Il est temps de quitter la belle Arequipa pour nous rendre en Bolivie. Mais avant de changer de pays, on a décidé de se faire une petite pause à Puno, histoire de ne pas faire trop de bus en une fois, et surtout, vu qu’il n’y a rien à faire à Puno (enfin si, il y a le lac Titicaca et ses îles, mais on était déjà venus à Puno il y a 3 ans, on connait donc tout ça), ce sera la parfaite excuse pour ne vraiment rien faire du tout pendant 2 jours. Sauf qu’avant ce joli programme, il y a un bus à prendre, et cons-cons foufous qu’on est, on s’est laissés tenter par un bus de nuit, parce que c’est moins cher. On arrive à la gare de bus 2 heures avant le départ programmé à 22h35 #premiers-à-jamais, on découvre notre bus pour la nuit, et on peut le dire, on va être bien pour les presque 7 heures qui nous attendent : chauffage, grands sièges qui se baissent, pas de télé qui te cassent les oreilles quand tu veux dormir et toilettes.

Même si le plan parfait pour économiser de l’argent commence à merveille, el professor n’a pas prévu dans ce super plan cette (putain de) neige qui est tombée dans l’aprem… Et c’est ainsi qu’on restera bloqués une bonne partie de la nuit sur cette route de montagnes, sans avancer d’un ongle de pouce. Pendant la nuit, ce n’est pas très gênant, mais quand le soleil du matin se pointe et qu’on n’a toujours pas bougé depuis 4 heures, c’est tout de suite un peu plus chiant. Mamax qui avait appris la patience au cours de ce tour du monde (merci les bus asiatiques et colombiens) est à bout, et ce ne sont pas les 2 heures passées dans la ville voisine de Puno, Juliaca, toute inondée et pleine d’embouteillages pour déposer des gens et les toilettes bouchées dans le bus (qui puent dans tout le bus donc) qui vont aider à faire passer la pilule. C’est donc à 14h qu’on arrive au terminal dans un état mental lamentable, après ce qui sera pour Mamax le pire bus depuis le début de ce tour du monde (ex-aequo avec notre cher bus indien).

Nous voilà à Puno, et après 30 minutes de marche (l’avantage des longues heures dans le bus, quand on arrive on a juste envie de marcher, du coup on se fait pas chier avec les taxis, on use nos mollets !), nous voilà dans notre hôtel. On retrouve donc la jolie Puno qu’on avait quitté 3 ans plus tôt et qui n’a pas bougé : c’est toujours aussi moche et il fait toujours aussi froid. On a un peu hésité à écrire cet article parce qu’en vrai, on a exécuté notre fameux plan de ne rien faire à merveille. On ne savait d’ailleurs pas comment amener nos vannes sur le nom de la ville, et vu qu’on n’a pas grand chose à raconter, ça vous occupera un peu : « Puno simple flic », « Puno et Perdita » et « Fiat Puno ». Voilà. Sinon, cette journée peut donc se résumer à : douche, sieste, empanadas, sieste, dîner, dodo. Pendant nos 2 jours à Colca, on a choppé la crève, en 2 jours ici on a choppé la feignantise aiguë.

Après un petit dej buffet (on fait bien les choses quand on s’octroie des journées « repos » nous), on décide de sortir de notre chambre pour admirer ces jolies maisons en briques nues présentes dans toute la ville (nan en vrai c’est laid) et aller faire quelques achats au marché à touristes près du lac Titicaca. Pour Natnat, on qualifiera ça « d’achats utiles », mais Mamax préfère appeler ça des « achats de gros touristes » : une écharpe pour Natnat, un bonnet péruvien pour Natnat (mais qui sera plus au final utilisé par Mamax) et un pull péruvien (ou « pull de noël » diront certains) pour Natnat. On nous a annoncé un grand froid pour notre arrivée en Bolivie, et ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde.

On finira notre séjour dans cette belle ville de Puno (ironie quand tu nous tiens) en reprenant notre rythme de la veille avec : sieste, empanadas au soleil sur la place des Armes, sieste et pèlerinage dans un resto touristique (le vrai de vrai, avec les musicos qui viennent faire chier jouer pendant qu’on bouffe) qu’on avait fait il y a 3 ans (même si sans la mi-fa, c’est moins cool). Allez, fin de cet article pénible, demain on va au bord du lac Titicaca, mais côté bolivien !