Roadtrip « Nouvelle-Zélande »
Jour 1 • 108km

La Nouvelle-Zélande, on arrive ! Natnat et ses 268 visionnages du « Seigneur des anneaux » est suioupew excitayted, Mamax est plus modéré, ça va on ne va pas voir Zidane non plus. On est dans notre avion au départ de Sydney, et cette fois on retrouve un vol qu’on a réservé avec notre billet « tour du monde », et ça on aime bien car c’est synonyme d’avion/services de qualités. Le vol dure trois heures, on a un petit repas très sympa, une glace en dessert, une petite télé et des films/séries, bref on est bien bien bien (on est même pas à côté, nos sièges sont séparés par l’allée et on s’en fout !) !

On arrive à 23h45 à Christchurch, heure locale, 21h45 heure de Sydney. On est sensés récupérer le van le lendemain aux alentours de 10h, et la concession est située juste à côté de l’aéroport. Notre réputation de radins gens économes n’est plus à faire, on « dort » à l’aéroport cette nuit pour éviter une nuit d’hôtel (bon en vérité de chez vérité, la concession est à 200 mètres de l’aéroport, ce n’était pas franchement le bon plan d’aller prendre un hôtel pour une demi-nuit et revenir par là demain).

On pensait qu’on allait devoir batailler avec les vigiles de l’aéroport, mais au final non, les petites chattes seront épargnées. On profite du wifi et de l’heure tardive pour appeler les mi-fa, mais après ça, ça sera une nuit blanche, il y a la clim et la musique à fond, ce n’est clairement pas la meilleure nuit de notre séjour, Mamax se couchera même directement sur le sol pendant presque une heure, et ça, c’est le signe qu’on touche le fond ! On sort de l’aéroport vers 8h, avec un gentil mal de dos à cause des positions bizarres qu’on a prises pour « se reposer », et une grosse envie de dormir, et on marche 20 minutes jusqu’à la concession ! Oufti fait pas chaud ici, on redécouvre un peu le froid, le vrai ! Mais le soleil est là et nous réchauffe nos gambettes en short et surtout le coeur #poètes-du-matin.

On attend 1h30 que notre van soit prêt et son nom est déjà tout trouvé, ce sera Loulou (l’originalité dans les noms de van, c’est notre dada) ! On pensait objectivement qu’on ne pourrait pas avoir pire que Fifi, car des gens ne peuvent pas décemment louer aussi cher quelque chose d’aussi vieux. Ben ça c’était avant de voir Loulou ! Il est trèèèès vieux, très poussiéreux, très sale et très défoncé de partout, des fenêtres avec du scotch, il affiche 411407km au compteur et on a l’impression que la Brigade des Stups à chercher de la drogue dans les fauteuils tellement ils sont éventrés. Si Riri était le jeune fringuant et Fifi le sexagénaire au bord de la retraite, Loulou est le vieux de 80 ans qu’on a sorti de son hospice pour une dernière mission (on espère juste qu’il tiendra la route toute la mission et qu’il ne lâchera pas avant la fin comme les vieux héros dans les films américains). Au moins, il n’a pas de gros autocollants dégueus partout (on soupçonne que c’est parce que l’agence par laquelle on l’a loué a trop mauvaise réputation, et qu’on risque de se faire insulter si on se balade avec un van avec de gros autocollants de cette marque), de l’extérieur il est beau (si on fait abstraction de tous les pets et cabossages). On va prier pour que rien ne nous arrive, et Mamie Mamax ira mettre un petit cierge à l’église pour mettre toutes les chances de notre côté #truestory.

Au moins, notre compagnie très très low-cost ne nous fait pas chier avec des assurances et/ou des frais de nettoyage, sur ce point-là on est peinards ! On fait les courses et on roule en direction de Akaroa. On est quand même très fatigués de notre nuit blanche (on devient trop vieux pour ces choses-là !) et on se doit donc de faire une pause sieste sur la route. On a vu assez de panneaux en Australie qui disaient « A POWERNAPE COULD SAVE YOUR LIFE / DO NOT DRIVE TIRED ». On repart donc après un petit dodo, et au cas où on n’est pas bien réveillés, la route avec ses très nombreux virages en lacet est là pour ça, mais offre aussi des vues et des paysages incroyables, ça ressemble à la Comté comme dirait Natnat !

Akaora est un petit village avec des racines françaises, et on ne sait pas si c’est à cause de ça, mais on ne croise que des Français ! Sinon c’est très beau, il y a un lac et son joli ponton, des montagnes, un beau soleil, bref tout ce qu’on aime. On teste notre premier camping gratuit réservé aux self-contained ! Qu’est-ce qu’un « self-contained » mon précieux ? Et bien c’est un van qui a un réservoir d’eaux usées (du coup on ne déverse rien sur le sol) et des mini-toilettes chimiques (que l’on n’utilisera jamais), mais ça nous permet d’avoir accès à plein de campings gratuits, et ici ils ne plaisantent pas avec ces réglementations ! Un bon point pour Loulou (bon on avait fait exprès de choisir cette option, mais quand même, on essaye de trouver des points positifs au van).

Enfin bref ce camping n’a rien de fou, c’est un parking où on s’entasse près de la route, les toilettes sont à perpet, mais on voit le beau lac, le beau coucher de soleil, on se fait un bon repas et direct au lit, on est CLA-QUÉS !!