Roadtrip « West Coast »
Jour 1 • 150km
Aujourd’hui c’est un grand jour ! On récupère notre van et on part en roadtrip pour 20 jours. C’est excités comme des puces, stressés comme des autruches (ouais, on trouve que c’est toujours stressé nous une autruche) et pressés comme des citrons qu’on prend le bus jusqu’à la concession. On commence à remplir les papiers de formalités avec la nana et au moment de payer la caution, problème, ça ne marche pas, panique à bord dans nos rangs. Les petits boulets que nous sommes n’avaient pas augmenté le plafond de notre carte bleue ! Heureusement avec Boursorama et le wifi de la concession, ça se fait direct, on est sauvés #vive-la-technologie #ceci-n’est-pas-un-article-sponso-pour-boursorama-hélas !
Au niveau de la location de vans et autres véhicules motorisés, en Australie, il y a 2 gros groupes qui se partagent le marché : Britz et Apollo. Et chacun de ces groupes a plein de filiales, dont certains plus « low cost » avec des véhicules plus vieux. On avait réservé un « Mighty Camper », une sous-marque de Britz, bien moins chère donc. On découvre notre van, qui est encore brandé « Britz » de tous les côtés, la dame nous explique qu’ils n’ont pas eu le temps de changer les autocollants. On est trop contents, on a l’impression d’avoir été surclassés et on va pouvoir frimer sur la route avec nos beaux autocollants Britz !!
Le van est nickel, presque neuf, tout propre, on le baptise Riri. On fait le tour avec la dame, puis on récupère des trucs que les voyageurs ont laissé (genre du sel, poivre, savon etc), on embarque nos sacs et c’est parti mon kiki Riri !
Mamax s’installe au volant, Natnat au GPS. En soit, conduire Riri n’est pas aussi compliqué qu’on ne le craignait, une fois qu’on a compris comment marchait une boite automatique et après s’être mis d’accord avec le gabarit de la bête. La conduite à gauche est tout aussi facile à accepter. En fait, le plus compliqué, c’est d’avoir Natnat en copilote, on pense d’ailleurs qu’il est inutile pour elle de jouer à Koh Lanta, elle serait automatiquement éliminée à l’épreuve de la boussole (si elle arrive jusque là, étant donné que c’est la dernière épreuve, et connaissant ses capacités physiques il y a peu de chance qu’elle y parvienne). C’est donc après quelques détours et demi-tours non prévus, quelques petits engueulades à base de « Mais suis ce que dit le GPS c’est pas compliqué ! – Mais il dit d’aller tout droit alors qu’il faut tourner !! », on arrive à un grand centre commercial avec pour objectif de faire les courses, acheter une clé 4G pour avoir Internet et partir vite de la ville !
On commence par acheter une clé 4G pour notre dose d’Internet journalière (#le-sens-des-priorités) et on fait ensuite des grosses courses au Aldi, le Liddle local. On se rend vite compte que vu le prix de la viande, on ne se fera pas de barbec tous les soirs, par contre les pâtes, aucun problème ! Une fois tout rangé dans le van, on roule jusqu’à une aire de pique nique à la sortie de la ville. Et ici, les aires de pique-nique c’est quelque chose ! Toujours plein de tables, et surtout des barbecues à gaz gratuits à disposition. Bon on se fera des sandwichs/chips, nan pardon, ce sont des « jambons et leurs rondelles de tomates sur leurs lits de levain accompagnés de leurs craquotines salées de pommes de terre », mais on apprécie l’idée !
Il est temps de prendre la route, la vraie ! C’est pour ainsi dire une vraie sensation de liberté après nos 4 mois en Asie et ses heures bus/trains/tuktuk/bateau… On est heureux de tout, on attend plus qu’une chose, c’est de voir nos premiers kangourous !
Australie pour les nuls : Les routes (de l’Ouest)
Eh bien cher Jamy, c’est simple, ce sont des successions de très très longues lignes droites où tu ne vois pas la fin et voilà. Et pour en rajouter un peu au côté interminable, on rencontre vraiment très peu de voitures, on arrive pile à la fin des vacances scolaires et les routes sont comme le décor qui nous entoure : désertique. Il peut se passer plus de 30 minutes sans voir d’autres véhicules, on est comme Eric et Ramzy, seuls two. Et malgré tout ça, on ne s’ennuie absolument pas à rouler sur ces routes au milieu du désert, on est tout content de tout, comme de voir ces étendues de terre rouge, ou de pouvoir chanter à tue-tête « Down Under », ou bien encore de voir ces fameux panneaux jaunes qui indiquent une route avec risque de voir des kangourous traverser. Seul bémol, ce décor est entaché de pneus éclatés un peu partout (bon ça, en vrai on s’en fou, on trouve ça juste fou qu’il y en ait autant (et surtout que les mecs ne les ramassent pas) et prions pour pas qu’un de nos 4 pneus ne les rejoigne), et surtout de pleins de cadavres de kangourous :((( On y reviendra sans doute plus tard sur cette histoire de kangourous morts sur le bas-côté des routes, mais c’est assez dégueux, il y a à toutes les étapes de décomposition, bien souvent accompagnés de charognards autour (et ce sont donc nos premiers kangourous rencontrés en Australie :/).
On roule donc quelques heures sur cette route jusqu’à notre premier stop, Lancellin ! On prend une place dans notre premier camping de l’aventure, puis on va voir l’attraction du coin, qui est à 10 minutes à pied : les dunes !! Le paysage ressemble au décor de Mad Max (ou de la dune du Pyla pour ceux qui n’ont pas vu le film) (ou à des montagnes de sable pour ceux qui n’ont pas vu le film ni été au Pyla), ça fait vraiment désert (si on fait abstraction des gens qui font du surf et de la luge sur les dunes), c’est très cool ! Ça vente énormément, le sable fouette les jambes et il fait très chaud.
C’est la soirée des premières, il est donc temps de passer à notre premier repas dans le van qui a été un peu épique, de l’extérieur on devait ressembler à 2 poules qui avaient trouvé une fourchette. Déjà première étape : trouver comment allumer le gaz. On essaye les boutons sur les plaques, rien ne se passe. On essaye avec des allumettes, rien, nada. Mamax utilise la tablette tactile au dessus du tableau de bord de notre van, qui fait office d’aide avec des vidéos tutoriels sur le van, d’indication des radars, de dépassement de la limitation de vitesse et de GPS (ouais il y a un vrai GPS dans le van qu’on n’a jamais utilisé, on aurait peut-être dû, on se serait moins perdus !). La tablette dit qu’il faut ouvrir la bouteille de gaz derrière le van, et là on se rappelle que la nana ce matin avait dit un truc comme ça (mais elle avait beaucoup parlé et très vite, et on ne comprend rien à l’accent australien de manière générale, alors bon on n’avait pas retenu cette info).
On ouvre donc le gaz, entre temps la tablette s’éteint et impossible de la rallumer, on essaye d’appuyer sur tous les boutons des plaques, et au bout d’une longue bataille, on arrive enfin à les faire marcher ! La tablette revient à la vie aussi, on peut donc commencer à cuisiner, sauf que 2 minutes après, l’alarme incendie (située juste au dessus des plaques…) se met à sonner crier, et tout le camping sait maintenant qui on est… Après un bref moment de panique, accompagné de sa copine la honte, on arrive à gérer le truc (l’alarme passera le reste du séjour dans un placard, loin des plaques), et on peut enfin profiter de notre premier vrai repas, à savoir des spaghettis bolo !! On en rêvait depuis des mois, on l’a fait #trop-foufou.
Au moment de la vaisselle, les poules avec leurs fourchettes sont de retour… On se rend compte que quand on fait couler l’eau, ça va direct par terre. On regarde partout, Naatnat a peur d’avoir perdu le réservoir en route, mais on se dit finalement qu’elle est là la différence entre les véhicules autonomes et non-autonomes (chose qu’on avait lu partout lors des réservations et qu’on n’arrivait pas vraiment à visualiser)… On met quand même une bassine en dessous par principe, ne sachant pas trop si c’est autorisé ou pas. Encore une dernière étape avant que les poules ne se couchent, le faisage de lit ! C’est un lit Tetris, faut trouver quelle planche va où, mais grâce à Natnat et ses années de vacances en camping-car avec ses parents, on s’en sort sans trop galérer.
Après tant d’émotion, au dodo l’asticot !
Chez nous aussi en France, c’est blanc comme ça, sauf qu’à la seule différence, c’est de la neige …