Notre objectif de la journée (et de la nuit) est de rejoindre Puerto Iguazu, la ville la plus proche des chutes d’Iguazu côté argentin. Et pour y arriver, il y a donc 18h de bus. Plus long que le trajet « Rio > Sao Paulo > Paris » que l’on va faire à notre retour, même en comptant le trajet porte à porte ! Pour que ça soit le moins pénible possible, on a pris la meilleure classe de bus (« cama », c’est à dire les sièges qui s’inclinent bien, les toilettes dans le bus, un snack, des films, le « wifi » (bon ça on sait que ça ne marche jamais)…). On embarque donc vers 15h30. Les sièges sont larges et confortables, ils passent plein de films (par contre ce ne sont que des films de merde ultra violents où chaque minute où il n’y a pas 3 morts par balles/explosions/attaques au couteau est une minute de perdue), et vers 17h, la gentille hôtesse de terre (c’est comme une hôtesse de l’air mais dans le bus) nous distribue un petit plateau repas, avec des biscuits salés/sucrés et un sandwich. On se dit cool, ça va nous faire notre repas du soir ! Elle repasse un peu après avec des verres de whisky !! Oui, de whisky ! On trouve ça dingue (on n’en prend pas mais on apprécie le geste).

Vers 19h, on mange notre petit casse-croûte, bon ce n’est pas copieux et ça ne nourrit pas des bouboules comme nous mais on se dit que ça fera l’affaire. On commence à comater, on dort presque quand à 21h, on rallume les lumières, debout là-dedans, l’hôtesse nous ramène un second plateau repas, avec empanadas, biscuits et même un plat de raviolis ! C’est mieux qu’un avion didjoui ! Et cerise sur le gâteau, elle passe ensuite avec du CHAMPAGNE ! Bon on passe notre tour encore une fois parce que boire en étant secoués dans le bus c’est pas le kiff mais vraiment on trouve ça incroyable. Le reste de la nuit se passe couci couça, on somnole, on siestoune, il ne fait pas trop chaud c’est déjà ça !

Et un peu avant d’arriver, on a le droit au petit dej bien sûr ! Le grand luxe, on reste décalqués avec toutes ces heures de bus mais bon on est contents d’avoir mis le prix pour avoir l’impression d’être en business classe au moins une fois dans le voyage ! On arrive enfin à Puerto Iguazu, qui n’a rien d’intéressant à part être près des chutes. On se balade dans la ville, on marche jusqu’aux « 3 frontières », l’endroit où l’on peut voir… les 3 frontières (bravo !) de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay. C’est pas incroyable mais Natnat trouve des nouvelles lunettes pour remplacer les anciennes qui ont décidé qu’elles en avaient marre de bosser après 5 mois de bons et loyaux services.

Le lendemain, pas de grass’ mat pour les braves ! On se dirige de bon matin vers à la gare routière, on choppe le bus et direction le parc national des chutes d’Iguazu, côté argentin. En arrivant sur le lieu, on a un peu l’impression d’arriver à Disneyland : du monde partout, une queue de dingue, des perches à selfies dans tous les sens, des gamins qui hurlent… On n’a presque plus de monnaie et on ne veut pas retirer de sous (vu qu’on quitte le pays demain) (puis de oute façon on l’a déjà dit mais retirer des sous ici c’est l’arnaque à chaque fois, alors si on peut éviter…), mais au moment de payer par carte la dame nous dit qu’il y a une coupure de courant et que c’est impossible. Hum okay, on fait comment nous ? Heureusement le courant revient rapidement, on a nos billets et on fonce dans le parc.

Il y a en gros 3 choses principales à faire ici : le circuit inférieur (on voit les chutes d’en bas), le circuit supérieur (on les voit d’en haut) et la Garganta del Diablo pour se retrouver presque au centre des chutes. On suit les conseils du Routard et des blogs qu’on avait lu et on se rend vite au circuit inférieur, car c’est le plus éloigné et les gens le font en général après. Effectivement, il n’y a pas grand monde (à part des Français qui ont sûrement lu le Routard et les mêmes blogs que nous). On commence par une petite cascade mignonnette, un petit avant goût de ce qui nous attend.

Le circuit continue avec des beaux points de vue sur les cascades, on voit la fameuse « Garganta del Diablo » de loin. Il y a aussi une île que normalement on peut visiter, mais le chemin a l’air fermé depuis longtemps. Tant pis, on continue à enchaîner les points de vue et à kiffer (parce que c’est vraiment vraiment beau) (vu qu’on dit souvent que c’est beau, il aurait fallu qu’on fasse une échelle des émotions avant de commencer nos articles, mais bon c’est trop tard hein) (mais là on est clairement tooouuuut en haut de l’échelle du kiff).

On arrive à un endroit trop cool où on peut quasiment aller en dessous de la cascade. Ca mouille mais c’est rigolo ! On marche encore un peu et on voit des petites cascades qui donnent envie de se baigner. Tout est magnifique, on adore, et il n’y a pas trop de foule. Disney en avril en semaine en gros !

On enchaîne avec le circuit supérieur, où on commence à retrouver la foule. On voit des oiseaux du coin et des coatis (des genres de ratons-laveurs trop mignons mais voleurs de bouffe professionnels). Après niveau cascades, on aime bien les points de vue éloignés où on a un panorama des chutes.

Mais on avoue qu’on ne voit pas trop l’intérêt de les voir juste au dessus (parce que du coup on ne voit rien vu qu’on n’est jamais vraiment au dessus, mais un peu avant la chute), mais il y a par contre une tonne d’oiseaux qui volent au dessus. Ca suffit à faire notre bonheur ! Niveau monde, on est sur un Disney un week-end de mai (il fait beau, il y a des gens mais ça reste correct).

On a bien tracé sur les 2 circuits (tracé mais profité hein) et il n’est que 11h30 ! On a lu qu’il fallait mieux faire la Garganta del Diablo en fin de journée, pour éviter la foule et la lumière est mieux. Pour s’occuper, on décide donc de faire le circuit « Macuco », bien moins connu mais où apparemment on peut voir des animaux sur le chemin et une cascade au bout. Alors effectivement, sur le chemin on est quasi seuls, on est sur un Disney un mardi jour de pluie de mars. Après le chemin en soit n’est pas passionnant (il a au moins le mérite d’être plat), on verra des jolis oiseaux et on entendra une bête bouger dans les fourrées (sans voir vraiment ce que c’était).

On arrive à la cascade, on se contente de la voir d’en haut car on a déjà 15 kilomètres dans les pattes et on a les jambes lourdes. On pique-nique, puis on refait le chemin inverse. On cherche toujours la faune dans le chemin, et on verra des singes (bon de très loin, mais c’est cool quand même), ainsi qu’une bête non identifiée (la photo est ripou mais on l’a met quand même).

Après, on retourne à la « gare » pour prendre nos « billets » pour le petit train. Il y a un monde de fou, on attend une petite heure de pouvoir embarquer (on aurait pu le faire à pied mais ça revenait à marcher 2h A/R sur un chemin pas passionnant), en regardant les coatis piquer la bouffe aux gens qui mangent sur les tables de pique-nique. He ben ces bestioles ont une technique aussi bien rodée qu’un défilé militaire du 14 juillet !

  • Etape 1 : Roder autour de la proie (empanadas ou sandwich) en restant un peu mignon quand même.
  • Etape 2 : Grimper sur la table toujours avec un air mignon, les gens rigolent, sortent les portables pour faire des photos etc.
  • Etape 3 : Une fois que les badauds sont bien distraits, piquer la bouffe et partir en courant ! Imparable !

On est enfin dans le petit train, 15 minutes après on arrive au lieu, où il faut encore marcher 20 bonnes minutes sur une passerelle. Et ENFIN, on arrive à la Garganta et bon là niveau foule on est à Disney un 15 août à l’entrée du Train de la Mine ! La passerelle n’est pas très large, et faut carrément jouer des coudes pour pouvoir accéder à la vue (mais bon on a fait la Chine nous, s’pa ça qui nous arrête).

Mais alors la vue, quelle vue ! Tout est incroyable. La vue de la vallée avec les cascades est dingue. Puis les cascades que l’on voit de près, avec ce débit impressionnant, le fond qu’on ne voit pas à cause de la brume causée par l’eau qui s’écrase, c’est carrément hypnotisant. Ca mouille sacrément mais c’est tellement fou qu’on s’en fout ! Malheureusement, les photos ne rendent pas justice au lieu, et en plus le soleil faisait un peu grève à ce moment-là. Mais on a adoré !

On reste un bon moment avant de faire machine arrière, passerelle, petit train, bus et hop, retour à Puerto Iguazu ! Tindagram (Tinder + Instagram) a encore frappé, ce soir on rencontre Titia et Kevin du blog https://titiaetkevintdm.blogspot.com/. On partage quelques bières, des empanadas et surtout on discute et on rigole bien ! C’était super cool, merci Instagram !

Allez demain direction EL BRASIL ! Tchao l’Argentine, c’était très sympa !