La nuit fut fraîche, très fraîche, clairement on s’attendait plus à mourir de chaud que de se cailler presque autant qu’à 4000 mètres d’altitude en Bolivie. Vous vous demandez sans doute comment c’est de dormir dans un hamac ? Ben ce n’est pas si terrible (c’est même top pour la circulation des jambes !), le plus relou c’est le froid en fait, et le bruit incessant des oiseaux autour (et dans le hangar) !! Ca n’a pas aggravé le mal de cou de Mamax, c’est déjà ça.

Notre nuit trop fraîche est récompensée dès la sortie du hangar par la vision de toute une famille de capybaras qui se balade tranquillement dans le marais, avec pleins de bébés, trop mignons ! Paulo nous explique que le mâle est devant, sauf qu’il y a encore 2 adultes derrière, ça sent le concubinage tout ça ! Par contre, on se rend compte qu’il fait un temps de merde, tout gris et très froid ! Ha bah cimer le Brésil, trop cool.

On a le droit à un petit dej buffet bien sympa, et ce matin, c’est une balade à cheval de prévue ! C’est un peu la fiesta dans la tête de Natnat, elle va pouvoir montrer à Mamax ses 10 ans d’équitation (« DOUZE ans » vous dira la meuf qui se la raconte). On est chanceux, on n’est encore que tous les deux avec Paulo ! Là où on ne l’est pas, c’est qu’à cause du ciel couvert et du temps froid, les animaux vont se cacher pour se tenir au chaud… Paulo nous dit que ça n’arrive jamais normalement ce genre de météo, vraiment, merci le Brésil ! Enfin bon tant pis, on monte sur nos chevaux, Mamax galère un peu au début, mais une fois qu’il a compris qu’il fallait donner des coups de talons pour que le cheval avance (« pfff débutant » vous dira la meuf qui se la raconte), les 1h30 de balade se passent au poil (ou au crin, comme vous voulez).

On va bien plus loin que la rando d’hier, on prend des routes avec de l’eau bien plus haute que les routes d’hier (on a les pieds trempés alors qu’on est sur le cheval), mais on ne voit que peu d’animaux, si ce n’est des oiseaux (dont les fameux perroquets bleus <3). Mais ce n’est pas bien grave, la balade est sympathique, on a l’air de deux débiles avec nos casques (ou « bombes » comme dit la meuf qui se la raconte) (c’est Natnat au cas où vous n’aviez toujours pas trouvé) et nos chaussettes degueux (car on fait la balade en chaussettes sur le cheval, pour être en communion avec la nature) (nan en vrai c’est parce que vu qu’on se trimballe pas mal dans l’eau, ça sert à rien de niquer les chaussures pour rien, même si bon, dans l’état où elles sont déjà, ça n’aurait pas changer grand chose), mais c’est très sympa, et Paulo est toujours aussi cool. Mamax est tombé sur un cheval bouboule qui bouffe tout ce qu’il trouve, Natnat est trop contente de remonter à cheval (même si bon, une fois qu’on avait les chaussettes trempées et les pieds gelés à cause du vent froid, c’était un peu moins cool). On n’a pas pris de photos avec le reflex, on vous en met quand même deux qu’on a fait à l’iPhone.

On enchaîne avec un nouveau déjeuner buffet fort sympathique, puis on repart pour une nouvelle activité : la chasse aux piranhas ! Ca c’est le nom qu’ils ont donné, nous on l’a renommé en « le nourrissage des piranhas ». Bon avant d’en arriver là, on reprend la jeep pendant 45min (ce qui permet au soleil d’enfin faire son apparition petit à petit, mais sa mère il caille dans la jeep en plein air avec le vent !).

On arrive à l’endroit où on nous avait déposé hier, cannes à pêche en place, Paulo va chercher des bouts de viande à mettre au bout des hameçons, mais il n’a rien trouvé d’autre qu’un steak cru qu’il a volé dans la cuisine du resto d’à côté. On fout les hameçons à l’eau, on relève au bout d’1 a 2 secondes, et magie, le bout de bidoche a disparu. Les piranhas se sont fait un festin, nous on a rien, Papa Mamax ne serait pas fier de son fils… Bon ce n’est pas forcément l’activité qu’on kiffe le plus, mais ça reste sympatoche quand même. Voyant qu’on est nuls que notre bout de viande est trop frais, Paulo décide de revenir avec un bout de viande qui sort tout droit du congelo, plus dur pour les piranhas à bouffer. Résultat : Natnat pêche 2 pauvres bébés piranhas… la criminelle… Mamax préfère ne faire mal à aucun d’eux, trop proche de la cause animale pour faire du mal à ces poissons (en vrai Mamax est juste nul) !

Bon Paulo voit bien que la pêche, ça commence gentiment à nous faire chier, il décide d’aller faire une petite balade pour revoir les animaux qu’on a déjà vu (mais bon c’est toujours aussi cool hein). Hé coucou les capybaras, les vautours, les carcaras (nous on les appelle « les roucoules » car ils ressemblent à des pokémons)…

Après cette petite balade, nouvelle activité en vue : sortie en bateau ! 3 allemands nous rejoignent pour l’occasion (et on ne dira pas ce qu’on en pense, sinon on va encore passer pour des mecs insociables) (mais franchement on avait encore tiré le gros lot…). Il fait froid sur le bateau, soyons clairs, mais au moins le soleil est là. On s’arrête d’abord pour un caïman, on en a déjà vu beaucoup ça ne nous fait plus grand chose, mais c’est le premier pour les Allemands, ils passent pour des débutants tssss (et aussi pour des cons car ils veulent descendre du bateau pour toucher le croco…).

On bouge, on croise des capybaras, des pêcheurs, des singes et un nombre incalculable d’oiseaux… La nuit commence à tomber, Paulo décide de mettre la vitesse supérieure pour aller voir des loutres géantes plus loin sur la rivière, mais les Allemands eux ont décidé que ça serait cool de faire voler leur putain de drone. Paulo trouve enfin ce qu’il venait nous montrer : 3 grosses loutres dans l’eau. Bon les photos n’étaient pas simple, mais balek, c’est trooop cool les loutres ! Paulo « communique » avec elles en imitant vachement bien leur cri, elles nageottent un peu sous les branches, on est complètement fans (à la différence des Allemands qui les ont à peine regarder, ils préféraient checker les photos d’eux-mêmes qu’ils avaient pris un peu avant).

On repart sur la rivière, et nos chers Allemands se rendent compte à un moment que leur drone n’a plus de batterie, et que du coup ils étaient bien dans la merde parce que si on allait  pas le chercher très vite, le drone allait tomber à l’eau (on espérait secretement que ça allait arriver nous)… Paulo, en fier chevalier, emmène le bateau dans les roseaux et ils parviennent à récupérer leur drone au dernier moment (zut) après quelques cris de stress en allemand. Sauf qu’après ça, on n’arrive plus à sortir le bateau de ces roseaux, Paulo était à deux doigts de se foutre à l’eau pour aller pousser le bateau, mais au bout de 10 minutes, il arrive à le redémarrer. Putain de drone !

Le reste de la partie bateau, on peut vous la faire deviner en 3 briques :

  • 1ère brique : mer.
  • 2ème brique : veille.
  • 3ème brique : eux.

C’était merveilleux ! On assiste d’abord à l’arrivée de milliers d’oiseaux dans les arbres qui viennent chier trouver un arbre pour la nuit, c’est incroyable. C’est aussi le lieu où ils pondent leurs oeufs et où il y a tous les bébés. Puis on assiste à un superbe coucher de soleil depuis le bateau sur la route (enfin sur la rivière plutôt) pour rentrer, et on n’a pas encore de mots, c’est incroyable c’est tout.

De retour sur la terre ferme, on reprend la route pendant 1 heure (glagla on se les caille) pour aller manger à la ferme avant de ressortir faire une virée nocturne dans les alentours, voir si on ne peut pas chopper un jaguar ou deux dans les fourrés, car ils sortent à la tombée de la nuit. Sauf qu’il fait très froid ce soir, c’est la pleine lune, Paulo nous avertit direct : ça ne va pas être IZI de voir des animaux ce soir. On part les lampes à la main, des guêtres en cuire aux pieds (pour éviter les morsures des serpents et autres bestioles qu’il nous dit Paulo), la petite boule au ventre et c’est parti ! On n’a pas pris de photos de cette balade, on remet donc une lampée de photo du coucher de soleil de toute à l’heure (on vous a dit qu’il était merveilleux ?).

Bon, on va vous le dire direct, on n’a pas vu grand chose, si ce n’est quelques yeux de croco qui brillaient à la lumière de la lampe, un renard du coin (mais ça pourrait être un chat ou un petit animal à 4 pattes, Mamax n’aurait pas vu la diff avec ses yeux de demi-aveugle dans la nuit) et un troupeau de sangliers (mais ça aurait pu être un troupeau d’éléphants, Mamax n’aurait toujours pas vu la différence). On se serait cru dans le sketch des Inconnus sur les chasseurs (en remplaçant les chasseurs par notre guide Paulo) : « ce cri là, c’est un héron de nuit », « et ça c’est un ibis », « écoute, tu entends l’eau qui bouge? C’est un troupeau de sangliers ». Paulo en gros, c’est un gars de la montagne, le genre de mec que tu souhaites avoir si tu arrives sur une île déserte. Bref, ce ne sera pas la top des sorties, mais ce sera l’occasion pour Paulo de nous expliquer ses rencontres les plus dingues qu’il a fait avec les jaguars ou des histoires à base de crocodiles, comme Père Castor raconterait une histoire à ses petits enfants, et on rentre se coucher, la journée fut bien fatigante ! Cette nuit, on partage notre hangar avec nos 3 nouveaux copains, on ne dira rien de méchants sur eux mais bon… #trop-dlove.