Roadtrip « South East Coast »
Jour 1 • 156km
Tadaaaa, nouvelle grande journée pour nous, on récupère notre nouveau van, avec lequel on va faire le trajet Adélaïde-Sydney ! On quitte rapidement notre boîte de nuit hôtel, on choppe un bus et on arrive à la concession. Cette fois, on n’a pas pris Britz, mais Apollo, l’autre leader du marché de la location de motorhome (bon on a encore pris une sous-marque moins chère mais c’est toujours géré par Apollo). Le mec nous reçoit, voit le contrat avec nous et essaie de nous vendre pendant 30 minutes son assurance complète. Il fait des calculs dans tous les sens comme si on allait devoir faire un emprunt sur 30 ans. Son truc à lui, c’est de nous faire vachement flipper en nous annonçant le prix pour chaque accident, le prix d’un changement de pare-brise, le prix d’un pneu… mais nous notre truc, c’est les é-co-no-mies (ou la radinerie, question de point de vue). On tient donc bon, on ne prend pas son assurance à beaucoup-trop-cher $, on demande même à enlever le « kit literie » à 30 boules (fallait pas nous chercher mec), et on va enfin faire la connaissance de notre van, et pour l’instant, Britz gagne haut la main la bataille !
Notre van est encore brandé « Apollo », mais les autocollants sont quelque peu défraîchis. On le baptise Fifi. Si Riri pouvait être comparé à un jeune trentenaire fringuant et pimpant qui en a un peu trop fait (d’où le claquage de la pompe à eau), Fifi, c’est plus le vieux briscard bientôt à la retraite, à qui on ne va pas apprendre le métier. Il est vieux, grince de partout, n’aime visiblement pas trop être nettoyé et il a des cicatrices dans chaque recoin. Au moins, on n’aura moins peur de le salir ou de l’abîmer, on peut difficilement faire pire ! L’agencement est basiquement le même que Riri, avec un peu plus de place et quelques différences, dont une ingénieuse table qui se pivote #auto-moto.
On embarque nos sacs et on part de la concession, avant que le mec ne remarque qu’il nous a laissé les draps qu’on n’a pas payé (hinhin, en même temps vu l’état du van, on ne culpabilise pas trop de ne pas avoir payé ça en plus !) (et dire que le marchand de tapis mec a voulu nous vendre un pack « nettoyage » pour rendre le van sale, s’il faut le rendre dans l’état dans lequel on l’a eu, on n’a pas besoin de payer pour ça merci !). Fifi a un boîtier manuel, et le levier de vitesse à gauche, ce n’est pas simple ! Entre ça et l’état du van, on est un peu tristes.
On fait les courses, on mange puis on roule 2 heures vers un camping gratuit, qui n’est accessible que pour les voitures et pas pour les vans. On est tristes.
On re-roule sur des routes unsealed pleines de trous, on pensait avoir abandonné ces routes en quittant l’ouest australien, on est tristes !
On arrive finalement à Cape Jervis dans un camping, le seul que l’on trouve, qui est payant. On est tristes.
La dame du camping nous demande si on compte aller à Kangaroo Island (oui c’est un peu notre but Madame, on ne vient pas par pur plaisir dans ce trou du cul du monde à se faire secouer comme des pruniers sur des routes ripoux juste pour payer un camping qui n’a rien de folichon). Apparemment un mec du camping a voulu prendre des places pour le ferry de demain mais il s’est fait recaler. On va bientôt être à nouveau tristes !
Fonce Fifi, fonce jusqu’au ferry ! Et là ça passe crème, on a nos places pour demain 6h (ouch!), on les paye un bras (ouuuuuchhhh!) (on n’ose même pas les mettre dans notre budget quotidien) (mais ce n’est pas grave parce qu’on a un budget « spéciale folie », on tape dans la cagnotte que nos anciens collègues d’amour nous ont offert, merci encore les copinous <3) (on ne sait pas si vous lisez ces lignes, mais bon au cas où…) (fin des parenthèses), on rentre au camping, on est (enfin) contents !
Bon le camping a une belle vue sur la mer, on voit Kangaroo Island au loin, et il y a une véritable horde de cacatoès et perroquets qui font des aller-retours entre le champ devant le camping et l’arbre au dessus de notre van. Et ça fait un boucan IN-CRO-YABLE ! Ça cacote plus qu’un samedi aprèm au H&M des Halles !
Ici le soleil se couche un peu plus tard que dans l’ouest australien, mais pas les habitants. Le dernier service du resto du camping est à 19h30, et nos voisins de camping font leur vaisselle alors qu’on commence à faire cuire nos pâtes.
On commence à cuisiner en regardant un émeu en liberté qui se balade dans le camping. Il nous fait rire quand il glisse sa tête à travers la fenêtre de la cuisine, genre « toc toc qui est là ? ». Il nous fait beaucoup moins rire quand il entre dans la cuisine et commence à piquer notre bouffe sur la table. C’est tellement con pas sympathique ces bêtes là qu’on ne sait pas comment s’y prendre pour le repousser. C’est finalement armé d’un balais que Natnat le chasse à plusieurs reprises (technique apprise grâce à « Une saison au zoo », merci le zoo de la Flèche !).
La nuit est tombée, les perroquets se sont tus, on ne traîne pas, demain on doit être au ferry à 5h !