Près d’Arequipa (où nous sommes depuis quelques jours à ne rien foutre), se situe le canyon de Colca. On ne sait pas grand chose de ce canyon à part qu’il y a plein de possibilités de jeux de mots pourris avec son nom (qu’on ne fera pas ici par souci de professionnalisme de notre blog) (lol), qu’on peut voir des condors si on a de la chance et qu’on peut randonner dedans (mais ce sont des randos exigeantes, et qui dit « exigeantes » dit « pas pour Mamax et Natnat »). On s’est donc contentés de prendre une excursion de gros touristes avec des stops pour admirer les paysages sur la route et surtout le mirador où l’on peut apercevoir les condors.

On est debout à 6h30, frais et heureux la tête dans le pâté, le bus vient nous chercher à 7h40, on récupère les autres personnes et on quitte Arequipa à 8h30. On roule pendant une petite heure, le guide est gordito (comprenez par là : « bon vivant », mais autant par le physique que la sympathie), il explique des choses sur le chemin (qu’on n’a pas vraiment retenues) (et que vous n’aurez pas retenues non plus si on vous les avait raconté donc à quoi bon). Le premier arrêt sera pour admirer la plaine, les volcans que l’on apercevait en toile de fond à Arequipa (qu’on voit de l’autre côté du coup, on les aime toujours autant), et les petites vigognes devant ! On aime bien les vigognes, c’est plus gracieux et mignon que les lamas et c’est un peu comme nos kangourous en Australie : on en voit beaucoup mais on est toujours trop contents, et ça nous donne vraiment la sensation d’être en Amérique du Sud (ce qui est en soit est vrai, mais bon hhmmm’voyez ce qu’on veut dire) !

On repart pour 30 minutes de route avant un premier arrêt pipi avec option belle vue. On pouvait aussi se payer un maté de coca (et non pas de colca, hinhin) (désolés, on n’avait dit qu’on en ferait pas, mais c’est trop dur !). Un maté de coca, c’est une boisson traditionnelle, à base de feuille de coca donc, qui permet de soulager les effets du mal de l’altitude (maux de tête, fatigue, nausées etc). Mais nous on n’a pas besoin de ça pfff, l’altitude on connait wesh !

Après, on fait un arrêt que l’on peut qualifier « d’arrêt à touristes » (mais bon, on savait que l’on aurait droit à ce genre de chose avec une excursion estampillée « pour les bons gros touristes »). Il y a plein de lamas regroupés et décorés de jolis noeuds, lamas qui ne servent à rien pour les agriculteurs du coin et ne sont présents dans cette région du Pérou que pour faire kiffer les touristes (c’est ce que nous a avoué Gordito) #business-is-business. He ben on ne se gênera pas, on fera les gros touristes lambdas parce que nous les lamas et alpagas, on aime bien ça, ils ont des têtes rigolotes, ils nous mettent le sourire.

On s’arrête un peu plus loin pour admirer la vue sur d’autres volcans ! On est à 4900 mètres d’altitude, Natnat commence à ressentir les premiers symptômes du mal de l’altitude (à savoir un sentiment d’oppression et une petite nausée) (#petite-chatte #en-fait-le-maté-ça-aurait-été-bien) , mais on ne reste pas longtemps sur place.

On arrive finalement à 13h à Chivay où nous attend le resto buffet à volonté !! C’est dans ces moments là que la nature humaine reprend ses droits, et qu’on arrive aisément à différencier Jean-Michel qui est là pour s’en foutre plein le bide et Séverine l’ornithologue qui était venue pour faire des belles photos de condor. Bref, dans ce combat de fourchettes, on est arrivés comme des Severine, on est reparti comme des Jean-Michel #bouboule.

Le ventre arrondi, on rejoint notre hôtel, ou plutôt notre glacière vu la température qu’il y fait (on n’a pas de thermomètre mais quand on parle, il y a de la buée qui sort #je-fume-pas-j’expiiiire). Ils ne connaissent clairement pas le chauffage par ici ! Le reste du programme de l’excursion n’était que des « arrêts touristes » payants (exemple d’arrêt : spectacle folklorique de mecs en poncho qui jouent de la flûte de pan), on passe donc notre tour. On se balade donc en solo dans ce petit village de Chivay assez mignon, avec son marché qu’on qualifiera encore de « dans son jus », mais il caille fort et il commence même à pleuvoir, on ne fera donc plus grand chose le reste de la journée à part se cailler les miches. Le soir venu, on ne ressent même pas la faim (merci le gros buffet), on se couche donc très tôt dans notre frigo (on a quand même une douche à peu près chaude qui nous réchauffera pour 3min45 à peu près).

Lendemain, réveil 5h30, et le constat est simple : la nuit n’a pas été bonne (dû au combo « froid » et « lit très rude »), mais ce n’est pas grave, aujourd’hui on va voir nos condors ! Après un petit dej « simple mais simple » (comme diraient les rageux sur Booking) (bon nous on n’est pas rageux mais au prix qu’on paye bordel, on pourrait avoir 2 tranches de pain) (ça va on rigole), on part à 6h45 pour un « arrêt touristes » au petit village de Yanque. Il y a tout ce qu’on aime sur la place du village : des enfants qui dansent autour de la fontaine en habits traditionnels en demandant des sous, pléthore de marchands de souvenirs en tout genre et les femmes âgées péruviennes en habits traditionnels accompagnées d’un lama pour se faire prendre en photo avec les touristes (moyennant finance évidemment) #business-is-perou.

Hop on repart pour s’arrêter un peu plus loin dans le fameux canyon, pour de vrai ! On voit des terrasses agricoles et les grandes parois du canyon, mais on voit surtout que le ciel est toujours gris gris gris. Et les températures qui sont toujours basses basses basses.

On repart sur quelques kilomètres pour se faire un nouvel « arrêt touriste » dans le village de Maca. On prend les mêmes que pour le dernier village et on recommence, sans les enfants qui dansent cette fois ci mais avec un monsieur déguisé en condor avec qui on peut se prendre en photos, comme à Disney avec Mickey en gros. On en oublierait presque de parler de la belle église (mais bon les églises, c’est un peu comme les temples en Thaïlande, on arrive vite un peu à bout).

On arrive à 8h50 au fameux mirador des condors. Enfin ! Il y a beauuuuuccooouuup de bus sur place, et donc beaauuuuuuccoouuuppp de monde sur les différentes plateformes, il va falloir sortir les coudes encore une fois. Apparemment, les condors sortent entre 8h et 10h du matin, quand il y a des courants chauds, pour pouvoir voler sans se fatiguer (bande de feignasses !). Gordito nous avoue alors 2 choses : tous les jours depuis 1 mois, les condors se pointent (ahhh cool !), et que ce ciel tout gris d’aujourd’hui est super rare pour la saison et qu’il y a donc la possibilité qu’on casse la chaine des condors quotidiens aujourd’hui  (erf, pas cool !). On est sensés reprendre le bus à 10h parce qu’on a d’autres trucs à voir. On attend, on guette, on prend en photo le canyon, on admire les colibris, on espère, on joue des coudes, on se les caille, on se balade d’un mirador à l’autre.

Vers 9h50 on revient vers les bus, on s’est résignés, les condors rejoignent « La communauté des râteaux », c’est comme ça, c’était pas notre guerre. Mais ô surprise, à 9h58 c’est la folie dans les rangs, les gens se ruent, YALA un condor apparait ! On arrive à le prendre en photo avant qu’il ne monte super haut. Ouf, mission réussie ! Ci-mer le dor-con !

On retourne dans le bus avec plein d’images en tête (nan on déconne, on n’en a vu qu’un dans la brume faut pas déconner), dommage car sur la route on voit pas mal de condors de loin, mais Gordito a un timing à respecter. On s’arrête quand même un peu plus loin pour voir un nouveau point de vue sur le canyon et quelques parcelles agricoles. On aperçoit un aigle (ou un rapace qui lui ressemble, on n’est pas des spécialistes ouech) (qu’on prend pour un condor au début, mais vu qu’on était les seuls à s’extasier on en a conclu que ce n’était pas ça) (on vous a dit qu’on n’était pas des spécialistes…), et finalement un autre condor arrive ! Bingo, ce n’est pas la panade mais ça sauve l’excursion !

On roule ensuite jusqu’à Chivay pour un nouveau resto buffet (Jean-Michel, le retour), malheureusement moins bon que la veille (mais on ne va pas se mentir, on s’est bien remplis la panse quand même). On rentre à Arequipa à 15h30 et on patiente sur la terrasse de l’hôtel en attendant d’aller à la gare pour notre bus. On voit une dernière fois les volcans qui se sont recouverts de neige pendant notre absence de 2 jours, ce n’était donc pas une petite pluie hier soir #teasing-du-prochain-article !