière bolivienne, petite émotion pour nos petit coeurs de fragile mais on tient bon, et on a le droit à un nouveau safari-bus, cette fois-ci mené par Alfredo. On croise tout d’abord un lama à tête noire, pas aussi beau qu’une vigogne mais n’est pas Rodolpho qui veut hein.

On continue de tracer la route vers l’est, et on croise notre deuxième (et dernier) animal de notre mini safari : le fameux renard qu’on n’avait pas encore croisé ! On est tout contents de notre rencontre, il est tout mignon et n’est clairement pas farouche à notre vue. Il faut savoir qu’on trouve ces « zorro » près des routes car ces renards mangent seulement les animaux morts.

Voilà, fin de la partie « nos amis les animaux », il est temps de passer aux choses sérieuses avec un premier vrai arrêt, celui du mirador de la montagne Chajnantor. On dira que c’est une mise en jambe, ça fait une pause photo et ça met en condition pour le froid et l’altitude.

On enchaine ensuite quelques arrêts pas des plus fous (mais même quand c’est pas fou, ici ça reste super beau hein), avec entre autre le volcan Acamarachi (on va arrêter avec le nom des volcans, ça n’aide pas grand monde) (mais bon celui là c’est le plus haut que l’on verra donc bon) et la laguna Aguas Calientes (et ses montagnes environnantes).

On approche gentiment du désert, et la route commence gentiment à devenir toute pourrie : ça glisse, il y a plein de caillasse, ça monte et ça descend (à un certain moment, la pente est tellement raide que JP nous a ordonné de tous nous installer au fond du bus pour pouvoir monter la dune) mais c’est franchement toujours aussi beau. On aura aussi le droit à un nouvel arrêt pour un cours sur les roches volcaniques. On n’a encore pas compris grand chose, mais le lieu était très lunaire, ça nous allait pas mal, puis JP apellait les pierres « Dragon stone », il dit que c’est comme dans « Games Of Throne » alors ça nous plait bien.

Nous voilà enfin dans le désert, et c’est vraiment super beau. Vous voyez Monuments Valley aux USA, ben on s’y serait cru (avec le froid en plus) ! C’est un énorme désert avec des roches qui sortent de nulle part un peu partout, on est toujours sur le cul, comme tous les jours depuis une semaine maintenant en fait…

On arrive enfin à notre but ultime du jour : le Salar de Tara. Et là-bas, c’est comme dans le cochon, y a rien à jeter, y a tout qu’est bon ! Alberto nous dépose en haut d’une petite colline, là où se trouve la « cathédrale » (une énorme formation rocheuse) et JP nous propose de marcher une quinzaine de minutes jusqu’au Salar en contrebas pour qu’on y déjeune. Voilà une bonne idée JP !

On prend le temps de contempler, on n’est pas beaucoup de touristes, c’est le pied. Le décor c’est donc : des volcans, un désert, de la neige, un salar glacé et le calme. Il fait même super bon, nos orteils sont bien vivvants, bref c’est très très cool. On mangera nos petites fajitas avec cette vue, c’était maravilloso !

Il est maintenant temps d’entamer la marche retour, et on en profite pour nous arrêter au rocher le plus emblématique de ce désert par sa taille et parce qu’il permet une belle photo avec le lagon d’Aguas Calientes en fond. Nous on l’a appelé « La Teub » (on n’a pas cherché ce nom longtemps).

On quitte enfin le désert, et on fait toute la route du retour presque d’une traite, on s’arrêtera quand même une dernière fois juste avant San Pedro pour un point de vue sur le Licancabur, le volcan le plus emblématique de la région que l’on voit depuis San Pedro. C’est l’occasion pour JP de nous refaire un cours sur les volcans et nous rappeler tout le caractère incroyable de pouvoir voir autant de volcans dans un si petit périmètre (on vous passe le cours de « tectonique des plaques » hein).

Bref, ce fut une journée riche en beau paysage, et c’est sur cette dernière excursion que se termine notre visite de la région d’Atacama, fascinante et riche en souvenirs (et en selfies pour les Brésiliens). On conclura donc deux choses de ces quelques jours : c’est cher mais vraiment à faire (parce que c’est vraiment magnifique), et que Rodolpho est un meilleur DJ qu’Alberto !