Aujourd’hui, on a réservé avec notre hôtel un combo bus-bateau-bus pour rejoindre notre nouvelle étape : Tam Coc. C’est de là-bas que nous pourrons aller observer la baie d’Halong terrestre. Pour schématiser simplement, c’est en gros pareil que la baie maritime, c’est à dire des colines karstiques, mais sur la terre au milieu de rizières, donc de l’eau, d’où l’appellation de « baie ». Fin des explications. C’est donc avec joie et bonheur qu’on entame notre trajet (pas crédible), et il faut savoir que les trajets tels que celui là, c’est une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber, comme dirait ce bon vieux Forrest Gump.

On part donc à 9h30 dans un bus qui nous amène à l’embarcadère en 45 minutes. On monte quasiment directement dans un « speed boat », en 15 minutes on est sur le continent. On attend 30 minutes avant de monter dans un minibus super luxueux, dont l’intérieur fait penser à un intérieur de bateau (à base de moulures en bois, horloge et sièges en cuir) avec des pose-gobelets et des ports USB à chaque siège… bref, on est royal au bar !! On se dit qu’on a pioché le bon chocolat.

Mais comme d’hab, ça se complique très vite, on finit par tomber sur le chocolat à la liqueur de cerise que seule ta mamie raffole. On nous éjecte à la gare routière d’une ville après 30 minutes, où on devra attendre une bonne heure à l’heure du dej (mais ne vous inquiétez pas pour nous, car il nous restait de la Vache-qui-rit et ils vendaient du pain à la gare #sauvés-par-la-vache). Notre petit bus bien local comme on les aime démarre, et c’est parti pour 3h de trajet bien local comme on les aime.

Les bus locaux en Asie

Dans tous les pays qu’on a fait, on a eu presque à chaque fois l’immense chance de tester un bus local, et c’est toujours un peu pareil. On pourrait appeler ça les « bus-uber-collisimo-delivroo ». Ils transportent donc des personnes (locaux donc, et les pauvres voyageurs qui n’ont pas la thune pour se payer un vrai bus de touristes), mais aussi des sacs de riz, des paquets divers et variés, des victuailles, des enveloppes et même des choses insolites, comme des gros bateaux gonflables (vu sur le trajet Cat Ba-Tam Coc). Ils s’arrêtent aussi trèèèès souvent, soit pour prendre/déposer des gens, soit pour leur service de livraison des articles sus-nommés, soit pour fumer une clope, soit pour nettoyer le bus au milieu de nul part, soit pour s’acheter une boisson énergisante, soit pour nous énerver. Et surtout, la grosse spécificité de ces bus, c’est que les chauffeurs usent et re-abusent de leurs klaxons, klaxons qui sont souvent passés dans les mains d’X-zibit pour l’émission « Pimp my ride » tellement ils sont tunés et font des bruits horribles. Pour ce trajet en particulier, on était sur un « tuuuuuut tut tuut tuuuut tuuuut » (ouais c’est pas facile par écrit) qui résonne plusieurs secondes, et ceci toutes les 2 minutes en moyenne. Un régal.

Et ces bus sont souvent bondés. Sur ce trajet là ça allait, mais en général ils remplissent le bus à fond, ils casent les gens n’importe où, du moment que ça roule, c’est bon ! Ha c’est sur, si l’évacuation du Titanic avait été gérée par un chauffeur de bus asiatique, il y aurait eu plus de personnes dans les canaux et on n’aurait sans doute pas eu cet éternel débat à se demander si oui ou non il y avait de la place pour Jack sur la planche de Rose !

Et pour finir, le bus prend et dépose des locaux n’importe où, bien souvent au milieu de nulle part, mais nous pauvres touristes, on est toujours pris/déposés dans les gares routières, bien souvent très loin des hôtels !

On arrive donc à Ninh Bing avec un bon mal de tête dû à tous ces coups de klaxons, et passablement énervés de ne pas pouvoir aller jusqu’à Tam Coc avec le bus, alors qu’on avait bien demandé, re-demandé, re-re-demandé avant de réserver si c’était bien le cas, et à chaque fois la réponse était « oui oui ». Bref, on prend un taxi et 20 minutes plus tard, on est à notre hôtel. On tourne un peu dans la ville pour faire connaissance des lieux, et en 15 minutes c’est bouclé. Tam Coc, pour schématiser (on est très schéma aujourd’hui), c’est une rue principale qui alterne hôtels/restos/mini-supermarchés et un mini port qui permet de prendre les bateaux pour aller voir la baie terrestre. Fin des explications. Ce petit tour effectué, il pleut dehors, on se refait donc une nouvelle session d’organisation-béton (toujours à cause du lit, les hôtels changent mais les matelas sont toujours aussi durs !) (et oui, c’est très long en organisation de louer 3 vans, on dirait pas comme ça !). Fin de journée pas passionnante à base de riz au resto et glande à l’hôtel, du coup on ne vous la raconte pas.

Le lendemain, malgré le temps très nuageux, on loue des vélos pour visiter les environs ! On commence par la pagode Bich Dong, après un arrêt « achat de cartes postales ». Il faut savoir qu’au Vietnam les cartes postales sont super moches, super vieillottes, du coup on a du acheter 2 packs de 10 pour en trouver 7 potables (on se donne du mal pour pas grand chose en effet) (et c’est certainement pas intéressant pour vous, mais on avait besoin de le dire)… Mais revenons-en à nos moutons notre pagode. Elle est située sur un pic karstique. Il y a à l’entrée une super belle porte, puis plusieurs bâtiments et faut monter pour voir les temples dans la montagne. La vue est sympa, ça grimpe un peu mais pas trop et il ne pleut pas ! Pour les fans du film Indochine, c’est dans ce lieu qu’ont été tournées les scènes où Jean-Baptiste et sa meuf se cachent avec l’aide de la troupe de théâtre (ouais faut être fan, on avait prévenu).

On reprend nos vélos (qu’on gare à chaque fois très loin des lieux pour ne pas payer de « parking » #les-grippessous-sont-de-retour), et on part pédaler dans les rizières. Il a plu la veille et du coup qui s’est qui va pouvoir faire mumuse dans la gadoue ? Mais les paysages sont magnifiques, on voit tous ces pics au milieu de l’eau des rizières, la brume donne une ambiance mystique et on est tous seuls ! Bon on glisse dans la boue et on s’en fout absolument partout. On sort de là avec les pantalons dégueux, les vélos dans le même état mais contents comme des cochons ! On roule dans les flaques pour essayer de laver les roues du vélo. Verdict : ça ne lave rien du tout mais ça salit encore plus nos pantalons. Mais avouons-le, c’est marrant de faire ça #mimi-cracra-l’eau-elle-aime-ça.

On retourne en ville acheter de quoi se faire un pique-nique (plus besoin de vous dire le contenu du pique-nique), qu’on mange dans d’autres rizières. On décrotte un peu nos vélos avec les moyens du bord (à savoir des bâtons en bois), puis on va à la cave « Hang Mua ». Ce qui est intéressant dans cet endroit, ce n’est pas la cave mais le chemin qui monte pour avoir une vue sur la baie d’Halong terrestre ! 500 marches et 20 minutes plus tard, on est en haut, et malgré les nuages on en prend plein la vue !

Quand on redescend, il commence à pleuvoir. On attend un peu mais ça ne se calme pas, va falloir enfiler nos beaux kway et rouler sous la pluie. L’avantage, c’est que ça lave bien les vélos ça ! On les rend donc à leur propriétaire presque comme neufs, ni vu ni connu j’t’embrouille.

Fin de journée/soirée inintéressantes, du coup on ne vous les raconte pas non plus. Ha si, on a mangé des nems avec dedans des CACAHUETES ! Idée de génie, un gourmand-croquant de folie #minute-top-chef.

Aujourd’hui, on est le 4 janvier et il fait encore très gris. On va à l’embarcadère pour faire une balade sur la rivière et traverser la baie terrestre. Martine, notre rameuse du jour qui nous a été attitrée n’est pas gentille du tout, rien à voir avec notre Martine du Mékong, mais elle rame avec les pieds et ça c’est assez impressionnant ! La balade dure 1h30, on passe sous 3 grottes et on voit plein plein de pics karstiques. C’est super beau, mais il fait super moche, on se prend même une petite averse en plein milieu de notre croisière en amoureux+Martine (mais Martine ne se prend pas l’averse, elle se protège d’un parapluie et nous laisse sous la pluie) (alors que tous les autres bateaux de touristes avaient droit à leurs parapluies) (on n’aime pas trop Martine, mais on pense que c’est réciproque). Ce qui est cool avec cette météo, c’est que la brume ça donne une sacrée ambiance (on se dit ça à chaque fois pour se consoler).

La balade est finie, on sort du bateau et on ne parle pas vietnamien, mais on devine très bien que Martine se fout de notre gueule avec une de ses copines #rendez-nous-Martine-du-Mekong

Il pleut le reste de la journée, du coup ça sera repos à l’hôtel, encore et toujours la planification de la suite du voyage et resto nems-cacahuètes ! Et le lendemain c’est basiquement la même chose, la balade en bateau en moins, le bus pour Hanoi dans l’aprem en plus ! Allez tchao Tam Coc, c’était pluvieux mais sympa (sauf toi Martine !) !