On va à la gare de Jaipur à pied, avec nos petites 45 minutes d’avance habituelles. Le train a décidé que 45 minutes d’attente c’était pas assez et il est arrivé avec 1h30 de retard. Durant les 2h de trajet, pas de nourriture, pas de couchette, juste de l’eau, on a été habitués à mieux #goutsdeluxe
Une fois arrivés à Ajmer, on cherche la station de bus pour en prendre un qui va jusqu’à Pushkar. Les chauffeurs de tuktuk sont super agressifs ici, et veulent nous faire payer le trajet des centaines de roupies alors qu’en bus, ça en coûte 15. On trouve la station, 2 touristes Canadiens y sont déjà. La nana nous propose de prendre un Uber si le bus n’arrive pas, on dit ok, ça nous fera tester les Uber en Inde. Au bout de 20 minutes, toujours aucune nouvelle de notre chauffeur… Mission Uber : abandonnée ! On essaye de prendre un tuktuk mais à 4 personnes, avec les sacs à dos c’est compliqué. Le bus arrive enfin, on rentre tous dedans et c’est parti pour 40 minutes de route !
On descend à Pushkar et on marche 20 minutes jusqu’à l’hôtel, qui est en face de celui des Canadiens. Le monde est petit ! On a payé 4 euros la nuit dans cet hôtel et on comprend pourquoi : le lit, c’est 2 tables avec un mini matelas, la chambre est minuscule, y a des fourmis et on a rencontré un cafard à la réception. Mais ils nous offrent à l’arrivée un thé d’une recette maison à base de dardjeeling/mangue des plus goutus (qui coûte peut-être le prix de la chambre).
Pour vous raconter brièvement Pushkar, il s’agit d’un lac (sacré) au milieu d’un village encerclé de montagnes et de désert et rempli de hippies / babas cool / Européens en recherche d’un état d’osmose avec leur corps / vaches (mais genre beaucoup plus qu’ailleurs en Inde on trouve) (il se peut que ces vaches cherchent elles aussi un lieu de spiritualité…). Et qui dit « Européens » dit beaucoup de boutiques de touristes. La ville est donc une succession de petites ruelles assez étroites où seuls tuktuk/scooter/motos peuvent circuler et où toutes les ruelles ne sont que des minis marchés pour acheter des tissus, des pierres précieuses, se faire un henné ou fumer un pétard.
La vie y est très tranquille, moins oppressante, ça nous change, et ça nous va pas trop mal ! On se permet même, déglingo que nous sommes, un café/terrasse/cheese naan pour regarder le coucher de soleil sur le lac, nous rappelant brièvement nos soirées parisiennes (bières en moins) (une vue en plus).
Le cheese naan
Selon la légende, le cheese naan, fantasme de tous les Français, est un délice qui existe partout sauf en Inde. Et bien, malgré la croyance populaire, sachez que les cheese naan existent bien en Inde ! Bon ce n’est pas de la Vache Qui Rit, mais un fromage somme toute similaire, et c’est très bon !
Après, est-ce qu’ils sont à la carte pour faire plaisir aux Occidentaux ou est-ce vraiment un plat local ? Comme pour la poule et l’oeuf, on ne saura jamais, mais en tout cas on l’a vu dans pas mal de resto, et pas forcément des restos attrape-touristes :)
Voilà, c’était le résultat de notre petite enquête ! Bientôt, nous vous révélerons si les Chinois mangent vraiment du chien, si les Australiens sont tous des surfeurs et si la viande Argentine est vraiment la meilleure. N’hésitez pas si vous avez d’autres questions que vous souhaiterez élucider, Mamax & Natnat sont sur le coup !
Après une nuit ventilée (on n’avait pas vu qu’on pouvait régler la vitesse du ventilo, du coup on a dormi dessous puissance maximale, telle Céline Dion en plein concert), on se lève pour aller sur une des collines qui entourent la ville pour voir le lever du soleil. Bon il est 8h30 et le soleil est déjà levé, mais la balade est sympa, le silence et la quiétude une fois en haut est très appréciable (en Inde, un spot à silence vaut plus qu’un spot free wifi hein), la vue sur tout Pushkar est superbe et ça nous muscle les mollets ! On se permet un petit dej de champion (et de gros) à l’hôtel pour nous récompenser, sportif que nous sommes.
Pour se mettre au goût hippie de la ville, le midi on mange dans un resto qui plairait beaucoup à tous les vegans français ! Il se situe dans un petit patio à côté d’un magasin de sarouels, de bandanas, de tuniques, bref tout l’attirail du parfait baba cool. Ici point de friture, de naan au beurre ou de lentilles en sauce, mais des graines plus ou moins connues, des mueslis healthy et des thés « cool for your body ». On est un peu sceptiques, et après (40 minutes d’attente et) dégustation des plats, on est catégorique, c’est pas pour nous tout ça !un
Notre aprem est réservé à la balade à faire autour du beau lac. Ce lac, c’est l’attrait numéro un des touristes, mais aussi des hindous. Ses eaux permettent de laver tous les pêchés, et même guérir les maladies de peau, c’est un peu leur Lourde à eux en gros. Et en tant que lieu saint, il est donc obligatoire d’enlever ses chaussures pour marcher autour. Il fait très chaud, les seuls fous à oser faire le tour du lac à 15h, ce sont nous, les vaches et les locaux. Le point négatif, c’est la transpi (mais bon, les t-shirt depuis la montée matinale était déjà mal barrés), le point positif est la paix qui s’y dégage et l’absence des arnaqueurs « brahmanes » (pratique qui semblerait courante : un brahmane vous donne une fleur, fait une prière avec vous, et vous demande ensuite de le payer cher, un peu comme les mecs qui vous mettent un bracelet brésilien en bas de Montmartre sans qu’on leur demande rien)
En fin d’aprem, on décide de monter une deuxième colline. La montée semble longue et rude, et nos corps de lâches nous supplient de prendre la deuxième solution, celle de monter en télécabines. Des Indiens devant nous dans la queue insistent pour être avec nous dans la cabine. C’était un peu gênant, et encore un peu plus une fois que la petite cabine a démarré et qu’ils font des selfies avec nous et rigolent en parlant hindou à chaque fois qu’on répond en anglais aux questions que nous pose l’un d’entre eux. La cabine s’arrête 3 minutes pour « profiter de la vue » et on profite de rien du tout parce que ça tangue beaucoup trop et on est bien trop haut si jamais ça lâche !! #natnatalevertige
Une fois arrivés en haut (ouf !), on fait le tour du temple (mais sans rentrer dedans parce qu’à chaque fois on doit enlever les chaussures et ça nous fatigue !), on prend des photos, on profite de la vue panoramique sur tout Pushkar et on décide de redescendre la montage à cheval à pied, pour éviter nos copains indiens malaisants et surtout la cabine qui tangue de l’enfer. On marche pendant 40 minutes, on voit des singes, des ânes et des vaches, y a une belle vue et on se muscle les mollets (on va avoir des mollets en acier à la fin). Les jambes flageolantes, on retourne boire un verre/coucher de soleil, puis on mange dans un bon resto en rooftop avec une vue sympa !
On rentre à l’hôtel en esquivant les vaches et on va se coucher en ayant baissé le ventilo. Demain lever 6h pour prendre le bus direction Jodhpur ! Ouille !
On a beaucoup aimé Pushkar, qui nous a offert une pause détente non négligeable dans notre périple en Inde. Enfin de la détente, du calme et des beaux couchers de soleil ! Peace & love people !
J’ai un mystère à élucider pour vous ! Est-ce que toutes les thaïlandaises ont une demi baguette et 2 madeleines dans leur panier ?
Haha charming ça Alex !
L’attente était longue mais ça valait le coup. Ca doit représenter un sacré travail, tout ça mais merci merci, c’est toujours aussi génial de voyager avec vous, j’apprends plein de choses. Et Alex, faudra que tu m’expliques ta vanne !
Merci Venceslas (ça vient d’où ce nom ?)
simplement les saints du calendrier