Cordoba, nous voilà !! En vrai, il est 8h15 et on a bien moins d’entrain que la phrase ne laisse paraître, après le bus de nuit on n’est pas frais du tout, on a eu trop chaud, trop mal aux dos, aux fesses, aux jambes (on ne le dira jamais assez, mais « on est vraiment trop vieux pour ces conneries »). Ici il fait bien frais didjoui (expression made in Natnat, mais qui peut se remplacer par un bon « Nom de dieu » pour les autres), ça sent l’hiver. Ca nous fait du bien après le sauna bus, on marche 30 minutes jusqu’à l’hôtel, on attend 30 minutes la chambre, puis on peut ENFIN prendre une douche !

On sort se balader dans le centre ville, mais on est lundi et tout est fermé. Enfin on pensait que c’est parce que c’était lundi, mais en fait c’est parce qu’on est le 9 juillet, et on apprendra plus tard que c’est férié ici, pour commémorer l’indépendance du pays ! Bref, c’est désert, tous les restos sont fermés, les boutiques aussi et on croise peu d’âmes qui vivent. Cordoba n’a pas plus de charme que ça, c’est surtout une ville très étudiante, mais bon niveau architecture, s’pas la folie. On s’occupe comme on peut et on fait au moins 5 banques pour arriver à retirer des sous !

Les banques en Argentine

On l’a déjà évoqué un peu par-ci par-là, mais les banques (et le paiement par carte) en Argentine, c’est un réel ENFER ! Ca nous met en rogne à chaque fois (oui, on est tellement énervés qu’on a débloqué notre filtre à expressions ringardes). Il faut savoir qu’il y a eu une crise économique dans le pays, le taux du peso argentin varie très très rapidement, du coup les Argentins n’ont pas du tout confiance en leurs banques et passent leurs temps à retirer des sous. Du coup, il y a toujours une queue de ouf pour retirer les sous (bon ça encore, on a réussi à l’éviter la plupart du temps), mais il y a aussi souvent des pénuries de billets dans les distributeurs.

On a de la chance car le taux est très favorable pour nous au moment où on arrive dans le pays, et on sait que les premières victimes de ce changement de taux ce sont les Argentins et que ça ne doit pas être facile à vivre. Mais bon nous en tant que voyageurs on est aussi dans la mouise, les retraits sont super limités (on ne peut retirer que 4000 pesos par retrait, soit à peu près 120€), et surtout, notre carte habituelle sans frais ne marche pas. Donc on se trouve à devoir faire des minis retraits avec 8€ de frais à chaque fois, et ça nous excède au plus haut point !

Les paiements par carte

(On est tellement en rogne sur le sujet qu’on a fait 2 apartés, faut pas nous chercher nous)

Et le paiement par carte, parlons-en ! Premièrement, c’est quasi impossible de payer de cette manière dans la plupart des restos et boutiques, d’où la nécessité de devoir retirer, c’est un cercle interminable de rogne donc pour nous. Et deuxièmement, quand les endroits acceptent le paiement par carte, il faut montrer le passeport et répondre à une série de questions : « Votre nom ? Nationalité ? Métier ? Age ? Groupe sanguin ? Vous avez bien fait caca ce matin ? ». Calmez-vous les mecs, on veut juste s’acheter de l’eau et des gâteaux de bouboules, on ne demande pas les codes de la bombe nucléaire hein !

On ne fait pas grand chose de la journée, on cherche en vain un magasin qui vend des légumes mais ils font tous le jour férié visiblement, ça se finit en plâtrée de pâtes à a sauce tomate l’auberge, la vie, la vraie !

Le lendemain, nouveau jour de match ! Et pas n’importe lequel, la demi-finale du mondial, France-Belgique, oui Monsieur ! On commence avec un petit dej de champion (on se met dans l’esprit des Bleus) de l’auberge, qui a des CREPES !! Après ça, on va se balader dans Guëmes, petit quartier bobo de Cordoba. Ca ressemble au 11ème à Paris, il y a plein de bars et restos très tendances et très cool, mais TOUT EST FERME !! On ne comprendra jamais les horaires des Argentins, ou alors ils sont tous en vacances en ce moment, mais bon on a vu plus de devantures fermées qu’ouvertes dans notre voyage (et on s’est retenu de vous faire un nouvel aparté plein de rogne sur ces horaires argentins hein). Mais le quartier est mignon !

On découvre notre cantine pour nos prochains jours, une sandwicherie qui fait des sandwichs super copieux pour 3 fois rien ! On est revenus les jours d’après pour vérifier que ce n’était pas une erreur dans les prix la première fois, car on trouve ça incroyable. A 14h15, on se met à chercher un endroit pour voir le match (qui est à 15h, on se dit qu’on est larges). Mais on marche, on marche, et TOUT EST ENCORE FERME DANS CETTE VILLE BORDEL DE MERDE ! On panique et on finit par s’installer dans un resto super bobo avec une télé qui diffusait une émission où des mecs parlaient de foot (c’était soit ça soit un PMU/resto routier sale avec les ivrognes déjà fin bourrés au bar à 13h) (plus bourrés que fin d’ailleurs).

On se paye 2 boissons (pour un prix qui vaut le double de notre déjeuner du midi #rognard-un-jour-rognard-toujours), puis on attend, mais toujours pas d’image du match ou de rentrée des joueurs sur la pelouse ou de Marseillaise à la télé, à 2 minutes du coup d’envoi. Heureusement, un mec arrive dans le resto et change de chaîne, ouf ! Ca venait juste de commencer. Bon les Argentins étaient clairement pour la Belgique, du coup on se sent un peu seuls, mais « le principal c’est d’avoir empoché les 3 points » ! ON EST EN FINALE !!!

On vous passe le reste de la journée qui était aussi palpitant qu’un 9 juillet en Argentine ou qu’une fin de coupe du monde de foot pour les Belges (boooooom !). Nouveau jour, on est mercredi, et le mercredi, les musées sont gratuits ! On n’est pas soudainement devenus fans des musées mais il ne fait pas super beau, et c’est un peu le seul truc que la ville a à offrir. On commence par celui d’Histoires Naturelles, qui est tout petit, et surtout avec des animaux empaillés à filer des cauchemars aux gosses (mais nous on a trouvé ça rigolo).

On enchaîne avec celui de la Photographie, et certaines photos étaient très très cool ! On finit avec celui des Beaux-Arts, et le meilleur truc, c’était le wifi gratuit (ça va on rigole). Non en vrai on est quand même plus photo qu’art moderne, mais le bâtiment était très beau !

Après ça, on fait un tour dans le parc d’à côté, mais c’est l’hiver ici, et ça se sent. Il n’y a personne, il fait frisquet et tous les trucs cool du parc sont fermés. Allez zou, un petit sandwich dans notre cantine et on vous passe le reste de la journée qui était aussi palpitant qu’un 9 juillet en Argentine ou qu’une frappe d’Eden Hazard (reboooooooom !).

Aujourd’hui, on sort un peu de Cordoba. On a hésité entre une balade dans la pampa dans un parc national, mais ça a avait l’air galère d’y aller, la météo prévue n’était pas incroyable du coup on se dirige vers Alta Gracia, après une petite heure de bus, et on découvre qu’il fait assez bon dehors en fait. On visite une Estancia Jésuite et pour être honnêtes, on pense avoir fait une petite overdose de musée avec la journée d’hier (mais le bâtiment était beau).

On continue avec la vraie raison de notre venue ici, le musée du Che ! Il faut savoir que le petit Ernesto est né en Argentine, et il a déménagé à Alta Gracia avec sa famille pour soigner son asthme grâce au climat clément de la région (#team-petite-chatte-le-che). On peut donc visiter sa maison d’enfance, il y a plein d’objets, de photos et ça explique son parcours et sa vie. C’est très intéressant, c’est moins barbant que l’Estancia Jésuite de ce matin (on voulait faire une blague avec le mot « barbant » et la barbe du Che, mais on n’a pas trouvé, alors on laisse ça comme ça).

Après ça, on revient à Cordoba pile poil pour notre repas dans notre cantine, puis on vous passe le reste de la journée qui était aussi palpitant qu’un 9 juillet en Argentine (ouais on a la flemme en ce moment) (puis il n’y a pas masse de choses à faire ici quand même à part se plaindre des banques, ça nous met la rage) (comme la rage de Thibault Courtois après la demi-finale) (rerebooooom !).

Vu qu’après chaque bus de nuit on se dit « PLUS JAMAIS SI ON N’EST PAS OBLIGES », on prend le lendemain un bus vers 10h du matin pour rejoindre Buenos Aires. C’est parti pour 10 heures de bus !