Les îles en Thaïlande, c’est fini ! A la base, on était partis pour en faire d’autres, mais les 2 que nous avons fait nous ont un peu désappointées et surtout, la météo n’est pas franchement au rendez-vous. On décide de changer nos plans pour nous rendre à Kanchanaburi, à 2 heures en bus à l’ouest de Bangkok. Mais qui dit « rentrer des îles » dit « refaire un long périple »… Cette fois, pas de speedboat mais un gros ferry pour nous ramener sur la terre ferme, un vrai bonheur, ça glisse tout seul, sans passer par la case vomito ! S’en suit un bus qui mettra plus de temps que le bus qui nous avait amené sur les îles, mais il est aussi inconfortable et trop climatisé. Par contre, on a le droit à de la bouffe dans celui ci ! Bon ça ne va pas chercher loin, ce sera une bouteille d’eau et 2 gâteaux, mais nos petits coeurs de bouboule sont comblés. C’est donc à 8h qu’on arrive à la gare de Bangkok, on prend à peine le temps de s’expliquer chacun si on a passé une bonne nuit respective (si ça vous intéresse, la réponse est non) qu’on reprend un nouveau bus pour 2 heures en direction de Kanchanaburi, histoire de finir la nuit !

C’est donc après 15 heures de transport qu’on arrive à destination, et il faut encore négocier un tuktuk pour arriver à notre hôtel et avoir le droit de se dire « enfin » ! Après un mini repos, on loue des vélos auprès de nos gentilles dames (ou monsieur, on n’est pas encore sûrs sûrs) de l’hôtel (qui ne parlent pas anglais) et on part déjeuner. On choisit un resto que Trip Advisor et le Routard s’accordent à dire que c’est un must-do, et le genre de resto que Mamax raffole (ou pas) : un végétarien.

Pas vraiment convaincus par ce premier repas (malgré les affiches au mur qui indiquent que le frère de Paul Walker est venu dans ce resto) (déjà Paul Walker ne nous envoyait pas plus de rêve que ça, mais alors le frère de Paulo…), on part en vélo visiter la ville. Ce n’est pas grand, c’est en gros 2 rues parallèles avec des petites rues qui les relient. On va voir l’attrait principal, à savoir le pont de la rivière Kwaï ! Mamax étant le seul à avoir vu le film, c’est le seul à qui ça parle, pour les autres c’est juste un pont avec un chemin de fer, qui est plutôt sympa au demeurant (mais pas pour marcher dessus, c’est galère avec les rails). On tourne un peu dans le marché super touristique qui se trouve à côté, puis on rentre se remettre de notre nuit blanche à l’hôtel.

Il fait extrêmement chaud ici, il est donc de bon ton de ressortir en fin de journée pour boire un coup ! On jette notre dévolu sur un bar qui ne paye pas de mine comme ça, mais où on paye la bière une fortune (et du coup on ne se mettra pas une mine dans ce bar…). Il n’empêche que pour ce prix, on peut jouer au Jenga et faire les DJ du bar ! On file dans un resto/bar un peu plus loin, où l’ambiance est plus amicale et le prix des bières plus raisonnable ! Dans ce resto, et en se baladant les soirs en vélo, on remarque que cette ville est un repère à vieux touristes blancs qui viennent chercher de la compagnie de type Thaïlandaise plus ou moins jeunes (mais pas mineures non plus hein, heureusement on n’a jamais assisté à ça). On imagine que les 2 y trouvent plus ou moins leur compte, mais on est assez étonnés d’en voir autant ici !

On finit la journée par le night market de Kanchanaburi, qui n’est pas incroyable, avec des plats pas franchement dingos, mais des super bons desserts ! Le mango sticky rice bien sûr, mais aussi des mini pancakes à la noix de coco de folie !

Retour à l’hôtel où une bonne grosse nuit nous attend, histoire de se remettre de la précédente !

Ce matin, on ne traîne pas au lit, car aujourd’hui on va voir les cascades du Erawan National Park ! C’est un peu la raison de notre venue dans ce coin paumé de la Thaïlande pour dire vrai. On se lève très (très) tôt, on marche très (très) longtemps pour arriver à la gare. On chope le premier bus du matin, qui est un bus de l’ancien temps transformé pour l’occasion en bus à touristes, avec sol en tôle, sièges en planche de bois, place pour les jambes inexistante, klaxon tuné, climatisation assurée par des ventilateurs MAIS avec le chauffeur le plus cool de la Thaïlande, ça sauvera l’affaire dirons nous (même si on aurait aimer pouvoir dormir un peu pendant ces 1h30 de trajet mais bon…).

On arrive finalement au parc, bien contents de pouvoir déplier nos jambes. Le chemin, grimpant et jalonné, est fait de 7 cascades dans lesquelles on peut normalement se baigner. On a un peu l’impression d’être dans un jeu vidéo et de devoir accéder au dernier niveau pour gagner. Vu qu’on arrive assez tôt, il y a relativement peu de monde et on a mis en place une technique, malins que nous sommes : on fonce à la 7ème cascade en regardant toutes les autres rapidement auparavant, comme ça on se baigne dans la 7ème où il ne devrait pas y avoir trop de monde, et on descendra ensuite vers les cascades qui nous ont plu pendant la montée. Et comme d’hab, il y a la théorie et la pratique…

On monte donc petit à petit, marches après marches, photos après photos, cascades après cascades. C’est très sympa, il y en a des grandes, des hautes, des bleues turquoises, des à plusieurs niveaux, on se régale, on a hâte de nous baigner ! On arrive enfin à la dernière cascade et… elle est noire de monde (enfin elle est bleue, mais vous avez compris quoi). Bref, on n’était clairement pas les premiers à arriver dans le parc ce matin, les malins que nous sommes se sentent un peu cons, la technique tombe complètement à l’eau. On active du coup le plan B, celui où on décide de ne pas se baigner dans celle-là (en plus ce n’était pas la plus belle…) et de redescendre à une qu’on aimait bien et où il n’y avait pas grand monde. Malheureusement, le temps de notre ascension aura eu raison de nous, c’est aussi blindé… Il est donc temps d’activer le plan d’urgence qui est de dire « aller chier les plans et les techniques de merde, on va se baigner ». Mamax et Beber se lancent et ainsi testent le « free fish pedicure », c’est à dire les poissons qui bouffent les peaux mortes. Mais dans les cascades, les poissons ce ne sont pas les petits que l’on voit dans les fameuses boutiques de fish pedicure, non, là ils ont la taille de brochets et t’hésites pas mal avant de plonger ton pied au milieu des dizaines de poissons qui n’attendent que ça. Puis tu mets quand même un pied, ça chatouille, puis ça mord, puis tu le ressors illico. Ce n’est pas DU TOUT agréable, et le seul moyen pour qu’ils ne t’emmerdent pas est de tout le temps bouger, chose qu’on saura faire à merveille ! Bref on profitera pleinement de cette cascade qu’on appelle « la cascade Canard WC » pour son bleu turquoise, avant d’en tester une autre où des toboggans naturels se sont formés et où les deux mecs se sont amusés comme des gosses, et enfin une dernière pour se faire un massage dorsal en passant sous les cascades !

On pique-nique en face de la deuxième cascade (parce qu’il est interdit de manger plus haut), à côté de tous les touristes Chinois et Thaïlandais venus en famille parce qu’aujourd’hui, on est samedi (on ne vous l’avait pas dit ça dans les préparatifs du plan !). On reprend notre bus préféré pour rentrer, qui est encore archi-plein, il fait très chaud et les maillots encore mouillés collent, bref on est bien contents quand le bus s’arrête vers notre hôtel, au moins on n’a pas la marche « gare-hôtel » à se retaper.

On se remet gentiment de ce trajet avant de ressortir dans « downtown » (on met ça pour faire genre, en vrai ça n’a rien d’un centre ville). Attention, tout ce paragraphe explique encore nos problèmes de merde, pas sûrs que ça intéresse grand monde, on vous accorde le droit de passer au paragraphe suivant. Vu que notre hôtel est éloigné, on aimerait bien louer encore une fois les vélos de l’hôtel. Mais comme il est 18h, ça nous fait chier de payer la journée de location juste pour ça, alors on demande à l’accueil si c’est possible de les louer de ce soir au lendemain soir. Et là branle-bas de combat chez les 2 zozos de l’accueil, c’est la panique. On a l’impression d’avoir demandé les codes de la bombe nucléaire. Ils débattent entre eux, ils appellent la patronne au téléphone, qui demandent à nous parler (on précise qu’on est les seuls clients de l’hôtel, donc c’est pas comme si il y avait 40 pelés qui voulaient les vélos)… Bref au bout de 20 minutes de négociation, on a enfin les vélos et on peut rouler jusqu’à notre petit resto boire une bière pas chère.

Pour nous rendre à « downtown », on passe toujours devant une grande zone avec plein de tables en pleine air qui nous intrigue, on ne comprend pas ce que c’est. On décide ce soir d’aller y jeter un oeil en se disant que c’est sans doute un coin pour manger. Il se trouve que cette zone est un resto à hotpots ! Les hotpots, ce sont les barbecues asiatiques, qui consistent en fait à mettre une sorte de passoire métallique sur un truc qui chauffe au milieu de la table, on met du bouillon à la base et la viande sur le dessus et on gère son truc soi même. On se sert dans un grand buffet, on essaye de choisir dans les trucs qu’on reconnait ! Et quand c’est buffet, les bouboules n’ont plus de limite et tout y passera : les poulets à toutes les sauces, les boeufs, les nouilles, les champignons, les légumes et on finit même avec les trucs qu’on ne connait pas… C’est très bon, on se fait une petite orgie d’ananas et de pastèque en dessert et surtout, on prie pour qu’on digère bien le tout, parce qu’on a un avion après demain, si on pouvait éviter de se chopper un truc, m’voyez…

Le lendemain, grosse journée… Nan c’est pas vrai, on a quasi rien foutu. On a commencé par une loooooongue route à vélo pour aller poster les cartes postales. On rentre en se baladant en ville, on va récupérer notre lessive propre, on va manger, on se balade un peu dans le marché à touristes. Beber fait des achats, nous on rentre glander à l’hôtel et profiter du bon wifi pour mater nos séries et vidéos youtube en retard #très-important.

En fin d’aprem, on se paye une bière dans un hôtel de luxe, pour voir le coucher de soleil. On passe un peu pour les Tuches en jouant aux cartes à table, puis on retourne à notre resto habituel boire la bière contractuelle. On roule ensuite jusqu’à un resto pour manger un très bon padthai, le dernier de notre aventure Thaïlandaise ! On se fait les bons petits pancakes du marché de nuit avant de rentrer à l’hôtel.

Dernier jour en Thaïlande, avec une journée de transport sympathique ! On quitte déjà notre hôtel avec nos réceptionnistes préférés plus du tout gentils, qui remarquent qu’une serviette de la chambre est sale (Mamax s’était gentiment essuyé la boue des pieds aux cascades avec, et il y avait écrit en noir sur blanc partout dans la chambre que c’était interdit de prendre les serviettes en dehors des chambres et de les perdre), et ils veulent nous la facturer… Heu comment dire non, elle n’est pas perdue, c’est juste de la terre, un coup de machine et hop, ni vu ni connu, plus blanc que blanc ! On rentre dans le taxi direction la gare, et pour le fin mot de l’histoire, les mecs de l’hôtel essaieront sur Booking de dire qu’on n’est pas venu, et donc facturer la chambre, alors qu’on l’avait payé en liquide… #on-se-croirait-au-cambodge.

A la gare, on choppe de justesse un bus, on court même pour l’avoir (et courir avec 15 kilos sur le dos, c’est dur !). 2h plus tard, on descend à Bangkok, on enchaine avec un nouveau bus pendant 30 minutes. On arrive sur la grande place d’où l’on doit prendre notre ultime bus qui nous amènera à nos aéroports respectifs, on fait nos adieux à Beber qui a déjà le bus de son aéroport qui est là. Le notre arrive peu après, et 1h30 plus tard, on est à l’aéroport ! Un bon Domac et c’est parti pour 3h d’attente avant notre avion pour Singapour !

Salut la Thaïlande, on t’aime bien malgré tout !