Après avoir fait le plein de lagunes, flamants roses et montagnes enneigées, il est temps de faire une pause dans les paysages de dingues et de quitter le Chili pour notre prochain – et avant-dernier – pays, l’Argentine ! Pour cela, on se lève beaucoup trop tôt (le Chili n’est clairement pas le pays de la grass’ mat pour nous), et vers 6h (sans croiser de gens bourrés) on quitte l’hôtel pour une bonne demi-heure de marche dans la nuit noire et les rues désertes. On arrive à la gare routière qui ouvre tout juste et on attend le bus qui est sensé être là à 7h.

Il y a d’autres Français qui nous informent que la frontière est en grève depuis plusieurs semaines et qu’il se peut que le bus ne vienne pas du tout, ou alors qu’il vienne, qu’il aille jusqu’à la frontière et qu’il fasse demi-tour car les Argentins nous barreront le passage, tel Gandalf sur le pont, en criant « NO PASAR ! ». On a pris nos billets de bus sur Internet alors on ne sait pas trop comment ça se passe en cas de problème, du coup on croise tout ce qu’on peut, et le bus finit par arriver vers 7h15, on décolle et on continue à prier le petit Jésus Argentin.

On repasse devant la frontière bolivienne pour la 3ème fois (<3), on revoit les beaux paysages qu’on a vu la veille (<3) et on arrive finalement à la frontière vers 11h. On attend dans le bus, le suspense est insoutenable, pire que la pire des fins d’un épisode de « Games Of Throne » ou de savoir si oui ou non l’arbitre accorde le pénalty à l’aide de la vidéo à la France, et finalement, on nous dit de sortir pour passer la frontière ! ALLELUIA, merci petit Jésus de l’Argentine ! On a nos 2 tampons, on passe nos sacs au scanner, bref tout roule et on repart.

Le trajet jusqu’à Salta sera trèèèèèèès long, une bonne dizaine d’heure  ! En plus, on passe par des endroits que l’on compte voir lors de notre futur roadtrip dans la région, c’est un peu comme si on voyait une bande annonce qui montrait tous les bons moments du film. On finit ENFIN par arriver à Salta vers 19h, marche jusqu’à l’hôtel, check-in et on ressort manger fissa !

Salta est située dans la région mère des empanadas, on prend donc un resto du Routard pas trop loin de notre hôtel mais un peu chic, pour tester. On se prend une petite claque au niveau des prix, car c’est quasi identique à ceux du Chili alors que les empanadas ne font même pas la moitié de celles chilienne. On voit aussi qu’il y a des tamales à la carte, ça nous rappelle la Colombie, cool, c’était copieux et goûteux ce plat, on se dit qu’on va se régaler et que ça va nous nourrir, on en prend un pour 2. La dame apporte le truc, ça a grosso modo la taille d’un œuf, on ne vous décrit pas nos têtes de dépités sur le moment mais c’était drôle ! On va se prendre des empanadas dans un truc moins cher avant d’aller se remettre de ces 10 heures de bus.

Le lendemain, on y va mollo ! Petit dej, petit repos, puis on part pour une petite balade dans le centre ville de Salta. Le centre ville n’est pas bien grand, mais c’est joli, ça ressemble à Arequipa ou Sucre, il y a des arcades, des belles églises, du soleil… On continue avec petite marche jusqu’au « Patio des empanadas », où là elles ne sont pas chères du tout et très bonnes !

On fait le benchamark des agences de location de voiture (c’est un peu la corvée, on n’aime définitivement pas négocier), on retourne glander à l’hôtel avant de ressortir prendre l’apéro. À chaque nouvelle arrivée dans un pays, on est un peu perdus face au prix des choses, on ne connait pas les moyennes, si on va se faire avoir en payant un truc trop cher ou pas. Dans nos classiques et nos références, il y a une bouteille d’eau, les empanadas (ou le fried rice/noodles en Asie), un paquet de cookies et surtout, la bière ! On passe devant quelques bars en s’arrêtant finalement devant un qui faisait une Happy Hour, 2 bières pour 135 pesos (soit environ 4€), ça nous paraissait honnête. La dame nous amène une bouteille d’1 litre, on se dit « bon ce sont les deux bières en une, c’est cool ». On la boit, on commence à avoir faim, on s’apprête à partir et là, la nana nous ramène une autre bouteille d’un litre ! Ha ok, on aurait peut-être dû demander la taille des bouteilles dans l’Happy Hour. « Honte » sur nous, on n’arrivera pas à finir la deuxième, on ne tient plus vraiment la route niveau descente-de-bières maintenant !

Après ça, on se dit qu’il faut vraiment qu’on trouve un truc à manger. Il est 20h, mais en Argentine, ils mangent trèèèès tard, et du coup les restos ne sont pas ouverts avant 21h. Ca nous énerve au plus haut point de devoir autant attendre pour se faire un bon resto, du coup on se fait le bon gros McDo salvateur d’après bières (qui nous rappelle grandement nos soirées parisiennes) (ouais on avait des soirées cool hein) !

Le McDo en Argentine

Ca faisait longtemps ! He oui, il n’y a pas de McDo en Bolivie, et notre noble mission de tester tous les McDo du monde touche bientôt à sa faim fin. Ca tombe bien parce qu’on n’a trop rien à dire sur les McDo en Amérique du Sud parce qu’ils sont pareils dans tous les pays et quasi comme en France.

Par contre à Salta, c’est carrément le paradis des enfants ! On se retrouve entourés de mioches en chaussettes qui courent entre les tables pour faire des aller-retours entre la salle de jeux et les parents. Du coup ça crie, ça hurle, ça pleure parce que Matheo-il-m’a-piqué-le-jouet-du-Happy-Meal, ça renverse du jus d’orange partout… Bref, tout ce qu’on aime, mais bon on appréciera bien notre petit DoMac car y a pas à dire, après 2 pintes ça fait toujours du bien !

Aujourd’hui, GRAND JOUR !! On met un tee-shirt propre ? On va enfin boire du vin comme les grandes personnes ? On rentre à la maison ?? Non non, aujourd’hui… c’est le match « France-Argentine » du mondial, on est en Argentine, c’est fou de pouvoir vivre ça ici, bref on est contents ! On réserve d’abord notre voiture des prochains jours (en faisant une croix sur la négociation, de toute façon c’était pas cher frère !), puis on se rend sur la place centrale de la ville. Il y a un grand écran d’installé, plein de monde, des Français avec des maillots et drapeaux français (du coup on passe inaperçus au cas où les Argentins voudraient s’en prendre aux Français hinhin). On se trouve une bonne place et c’est parti !

L’ambiance est incroyable ! Les Argentins sont là en famille (il y a un nombre fou de gamins), ils chantent, ils passent leur temps à souffler dans les trompettes, il y a une fanfare, ils encouragent les joueurs (leur dieu c’est Messi, ils le consolent à grand renfort de « VAMOS MESSI » dès qu’on le voit à l’écran) (parce que Messi a toujours l’air triste) (enfin dans ce match du moins). Quand il y a un but, c’est la folie, ça s’embrasse de partout, ça fait encore plus de bruit.

Puis le match, quel match les amis quel match !! 4-3, au moins il y a avait de l’action, on ne s’est pas ennuyés (même Natnat, c’est dire), le suspense était dingue. On a presque eu de la peine (presque hein) que la France ait finalement gagné, mais bon ils ont semblé plutôt « bien » le prendre (on voyait la déception mais bon, pas de crise de larmes ou d’insultes aux Français présents). C’était vraiment cool ! Bon on aurait bien aimé voir le match avec nos copains, surtout Mamax, pour pouvoir parler technique du match, parce qu’avec Natnat, ce clairement pas la même mayonnaise niveau commentaires : « Il a l’air triste Griezman non ? Pogba il a changé de coupe, elle est classique celle-là dis donc ! Tu ne trouves pas que Messi ressemble à Liam Neeson ? Et pourquoi Grizou il a des manches longues alors qu’ils ont tous des manches courtes ? Il est fort lui ? Et lui ? Et tu préfères Mbappé ou Zidane ? ».

Après cette belle victoire, on va fêter ça avec nos petites empanadas au patio ! Puis bon il faut bien visiter ce qu’il y à voir ici, alors on se dirige vers le cerro San Bernardo, au nord de la ville. Et cette fois, le téléphérique n’est pas donné, c’est donc une heure de montée de marche qui nous attend. Natnat est jouasse ! Ca grimpe, on souffle, ça re-grimpe, mais on y arrive ! La vue est sympa, il y a presque du soleil, des oiseaux qui ressemblent à des aigles qui volent, les montagnes en fond sont belles, puis bon la France a gagné, alors aujourd’hui, tout est cool.

On redescend et on a bien mérité une bonne glace pour se remettre de tout ça (la glace « noix de coco – dulce de leche » c’est clairement un truc à importer en France) ! Après ça, on retourne glander à l’hôtel, avant de ressortir manger, et pour l’occasion on teste les « pancho » :  les hotdog d’ici (ou les « italiano » chilien en moins cool). Sur le moment c’était bon, mais bon on soupçonne que ça nous ait rendu malade le lendemain, on a eu le boubou intempestif pendant 2 jours (en même temps, vu la gueule du resto et vu le prix plus bas que bas, on aurait pu avoir des doutes) !

Allez sur ces belles informations (on vous raconte vraiment tout hein), on va se coucher, demain on récupère notre voiture et à nous à la LI-BER-TE (prendre la voix de Mel Gibson) !