Roadtrip « Nouvelle-Zélande »
Jour 28 • 284km
On se lève du bon pied pour plusieurs raisons : on a le droit à un ciel plus bleu que bleu, on a notre petite dose de drogue Internet dès le matin et surtout, on va pouvoir se rendre au Mont Taranaki (ouais, encore une montagne !) (enfin techniquement parlant, c’est un volcan, encore actif qui plus est), soit le mont qu’on a en couverture de notre Lonely Planet (et qui n’a rien à voir avec le « Seigneur des Anneaux » celui ci, on jure !). On avait cette envie débile de vouloir faire la même photo que la couverture pour dire « on a fait la même photo que la couverture z’avez vu ? » (on a prévenu, c’était débile hein), sauf qu’on a cherché rapidement et que pour aller au lac en question avec le Taranaki en fond, il faut faire une ascension de 2 heures (ce qui veut aussi dire une descente de 2 heures…) beaucoup trop usante pour des feignants personnes qui ont monté le Tongariro il y a 2 jours comme nous, et que cette rando n’offre aucun intérêt à part ce point de vue. Bref, on oublie vite, et on se contentera de petites randos en bas de la montagne, et ce sera très bien. Enfin presque.
On arrive en bas de la montagne, au Visitor Center (les Visitor Center, on peut comparer ça à un menu de resto pour faire bref : ça donne les infos, ça a toujours l’air appétissant mais on n’est pas certains de sur quoi on va tomber), et on se rend compte que les nuages sont apparus et nous cachent le haut de la montagne. On ne va pas se mentir, ça va pas mal gâcher le rendu des photos pour le reste de la journée, et on est bien contents de ne pas avoir fait la rando pour se taper 3000 marches et avoir au final un photo pourrie et un Mamax tout bougonné. On fera donc 2 petites randos, ça nous prendra 1h30 en tout, pour aller voir une cascade pas ouf et une rivière pas ouf, mais que voulez vous ma p’tite dame, on ne peut pas avoir la crème de la crème tous les jours.
On décide quand même d’avoir notre photo avec un lac et notre montagne-volcan en fond (et ses copains les nuages), on se rend donc au Lac Moangamahoe, qui paraît-il offre un bon point de vue. On doit bien vous l’avouer, habituellement on suit pas mal les autres blogs de gens qui ont fait comme nous un tour du monde pour savoir un peu leurs itinéraires, mais hélas mon p’tit bonhomme, ils passent rarement dans ce coin de l’île du Nord par manque de temps (parce que clairement, c’est très long de venir par ici, comme tu peux le lire dans notre article précédent). Bref, on n’a pas beaucoup de référents, on suit un peu notre guide Lonely Planet (qu’on n’aime pas plus que ça) (à part sa belle couverture…) et un peu de ce que l’on trouve comme infos sur Internet et dans les Visitor Center, mais on n’est jamais vraiment sûrs de ce qu’on va voir. Autant les 2 premières randos, on était proche du fail, autant là, la courbe de satisfaction a remontée puisqu’on a trouvé notre petit coin de paradis !
On mange dans le parc du lac, où on se fera une nouvelle fois victimiser par la faune locale (à savoir des oies et des canards cette fois-ci), on sera obligés de nous réfugier dans notre van pour éviter de se faire mordre (nous et notre bouffe). On fera une halte dans la ville de New Plymouth pour admirer son beau pont et sa belle plage de surfeurs (si tu n’aimes pas l’ironie, il faut enlever « beau » et « belle » dans la phrase précédente). En vrai, la fatigue de nos journées alternant randos et route depuis 3 mois commencent quand même à pas mal se ressentir, on a un peu plus de mal à apprécier tout ce qu’on voit et on devient de moins en moins curieux et patients. Bref, cette journée ne sera sans doute pas notre plus beau souvenir, malgré le fait indéniable que pour nous, le mont Taranaki est un lieu à aller voir au moins pour faire la photo de la couverture Lonely Planet.
On quitte New Plymouth et on roule en direction de notre camping sur la route qui nous mènera à Hamilton demain. On fera une dernière pause touriste pour aller admirer les Three Sisters, 3 gros rochers qui sortent de l’eau qu’on peut aller voir de près à marrée basse (évidemment, on n’arrive pas au bon moment, mais on voit quand même la plage de sable noir) ou depuis un point de vue qui donne une vue sur les falaises. On galère comme des galériens de galères à trouver ce fameux lieu, mais après une route unsealed, une lutte avec un autre camping-car pour avoir une place sur le mini parking, une montée d’échelle, une traversée d’un champ de moutons plus vert que vert (et sans moutons) (mais avec des bouses), on arrive à notre point de vue, on est seuls et ce sera parfait !
Allez zou, on est usés, on se cale dans notre camping près d’une rivière après cette journée assez mitigée dans l’ensemble, et en avant la soirée lambda de Mamax&Natnat en van !