Tout d’abord, place aux présentations avec le mont Huashan, une montagne sacrée en Chine qui :

  • se trouve à une heure et demi de bus au nord de Xi’an
  • se monte à pied ou en télécabine
  • culmine à un peu plus de 2000 mètres
  • fait rêver Mamax quand il voit les photos sur les autres blogs
  • fait paniquer Naatnat quand elle voit la montée sur les autres blogs

On a profité du jour qui nous semblait le plus « ensoleillé » de nos 3 jours à Xi’an pour s’y rendre et voilà les 5 points importants de la journée :

Se trouve à une heure et demi en bus au nord de Xi’an

Notre journée commence très tôt, pour arriver le plus tôt possible sur place et profiter un maximum de la vue. C’est donc à 6h30 que nos deux corps encore sains et frais s’en vont gaiement de la guesthouse en direction de l’arrêt de bus. Sur la papier, c’est franchement pas compliqué : il suffit de se rendre à l’est de la gare ferroviaire et de prendre le bus 1. Sur le terrain, ce n’est pas la même chose. On a passé 1 heure à marcher dans tous les sens pour savoir où était ce putain de bus. Et c’est à ce moment là qu’on est content de n’avoir que des Chinois qui ne comprennent pas un mot d’anglais (sauf pour te dire « Halo ») (c’était un ton ironique, on préfère préciser). Pas un pour nous aider ou alors quand ils veulent nous aider, ils nous indiquent tous un truc complètement différent. On est perdus, la zone pour chercher ce bus est grande, on se dit même qu’il vaut peut être mieux pour nous qu’on aille se recoucher, que ce n’était pas notre jour, que Bouddha nous envoyait un message et qu’on réessayerait demain en y allant en train. Mais, éclair de « chance », on trouve un car à touristes plein de Chinois qui nous prend. Les cars à touristes chinois-sans-gênes-qui-font-plein-de-bruits, c’est notre truc en plus, on adore ça ! (c’était encore un ton ironique, on préfère toujours préciser) C’était moins une, mais on est parti pour 1h30 de bus, avec le mode « dodo » activé.

Se monte à pied ou en téléphérique

Pour monter cette montagne, tu peux le faire en télécabine ou à pied, et dans ce deuxième cas, il y a encore 2 choix : soit un sentier compliqué (en mode un peu warriror) en 2h qui s’appelle le « chemin des soldats » (parce qu’appeler ça « le chemin des bisounours » ça faisait moins peur), soit un sentier plus « cool » en 3h. Naatnat n’aime pas franchement les treks, et Mamax adore se mettre mal. On a donc coupé la part en 2 pour se lancer sur le chemin « cool », et ainsi pouvoir quand même se dire à la fin de la journée : « On l’a fait ! ».

Ces trois façons de monter nous font toute arriver au pic nord, le pic le moins élevé du mont. Pour arriver sur les 4 autres (le central, l’est, l’ouest et le sud), il faut encore marcher, mais on y reviendra plus tard…

Le trajet en bus ne se passe pas si mal (en vrai, on a dormi tout du long), et notre bus touristique nous dépose par chance (faut bien que ça nous arrive un peu quand même) en bas de notre chemin. Et comme qui dirait : y a plus qu’à !

Culmine à un peu plus de 2000 mètres

La montée commence tranquillement, mais très rapidement se dégage 2 caractères dans notre groupe de deux : Mamax « l’heureux » (pour changer) qui souhaite arriver le plus tôt possible en haut en faisant le moins de pauses pour profiter au plus de là-haut et ainsi pouvoir faire plusieurs pics, et Naatnat « la ronchon » (pour changer) (quoique, dès qu’on parle de sport…) qui aimerait monter à petit rythme et se faire des petites pauses brioche de temps en temps (pour vous expliquer les brioches, après avoir testé plusieurs petits gâteaux, on a jeté notre révolu sur des petites brioches qui nous servent de petit dej, d’en-cas, de dessert, de goûter, bref on les adore !). On avale les premiers mètres (à défaut des brioches), il y a pas mal de monde à nos côtés, on ne voit pas le haut de la montagne à cause des nuages, mais il y a du soleil et ça ne monte pas trop, si c’est comme ça jusqu’au bout, c’est IZI. Puis, vient gentiment des pentes vraiment plus raides, et là, ça commence à bougonner à l’arrière du groupe du genre « mais pourquoi je suis venue ? », tandis qu’à l’avant, ça profite des belles cascades et des flancs de falaise que l’on voit en marchant.

Peu de pauses, on avance mètre après mètre à un train convenable. Après 1h30, vient alors le début des marches… C’est glissant (il a plu les jours d’avant) mais bon, si c’est comme ça jusqu’au bout, ça devrait le faire. Après 2h, vient alors le début des marches bien plus étroites et plus hautes, celles qui cassent vraiment les cuisses et détruisent petit à petit les mollets.

On avait déjà perdu Naatnat au niveau des premières marches, on se dit alors qu’il reste au moins une heure de marche, ça va être chaud ! On prévoit donc le retour en télécabine au pic nord pour être tranquille niveau timing. On continue du coup notre montée interminable, entrecoupée de mini-pauses pour admirer les superbes vues qui s’offrent à nous. Pendant la montée, on peut faire des pauses carressages de chats sauvages, il y en a un peu partout, et ils sont trop mignons. (Ca remplace pas une pause brioche pour Naatnat hein, mais c’est sympa quand même). On croise aussi des enfants qui n’ont pas 6 ans, monter toutes ces marches, et on se demande comment ils font et surtout comment les parents ont cette idée d’amener leur enfant dans cette galère (mais bon, ceux qu’on croisait avaient l’air de moins galérer que nous). A partir d’un moment, on ne voit plus d’horizon, on a la tête dans les nuages (juste au sens propre du terme hein).

On fait connaissance avec un Québécois et une Chinoise avec qui on marchera 45 minutes (le Québécois était super calé sport et foot français, Mamax était tout content d’avoir quelqu’un à qui parler de sport et comme ça il lâchait un peu Natnat qui a pu monter à son rythme) et avec qui on partagera les dernières marches qui ressemblent plus à des échelles taillées dans la roche où il ne faut pas trop regarder en bas (ni en haut, trop déprimant de voir que y en a encore) et se tenir aux chaines pour grimper, pour arriver finalement jusqu’au pic nord !

Le pic nord est à peu près à 1600 mètres et nous offre un magnifique panorama à 360 degrés ! On en prend franchement plein les mirettes (on a mis cette expression pour éviter d’être trop familier et dire « c’était putain de beau sa mère! », mais ça veut à peu près dire la même chose) ! Ce n’est quand même pas tous les jours qu’on monte à pied au dessus des nuages.

Le truc quand on est en haut, c’est de faire comme sur le pont des Arts à Paris (avant) : acheter un cadenas, le graver avec un message perso, accrocher un ruban rouge dessus et le poser avec tous les autres. Mais pour Naatnat, c’est clair, les cadenas elle n’en a rien à faire, cette montée l’a complètement rincée, elle s’arrête là et prendra les télécabines depuis ce pic pour redescendre en bas. Mais voilà, chose que l’on ne savait pas en partant, ce télécabine ne fonctionne pas aujourd’hui, et le « chemin du soldat » est lui aussi fermé aujourd’hui (enfin peut être qu’ils l’ont dit dans le bus touristique, mais vu qu’on ne parle pas chinois c’était compliqué à comprendre). Du coup, un gros dilemme car seulement 2 solutions : soit redescendre par le même chemin que la montée, soit aller jusqu’au pic ouest pour prendre un autre télécabine qui semble marcher mais ce qui veut dire qu’il va falloir monter encore des marches (sans savoir combien et en combien de temps…). Mamax était chaud depuis le début pour monter tout en haut, Naatnat ferait tout pour éviter de redescendre par le même chemin, le choix s’est donc décidé tout seul. Direction le pic ouest et le cap des 2000 mètres !

La montée est trèèèèèèèèès longue, on ne voit pas la fin des marches, et quand on arrive à un palier, il y en a encore un nombre incalculable de marches qui arrivent derrière, encore plus étroites et plus hautes, et c’est très dur, autant physiquement que moralement. Le paysage quand on lève et tourne la tête est simplement grandiose, mais sur le moment, on pense plus à « ça se trouve je vais mourir ici ! » ou « pourquoi Bouddha ne m’a pas dit d’aller me recoucher ce matin ? ».

Cette montée du pic nord au pic ouest durera, on pense, 2h30 (en vrai on a arrêté de calculer à un certain moment). Arrivés en haut (enfin !), on profite à peine de la vue (car il commence à se faire tard et il ne faudrait pas rater le bus), pour se diriger ensuite vers ces fameuses télécabines, et devinez quoi… elles étaient fermées… non s’pas vrai, on a pu les prendre pour descendre avec tous les Chinois feignants. Heureusement qu’on était trop crevés pour se soucier de cette descente, mais c’était haut, TRES TRES HAUT, et la télécabine allait vite, TROP VITE ! On a pris un bus, puis un autre bus, direction Xi’an pour un retour au bercail vers 21h, avec deux sentiments différents à la fin de cette journée.

Fait rêver Mamax quand il voit les photos sur les autres blogs

J’ai (Mamax) adoré du début à la fin ! C’était comme sur les photos que j’avais vu mais en plus beau ! La grimpette du mont Huashan n’est clairement pas la randonnée du dimanche hein, mais c’était un peu une journée défi, et le faire avec Naatnat un double défi, mais super content d’avoir pu partager ça avec elle ! Une pointe de déception de ne pas avoir pu aller jusqu’au pic sud qui est le point le plus haut, mais bon, on reviendra une prochaine fois du coup, et on fera alors le lever de soleil ! Il faut juste réussir à convaincre Naatnat quoi.

Fait paniquer Naatnat quand elle voit la montée sur les autres blogs

Bon c’est un secret pour personne, je (Naatnat) ne suis pas la plus sportive des filles, mais pas la moins sportive non plus. Je préfère les sports « doux » (marche, petite gym, natation), mais c’est clair, je n’aime pas monter des marches, ni des sentiers, bref quand ça fait trop mal aux jambes et que je subis plus que j’apprécie, et je ne suis pas venue là pour souffrir okay ??

Mais bon ça faisait plaisir à Mamax, faut bien se sacrifier (on verra si ça sera la même histoire à Bali quand ça me fera plaisir de rester sur la plage à bronzer, si Mamax daigne « se sacrifier »)… Pour me rassurer, j’ai lu les blogs, qui disait « c’est pas si compliqué que ça, même si on est pas spécialement sportif, ça se fait, blablabla ». Clairement on n’a pas la même notion des choses ! Bon bien sûr ça se fait, je n’en suis pas morte, mais j’ai quand même bien souffert. Je n’avais pas l’équipement sportif pour (les tee shirt/chaussures/manteaux décathlon et tutti quanti, et au final ça joue quand même pas mal ça !), et je n’avais malheureusement pas les cuisses pour. Après, la vue en haut était à couper le souffle (dans tous les sens du terme), mais je n’ai pas encore décidé si ça valait toute cette montée !

Mais du coup, on peut se le dire : on l’a fait !