Nouvelle et dernière étape de notre tour du monde : l’Amérique du Sud ! El America del Sur para los bilinguinos ! Nous voilà dans notre avion au départ d’Auckland, et c’est parti pour 10 heures de vol ! Et attention, grande classe : plein de nouveaux films à mater (on fera même le couple trop kikoolove qui mate le même film en même temps) (et donc les prises de tête pour lancer la vidéo au même moment), un petit menu où l’on choisit son plat et son petit dej, un brownie en dessert… Bref on est bien bien bien, même si on ne dort pas vraiment, les 10 heures passent vite !

On arrive à Santiago à 14h heure locale, 4h du mat heure de nos pauvres petits corps, et il est sûrement l’heure de l’apéro quelque part dans le monde, malheureusement pas pour nous ! On a encore fait les radins les mecs économes, mais notre prochain vol est à 9h du mat, et on ne voulait pas payer le taxi, l’hôtel pour n’y dormir que 4 heures, partir tôt et repayer un taxi. Bref, on a décidé d’attendre 19 heures à l’aéroport ! Aéroport qui est petit, et comme on ne peut pas accéder à la partie « embarquement » avant 6h du mat, on met en place une tactique de sioux pour réussir à choper the-place-to-be quand tu t’apprêtes à dormir dans un aéroport :  les places assises près des prises électriques (parce qu’il y en a qu’un seul spot). Un fois assis, avec l’ordi branché, on s’occupe comme on peut, heureusement il y a le wifi (qui se déconnecte toutes les 30 minutes mais bon, c’est toujours ça), et un resto pas trop cher ! Par contre il y a un monde de dingue, à 16h, 21h, 1h, 6h… Pas moyen de fermer l’oeil avec tout ce tintouin !

Vers 8h30, il est ENFIN l’heure d’embarquer !  Natnat s’endort avant même que l’avion ne démarre, Mamax la réveille pour le petit dej (il la connait bien quand même), après on alterne siestounes et films, et au bout de 5h de vol et encore un retour de 2h en arrière… on arrive sur l’île de Pâques !! ENFIN ! On vous épargnera les blagues sur le chocolat, les oeufs, les lapins, les poules, ça a déjà été fait 1000 fois et c’est rarement drôle.

Premier constat : il fait CHAUD ! Deuxième constat : l’aéroport est tout petit. Troisième constat : il y a vachement de monde ! On sort direct sur l’unique piste d’atterrissage, on marche jusqu’à l’unique bâtiment, on fait la queue pour acheter l’unique pass « touriste » (pour avoir accès à tous les sites de l’île en un seul ticket sans avoir à repayer plus tard #idée-de-génie #mais-idée-qui-coûte-chère), on récupère les sacs sur l’unique tapis roulant et on retrouve le monsieur du camping  à l’unique sortie, qui nous amène avec d’autres personnes jusqu’au-dit camping (à genre 5 minutes de l’aéroport). He oui, nouvelle étape dans notre vie d’hippie-des-pieds, dormir en tente ! Le van c’était trop simple… Enfin on plaisante, c’est juste que les logements sur l’île sont très chers, et ce camping est la meilleure option. Ils prêtent les tentes, le matelas, il y a une grande cuisine et des toilettes/douches, bref on reste des hippies-des-pieds de luxe !

Une fois qu’on a récupéré notre super tente, on part dans le centre du (seul) village : Hanga Roa, car on est avide de visiter ce bled hautement architectural on crève la dalle quand même. Il n’y a donc qu’une seule ville sur l’île, il est 14h,30 on est samedi, et on rencontre quand même la plupart des restos/magasins fermés. On trouve tout de même un resto qui fait un menu à un prix imbattable et avec des plats SUPER copieux, on sort de là à 16h avec l’impression d’avoir festoyer en Mayenne dans la famille de Mamax.

On tourne un peu dans le village, il y a un stade de foot avec un match qui ne va pas tarder à se disputer. On n’a pas bien compris si ce sont deux équipes de l’île (parce que faut les trouver les 22 mecs qui jouent au foot sur l’île quand même) (et si ce n’est pas le cas, il faut que les mecs fassent minimum 5h d’avion et restent plusieurs jours pour venir faire un match un samedi aprem) (ouais tout compte fait ça doit être 2 équipes de l’île), mais on est sûrs qu’on est sur un niveau très amateur, ça rempli quand même la dose footballistique nécessaire pour Mamax, et on a même le droit à un Haka en début de match (on imagine et on espère quand même que celui des All Blacks fait plus peur)  !

Après cette pause footballistique, on fait des courses et on rentre se reposer au camping. On lutte pour ne pas dormir, on s’occupe comme on peut avec le wifi aléatoire, et on prend une douche. Ici l’eau chaude c’est comme le wifi, en pratique il y en a mais en théorie c’est plus compliqué ! Notre camping étant situé juste en bord de mer, il nous faut marcher 30 secondes pour voir le magnifique coucher de soleil (avec un petit apéro à base de saucisson envoyé par les parents Natnat), et après ça au lit, on n’a pas faim et on est CLA-QUES ! On se couche tellement tôt que Natnat se réveille pour aller pisser, en pensant qu’on est en pleine nuit, et il était…22h30 #voila-voila.

L’avantage de la grosse fatigue, c’est qu’on dort bien, même si le matelas de la tente n’est pas des plus confortables (pas pire que le matelas de Loulou ceci dit). Après 13 heures de sommeil, on est un peu plus opérationnels qu’hier ! Il fait un temps superbe, alors c’est parti, on n’est pas venus dans le trou du cul du monde pour regarder les moustiques voler hein ! Vu qu’il est presque midi, on fait un programme « petit balade ». On part à pied du camping et on croise direct 2 Moaïs qui n’ont rien de fou mais ça donne un avant-goût des prochains jours.

L’objectif de notre journée : rejoindre le Rano Kau, un des volcans de l’île. L’île n’est pas très grande (une trentaine de kilomètres de long), et il y a plusieurs volcans, ça lui donne un joli aspect vallonné qui n’est pas sans rappeler la Nouvelle-Zélande #mon-précieux. Il y a énormément de vaches et de chevaux en « liberté » (ils appartiennent tous à quelqu’un mais ils se baladent où ils veulent), et aussi plein plein de chiens ! Et c’est comme cela qu’à peine sortis du camping, on est rejoint par un berger Allemand (on découvrira un peu plus tard au détour d’une pause pipi que c’est une femelle, si ça en intéresse certains) qui fait la balade avec nous.

On s’arrête pour manger dans la montée (parce que ça grimpe fort), avec une jolie vue sur la mer et Pascualine qui bave sur nos sandwichs (c’est le petit nom qu’on a donné à la chienne qui nous suit) (parce qu’elle vit sur l’île de Pâques et qu’elle est câline).

On continue pour enfin arriver à Rano Kau, mais on perd Pascualine en chemin, qui a préféré tenter sa chance avec d’autres touristes la pute. Le cratère est super grand et profond, et dans le cratère il y a une sorte de micro climat qui a permis le développement de mini-îles et de mini-lacs, c’est vraiment trop beau ! Quand le soleil tape, les lacs prennent une couleur bleue incroyable. On commence à faire le tour du cratère par le côté gauche, mais on tombe sur une vache au milieu du passage qui nous bloque le passage et veut nous foncer dessus, en petites chattes on rebrousse vite chemin. Notre diagnostic sur l’agressivité de la vache : elle avait le pie gonflé comme notre bide après une soirée raclette, du coup elle devait avoir mal, et du coup elle s’en ai pris à nous #Natnat-la-veto.

De retour au centre du cratère, on retrouve Pascualine, et on oublie vite sa traîtrise ! Elle reprend la route avec nous, elle tape même la pause pour qu’on la prenne en photo, et elle est trop mignonne, on l’aime alors on lui file la fin de nos sandwichs. On la re-perd aussi vite au moment de rentrer dans Orongo, le village des hommes oiseaux. Car sur l’île il n’y a pas que les Moaïs, il y a aussi la compétition des hommes oiseaux.

Pour résumer cette légende, c’est un peu le Koh Lanta de l’époque, en plus hardcore. Chaque année, les tribus se regroupaient à Orongo, les chefs (les Denis Brogniart) désignaient leurs hommes-oiseaux (les équipes rouge et jaune), et ceux-ci devaient descendre la falaise, nager 1km dans la mer jusqu’à une petite île, trouver un oeuf d’oiseau et revenir sans le casser en re-nageant 1km, remonter la falaise et le donner à son chef. Le gagnant avait droit au confort et une dose de 5kg de riz devenait « homme oiseau », ce qui était à peu près le même statue qu’un demi-dieu.

Le village permet de voir les maisons de l’époque (Pascualine nous rejoint d’ailleurs, et les interdictions, elle se les fout derrière l’oreille, elle se balade tranquillou-pillou dans les baraques datant de millions d’années), une belle vue sur les petites îles à côté (dont l’île où ils vont chasser ces fameux oeufs), sur le cratère du volcan et sur la mer. Bref, c’est super cool ! Ce qui est moins cool, ce sont les gros nuages noirs au fond, on se dépêche de rentrer au camping car on a peur de se prendre la saucée, Pascualine reste en haut :(

Finalement, on ne prendra pas la pluie, mais une douche tiède, un apéro coucher-de-soleil-bières-saucisson frais, un plat de pâtes chaud, et au lit les papys (mais bon on a marché plus de 10km quand même aujourd’hui, pour des gens qui n’ont toujours pas rattraper leur sommeil en retard ce n’est pas mal) !

On se réveille plus tôt que la veille, et vers 10h15 on quitte le camping pour la grosse journée rando ! On commence par  Ahu Tahai, le lieu où il y a 5 Moaïs devant la mer, et 2 autres Moaïs à côté, dont le seul qui possède encore ses yeux ! Ce sont nos premiers vrais Moaïs au garde à vous, on adore. On continue la balade en longeant la côte, il fait un temps superbe, il y a des chevaux partout, c’est trop cool ! Chose assez rare (d’après nous, aka les grands scientifiques), la mer est calme et les nuages se reflètent un peu dans l’eau, c’est de toute bôôôté.

On arrive à Ana Kakenga, une grotte formée dans des coulées de lave. Une fois passé le passage étroit au début (qui ne conviendrait pas aux Obélix claustrophobes), on peut accéder aux « fenêtres » sur la mer, découpées dans la lave, le rendu est muy simpatico ! On pique nique face à l’océan, avant de reprendre la route.

Il y a plein de morceaux de lave partout, les collines en fond, c’est magnifique (on va encore réussir à placer tous les synonymes de « beau », ça doit être chiant à lire, désolés). Ha oui et chose très cool, on est quasiment tout seul ! On ne croise personne sur le chemin, quelques personnes dans les grottes ou devant les Moaïs, mais les ermites asociales que nous sommes sont comblés.

On se perd ensuite un peu, on doit jouer les Tomb Raider et escalader un muret (chut faut pas le dire, c’est interdit) pour retrouver le bon chemin et on arrive à une deuxième grotte dont on a oublié le nom (de toute façon elle était clairement moins cool que la première) ! Mais il y avait des petits poulains trop kiki devant (on vous laisse deviner l’auteur de cette phrase dans le couple). On passe aussi devant une tête de Moaï avec une bouche-cul-de-poule à rendre jalouses toutes les ados de 13 ans adeptes du selfie-stick.

Après ça, on arrive à Ahu Akivi, là où il y a 7 Moaïs qui regardent la mer ! Pour l’histoire, ce sont les seuls qui regardent la mer, et c’est un mystère (un peu comme tout le reste de l’île ceci dit), car normalement les Moaïs sont tournés vers les villages (donc vers l’intérieur de l’île) pour les protéger. Du coup pour ceux-là, les scientifiques n’arrivent pas à se mettre d’accord, il y en a qui disent que c’est parce que le village était entre les Moaïs et la mer, d’autres disent qu’ils représentent les premiers habitants de l’île et qu’ils étaient arrivés par là… Bref, rien qui ne fait avancer le schmiblik, mais le lieu est cool !

La route pour rentrer en ville est moins intéressante, on est juste passés devant des bébés chiens TROP MIGNONS, on a du se forcer pour ne pas les ramener.

On arrive enfin en ville, 18km de marche au compteur, il fait chaud, on se paye des petites boissons en bord de mer avant de se traîner jusqu’au camping. On a bien mérité une douche froide et un nouvel apéro en bord de mer ! On mange en discutant avec Jérôme, un français du camping, et au dodo les randonneurs de l’extrême !