Après notre périple depuis Torotoro, on arrive à Cochabamba à 17h45. On passe dans le marché la ville pour rejoindre la gare et attendre gentiment notre bus pour Sucre qui est à 20h50. Premier bus de nuit bolivien ! On a regardé les pneus vite fait avant de monter, ben ils ressemblaient à des pneus, c’est tout ce qu’on peut en dire. On a beaucoup de mal à s’endormir, d’autant plus qu’on a mal aux jambes, et du coup on ne dormira que quelques heures, de 1h du mat à 4h, l’heure d’arrivée. On est même en avance sur l’horaire prévue (un peu comme à chaque fois qu’on prend un bus de nuit et qu’on espère un tout petit peu de retard histoire de ne pas arriver en pleine nuit…).
On ne vous décrit pas la levée de notre siège et la descente du bus avec nos jambes courbaturées qui sont restées 8 heures sans bouger, mais c’était comique, des vrais petits vieux. On attend que le jour se lève à la gare puis on s’en va clopin clopant jusqu’à l’hôtel, en se disant que marcher une vingtaine de minutes détendra nos muscles. Bon ce n’est pas vraiment ça, on marche toujours comme si on avait des chaussures de ski aux pieds et les descentes sont pires que les montées. Mais en même temps, les montées avec nos gros sacs sont trop dures, alors que choisir ? LA VIE EST TROP COMPLIQUEE !!!
La journée ne sera pas très passionnante, à cause des courbatures et de la fatigue ! On récupère un peu à l’hôtel, on sort manger, on se balade quand même un peu. Sucre (se prononce « Soucré ») est une jolie ville surnommée « la ville blanche », bien différente des autres villes boliviennes ! C’est plus « européanisé », ce sont des beaux bâtiments blancs, des jolis parcs… On marche tant bien que mal, on fait quelques photos mais bon, ce n’était pas la journée de l’année.
Le lendemain, la France joue son premier match du mondial ! Oui mais elle joue en Russie, et l’heure du match en Bolivie est à… 6h du mat ! Sympa les mecs ! Autant vous dire qu’il n’y a que Mamax qui s’est levé pour aller le voir dans un bar avec 4 autres Français (mecs) de l’hôtel (on ne vous dira pas qu’il a pris une bière à 6h du mat, non non on ne le dira pas…) (les « … » c’est le jugement de Natnat). Après ça, on retrouve Léa & Rémy de Pantaia Voyage qu’on avait vu sur l’île de Pâques qui sont arrivés dans l’hôtel la veille au soir (à 21h pour être précis) (donc en bon vieux (courbaturés qui plus est), on était déjà au lit) ! Et on doit bien l’avouer, on est bien contents de les retrouver.
On fête ça avec un bon et gros almuerzo et la visite d’un parc où il y a une réplique de la Tour Eiffel. On trouve que ça ressemble plus à la fusée de Tintin mais bon, si ça leur fait plaisir… On peut monter en haut, c’est bien moins long que la vraie Tour Eiffel mais les normes de sécurité sont aussi bien différentes (entendre par là : il n’y en a pas). Par contre la vue d’en haut n’est pas top !
On passe aux choses sérieuses avec la visite du couvent San Felipe. En soit le couvent n’est pas incroyable (alors que l’almuerzo, si !), et de ce qu’on a compris c’est aussi une école. Le truc cool dans ce couvent, c’est surtout qu’on peut monter sur les toits (avec évidemment le retour de Jean-Michel Courbatures) et admirer la vue sur Sucre !
Il fait soleil, on est juste en pull, ça ne veut rien dire pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup, après ces dernières semaines de froid polaire dans le nord de la Bolivie et le sud du Pérou, ça nous fait un bien fou ! Et même si le Routard ne note cette visite du couvent qu’avec un petit routard (sur 3 maximum), pour nous elle en vaut au moins les 2,5 (on aurait mis 3 s’il avait pu y avoir un petit bar sur ce rooftop du couvent).
On passe au cimetière, qui est un parc plutôt joli, où les jeunes viennent jouer de la guitare ou étudier (oui, on a bien dit cimetière). Il s’agit un peu du père Lachaise du coin, avec des gros monuments mortuaires pour les anciens présidents et les riches, et à coté de ça, les tombes des pauvres : ici, par gain de place, les morts sont rangés dans des blocs de béton qu’on referme avec des petites vitrines décorées de fleurs et remplies de mots doux et de souvenirs. Les blocs de béton se superposent pour arriver à 5 corps placés les uns sur les autres, des genres d’immeuble de tombes, c’est assez surprenant à voir. Les gens viennent donc se recueillir devant ces vitrines, parfois à l’aide d’un escabeau, et les décorent avec des petits paravents, des petites bougies, c’est très « mignon ».
On part ensuite admirer le coucher de soleil sur un mirador en hauteur de la ville (nos copains sont sans pitié pour nos jambes courbaturées !). Il y a vachement de monde ici, des jeunes qui jouent au foot et une flopée de touristes qui portent le même pull typé péruvien-bolivien-sud-américain-gros-touriste (le même genre que Natnat a acheté, oui oui). Sinon, le coucher de soleil en soit n’est pas incroyable, on a quand même une belle lumière, et on a surtout le droit à un groupe de musiciens « folklores » en buvant notre bonne bière bolivienne #trop-cool !
On redescend en vile, on s’offre une empanada géante dans un resto, et on tombe sur un couple Suisse qui avaient fait l’excursion au Salar de Uyuni avec Léa & Rémy (si vous ne savez pas ce que c’est, faut revenir dans 2 articles, on vous racontera tout #teasing). On mange tous ensemble et c’est toujours cool d’échanger avec d’autres voyageurs au long cours qui comprennent nos problèmes #notre-vie-est-dure #mais-cool #mais-bon-pas-facile-tout-le-temps.
Après le petit dej le lendemain, on prend un taxi à 8h40 pour chopper un bus qui va rouler pendant 1h30 jusqu’à Tarabuco. On fait la route toujours accompagné de nos amis, du coup on essaye de faire bonne impression en se forçant à ne pas dormir comme des grosses loques dans le bus ! Tarabuco est un minuscule village, mais on est dimanche, et le dimanche c’est jour de marché ici ! On nous a vendu la brochure comme étant « le plus gros marché textile du pays », rien qu’ça. Dans un premier temps, on se dit que « peut être on est là trop tôt », et puis dans un deuxième temps, on se dit « ils nous ont niquay sur la brochure en fait ! ». On ne croise principalement que des étals qui vendent des trucs pour touristes, la panoplie complète : des pulls, bonnets, gants, ponchos, nappes, sacs, pipeaux, petits lamas en laine…. On ne veut afficher personne mais il y en a une dans notre groupe qui a acheté un pull (et ce n’est pas Natnat parce qu’elle en avait déjà un, mais bon sinon ça aurait été probable #touriste) ! La chose sympa à faire dans ce marché en fait est de croiser les gens des villages voisins, qui viennent en nombre à Tarabuco le jour de marché. Chaque village a son propre style vestimentaire, et c’est à qui aura le plus beau chapeau du marché, entre celui qui a la forme du casque de Dark Vador ou celui avec un pompom multicolore qui surmonte son beau chapeau.
On passe à la partie plus locale du marché, où ils vendent de tout et n’importe quoi, puis à la partie bouffe. C’est dans cette partie qu’on a l’impression de revenir plusieurs mois en arrière, en Chine, parce que les Boliviens ont beau être sapé comme jamais, ils sont en fait assez malpolis et poussent dans tous les sens si tu es dans leur chemin pour aller acheter les patates.
On mange un petit poulet/riz au soleil, c’était très cool jusqu’à ce qu’on vive un des moments les plus gênants de notre tour du monde : un mendiant arrive et nous demande des sous (jusque là, c’est plutôt classique), puis après se sert directement dans nos assiettes pour gratter les os du poulet qui restaient. Et c’est sur cette note mal à l’aise qu’on s’en va reprendre le bus jusqu’à Sucre (et toujours sans dormir comme des grands adultes respectables).
Les mecs vont ensuite voir un nouveau match du mondial, les filles papotent au soleil, la vie est belle ! On se paye une bière au soleil sur une terrasse en hauteur de la place principale, on est rejoint par Aubin, un jeune homme que Léa & Rémy avait rencontré en Inde (oui ce sont 2 personnes extrêmement sociales, rien à voir avec nous !). On teste ensuite une spécialité culinaire hautement gastronomique de la ville, à savoir la pizza cornet ! C’est une pizza roulé qui se mange comme une glace, c’est très technique et compliqué à manger mais c’est très bon. On trouve ça marrant, mais n’essayez pas, Rémy est en train de déposer le brevet en France sous le nom de « Cornezza ».
Le lendemain, grosse grosse journée ! Notre principale activité sera de déplacer les chaises dans le patio de l’hôtel de façon à être toujours au soleil. On est même en tee-shirt #la-folay ! On fait des partis de Uno avec les autres Français de l’auberge, on a encore mal aux jambes, on reprend l’apéro avec Aubin et on remange une pizza, une classique cette fois (sauf qu’ils ont mis un ingrédient par part, c’est quand même original même si on ne comprend pas trop le concept).
Demain on quitte Soucré et les copains, direction Potosi !