Roadtrip « West Coast »
Jour 5 • 575km

Comme d’hab, on se réveille tôt à bord de Riri ! Pourquoi cela ? He ben premièrement, le soleil se couche tôt et se lève tôt, et Riri n’étant pas du tout hermétique à la lumière, il fait quasi jour dans le van dès 6h, ce qui empêche quand même pas mal de pioncer (surtout Natnat, Mamax a la chance de s’en foutre de ça !). Deuxièmement, il fait très chaud, et ça n’aide pas à faire la grass mat non plus ! Et troisièmement, vu qu’on a mangé super tôt la veille au soir, on a la dalle le matin (ok c’est encore un point qui concerne principalement Natnat, Mamax ne prenant pas de petit-dej !). Au moins l’avantage de se lever à 6h, c’est qu’on est prêts super tôt ! À 7h15, on décolle et on roule 1h30 vers notre destination, à savoir Shark Bay (brrrrr tu parles d’un nom !!) (il y avait aussi une Shark Bay en Thaïlande, à croire que les gens trouvent ce nom vendeur !).

On arrive à Monkey Mia, notre première étape. C’est une plage connue car des dauphins y viennent depuis des années récupérer ce que les pêcheurs jettent à la mer. Ils ont transformé ça en truc touristique avec une conscience « flipperienne » (mot inventé qui signifie « bon pour les dauphins »). Du coup, 3 fois par matinée, les responsables viennent nourrir les dauphins qui se présentent, mais juste avec quelques poissons pour qu’ils ne deviennent pas des grosses feignasses et qu’ils continuent de chasser par eux mêmes. Ils choisissent des touristes au hasard pour leur donner la béquée et ils en profitent pour donner des infos sur les bestiaux. Les heures des repas ne sont pas fixes, on sait juste qu’après 12h, c’est comme le MacMorning, c’est fini ! Va-t-on avoir de la chance ??

On commence par payer l’entrée au Dolphins Visitor Center, parce qu’il n’est pas compris dans notre super pass :( Bon en soit personne ne vérifie, de manière générale en Australie ils comptent sur l’honnêteté des gens et font confiance. Ainsi, dans les parcs nationaux et les campings, il n’est pas rare de n’avoir personne à l’accueil et de payer dans une petite enveloppe qu’on laisse dans une boite ! On trouve ça fou et en bons citoyens, on paye à chaque fois.

Notre droit de péage lâché, on accède à la plage. Il est 8h50, on ne sait pas ce qu’il en est des nourrissages. On n’a même pas le temps de s’avancer vers la mer qu’on voit déjà un dauphin près du bord !! Apparemment il vient juste de se pointer car les gens qui étaient déjà là se lèvent pour mettre les pieds dans l’eau. On les imite et on observe le dauphin qui tourne tranquillou, bientôt rejoint par des copains. Une dame arrive avec un micro et parle pendant loooooongteeeeeemps. Elle nous présente les dauphins, ils ont tous un petit nom et une petite histoire. Elle parle ensuite des dauphins en général, des requins, de l’Australie, de ce qu’elle a mangé hier soir… On décroche vite, le micro est mauvais et on ne comprend toujours pas l’accent australien, et surtout on est bien trop occupés à regarder les dauphins qui tournent devant nous !!

Et cerise sur gâteau, chocolat sur la cerise, il y a même une tortue marine qui pointe le bout de son nez !! Elle sort sa petite tête de temps en temps, elle est trop cool et nous on est trop heureux de voir enfin une tortue nager !!

C’est enfin l’heure de nourrir les dauphins. Les bénévoles du centre choisissent parmi les touristes (malheureusement on n’y aura pas droit), les dauphins avalent leurs 2 poissons et hop, ils repartent ! Tous contents d’avoir vu ça, on reste encore un peu observer la tortue qui est là de temps en temps, avant de retrouver Riri et de repartir.

On s’arrête sur la route à un endroit qui s’appelle « Little Lagoon ». Si vous voulez notre avis, ça aurait pu s’appeler « Little Paradise », parce que clairement, on en n’est pas loin ! L’eau est bleue transparente, le sable blanc et fin et une fois que les 3 Chinois qui prenaient des photos partent, on se retrouve seuls au monde. C’est trop beau, l’eau est chaude mais il faut marcher des kilomètres pour avoir de l’eau aux genoux. On profite de la tranquillité un petit moment, avant de repartir sur la route. C’est fou comme le fait de ne pas savoir si on pourra prendre une douche le soir joue sur le fait de se baigner ou pas. Et vu qu’on a prévu de faire un camping gratuit, ça veut dire pas de vraie douche, du coup on limite les baignades dans de l’eau salée non nécessaires.

On fait le plein dans la mignonne petite ville de Denham et on en profite pour faire un petit tour sur la balade en bord de mer, façon promenade des Anglais à Nice, mais en plus petit et surtout sans personne. On se demande bien où sont les Australiens et les touristes, apparemment c’est la bonne période pour visiter ce coin-là (d’un point de vue de la météo), du coup on s’attendait à voir plein de monde, que nenni !!

Prochain arrêt, Shell Beach, ici Shell Beach ! Cet endroit là aurait plutôt du s’appeler « Mouche Beach » (ouais on aime bien renommer les lieux). À peine sortis du van, on se fait attaquer de toutes parts, tous nos trous sont pris d’assaut, on se fraye un chemin tant bien que mal vers la plage, qui est composée, comme son nom l’indique (le vrai nom, pas le notre), uniquement de coquillages. Ça lui donne un aspect très blanc, et vers l’eau les mouches sont moins présentes. Bon toujours pas de baignade mais c’est beau, on ré-affronte l’armée de mouches et on se cache vite dans Riri avant de repartir. Mamax a trouvé une bonne technique, celle de cacher sa tête sous une serviette. Bon la crédibilité et le style sont absents, mais ça évite d’entendre 20 mouches bourdonner dans les oreilles, et ça, c’est tout ce dont on a besoin !

On roule ensuite toute l’aprèm, avec une petite pause sur une aire d’autoroute au milieu de nulle part pour manger.

Australie pour les nuls : la conduite

Eh bien Jamy, chez nous ça se passe comme ça : en général Natnat conduit le matin, et Mamax l’aprem. Mais ça, c’est quand on ne roule pas trop, dès qu’on enchaîne plus de 2/3h de route, on échange et on fait le coup du Coréen : l’un conduit pendant que l’autre se repose (on explique pour ceux qui n’auraient pas la ref du film Taxi, et à part Mamax personne ne doit l’avoir). On fait donc des petites siestes alternées, mais surtout celui qui ne conduit pas est en charge de choisir la musique ! Hé ouais, c’est pas parce qu’on n’a pas les mains sur le volant qu’on n’a pas de grosses responsabilités !

Et sinon, on se rend compte ici que les gens se font coucou sur la route quand ils se croisent. Vu qu’on croise peu de gens, on pense qu’en plus de « coucou », c’est un signe qui doit vouloir dire « Bon courage dans cette galère à toi aussi mon frère». Mamax se donne à cœur joie dans ce principe, et fait coucou à tout le monde, voitures, camions, vans, camping-car, caravanes, kangourous, vaches… (et se ramasse des vents de temps en temps), alors que Natnat préfère cibler que les autres camping-car/vans ou répondre à ceux qui le font. Mais bon, on aime cette pratique fort conviviale !

En fin de journée, on arrive à Carnarvon, ville au nom cocasse dont on ne verra que les chiottes publiques et leurs éviers pour faire la vaisselle ! On en profite pour remplir Riri d’eau, il en réclame toujours plus, puis on repart à la recherche d’un endroit gratuit où dormir.

On s’arrêtera sur une aire d’autoroute, au milieu de nulle part, avec juste des chiottes chimiques et 2 autres voitures qui campent ici, et c’est tout, pas d’eau, pas de réseau pour Internet, rien ! On entend parfois les camions qui passent sur la route juste à côté, sinon c’est le silence total. Et surtout, la nuit tombée, c’est la ligue des champions dans le ciel, on n’a jamais vu autant d’étoiles !! C’est complètement fou, on reste un petit moment à les regarder, on voit une étoile filante et même la Voie lactée. Malheureusement, on s’est endormi lors de notre visite au planétarium de La cité de L’Espace à Toulouse (en même temps les sièges couchés, le noir et les étoiles, la voix monotone, le chauffage, ça n’aide pas à rester éveillés !), du coup on ne reconnaît pas grand chose. On finit par rentrer dans le van et on regarde encore un peu les étoiles du lit et sur ces belles images, bonne nuit les petits !