La cabane du pêcheur

Previously in « Naatnat et Mamax font les sportifs » : on a fait un trek d’une soixante de kilomètres sur 3 jours de Kalaw au Lac Inle. On additionne ça à notre condition physique de koala, et c’est comme cela qu’on obtient une première journée au Lac Inle des plus improductives pour Monsieur Glace Vanille-Fraise et Madame Sunday Caramel (CF nos bronzages de trekkeur de l’extrême).

Après les treks et en arrivant ici, les touristes ont pour habitude de venir se faire masser le lendemain dans un des très nombreux salons de massages de la ville, mais nous ce n’est pas vraiment notre came les massages (on préfère l’huile de friture que l’huile de massage pour vous faire un dessin #team-bouboule #le-gras-cest-la-vie). On s’est quand même fait une to-do list pour cette journée, histoire de ne pas passer pour des grosses limaces non plus : repos, rédiger/mettre en ligne des articles sur le blog, bien manger, envoyer des cartes postales et faire une grosse lessive (merci le trek !). On se trouve dans un hôtel parfait pour accomplir les deux premières tâches : une bonne connexion internet sur un bon lit dans un petit bungalow au calme. La tâche du « manger » nous permettra d’enfin goûter aux Shan nooddles, et c’est exquis (avec une petite sauce aux cacahuètes, une tuerie !). Les derniers objectifs seront réalisés eux aussi sans trop de difficulté, et pour combler la journée, on décide de refaire les tâches « repos » et « manger » jusqu’à la fin de journée (on ira même jusqu’à faire des heures sup en s’ajoutant une tâche en cours de route, déglingo que nous sommes, celle de se boire une bière).

Le lendemain, il est quand même temps de sortir de notre état végétatif pour aller voir ce bon vieux lac qui nous tend les bras. On peut soit le faire en bateau, soit faire le tour en vélo (sur le papier, il mesure 22 km de longueur et 11 km de largeur). Après avoir dit ça, on se pose du coup une question : est-ce que le bateau qu’on prendra sera bien stable ? Il est préférable de réserver le bateau la veille histoire d’essayer de payer moins cher en partageant les frais avec d’autres gens. Comme on l’a dit, hier, on n’a (presque) rien foutu. MAIS, on a entière confiance en Olivier (le Français avec qui on a partagé notre trek pour ceux qui débarquent), qui est beaucoup moins fainéant que nous et qui a dégoté un bateau et nous a proposé de se joindre à lui et 2 autres personnes. PAR-FAIT ! On retrouve donc Olivier, 2 Tchèques et notre batelier rigolo du jour, et c’est parti pour une journée en pirogue à moteur.

Pour voir les points intéressants sur le lac, il faut aller à l’auuuuuutre bout du lac, soit presque une heure de bateau. On en profite pour observer les fameux pêcheurs et leur technique si particulière de naviguer et pêcher à la fois.

Mais la traversée reste très longue. Surtout qu’on n’est pas tous logés à la même enseigne dans le bateau : tandis que (princesse) Naatnat a sa propre chaise au fond de la pirogue, les 4 autres (dont Mamax) se retrouvent assis par terre en mode clandestinos.

Pour nous amuser pendant ce long périple, notre guide envoie en l’air des morceaux de gâteaux, on se retrouve vite entourés d’une nuée de mouettes. C’est rigolo, on les voit de dessous, il y en a beaucoup. On rigole un peu moins quand elles commencent à nous chier dessus ! On arrive enfin au premier arrêt : des plantations sur l’eau, de tomates entre autres. Rien de foufou. On continue.

On passe alors par des villages flottants. Se dire que des gens habitent là toute l’année nous laisse songeurs (Comment font-ils pour jouer au foot par exemple ?!).

Notre deuxième arrêt est consacré à une fabrique de vêtements en lotus et en soie. On n’a pas bien compris tout le processus de confection (juste que les machines font ENORMEMENT de bruit et que les gens doivent devenir fous à faire ça toute la journée) et les prix des vêtements en lotus en boutique nous débectent un peu (on restera avec nos tee-shirts H&M, ça fera très bien l’affaire hein), mais visite intéressante. En tout cas plus que le troisième arrêt, celui de la confection de cigares… Des dames roulent des cigares devant toi. Très bien. L’odeur n’est pas des plus agréables et on s’amusera plus à voir qu’ils vendent des minis crèches dans leur boutique souvenir #hello-tourists. On voit aussi la construction de pirogue, et on apprend que ça coûte cher (bon, étonnement, on ne se rappelle plus du prix et on ne voudrait pas dire de conneries, mais c’était beaucoup) ! On continue.

Nouvel arrêt, on change de crémerie, pas de boutique de touristes mais un temple, tiens donc ! Un temple flottant (y en a donc vraiment partout), le plus connu du lac, qui contient des images de Bouddha qu’ils sortent une fois par an lors d’un festival.

On reprend le bateau jusqu’à notre prochain arrêt, cette fois-ci dans une orfèvrerie. On voit 2 mecs qui chauffent de l’argent pour faire des bagues dans une première pièce, et on passe directement dans une deuxième pièce (plus grande que la première) pour la partie… BOUTIQUE, avec plein de bagues, boucles d’oreilles, colliers, et poissons en argent (leur best seller). On ne cherche même plus à nous expliquer la confection, on passe de plus en plus vite en boutique maintenant.

Pause repas dans un resto sur pilotis, ça tangue un peu. On continue.

On s’arrête ensuite à l’endroit sans doute le plus intéressant du lac Inle (mais qui n’est pas flottant pour le coup), le petit Bagan comme on dit (le « on », c’est juste Naatnat et Mamax hein).

C’est un endroit avec plein de temples en presque état de ruine avec au fond, une pagode imposante entourée de plein de stupas. Un peu toujours le même refrain, à savoir : pagode/stupas/Boudhas, mais ici c’est tout de même particulier. On continue.

Direction l’endroit le moins cool de la journée : les femmes girafes. Une « femme girafe » ou bien encore « femme au long cou » sont ces femmes qui portent ces fameux long et lourd (8kg !!!) colliers autour du coup, mais aussi au niveau des jambes et des bras. Au Myanmar, il s’agit d’une tradition qui se pratique dans des tribus au coeur des montagnes, à l’est du pays (pour la « sauvegarde des tigres » qu’on nous dit…). Sauf qu’ici, sur le Lac Inle, c’est devenu un genre de zoo de venir les voir. Il y en avait 2 sur cette maison flottante en train de « coudre ». On a vraiment l’impression qu’elles ont été posées là, et que l’argent est l’unique moteur de cette présence. Moment un peu triste pour le coup (on ne voulait pas y aller mais ça chauffait les 2 Tchèques, et bon il en faut pour tous les goûts… Mais on a pris aucune photo, on voulait juste partir au plus vite).

La fin de journée approche, et on avait pour ambition de finir cette excursion par un beau coucher de soleil sur le lac avec un joli ton jaune-orangé, où les pêcheurs seraient en pleine action au premier plan, et en toile de fond on aurait ces silhouettes de montagne qui entourent le lac… Ben vous n’aurez rien! Manque de pot, il fait dégueux depuis le début de la journée (on aura même le droit à quelques gouttes de pluies en sortant de notre mini Bagan). Du coup, pas de coucher de soleil aujourd’hui, on s’en remettra en buvant une bière avec Olivier, dans un café français. On se fait kiffer en prenant une viennoiserie, et ici ils ont réglé l’éternel débat qui agite la France : pas de pain au chocolat, pas de chocolatine, mais une « Chocomaline » ! Tout aussi bon et moins polémique ! On dit au revoir à Olivier et on clos cette journée B&B (Bateau & Boutiques).

Pour notre dernier jour ici, on a repris le programme de notre première journée ici qu’on avait bien aimé, mais sans les cartes postales, sans le linge et sans la rédaction d’articles. On peut donc résumer ça à « repos/bouffe/bibine ». On fera même un peu de zèle en allant faire des courses pour le trajet qui nous attend la nuit prochaine : un bus pendant 16 heures (16 HEURES BORDEL !!) pour rejoindre Hpa-an ! Et c’est sans trop de regret, qu’on quitte le Lac Inle, qui ne nous a pas charmé, mais avec beaucoup d’appréhension qu’on part pour notre prochaine ville à cause de ce trajet qui nous attend… (16 HEUREUS BORDEL DE MERDE !!)