Pour faire Pékin-Pingyao, on prend un train de nuit, de minuit à 9h30. Cela économise une nuit d’hôtel et ça permet de ne pas perdre du temps dans la journée à faire le trajet #radins-malins.

Malheureusement, on n’est pas dans la même voiture tous les deux, et visiblement ce n’est pas possible de changer. On va donc chacun dans notre voiture, séparés pour la première fois depuis biiiien longtemps (autant vous dire que Mamax était content et Natnat toute triste, c’est beau l’amour). On a pris la classe « hard sleeper » (c’est à dire couchette « dure ») en upper (c’est à dire en haut). En gros, une « cabine »  est divisée en 6 « lits » avec 3 lits superposés les uns sur les autres de chaque coté. Nous sommes donc chacun dans nos wagons sur la 3eme couchette qui est très haute. Et pour y arriver, il faut être un mélange de Tarzan (un peu équilibriste pour monter) et de Passe-Partout (faut franchement pas être grand), en gros rien de ce qu’on est. On se débrouille tant bien que mal pour y arriver, et on ne bouge plus jusqu’au lendemain matin (Ca nous laisse ainsi le temps de s’écouter le concerto de ronflements des mecs du dessous et la 5ème symphonie du portable du voisin qui ne sait sans doute pas comment on met sur silencieux). Il y a une couverture et un oreiller (bon ils ne sentent pas la lessive et ils sont un peu tachés/troués, mais ça passe), et la couchette est à peine plus dure que certains lits en Inde. On arrive plus ou moins à dormir et on arrive à peu près frais à Pingyao, où le gérant de notre guesthouse nous attendait à la gare pour nous amener à l’hôtel !

On pose nos sacs et hop, on part dans la vieille ville, qui est le principal intérêt de Pingyao. Il s’agit d’une enceinte fortifiée remplie de petites maisons traditionnelles. Bon, le côté touristique a pas mal pris le dessus, et il y a énormément de boutiques, restos et vendeurs de nourriture, mais c’est tout à fait charmant !

Nos 2 jours à Pingyao pourraient se résumer par 4 M : marcher, manger, mignonitude (on sait ça n’existe pas) et Morphée (enfin ses bras, mais vu que ça ne commençait pas par « M », ça ne nous arrangeait pas). Pour visiter, c’est très simple, faut acheter un billet valable 3 jours et on accède à tous les sites de la ville ! #idée-de-génie

On visite d’abord une maison traditionnelle : la première banque de la ville. Comme partout en Chine, il y a des touristes chinois en masse. Et comme depuis qu’on est arrivé en Chine, il fait froid et du brouillard. C’est notre combo gagnant ! Tout cela ne nous bride en rien (hum hum, placement du jeu de mot pourri/facile), le lieu n’en reste pas moins très mignon. On visite ensuite 2 autres temples, puis on mange (on a déjà checké les 2 premiers « M », si vous suivez bien).

Pingyao étant entourée de remparts, on peut monter dessus pour en faire le tour. Ca fait 13,7km, et l’avantage, c’est que les Chinois ne font que quelques mètres et puis font demi-tour, du coup on a les remparts pour nous ! C’est très sympa, la vue sur les toits de la ville et les rues passantes sont super cool, bref on adore ! On marche les 3/4 des remparts, ce qui fait déjà pas mal de kilomètres (3ème « M » : check !).

On re-traverse la vieille ville pour retourner à l’hôtel. Quand on dit « re-traverser », il faut pas croire qu’on fait un marathon à chaque fois hein, l’axe Nord-Sud doit faire 3km tout au plus à parcourir, ce n’est pas très grand. Et comme on dit, tout ce qui est petit est mignon.

Niveau gastronomie, il faut savoir que le boeuf de Pingyao est réputé dans toute la Chine. Du coup, en se baladant dans les rues, on trouve pas mal d’étales où la grosse part de boeuf est posée sur une table en bronzant l’aprem tranquillou au soleil (bon là il n’y avait pas de soleil mais pour l’histoire on a qu’à dire) et où ses copines les mouches viennent lui rendre visite de temps en temps, et ils vendent les tranches en les découpant directement de la part. Ca a l’air très bon, mais on a passé notre tour. Mais après un repos à l’hôtel (entendez par là, une grosse sieste pour Mamax, et on check ainsi le 4ème « M »), on est ressortis pour goûter ce boeuf dans un resto (pas sûr que ce soit mieux hein, mais au moins on ne voit pas d’où il vient), et on vous le donne en mille : c’est super bon !

Pour continuer sur le sujet de la bouffe, des gens vendent un peu partout dans la rue des genres de gâteaux ronds et qui ont l’air appétissants. On espère que ce sont des gâteaux fourrés à la pâte d’haricots rouges, comme on avait goûté/aimé dans le quartier chinois de Londres. On en achète, et plein d’entrain on croque à pleine dent. Il s’avère que c’est totalement vide, et il y a des sortes de graines qui donne un goût de confiture de fraise. Pas mauvais, mais pas franchement ce qu’on attendait !

Une bonne nuit de sommeil plus tard, on retourne se balader tranquillement dans Pingyao. On a le temps de chiller (comme disent les gens cool) et on en profite pour visiter une autre maison ancienne (l’ancien siège du gouvernement) ainsi qu’un autre temple. Comme partout dans cette ville, c’est joli, c’est mignon et pour nous faire kiffer (comme disent les gens cool) encore un peu plus, il fait presque soleil !

On se régale encore dans un bon resto, et on attend notre train qui est en fin de journée, direction Xi’an !