Roadtrip « South East Coast »
Jour 3 • 145km

La nuit fut arrosée, et pas au champagne. Il a plu toute la nuit sans discontinuité ! On a une grosse pensée pour nos voisins de camping français qui sont arrivés avec juste leurs sacs sur le dos, leur tente et pas de voiture. On pense bien sûr à notre ami koala qu’on ne revoit pas ce matin :( Une dernière pensée pour nos parents, sans qui on ne serait pas là aujourd’hui…

Trêve de plaisanterie, vu la saucée qui est tombée, ce qui nous effraie à ce moment-là, c’est l’état des routes. En sortant du camping, on a un rapide aperçu : une piscine éphémère de plusieurs mètres s’est installée sur la route. Mais bon, Fifi en a vu des pires dans sa carrière, il passe sans problème et nous amène à Little Sahara, le premier spot de la journée.

On est les premiers, seuls sur le sable, les pieds (pas) dans l’eau, notre rêve était trop beau… Ces dunes sont un spot connu pour faire du surf des sables. Bon la location du surf n’est pas donné, le sable est tassé par la pluie, alors on se contente de la grimpette jusqu’en haut des dunes pour admirer le panorama. On aimerait voir des kangourous, mais non. On aimerait bien voir des gens surfer, mais non plus. Des Chinois arrivent, il est temps pour nous de quitter les lieux !

On repart sur la route ! On avait testé Riri dans le parc Karijini, c’est au tour de Fifi de passer le test des routes en terre toutes pourries, avec option vagues/piscine/boue. Il s’en sort bien, à part un petit dérapage de 3 secondes, et 3 secondes dans ces cas-là, ça parait très long ! Mais on arrive sans encombre à Stroke Bay. Il y a des kangourous partout ! Dans les champs, ils remplacent les vaches, on les voit manger et sautiller tranquillement.

On se gare dans un parking, on mange et on fait la vaisselle en se faisant observer par un wallaby (vous aussi vous vous demandez en voyant les photos si ce sont ses roubignoles qui pendent ?). Pour la petite histoire, on était dehors en train d’observer ce wallaby, un mec arrive et nous demande ce que c’est. Vu qu’il est petit et trop choupi, on dit « It’s a baby kangaroo, sooo cute » et là le mec nous casse nos rêves : « Non c’est un wallaby, il a les joues blanches, on les reconnait à ça »* (*propos traduits pour la compréhension de l’histoire). Bref, on passe pour des nuls et c’est même pas un bébé kangourou (mais c’est très mignon quand même !).

On se balade sur la plage, par laquelle on accède en passant dans un tunnel de roche, passage qui sert aussi de pissotière au vu de l’odeur #tout-ce-qu’on-aime. Mais la plage est belle, on ne verra pas les pingouins qu’il peut y avoir des fois, mais ça reste une balade fort honorable !

On reprend la route, une nouvelle route bien merdique, sans terre cette fois mais juste bien cabossée, pendant presque 1heure. Et 1 heure à se faire secouer, c’est long ! Surtout que Fifi le coquin décide de donner sa liberté à la porte du frigo, qui passera le reste du voyage à s’ouvrir à sa guise, et surtout sur les routes qui secouent, ce qui entraîne des pauses pour la refermer et des systèmes ingénieux pour la garder fermée. On arrive enfin à Emu Bay, mais on ne verra pas un seul ému. On se rattrape en faisant une petite pause face à des pélicans qui tapaient la pose #poème-du-jour. C’est marrant un pélican ! On marche ensuite sur le ponton car un mec regardait un truc dans l’eau, et on est trop curieux. Il s’agit de 2 raies énormes, et l’eau est tellement claire qu’on les voyait super bien. Elles cherchent de la nourriture, le mec nous explique que l’une d’elle vient ici tous les jours, il lui a même donné un petit nom, « Tacobox ». On aime bien Tacobox, le mec nous explique les différences entre les deux raies mais on n’a pas tout compris, ce monsieur avait un fort accent australien. Allez on repart, au revoir Tacobox et Monsieur Raie !

On fait le plein à Kingston, la capitale de l’île. On tente notre chance au « Pingouin center » mais toujours rien (il faut venir le soir, mais vu la chance qu’on a, et toujours notre réticence à rouler de nuit…),  on ne verra qu’un troupeau de pélicans, et un troupeau de pélican, ça fait beaucoup caca, et les cacas de pélicans, ça pue !

On va dans un petit campsite près d’un lac à American River, c’est mignon, c’est pas cher. Il y a des toilettes avec un robinet d’eau chaude, et des douches fermées, mais il faut payer pour avoir de l’eau chaude. Cependant, pour nos petits cerveaux de génies des économies : robinet d’eau chaude + espace clos avec bouche d’évacuation de l’eau + bouteille d’eau vide = vraie douche ! On devient les rois du système D, et on apprécie bien notre presque vraie douche presque chaude !

Pour fêter ça, on utilise pour la première fois les barbecues gratuits. On avait acheté pour l’occasion des saucisses, et bon comme pour tout, on n’a pas mis le prix, ça s’en ressenti sur la qualité ! La peau des saucisses s’arrache direct, et ça ne vaut en rien les saucisses de la tata de Mamax, mais c’est quand même pas mauvais et ça évite de laver la poêle #flemmard-de-l’extrême.

Au dodo matelot !