Il est temps de boucler la boucle colombienne : aujourd’hui on rentre à Bogota ! On se dirige presque avec émotion pour prendre notre dernier bus. Avant cela, on attend une petite heure la Jeep qui nous amène de Villavieja à Neiva, puis on saute direct dans un bus de luxe qu’on a eu en promo car il allait partir et il était loin d’être plein ! Un bus de luxe, c’est un bus normal avec tout en mieux : 2 étages, seulement 3 sièges par rangée pour plus de place, une téloche individuelle, un petit snack et boisson, pas grand monde, bref, le panard ! On pense d’ailleurs avoir fait tous les types de transport en commun colombiens : bus classique, bus 2 étages, mini bus, van, jeep, taxi, métro et tuktuk. Les 5h30 de trajet passent du coup super vite, on arrive vers 15h à Bogota, et de là on prend un taxi jusqu’à l’hôtel.

Evidemment, pour une fois que le bus se passait bien, il fallait bien un petit couac pour nous pimenter cette partie transport, on remercie donc notre chauffeur de taxi ! Ce jeune monsieur représente un peu notre définition de ce qu’est un « petit kéké » : à peine la vingtaine et un look d’adepte de tecktonik, visiblement fan de Mario Kart au vu des figurines sur le tableau de bord et de sa façon de conduire (il ne balance pas de bananes par la fenêtre mais aime slalomer entre les voitures), il a vraisemblablement raté son casting dans « Baby Driver » (on voulait mettre « Fast & Furious », mais on s’est dit que vous allez croire que l’on n’a que cette référence cinématographique quand on doit parler de bagnoles…), doit avoir de la famille indienne pour son goût prononcé du klaxon et passe son temps au téléphone avec « mi amor ». Bref, on serre les fesses et on arrive finalement vivants devant notre hôtel.

Le compteur affiche 16 000 pesos, il nous en demande 25 000, en prétextant qu’il y avait des travaux-déviation-excuse-bidon-mis-corones. Pas de chance, on n’a qu’un billet 50 000 sur nous, on demande donc aux commerces aux alentours s’ils n’auraient pas de monnaie pour aider 2 touristes à se faire arnaquer, mais ils ne font même pas genre de regarder s’ils en ont, c’est un non direct et catégorique à chaque fois. La dame de notre hôtel propose alors de payer pour nous, et on la remboursera plus tard. Dans l’idée, c’était déjà très cool, mais en plus de ça, elle nous dit que 25 000 c’est beaucoup trop cher, elle menace alors notre chauffeur d’appeler la police et ne lui donne que 18 000. On remercie encore cette gentille jeune femme, et c’est ainsi qu’en 30 minutes, on a eu le droit de rencontrer le pire Colombien que l’on ait jamais rencontré et en même temps la meilleure #girl-power #who-run-the-world !

Bref, le reste de la journée sera tranquille, il s’agit ici du jour du premier tour des élections présidentielles. Et ici, jour d’élection, on ne blague pas, ils ferment la place principale et surtout, toute vente d’alcool dans les bars ou les magasins est interdite jusqu’à la fin du dépouillement. En plus donc de ne pas pouvoir se faire un apéro ce soir, on se rend compte qu’on s’est planté dans les dates de notre prochain avion, qu’il n’est pas demain comme prévu, mais après-demain (la faute à l’iPhone qui a décalé la date du vol dans le calendrier d’une journée quand on a changé de fuseau horaire entre la Nouvelle-Zélande et le Chili…). On est quand même content que ce soit dans ce sens là, et ça permettra de se faire une journée repos après ces 3 semaines intensives en Colombie.

Le lendemain, il pleut des cordes, et cela pendant pratiquement toute la journée. On n’avait pas prévu grand chose pour tout dire, mais ça limite quand même pas mal les activités. On passe quand même à la poste, on se paye le meilleur tamal d’Amérique du Sud (selon Naatnat&Mamax Magazine) avant de se motiver à aller au musée Botero, le mec le plus connu en Colombie après Escobar et Falcao. On ne l’a jamais caché, l’art et nous, on n’a jamais été trop potes, mais les bonhommes en sculpture et en peinture sont gorditos et rigolos, et le bâtiment super sympa !

On a lâché nos derniers restes de motivations dans ce musée, on retourne ensuite se reposer à l’hôtel, ces 3 semaines en Colombie ont été épuisantes (mais trop cool !) (mais épuisantes !!) ! On prend l’avion le lendemain pour le Pérou, mais ça c’est une autre histoire ! Tchao la Colombie, c’était un vrai kiff <3