Roadtrip « West Coast »
Jour 10 • 34km (la honte, on ne devrait même pas l’écrire)
Attention, grosse grosse journée en perspective ! On est réveillés super tôt, par la chaleur et par le stress de se faire repérer sur cette aire alors qu’on n’a peut-être pas le droit #rebelles-de-mes-deux. On roule donc directement à la ville la plus proche, qui a le doux nom de « Tom Price », où on se gare sur le parking au centre ville. Ici, on capte le wifi du Visitor Center, il n’y a plus de mouches, on prend donc un petit déjeuner sereinement !
Une fois que le supermarché est ouvert (ouais il était à peine 7h quand on est arrivés, on plaisante pas quand on dit qu’on se lève tôt), on file faire les courses, puis on appelle l’assistance de Riri, vu qu’on est lundi. On explique tant bien que mal le problème au mec, qui nous fait démonter les fusibles de la batterie à distance, puis qui dit qu’il va essayer de contacter des garagistes et qu’il nous rappelle. On n’a plus qu’à attendre.
On commence alors à s’occuper du blog, et là on se rend compte qu’on n’a pas sauvegardé les photos d’Hanoi, et qu’on les a supprimé de la carte mémoire. C’est un peu la fin du monde pour Natnat, additionné à la mauvaise nuit, ça donne une crise de larme qui compense toute l’eau que Riri ne veut plus donner (mais bon, si vous lisez le blog régulièrement, vous avez lu l’histoire d’Hanoi, et donc vous avez vu les photos et vous savez que tout s’est arrangé !). 2h après (heureusement qu’on n’était pas en galère au milieu de nulle part avec une roue en moins dis donc), le mec rappelle, et nous donne le numéro d’un garagiste, Adrew de son ptit nom. On l’appelle et il dit qu’il nous rejoint sur le parking. 10 minutes après, on voit arriver nos sauveurs, cheveux au vent, à bord d’un 4×4 à la base de couleur blanc, mais qui a tourné au rouge de terre du désert. Les mecs descendent, dans leurs uniformes à la base jaunes mais maintenant…rouges de terre ! C’est bien, vous suivez ! Et ce sont des vrais Australiens, ils sont super gentils mais on ne comprend pas un mot de ce qu’ils racontent.
Un des mécanos inspecte Riri, il se met en dessous, tape partout, éteint et rallume, appelle Mamax « Buddy », et son constat est sans appel : c’est la pompe du robinet qui est cassée, il n’y a rien à faire à part la changer. On en profite pour lui demander tous les combien on doit brancher le van, et il nous dit que tant qu’on roule plusieurs heures par jour, ça suffit pour recharger la batterie et faire marcher le frigo. A nous les économies de camping !
Vu qu’on prévoit d’aller les jours suivants dans le Karijini National Park, et que là-bas on ne capte rien, on convient avec le garagiste de rappeler l’assistance quand on sera à Newman (la prochaine ville où on s’arrêtera après le parc dans 2 jours), qui entre temps va essayer de faire venir une nouvelle pompe là-bas.
Après ça, le reste de la journée sera repos, on capte le wifi comme on peut, on mange, on regarde les mouches voler (haha). On en profite aussi pour observer la population locale, et apparemment ici il n’y a que des « Bob le bricoleur », car 2 personnes sur 3 que l’on rencontre ont la même tenue jaune ou orange fluos que nos garagistes portent, avec bien sur la touche « recouvert de terre rouge », typique. Ils ont aussi en général une grosse barbe et des chaussures de randos, ce sont des monsieurs de l’outback (faut le dire sur le même ton que Gad Elmaleh dit « c’était un monsieur de la montagne », sinon c’est pas drôle.)
Fait notable dans cet aprem quand même, pour consoler Natnat d’avoir perdu ses photos, Mamax accepte d’acheter une tablette de chocolat. On s’était restreint au max pour le budget niveau course, on n’avait acheté que le nécessaire. Et selon Mamax-diététique, le chocolat, ce n’est pas nécessaire (on ne vous donne pas l’avis de Natnat-diététique hein, sinon vous avez le droit à une thèse/antithèse/synthèse sur le chocolat). Alors là c’est carrément la fête, et il n’y a pas à dire, le chocolat ça fait du bien au moral #phrase-de-bouboule. Bon on doit le mettre direct au frigo vu la chaleur, mais osef, on kiffe !
En fin de journée, on roule une petite demi heure jusqu’à un point de vue qui s’appelle « RIP Lookout », où on souhaite passer la nuit. On ne savait pas trop ce qu’il y allait avoir derrière ce nom, et ben on aurait pu le deviner, c’est un endroit où il y a plein de rochers gravés en hommage à des personnes disparues (souvent des anonymes, mais il y a une petite pierre pour le 13 novembre à Paris </3). La vue est magnifique, et si on arrive à se convaincre que ce sont que des hommages et pas les pierres tombales, ça en fait un super lieu pour la nuit !
Comme d’hab, on est solo solo. Mamax avait profité de la douche au Visitor Center (en vrai fallait payer mais il a grugé #rebelle). Du coup Natnat-la-petite-chatte doit se doucher, et comme on est tous seuls, ça sera une douche en plein air, complètement à oilpé, avec un bidon d’eau et une belle vue en prime ! Enfin il y a quand même les mouches, et pas n’importe lesquelles…
Australie pour les nuls : les mouches
He bien Jamy, on en a déjà parlé maintes et maintes fois, les mouches nous font bien chier ! Jusqu’à présent, on avait rencontré que les petites mouches, qui bourdonnent à nos oreilles par dizaine et essayent de s’infiltrer par tous les trous. C’est super énervant, ça chatouille, et on a beau secouer nos bras comme des déments à longueur de journée, elles reviennent toujours.
Mais dans cette région, on découvre une nouvelle sorte de mouche. Celles-ci sont énormes, lentes (plus faciles à tuer), et quand elles se posent sur la jambe ou le bras, elles ne bougent plus. On a beau se secouer dans tous les sens, elles restent agrippés comme une moule à son rocher. Et surtout, ELLES PIQUENT !! Enfin on ne sait pas si elles piquent, mordent ou aspirent notre sang, mais ça fait mal, et la seule manière de les faire partir, c’est les dégager avec les mains. Mais ces bougresses s’arrangent toujours pour se coller à nos guiboles quand on a les mains prises, du coup on se retrouve à tortiller des jambes en espérant les faire partir, avec l’impression de se faire enfoncer des aiguilles de tous les côtés (parce qu’elles attaquent toujours à plusieurs ces te-pu) (pardon pour le langage mais on les déteste vraiment). Bref, ça augmente d’un niveau l’angoisse des mouches, et on n’aime pas ça, pas ça DU TOUT.
On admire quand même un magnifique coucher de soleil, même si les gros nuages ne présagent rien de bon. Et ça ne manque pas, un peu plus tard, alors qu’il faisait nuit noire et qu’on était en plein milieu d’un épisode du « Bureau des légendes », L’Orage arrive. Et en majuscule, parce que ce n’est pas n’importe quel orage, non non, c’est la définition même de l’orage !! Il y a des éclairs toutes les 30 secondes, de la foudre qui pète de tous les côtés, ça tonne de partout et surtout, une pluie torrentielle s’abat sur nous. Dans Riri ça résonne, on n’entend même plus notre série, on arrête tout et on flippe comme pas possible. Attention, gros moment « petites chattes » ! On est toujours tous seuls, autant quand il fallait se doucher tout nu c’était marrant, autant là ça nous fait beaucoup moins rire ! On n’a pas envie de rejoindre une des roches gravées, et plein de scénarios catastrophes nous passent par la tête : on se prend la foudre, le chemin pour redescendre de la colline est inondé, on est embourbés, on va mourrir ici… Bref on est des vrais flippettes, mais l’orage finit par passer, on est toujours vivants et on peut admirer le magnifique ciel étoilé qui s’offre à nous, comme une récompense d’avoir survécu !
Après avoir frôlé une mort certaine, on finit notre épisode et on s’endort, épuisés par tant d’émotion #les-aventuriers-du-dimanche.