Roadtrip « South East Coast »
Jour 4 • 210km

Nouveau réveil sur Kangourou Island, il est temps de faire un constat clair : il a plu toute la nuit et il pleut encore à notre lever. Cela n’entame pas notre moral, on se rend au cape Willoughby, le point le plus à l’est de l’île, voir un phare. Comme ça, ça n’a pas l’air fou, et ben on restera sur cet avis, puisque pour le visiter, il faut payer, et franchement, on ne dépense déjà pas d’argent pour s’acheter des bières, alors pour visiter un phare, tu peux toujours courir !

Dans notre malheur, le petit Jésus n’avait pas fait les choses à moitié, parce qu’il faut savoir en plus que la route pour venir jusqu’au phare est un vrai détour, longue et toute pourrie ! On pense d’ailleurs que notre GPS sur notre appli maps.me a une option « Passons par les routes de merde les plus pourries, c’est bien plus rigolo » sur cette île. Ce qui expliquerait toutes ces routes chaotiques depuis notre arrivée. Il n’empêche quand même que cet itinéraire nous aura permis de croiser un max de kangourous, et que nous ne sommes toujours pas rassasiés de ça !

Bref ce lieu n’était pas le spot phare de l’île (hihi), maintenant on le sait et on continue de rouler jusqu’à Antichambre Bay voir sa plage. L’endroit nous botte, mais il pleuviote, ce n’est pas le top.

On repart en direction du ferry, on se tente une dernière halte pour se donner une ultime chance d’apercevoir des pingouins sur l’île, et là… ALERTE AUCUN PINGOUIN !! En même temps, l’île ne s’appelle pas « Pingouin Island » hein, on attendra la Nouvelle-Zélande pour retenter notre chance d’en apercevoir maintenant… On reprend donc notre ferry chéri qui nous ramène à bon port sans secousses après nos adieux déchirants à Kangourou Island.

On prépare la journée de demain en se faisait quelques courses et un gros plein pour notre gros Fifi, et on se rend à notre camping gratuit dans la soirée, où on prend pratiquement la dernière place des lieux. Et les campings, c’est un peu le lieu du « qui a la plus grosse », chacun regarde l’engin de l’autre (à savoir une caravane, un van, une voiture, un vélo, 2 pieds…) et chacun se permet de juger en silence.

L'Australie pour les nuls : les autres campeurs

Eh bien Jamy, on ne fait plus trop d’apartés « L’Australie pour les nuls », parce qu’on a déjà épuisé pas mal notre stock de sujets intéressants, du coup ces apartés reviendront seulement quand on aura une idée, et là on en a une ! On peut donc catégoriser nos voisins assez aisément à force de les côtoyer quotidiennement. Il y a d’abord les caravanes, et là on part plus sur des petits vieux australiens à la retraite ou de la petite famille en vacance qui vient kiffer. On les appelle « les richoux » nous. La catégorie des camping-car est assez similaire, ce sont souvent des familles ou des Chinois (ou des familles chinoises).

Ensuite, il y a les campervans comme nous, et là ce sont les jeunes mais pas trop, la vingtaine bien passée, voir même trentaine, très souvent en couple (mais parfois ils sont 3) qui ont assez de fric quand même, mais pas assez pour se mettre vraiment bien dans un camping-car, et qui song trop vieux pour ces conneries de tente.

Les troisièmes, ce sont les voitures qui permettent de dormir à l’arrière en faisant preuve de pas mal d’organisation et d’une maitrise forcée du Tetris. Là, on est sur une majorité de gens avec une petite vingtaine d’année, en couple, qui n’a pas envie de dépenser de la tune dans un plus gros véhicule et qui aime la vie bohème.

Vient ensuite les voitures qui ne permettent pas de dormir à l’arrière, et soit le dodo se fera dans une tente à coté, soit sur une tente au dessus de la voiture, soit sur les places avant. On les appelle « les Allemands » nous, car il faut savoir qu’il y a trois type de nationalité que l’on croise principalement : les Australiens en vacances dans les 2 premières catégories, les Européens (dont beaucoup de Français) dans les catégories 2 et 3, et les Allemands dans cette catégorie, celle des jeunes qui sortent des études, qui n’ont pas forcement beaucoup d’argent à mettre dans le véhicule mais assez pour s’acheter pleins de bières et une sono digne d’un concerto de tuning.

Soirée tranquille entre un couple de français de la catégorie 3 et un couple d’Europe de l’Est (on n’arrive pas à reconnaitre toutes les langues encore) de la catégorie 4 !