Le paradis blanc

Réveil matin 9h, on se réveille comme une fleur, pour retourner sur les lieux de réunion des escrocs (à savoir la gare ferroviaire de Delhi) situé à 15 minutes à pied (ce qui équivaut à moins 20 demandes de tuktuk).

Prendre le train en Inde est une expérience en soit, on se retrouve vraiment au milieu de toute l’effervescence, la diversité, la pauvreté, le mélange, bref, tout ce qui fait l’Inde. Des mendiants estropiés font la manche à côté d’Indiens aisés qui attendent leur train en naviguant sur leur smartphone, chiens et hommes se baladent au milieu des rails, des gens dorment par terre, d’autres mangent des trucs qui ont l’air super épicés dans les échoppes ambulantes… On attend notre train au milieu de tout ça, on était arrivé en avance mais les trains indiens doivent avoir des partenariats avec la SNCF car il arrive avec 20 minutes de retard, et sur une autre voie que celle indiquée (mais bon on va pas se plaindre, le gérant de notre hôtel nous a dit qu’il avait pris un train avec 18h de retard la veille !! 18 HEURES !). On n’a pas joué le folklore jusqu’au bout car on a pris la classe AC 2 (il n’y a pas trop d’équivalence en France mais c’est pas trop mal) et non la classe « sleeper » (la dernière classe) que les indiens « non aisés » prennent où les compartiments sont minuscules, sans clim et on ne sait pas combien de personnes rentrent dedans mais ça dépasse de partout.

Nous on est bien, on a une couchette chacun, la clim et quasiment personne dans le wagon. Le trajet passe vite et on arrive à Agra-la-fournaise, le choc est rude après les 3h dans la clim ! Les chauffeurs de tuktuk nous assaillent et on prend un taxi prépayé. Il faut savoir qu’Agra est donc la ville où il y a le Taj Mahal, et que les véhicules à moteur ne peuvent pas circuler autour de l’édifice dans un rayon de 500m. Nous voilà dans le taxi, que le chauffeur quitte au bout de 3 minutes pour être remplacé par un autre. Okaay, faisons comme ça ! Le chauffeur nous parle de « Macwonne », qu’il trouve jeune et romantique, et nous montre l’hôtel où Carla Bruni est venue. C’était notre petite pause people français !

On marche 15/20 minutes jusqu’à l’hôtel, où le gérant est marrant et nous demande comment va « Macwonne ». He ho ça va y a pas que Macron en France, et des nouvelles de Zidane personne n’en veut ?!? On essaye d’acheter des places pour visiter le Taj Mahal demain mais apparemment ce n’est pas possible de les prendre en avance. Tant pis, on se lèvera plus tôt  !

 Réveil matin 5h, on se réveille comme une fleur avec difficulté, la chambre n’avait pas de clim, il faisait 40 degrés et c’était très bruyant dehors (on soupçonne les chiens et les singes de sortir en gang organisés la nuit pour se faire la guerre). Il y a aussi le chant du muezzin, qui nous fait à chaque fois penser à « J’ai été réveillé par un homme qui hurlait à la mort du haut de cette tour ! J’ai dû le faire taire. – Quoi ?! Vous avez fait taire le muezzin !! – Ah ! C’était donc ça tout ce tintouin. » et ça nous fait rire, à défaut de nous laisser de dormir ! (les vrais auront la référence de la citation).

Peut-être que Paris se réveille à 5h mais pas Agra, on se retrouve devant la porte de l’hôtel qui est fermée, on est obligé de réveiller un pauvre monsieur à la reception. On se hâte vers le Taj Mahal, on prend les tickets, on fait la queue chacun dans sa file (homme/femme), y a vachement de monde, on a l’impression d’être devant les portes de Disney avant qu’elles n’ouvrent (La chanson « It’s a small wooorld after all » en moins).

Tadaaaa ça ouvre enfin, en même temps que le petit jour pointe son nez. On se dépêche, on passe une porte, un jardin, une autre porte et boum, on le voit, le seul, l’unique, le Taj Mahal !! Y a pas à dire, ça en jette (comme disaient les jeunes avant) ! Dans la lumière bleue du matin, il est majestueux et on ne se lasse pas de le regarder. ** c’était la pause fleur bleue qui vous a été accordée par Naatnat ** **(mais pour être honnête Mamax n’arrêtait pas de dire « roh c’est trop beau » devant !)** Pour entrer à l’intérieur même du bâtiment il faut revêtir de magnifiques protèges-chaussures bleus, on avait presque l’impression d’être dans Grey’s Anatomy (Docteur Mamour et l’hôpital en moins). Il y a également une mosquée, qui se visite en enlevant les chaussures. Et elle aussi rouge que le Taj Mahal est blanc, mais également de toute beauté ! Un dernier regard et une dernière série de photo du Taj (on l’appelle comme ça maintenant qu’on est intime !), maintenant jaune avec le soleil qui est bien haut, et on repart.

On prend un petit dej vers 10h (l’avantage de se lever tôt, on fait trop de trucs avant le petit dej !), puis on part à Agra Fort dans une marche qu’on pourrait appeler « A la recherche d’un distributeur de billets ». Soit ils ne marchent pas, soit y en a tout simplement pas. Au bout d’1h30 de marche dans la fournaise, les quartiers populaires et les routes polluées, on en trouve enfin un !! Alléluia ! On peut visiter ce Red Fort (Robert de son prénom) (c’est tout pour moi), qui était la résidence des rois (dont le fameux Shâh, c’est là qu’il a été emprisonné si vous avez bien suivi !). C’est très joli, on voit le Taj, mais il fait chaud, très chaud, trop chaud.

Tuktuk jusqu’à un autre mausolée appelé le « Baby Taj », où il n’y a aucun touriste. C’est petit, c’est mignon, le bâtiment est certes moins prestigieux que l’original mais il a très jolies peintures. Tuktuk jusqu’à l’hôtel dont on sortira juste pour aller manger le soir, étant kaput par la chaleur et le réveil à 5h #petitesnatures. Ce soir c’est la fête au village, ils célèbrent le mariage d’un dieu si on a bien compris,  y a du monde partout, des klaxons, des sonos à fond (je pense que tu peux pas les testes dans un concours de decibel au concours de tuning du parking d’Auchan), des pétards, de la nourriture, des fleurs et encore plus de klaxons. La nuit va être sympa !

Réveil matin 9h, on se réveille comme une fleur en ayant l’impression d’avoir dormi dans un micro-ondes. On a pas grand chose à faire aujourd’hui, notre train pour Jaipur n’est qu’à 17h40.

Petit dej puis on marche jusqu’à un parc nommé « Taj Nature Walk », dont le panneau indique « réserve naturelle » ! On soupçonne les indiens d’être un peu marseillais car à part des écureuils et des oiseaux, il n’y a pas grand chose. La principale faune de ce parc, ce sont les couples de jeunes indiens qui viennent apparement ici pour être tranquille. C’est mal vu en Inde de s’afficher en couple en public, ils ne se donnent jamais la main, jamais de bisous, rien ! Mais dans ce parc, les jeunes ne marchent que 2 par 2 ! On profite un peu de l’ombre des arbres, des petits écureuils indiens (des « tamias » pour être exacte) et de la jolie vue sur le Taj. On mange et on attend un peu avant de partir à la gare.

On n’est pas mécontent de quitter cette ville car à part le Taj et le Red Fort, y a pas grand chose à faire ! Il fait trop chaud pour nos pauvres petits corps de Français, et lors de ces moments d’attentes, c’est là qu’on regrette que l’Inde n’offre pas de possibilité de « chiller » (comme disent les jeunes d’aujourd’hui). On ne peut pas se poser en terrasse d’un café avec une bière fraiche à regarder la vie qui passe, parce que déjà il n’y a pas de terrasse, pas de bière (pour info le patient Maxime est à son 4ème jour sans bière et le manque ne se fait pas trop sentir, mais il consomme pas mal de Sprite et Seven Up en substitution, car ils sont servis dans des bouteilles en verre vertes !) et qu’on se fait harceler dès qu’on sort !

Voyons maintenant ce que donne Jaipur, capitale du Rajahstan !