Pour rejoindre Ilha Grande (qui est donc une grande île comme son nom l’indique), on prend d’abord un bus local pendant 2 heures (on dit « local » parce qu’on a du partager nos deux places avec nos gros sacs, parce que le bus était visiblement au bord de la retraite et parce que le chauffeur devait avoir des origines colombiennes vu comment il fonçait dans les routes de montagne ! Ca nous donnait un peu l’impression d’être dans un manège, on glissait vachement sur les sièges et on devait serrer les fesses pour rester à nos places #le-disney-du-pauvre). Une fois arrivés à Angra Dos Rios, charmante ville portuaire, on attend le ferry une bonne heure, on embarque et c’est parti ! Pas de secousses à l’horizon, ni de scènes apocalyptiques de gens en train de vomir dans tous les sens, on va à 2 à l’heure et c’est un gros bateau. 1h30 plus tard, on débarque à Ilha Grande !
Les voitures sont interdites sur l’île, mais heureusement pour notre dos (parce qu’on doit porter nos sacs, qui nous paraissent de plus en plus lourds), le village est tout petit et notre hôtel est près de la plage (et donc de la zone de débarquement). Si à Sao Paulo on avait battu un record dans la taille minuscule de la chambre, ici c’est l’inverse, on a le droit à un vrai appart : on a 2 pièces, un escalier, un balcon, une vraie douche… (certaines choses qu’on n’avait même pas dans notre appart à Paris). Bon on doit cohabiter avec une famille nombreuse sur trois générations de moustiques, mais clairement ça fait plaisir de pouvoir circuler sans se taper les pieds dans les sacs, le lit, les chaussures, Mamax… On retrouve même les plaisirs simples de la vie, comme ouvrir et fermer ses volets. On va ensuite faire le tour du village, de la plage, on retourne glander à l’hôtel, on ressort manger, bref rien de ouf (à part qu’ici, les açai et les caipirinhas ne sont pas chers du tout ! C’est local, c’est bon et on aime ça) (bon les caipi on en prend une pour deux parce que c’est plus fort que la bière ces choses-là, on n’est plus habitués nous !).
Le lendemain, c’est très gris et très nuageux, mais la météo ne prévoit que de la pluie à partir de 11h. On se dépêche de prendre un (gros) petit dej et on part à pied, direction la cascade de Feiticeira. Il bruine un peu mais on se dit que ça va, c’est faisable. Un chien commence la balade avec nous, mais il nous abandonne lâchement à l’entrée de la forêt. On continue, mais il se met à pleuvoir toujours un peu plus, ça grimpe vachement, c’est très boueux, ça glisse, mais on en est encore à un point où on se dit que la météo ne pouvait pas se gourer autant que ça, et que ça va se calmer petit à petit… Puis ça devient le déluge, on se dit que le chien avait raison, que Evelyne Délia nous a bien niqué, on se résigne et on fait demi-tour. Le reste de la journée sera un revival de nos journées à Paraty, des articles pour le site, de l’Internet, on finit « This is us » et de la pluie pluie pluie !
Allez ce matin il ne pleut pas, c’est gris mais on est encore optimistes et on croit la météo qui nous dit que ça tiendra jusqu’à 14h (Evelyne, ne nous (re)déçois pas !). Même programme qu’hier matin, on retrouve le même chien qui nous suit à nouveau, accompagné d’un nouveau copain ! Et cette fois, les deux chiens viennent avec nous dans la forêt, on est donc presque confiants sur la réussite de cette rando. On passe devant un joli et très vieux aqueduc, puis on commence la grimpette.
Kevin et Randall (c’est le nom qu’on a donné à nos chiens) (comme dans la série) (on vous a dit qu’on beaucoup aimé « This is us » ?) nous accompagnent toujours, ils sont rigolos, Kevin passe son temps à courir dans les fourrés, Randall marche gentiment devant nous et nous attend, ils aboient sur des gens que l’on croise pour nous protéger, bref on les aurait bien adoptés. On marche donc une bonne heure jusqu’à la cascade, la balade est très sympa mais ça grimpe bordel ! C’est ultra boueux, on peut même faire un classement typologique des boues.
- Il y a celle qui colle un peu, qui donne l’impression de marcher sur le sol d’un McDo un mercredi aprem après l’anniversaire d’un mioche.
- Il y a celle qui colle beaucoup, qui laisse une couche d’argile de 5 cm sous la chaussure et qui donne presque envie de fabriquer un cendrier en terre cuite pour offrir à la fête des pères. C’est la pire car une fois qu’on a nos patins en boue sous nos chaussures, on glisse vachement plus.
- Il y a la boue bien vaseuse, un peu traitre parce qu’on croit qu’elle va tenir mais on s’enfonce dès qu’on marche dedans, ça mouille la chaussure et les chaussettes, ça fait « sloptch sloptch » après et c’est super désagréable !
- Et pour finir, il y a la boue classique, la terre quoi, en général on marche dessus sans problème, mais avec la pluie ça crée des petits endroits où on fait du boue-planning (comme de l’aquaplanning mais sur la boue) pendant quelques secondes, on en sort toujours avec un petit « oulaaaa » et le coeur qui a raté un battement.
Bref, on arrive à la cascade tout crottés, mais le lieu est très sympathique et désert ! Randall prend la pause pour nous dans le bassin, mais nous on n’a pas pris nos maillots, on n’a pas si chaud que ça, mais bon la baignade est cool, parole de chien !
Vu qu’il est encore tôt et qu’on a encore pas trop mal aux jambes, on descend jusqu’à la plage Feiticeira. Elle est petite mais encore une fois déserte ! Le sable est bien blanc, le ciel est bien gris mais les montagnes en fond sont bien belles. On se repose un peu là (ce n’est pas nous qui sommes fatigués ce sont les chiens hein), puis on rentre à pied au village !
Ca grimpe autant dans l’autre sens, c’est aussi boueux, mais on arrive finalement, après quelques chutes et les chaussures dégueulasses. Kevin part de son côté continuer sa vie, Randall nous suit encore un peu mais bon on doit bien le laisser (snif), et au final il ne pleuvra pas de la journée (Evelyne, t’es nulle, rends l’argent) !
Le lendemain, pas de pluie de programmée ! Bon c’est toujours très gris, mais on y croit. On part vers 8h30 pour une des randos les plus connues, celle en direction de la plage Lopes Mendes. Encore une fois, ça grimpe pas mal, mais moins longtemps que la veille. On arrive à la plage de « Palmas » après 1h30 de glissage dans la boue marche. Il n’y a pas grand monde, c’est gris mais joli.
On continue avec une nouvelle demi-heure de marche, jusqu’à la plage de « Pouso ». Il y a quelques badauds par-ci par-là, on essaye de nous vendre des taxi boats, mais sinon la plage est aussi très sympa, et comme pour celle d’avant, les restos et les hôtels sur la plage gâchent un peu le côté sauvage du truc.
Nouvelle demi-heure de marche pour enfin arriver à la plage de « Lopes Mendes » ! C’est, selon les dires de certains, une des plus belles plages du monde. On n’est pas expert en plages, mais le sable est très fin et très blanc, elle est très grande et il n’y a aucune infrastructure, du coup c’est plutôt cool ! On imagine que sous le soleil, c’est encore plus sympa (mais plus bondé du coup) (comme James, parce que James Bondé).
La plupart des gens repartent après au village en taxi-boat, mais ils ne sont qu’à partir de 15h, il est à peine midi et on n’a pas pris nos maillots pour se baigner (et de toute façon il fait trop gris pour faire trempette !). Du coup en grands sportifs que nous sommes en mecs qui ont passé la semaine d’avant à ne rien faire et qui veulent bouger, on rentre à pied au village, soit 3 nouvelles heures de marches (on ne vous dira pas que ce n’était pas sans le rechignement de Natnat hein, mais on imagine que vous l’aviez déjà deviné quand même). Après pas mal de pauses, 5h30 et 15km de rando, les mêmes plages qu’à l’aller et un petit écureuil troooop mignon, on arrive finalement à destination, avec les jambes lourdes, mais sans chutes ni raleries de Natnat à déplorer #exploit ! On se paye un petit açai de la victoire, avant de rentrer à la casa.
Aujourd’hui, c’est notre dernier jour sur l’île avant de partir demain, et on pouvait soit faire une nouvelle rando, soit un tour un bateau des plages et lagons du nord de l’île. Et ce matin, MIRACLE, il fait SOLEIL ! On l’avait presque oublié lui ! 26 degrés au thermomètre : vendu le tour en bateau ! On est sur un petit bateau rapide avec 4 Brésiliens, 1 Argentin et 2 Français. On part à 10h30, et le bateau va troooop vite, on a un peu l’impression d’être dans James Bond (ça va on s’amuse comme on peut hein) (on est d’humeur James Bondienne en ce moment…).
On commence par le « Lagoa Verde », on nous prête le masque et le tuba, on galère un peu à rentrer dans l’eau qui est très fraîche. Bon qu’on se le dise, ce n’est clairement pas les meilleurs fonds marins que l’on ait vu, et pourtant on n’en pas vu beaucoup ! Mais après l’Australie, ça nous parait bien vide, même s’il y a quelques bancs de poissons. Par contre la couleur de l’eau est incroyable, le cadre autour aussi, on est heureux !
Nouvel arrêt, le « Lagoa Azul ». Il est bien moins bleu que le lagon vert n’était vert, il est même plus vert que bleu, il y a toujours aussi peu de poissons, mais le cadre est quand même fort sympathique. On se baigne un peu, on apprécie surtout de sécher au soleil, Mamax rougit à vue d’oeil, bref on est bien.
Arrêt repas, dans un resto avec les pieds dans l’eau. Il n’y a plus un nuage à l’horizon, la vue de la plage est super cool, Mamax est maintenant plus rouge qu’une pastèque… On kiffe !
On reprend le bateau pour aller à Saco de Ceu, un nouveau lagon fort sympathique, mais le chauffeur nous propose de repartir pour rester plus de temps au dernier arrêt, qui n’est autre que la plage Feiticeira qu’on a été voir lors de notre première rando (celle où il faisait pas beau) (la première). On prend quand même des photos du lieu qui était encore une fois très beau (désolés, on ne sait vraiment plus comment décrire les trucs), et comme le disent à chaque arrêt nos 2 Français qui nous accompagnent sur le bateau : « Putain c’est vraiment paradisiaque ! ».
On retourne à la plage qu’on avait découvert lors de notre première rando, sous la grisaille. Alors trois constats : sous le soleil, c’est quand même plus paradisiaque. Par contre, c’est marrée haute et la plage qui n’était déjà pas grande est maintenant minuscule ! Et pour finir, didjoui quel monde (bon en vrai on est loin de la Méditerranée en août hein, mais quand même, par rapport à la taille de la plage, il y a du peuple) ! Point positif, il y a des vendeurs de caipi pas chers. On se baigne un peu (toujours aucun truc cool sous l’eau à reporter. Apparement c’est la saison des tortues, mais bon vous imaginez bien qu’avec notre guigne…), on bronze pas mal (enfin Natnat bronze, Mamax est maintenant rouge tomate cerise) et on se fait surtout dévorer par des bêtes inconnues, on a le droit à une belle collection de boutons énormes qui grattent.
On rentre au bercail vers 16h30, super contents d’avoir pu profiter de LA journée de soleil des deux dernières semaines comme il se doit ! Apparemment, il y a une coupure générale de courant sur l’île, tous les restos et boutiques ont allumé leurs générateurs (ça fait un doux bruit, comme si tous les voisins décidaient de tondre la pelouse en même temps). Et visiblement, la tondeuse le générateur de notre hôtel n’était pas de première jeunesse car il lâche au moment où on arrive dans l’hôtel. Du coup, plus de courant, plus de wifi, plus d’Internet et plus d’eau chaude pour la douche ! Sur tous les jours de pluie où l’on a littéralement rien foutu, et où on aurait pu se passer de la douche sans être des gros crados, il a fallu que ça tombe sur le jour où on rentre tout collants de sel et tout cracra !
Bon ils arrivent à le réparer après quasiment 2 heures (c’était pire que dans un bus, on ne savait plus quoi faire pour s’occuper et on ne pouvait même pas se vautrer dans le lit vu qu’on était tout dégueu), on peut enfin se laver, sortir manger et retourner dormir ! Demain, on part à Rio, dernière étape du Brésil et surtout de notre tour du monde , owiowiowiii (les gens semblent penser qu’on est au fond du trou de rentrer alors qu’en vrai on est super heureux !).