On arrive à la gare toujours en avance, et cette fois le train n’a pas de retard. On attend en observant la faune, car dans cette gare il y a presque plus d’animaux que d’humains. Les singes se pavanent sur les rails et les toits, et des rats ENORMES récupèrent les ordures sur les rails (Mamax-qui-n’aime-pas-les-rats ne faisait pas le fier). (Attention Mae – soeur de Natnat et miss SPA since 1995 – ne lis pas, va au paragraphe suivant) Moins bien lotis, les chiens sont tout maigres et plein de puces. Il y a même une portée de bébés chiens (qui d’après Natnat et son stage de 3eme chez le véto, n’avaient pas plus de 2 semaines) trop mignons mais qui ont l’air très mal en point, notre Brigitte Bardot intérieure avait bien du mal à voir ça !
Sur la route, on regarde pas mal dehors où apparemment, les abords des rails sont les toilettes publiques, ça fait presque office de repère de distance : un mec qui fait caca tous les 300m (sauf quand ils vont faire popo à 2 pour pouvoir papoter, ça fausse le compte).
Ces photos n’ont rien à voir avec le paragraphe d’avant ou d’après mais on a trop de texte et pas assez de photos pour illustrer tous les paragraphes. Du coup photo 1 : Royal Gaitor, photo 2 : Amber Fort (lis la suite si tu veux savoir ce que c’est)
On était cette fois en classe AC Chair Car, comme la seconde classe SNCF, sur des sièges assis. Sauf que contrairement en France, on a mangé, et pas qu’un peu mon neveu ! On commence par un evening tea, puis un en-cas un peu après, et un vrai repas 1h après, tout ça sur 4h de trajet. Prends-en de la graine in-Oui ! Par contre, comme le train roule de nuit et que y’a constamment des gens sur les rails qui ne sont pas éclairées, il klaxonne NON STOP !! Décidément, Klaxons + Inde = ASF (Amour Sans Fin).
Une fois à Jaipur, un chauffeur de tuktuk envoyé par notre guesthouse nous récupère et nous y emmène. Cet hôtel, c’est presque la grande classe ! Dommage, le wifi ne marche pas bien, mais bon on peut pas tout avoir, c’est le jeu ma pauvre Lucette. Ici soit t’as la clim et de l’eau chaude, soit t’as un bon wifi, c’est comme ça !
Après une bonne nuit de sommeil (la clim ça aide !), on part avec le chauffeur qui nous a ramené hier, qu’on a réservé pour la journée et c’est un peu notre homme du jour. Il s’appelle Rehan, il est petit et trapu, 4 enfants au compteur, super gentil, porte un t-shirt Dolce Gabbana made in India, adore nous prendre en photo et son klaxon de tuktuk ne marche plus, et ça, ce n’est pas négligeable pour nous ! Du coup il nous amène à Royal Gaitor, lieu où plein de familles de maharajah sont inhumées, où il nous fait des blagues qu’il doit faire à chaque fois qu’il ramène des touristes, du genre « sur cette statue, qui est la femme et qui est l’homme ? » (on n’a pas dit que ses blagues étaient drôles hein).
On va ensuite à Amber Fort, ancienne résidence des rois de Jaipur, en hauteur dans les montagnes ! C’est super beau et on se perd un peu dans toutes les pièces (et pas qu’au sens littéral, à un moment on ne savait vraiment plus vers où était la sortie) !
Petite anecdote, des scènes de « Fais pas ci fais pas ça » ont été tournées dans ce fort, le lavoir et le palais des vents (dont on parle après), Natnat n’était pas peu fière de marcher sur les traces de Renaud Lepic #superfan
On va ensuite aux anciens lavoirs, puis un vieux temple hindou, puis voir un palais flottant au milieu d’un lac (qu’on ne peut pas visiter malheureusement).
Rehan nous emmène manger dans un resto où tous les guides vont faire manger leurs touristes apparemment, puis il prétexte qu’il fait trop chaud pour visiter, et il nous emmène dans une boutique de thé et d’épices. On déteste ça et on se sent obligé d’acheter un truc, vu que le mec nous a déballé toute sa boutique pour nous. MAIS, le truc un peu fou quand même, c’est que Zidane était venu dans cette boutique aussi ! Y a des photos de lui avec les vendeur (y a même une capture d’écran de la vidéo de surveillance) et une petite dédicace ! Sachant que c’est l’idole number 1 de Mamax, la coïncidence est quand même notable. On peut en déduire plusieurs choses :
- Que Zidane est venu en Inde, ça c’est un fait
- Que soit il adore, les épices et le thé, soit il s’est fait avoir par son chauffeur comme nous
- Qu’on n’a jamais été aussi proche de Zizou !
(On espère que vous appréciez nos efforts pour parler plus de Zidane, on ne lâche pas l’affaire !)
Rehan veut nous montrer d’autres boutiques, mais comme ça nous soule et que Zizou ne les a sûrement pas toutes faites, on insiste pour aller au Monkey Temple. Ca jette un peu un froid dans notre relation avec Rehan, qui nous laisse en bas et nous dit en gros de nous démerder. On monte tout seul, ça grimpe ça grimpe, on est accompagné de vaches, de cochons, de chèvres…
Comme monter une fois c’est pas drôle, faut redescendre pour accéder au fameux Monkey Temple. C’est un ensemble de temples et bâtiments un peu abandonnés où y a plein de singes, d’où le nom. Y a aussi une sorte de bassin où des jeunes Indiens se baignent. D’un côté, vu la chaleur on les envie, d’un autre côté vu la couleur du bassin, pas trop non plus. On se tape la remontée et la redescente, puis on rentre à l’hôtel, où on mangera le soir sur le rooftop (oui Monsieur, un rooftop ! Mais faut savoir qu’en Inde y a des rooftop partout, les mauvaises langues diront que c’est parce que y a pas de toits au maison, donc c’est plus facile)
Tape 1 pour le singe méchant, tape 2 pour le singe gentil
Le lendemain, on négocie tant bien que mal un tuktuk pour aller dans la « Pink City », la vieille ville de Jaipur. Etant donné que Natnat a grandi à Toulouse, c’est évident que la vraie ville rose, c’est Toulouse et non pas Jaipur (qui soit dit en passant est plus dans les tons orange…). On visite le palais des vents, Hawa Mahal, une ancienne résidence qui permettaient aux femmes des maharajah de voir ce qu’il se passait dans la rue sans être vues. Le palais possède une grande façade pleine de petites fenêtres, effectivement très pratique pour espionner la rue en contre-bas !
On va ensuite dans un observatoire créé à l’époque par le créateur de Jaipur, qui était fondu d’astronomie. Nous on est plus fondue au fromage, savoyarde à la limite, du coup on comprend rien au truc et surtout il est midi et il fait une chaleur intenable !
On marche ensuite 30/40 minutes (et on a sûrement perdu 5 ans de notre vie à cause de la pollution qu’on a respiré sur le bord de la route) vers un cinéma très réputé, le Raj Mandir. La séance n’est qu’à 15h30, on va manger dans un resto assez chic, par rapport à tout ce qu’on a fait jusque là. Et on se rend compte qu’on est devenu radin ! C’est le lot de toutes les personnes qui voyage en Asie, mais de voir la bouteille d’eau à 50 roupies au lieu de 20, ou des plats à plus de 250 roupies, ça nous hérisse le poil (alors qu’en soit ça reste pas cher, ça fait à peu près un repas à 4€).
Même problème que tout à l’heure, même solution ! Photo 1 : Singe à Amber Fort et photo 2, vu depuis le palais des vents.
On achète les places de ciné, on rentre, et c’est pas le même délire qu’en France ! L’intérieur ressemble à un théâtre parisien, avec une bonne dose de kitsh. Les Indiens enchaînent selfie sur selfie dans tous les coins du hall. On entre dans la salle, où on a des places numérotées. On a pris a 2ème catégorie, mais la plupart des Indiens prennent la 1ere (la moins chère). Chose incroyable : avant le film, il faut se lever, main sur le coeur pour écouter et entonner l’hymne nationale indien. Sinon, les Français qui réprimandent d’un « chuuuut » agressif les gens qui parlent encore à la fin de la dernière bande annonce seraient bien mal ici ! Les gens applaudissent pendant le film, ils parlent, ils amènent leur bébé d’un an à peine qui passent son temps à se balader dans les rangées et à agripper les vêtements et bras des gens, ils téléphonent, ils se tiennent les bras au dessus de la tête parce que c’est bien connu, c’est la position la plus agréable pour regarder un film et tant pis si le mec derrière ne voit plus rien.
Au niveau du film, il s’appelle « Bhoomie » et c’est une sorte de Glee mélangé à « Taken » (Liam Nelson en moins, des acteurs à moustache en plus). C’est à la fois super kitsch et ultra violent. C’est en hindou, du coup à part les mots en anglais on comprend aucun des dialogues. Mais ça n’empêche pas de comprendre l’histoire, une sombre affaire d’un fille qui se fait violer avant son mariage, du coup plus de mariage, un procès où les violeurs sortent sans punition, du coup l’héroïne et son papa se vengent à leur manière (à base de couteau et de barbelés). Pas le film de l’année c’est sûr, mais c’était une expérience !
Toujours rien à voir mais elle était marrante cette petite chèvre.
On mange (dans un resto bien moins cher que le midi, en tant que radin-malin), puis on rentre à pied à l’hôtel. Il fait nuit et on doit traverser des routes très passantes, sans feu, ni passage piéton, ni lumière. Autant vous dire que sur le moment on ne fanfaronnait pas vraiment !
On a trouvé Jaipur bien plus sympa que Delhi, mais ça reste une grande ville où on ne peut pas vraiment se balader à pied. On logeait loin de la vieille ville et notre quartier n’avait pas vraiment de charme particulier, mais on a bien aimé visiter les lieux dans les montagnes !
Demain direction la gare pour aller à Pushkar, une ville bien plus petite que toutes celles qu’on a vu jusqu’à présent, on va donc expérimenter la province de l’Inde !
Une deuxième lecture n’est pas de trop pour apprécier ces magnifiques photos et vos textes si réjouissants. Et il y en avait beaucoup, c’est génial. Vite, vite, la suite…. Une seule chose, évitez de parler de moi « pauvre Lucette », ça me gêne ;-D
Merci, mais pas facile avec un prénom comme ça de ne pas le citer ! (On aime bien cette expression !)
« Et on se rend compte qu’on est devenu radin ! »
Ahaha, je relate tellement !
Je revis mon voyage au Cambodge en vous lisant, c’est très drôle ! (« Quoi ?! Un fried rice à 5$ ?! »)
Ahah!
Mais 5$ le fried rice !!?! Tu vas au Hilton ou au Radisson toi pour bouffer ! :)