Pour arriver à la terre promise (celle des pandas), on prend de nouveau un train de nuit qui va durer 17h ! Toujours aussi économique, pratique et plein de Chinois bruyants (voilà, le point « chinois énervant » a été évoqué, on peut reprendre l’article). A bord du train, on fait comme les locaux (les bonnes manières en plus). On mange nos nouilles instantanées achetées auparavant, qu’on prépare grâce à l’eau chaude disponible dans le train, puis on grimpe sur nos couchettes, telle Raiponce dans sa tour, pour y passer la nuit. Le matin, on prend un petit dej à base de petites brioches/banane, allongés sur nos lits de fortune, avec l’impression d’être des Romains qui font un festin sur leurs méridiennes. Les 17 heures passent au final assez vite.

On arrive à Chengdu, et pour dire vrai, on pensait que Chengdu (en faisant notre itinéraire pour la Chine) était une petite ville où les gens venaient juste pour voir les pandas et faire une pause entre Xi’an et la région du Yunnan. Ben on s’est clairement bien gouré ! Chengdu c’est énorme, plein de grandes tours et très pollué (ça on a pris le pli, on se tâte même à prendre un masque pour le visage un des ces quatre). On pose nos affaires à l’hôtel et on part à l’assaut de cette grande ville, à pied.

On va jusqu’à un quartier qui reconstitue une vieille rue, mais ce ne sont que des restos et boutiques de souvenirs/objets panda. C’est assez marrant, on se croirait vraiment dans un marché de Noël ! Toujours dans notre quête du gâteau-fourré-à-la-pâte-de-haricot-rouge-gouté-à-Londres, on teste des petits pains ronds au « brown sugar ». Bon c’est toujours pas ça mais c’est super bon, c’est une espèce de sauce soja sucrée au sésame.

En continuant notre marche, on passe dans un parc, où il y a une allée où les parents qui ont des enfants qui sont toujours célibataires qui mettent leurs « CV » pour leur trouver un mari/femme. Au vu des dates de naissance, ce ne sont que des gens dans la trentaine qui n’ont pas trouvé l’amour visiblement ! C’est assez fou comme concept, et on a même vu certains intéressés qui avaient l’air de passer des véritables entretiens d’embauche avec les futurs beaux-parents. Dans le reste du parc, il y a pas mal de gens qui font du sport, dont un truc où faut se faire des passes avec un genre de volant de badminton en plus gros, en tapant avec le pied dedans. Y en a des super forts !

Il est temps de manger, on part alors dans un quartier assez chic, avec des grands immeubles et des boutiques de luxe, on se croirait à New-York (bon on n’a jamais posé les pieds à New-York, mais c’est comme ça qu’on l’imagine, avec des taxis jaunes en plus).

D’après le routard il y a un spot cool pour manger à pas trop cher dans le coin. Comme d’hab, on ne trouve pas l’endroit (on ne sait pas si c’est le routard qui explique très mal ou si on est vraiment débile), on se rabat sur un resto d’une chaîne japonaise où on ne se régale pas tant que ça. On rentre à l’hôtel, toujours à pied, en grand sportifs que nous sommes ! (ou en grand radins qui ne veulent pas payer le métro). On passe devant un véritable club de mah-jong, où il y a des tables avec des trappes qui s’ouvrent et les jetons qui sortent d’en dessous. Fou !!

Le lendemain, réveil très très tôt, mais encore pour une bonne cause, et quelle cause ! Aujourd’hui, on va voir les PANDAS !!! C’est quand même une des raisons qui nous a motivés à venir en Chine, en plus on fête nos 1 mois de voyage, bref le réveil à 6h ne nous a pas dérangé.

On se débrouille bien, on prend le métro, le bus et nous voilà devant le parc des pandas 10 minutes avant l’ouverture. On est aussi excité que quand on va à Disney, et on se précipite avec le même enthousiasme une fois les portillons franchis. Apparemment, il y a un nourrissage de bébés à 8h, dans un endroit à l’autre bout du parc. On se hâte pour y aller, et on se rend compte que le parc est immense ! Et SUPER vallonné, nos cuisses pas encore tout à fait remises du Mont Huashan font un peu la gueule quand on se hâte dans les montées. Malheureusement, le plan est super mal fait, les indications aussi, on ne trouve pas l’endroit. Au bout d’un moment on arrête de chercher et on finit par voir d’autres enclos de pandas, tous plus cool les uns que les autres !

On voit les adultes qui mangent, assis sur leurs gros popotins. C’est marrant, ils piochent dans leur gros tas de bambous avec leurs grosses patounes, en tenant le bambou à la patte ils retirent les feuilles avec les dents, avant de manger l’intérieur et de laisser les feuilles tomber sur leur gros bidou. Et ça jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bambou ! Ils font un bruit de fou, ils en foutent partout et mangent la bouche ouverte, en tant que vrais Chinois, mais chez eux c’est mignon !

On a vu aussi les ados, qui n’arrêtaient pas de jouer. Ils se font des câlins/combats, ils montent dans les arbres, ils tombent et y en avait un qui se pendait par les pattes sur une sorte de pont pour jouer avec un ficelle et un ballon ! Trop de lovitude !

Après les grands, on a pu aller observer les bébés qui dormaient dans un grand lit, puis une dame en a sorti 3 d’entre eux  dehors. Ils doivent avoir 3 mois et ne sont pas encore très actifs, mais ce sont des vrais peluches et ils sont vraiment trop trop mignons ! Les seuls qu’on n’a pas vu, ce sont les tout petits, car il y avait une queue de folie pour pouvoir les voir (et on avait déjà vu des vidéos de bébés pandas, on trouve ça franchement pas beau, ça ressemble à des jouets pour chien en plastique rose…).

Pour finir, on voit les pandas roux. Faut avouer qu’en France on peut en voir un peu partout, et qu’on les a mieux vu dans les différents zoos qu’on a pu faire. Mais ça reste trop mignon ces petites bêtes !!

Vous vous demandez peut-être pourquoi on n’a pas fait un article spécial sur les pandas, alors qu’on a clairement assez de photos pour…  Ben nous aussi on se le demande !

Après 4h dans le parc, ne voyant pas comment on peut voler un panda discrètement pour le ramener avec nous, on décide de rentrer. On mange, puis on visite un monastère avant de rentrer à pied. Les grands sportifs que nous sommes avouent qu’ils en ont plein les pattes, entre le parc ce matin et cette marche, on en est à 18km ! On va choper un wifi dans un café à côté de notre hôtel, car le wifi de l’hôtel ne marche pas bien du tout (et oui c’est grave) :(

Le lendemain, encore un réveil matinal, mais avec un peu moins d’entrain, car il n’y a pas de pandas en jeu. On a payé des tickets de bus à 7h05 pour aller à Leshan. Nous voilà à 6h50 devant les portillons, avec une vingtaine de Chinois qui sont agglutinés devant. La dame des bus a dû dire en chinois que ce n’était pas encore possible d’accéder au bus, mais qu’importe, toutes les 15 secondes, ils essayent chacun leurs tickets à scanner, déclenchant un message automatique. Ca nous fait assez rire. Mamax va même jouer le débile pour avoir lui aussi son message automatique.

On accède finalement à notre bus, qui nous dépose 2h plus tard à Leshan. Il nous dépose pas du tout à l’entrée du site qu’on veut visiter mais 2km avant. Tant pis, on marche, on est sportif nous ! A Leshan, on vient pour voir un Bouddha géant, sculpté à même la falaise. On arrive devant la porte d’entrée et devinez quoi ? Des marches pour accéder en haut ! Oui oui oui ! Bon après le mont Huashan, on monte ces 300m de marche les doigts dans le nez. On arrive au niveau de la tête du Bouddha, et c’est super impressionnant ! Il est gigantesque ! On l’admire avant de descendre un escalier pour le voir d’en bas. Il y a beaucoup de Chinois, pour changer, du coup la descente se fait au pas à pas (les marches sont grandes, et il faut compter les pauses selfies de chaque Chinois en plus). Vu d’en bas, c’est tout aussi impressionnant. On remonte, aussi au pas, avant de partir voir le reste du parc (enfin une partie). Il y a un petit village de pêcheur, et un lac avec un joli pont. C’est tout mignon, c’est tout charmant, c’est tout ce qu’on veut.

On prend un bus de ville, puis un nouveau bus touristique pour rentrer sur Chengdu. Il n’y a quasiment personne dans le bus, et ça aurait pu être un trajet parfait s’il y avait pas eu CE Chinois, qui a clairement un problème. Toutes les 30 secondes en moyenne (mais vraiment hein) (voir même 15 secondes de temps en temps), il émet un raclement de gorge des plus dégueux sonore, avant de cracher dans un sac visiblement prévu à cet effet. Heureusement pour nous, l’iPhone, les écouteurs et Spotify existent. Malheureusement pour Natnat, son Spotify ne veut pas fonctionner (sauf une chanson, et Natnat adore Vianney mais écouter « Labello, la belle la belle la belle aubaine ce la-be-llo » en boucle pendant 2h30, c’est à devenir chèvre !). Ca a donc *raaacreuuuu pfiout* été un long*raaacreuuuu pfiout*, très très long*raaacreuuuu pfiout* trajet qui nous a*raaacreuuuu pfiout* vraiment porté sur*raaacreuuuu pfiout* les nerfs ! Pour parfaire le tout, le chauffeur s’arrête pour faire le plein, à 30 minutes de l’arrivée. Le mec ne pouvait pas prévoir avant, et prend la station essence à l’entrée de Chengdu, celle où tout le monde va…

Il est 15h, on mange des nouilles instantanées à l’hôtel, Avant de repartir à pied dans le quartier chic. On a enfin trouvé la rue indiquée par le routard pour manger, il y a plein de stands et c’est assez cool ! Sauf que Mamax veut goûter une saucisse, qui n’était pas bonne (et on se dit que ça se trouve c’était du chien :( ).

Le lendemain, journée pas vraiment intéressante, on fait des petites courses avant de prendre un premier train pendant 19h (train de jour/nuit), puis un deuxième train pendant 7h ! Direction le Yunnan, nouvelle région qu’on va visiter en Chine !