Roadtrip « West Coast »
Jour 12 • 221km
Après une nuit sans orage à déclarer, on se lève tranquillement, on galère à faire la vaisselle avec un bidon d’eau et on part à Dale Gorge, qui est juste à côté de notre campement. Il ne fait pas vraiment soleil, ni vraiment chaud, et on pensait que ça serait une petite balade, du coup on part sans crème solaire, sans casquette pour Natnat et surtout avec seulement une petite bouteille d’eau (ouais vous pouvez le dire, on est cons et c’est une erreur, mais bon le mal est fait !).
Point situation « Natnat la grande blessée » (on se doute que vous mourrez d’inquiétude et que vous voulez savoir !) : le doigt de pied est gonflé et pas mal bleu (ça fait mal quand on enfile la chaussure), et le bleu sur les fesses atteint 10 bons centimètres et a une belle couleur noire/violette ! Bref, rien de grave mais ça fait un peu mal quand on marche, et surtout la nuit, pas trop possible de dormir sur le dos ni le côté droit !
Bref, trêve de chochotise, on commence par descendre des escaliers qui mènent à Fortescue Falls. L’endroit est très joli, désert, c’est assez idyllique ! Il y a une sorte de piscine naturelle et des cascades, c’est bleu, c’est rouge, c’est beau.
On prend un petit chemin ombragé pour aller jusqu’à la Fern Pool, une autre piscine naturelle, qui est aussi un lieu de culte pour les aborigènes ! On n’en verra point, mais on verra des tonnes de chauves-souris dans les arbres qui font un boucan incroyable ! La piscine est encore une fois très belle (on se répète on sait mais pas le choix !). Retour aux premières cascades.
Australie pour les nuls : les Aborigènes
Eh bien Jamy, les Aborigènes, ce sont les premiers habitants de l’Australie, et avant que les premiers colons ne débarquent, ils avaient leur mode de vie, leurs terres et leurs traditions. Mais la colonisation a entrainé des ravages dans tout cela, et ce n’est qu’à partir des années 70 qu’une reconnaissance progressive s’est mise en place du côté du gouvernement pour accepter les aborigènes. Leur situation aujourd’hui reste cependant dramatique, car même si les descendants sont parvenus à préserver leurs traditions, leurs conditions de vie restent alarmantes, le racisme de certains blancs australiens toujours présent, et ils sont encore trop souvent touchés par l’alcoolisme, la drogue, la délinquance, le chômage… Ils représentent aujourd’hui 2% de la population et 25% de la population carcérale, ça donne une petite idée ! Le peu d’aborigènes que l’on croisera dans les villes traversées sera un peu à l’image de ces dernières paroles, comme s’ils étaient en conflit avec le système (pour dire ça poliment). Bref, un petit peu de culture ne fait pas de mal, et vu que le parc Karijini se trouve sur d’anciennes terres aborigènes et que certains endroits visités ici sont des lieux de culte pour ce peuple, c’était le moment où jamais d’en parler !
On continue ensuite la rando dans Dale Gorge. La balade est très sympa, on admire la pierre rouge et surtout, on rencontre tous types d’insectes (dont on aurait bien aimé éviter la rencontre pour la plupart). Ça va de la grenouille mignonne au mille-pattes énorme en passant par les grosses araignées et les lézards géants.
On arrive aux abords de la Circular Pool (encore une), où on croise plusieurs autres touristes, qui viennent visiblement de se baigner. Un mec nous dit « Attention, il y a des serpents dans les rochers pour y aller ! ». C’est donc avec prudence et en faisant beaucoup de bruit (technique de sioux) qu’on marche jusqu’à la piscine. Résultat : 0 serpents, 20 papiers toilette usagés et une bonne odeur de pipi #cimer-les-mecs.
La piscine est comme son nom l’indique ovale et bien bleue ! On hésite un peu puis on se décide, on va se baigner ! On se change vite fait (on verra plus tard qu’il y a un point de vue sur la piscine en hauteur, s’il y avait des gens ils ont eu la chance de voir des baleines blanches devant la piscine) (enfin bleues grâce à la contribution de Natnat).
L’eau est bonne, pas très claire mais c’est quand même super sympa, ça rafraîchi ! On ne met pas la tête dans l’eau, on sait jamais qu’il y ait les vers à méningites #flippettes. Après cette petite trempette, on doit remonter le cayon pour retourner au parking. Et là il n’y a plus du tout d’ombre, les mouches arrivent par centaines, ça grimpe vraiment beaucoup, il fait chaud, on regrette de ne pas avoir de crème ni une bonne dose d’eau ! On y arrive vivants, on regarde le point de vue sur notre piscine, puis on revient au van.
Après avoir descendu un bon litre d’eau, on va voir le « Three way lookout », où on voit 3 gorges qui se rejoignent. C’est beau on ne peut pas le nier, mais pas à la hauteur de ce qu’on a vu hier !
On mange et on roule jusqu’à Newman, yeah man ! Bon la ville n’a rien de folichon mais on capte enfin un réseau, on appelle notre assistance. Le mec nous raconte qu’ils n’ont plus de pompe, plus de van de rechange, pas de chauffeur pour nous en amener un, bref en gros qu’on doit se demerder avec nos bidons et qu’ils nous rembourseront l’eau, et qu’on aurait droit à une « compensation ». Okay buddy, on fait comme ça !
On cherche ensuite un camping dans la ville, et après en avoir testé 2 qui ont visiblement fermés, on se rend à un qui a l’air bien sur le papier : wifi, piscine, bel endroit, 30$ ! Bon il n’y aura que les 30$ de vrai, mais au moins il y a de vraies douches et ça, ça nous change de nos bidons d’eau, on est contents !
On recharge l’électricité de Riri, on mange, on profite de capter Internet et au lit ouistiti !