On prévient de suite, vous risquez de nous haïr si vous vous trouvez en France et que le thermomètre se bat pour rester au dessus des 0°, parce qu’on n’a aucune race et qu’on va vous mettre pas mal de photos de mer/plage !
Nouvel article, et qui dit nouvel article dit… nouveau bus !! He oui bandit ! Direction Sihanoukville, dans le sud du pays. C’est le matin, on fait le checkout de l’hôtel, et le pickup pour nous rendre à la station de bus arrive à ce moment-là (bien en avance sur l’heure prévue). On est donc pressés, on se dépêche, et une fois dans la voiture, on se rend compte qu’on a payé 10$ de plus à l’hôtel, que ce qui était prévu dans la résa… (Doit y avoir marqué « Team Débiles » sur nos fronts depuis notre arrivée, et nous on se laisse faire…). Ha le Cambodge, tu nous régales un peu plus tous les jours ! (Et après explication par mail avec l’hôtel, c’est parce qu’on a eu une chambre avec clim, alors que la résa était sans clim, mais bon on n’avait rien demandé, on est toujours en négociation pour le remboursement, autant vous dire qu’on ne reverra jamais nos 10$ !).
Du coup on choppe notre bus et direction le sud du pays voir ces fameuses plages au sable blanc et mer transparente ! On est samedi matin, dans un bus local, pour aller à la mer… On est donc dans un bus plein à craquer de Cambodgiens. C’est ce trajet qui va nous faire remarquer que les Cambodgiens sont clairement les cousins des Chinois : ils parlent super forts, ils rigolent tout aussi fort, ils regardent les vidéos sur leurs portables sans écouteurs et mangent la bouche ouverte ! Bon ils étaient peut-être juste très contents d’aller à la mer (tout comme nous), mais un peu de calme que diable, on veut pioncer !
Au bout de 5h/5h30 de trajet, on arrive à destination. Un petit tuktuk et hop, nous voilà devant notre hôtel ! Cette fois ci, le réceptionniste de cet hôtel ne tentera pas de nous arnaquer, puisqu’il n’y a pas de réception (ni donc de personne pour accueillir, donc personne pour nous arnaquer ! #team-malins). Un petit panneau indique de se rendre à un magasin s’il n’y a personne ici. On s’exécute, mais sans succès, le gérant semble injoignable… Après 15 minutes d’attente, voilà la star complètement défoncée à l’ouest. On récupère quand même notre cagibi chambre qui est totalement glauque et pas très propre. On se dit que pour une nuit, tant que Mamax ne voit pas de rats, on devrait survivre. On essaye ensuite de définir la suite de notre aventure parce qu’on se pose pas mal de questions : Est ce qu’on s’entête à rester plus longtemps au Cambodge ? Est ce qu’on part plusieurs jours ou juste une journée sur l’ile désertique (mais onéreuse) de Koh Rong Sanloem ? Tu crois qu’il y a du pâté en vente par ici ? Je sors en short de bain ou en short de ville ? Autant de questions existentielles qu’on essayera de résoudre un pied dans l’eau, l’autre dans le sable, une bière à la main, avec un soleil qui se couche sur la mer en fond et une musique qui fait BOOM BOOM de plus en plus fort. On est pas des fanas de ce genre d’ambiance (à savoir une succession de bars sur la plage qui jouent à kikimélamusikleplufor pour ramener tous les mecs bourrés chez eux), mais se boire une bière les pieds dans l’eau est très appréciable.
Pour vous faire un petit descriptif de Sihanoukville, il s’agit d’une ville purement touristique, faite pour les touristes, avec plein de touristes. Du coup, on retrouve tout ce qui transforme une belle ville en une ville trop touristique : plein de Chinois (ils ont pas mal investi dans la région, du coup toutes les inscriptions sont traduites en chinois un peu partout), des casinos à foison (mais vraiment beaucoup, les Chinois raffolent de cela semble-t-il), un nombre incroyable de bars au km2 (avec les jeunes qui se transforment vite en australopithèques dès le début de la soirée) et beaucoup d’agences de voyage (prêtes à tout pour vous faire la meilleur excursion de votre vie). On ne passera donc qu’une nuit dans notre garage hôtel avant de bouger un peu plus loin pour retrouver plus de calme (de luxe et de volupté aussi). On aura tout de même l’occasion de profiter de cette ambiance « wild & free » (& alcohol & music) puisque notre « hôtel » est proche de la plage (point positif) près de tous les bars et des boum boum qui font trembler le lit et rugir nos oreilles (point négatif). Le Cambodge et nous, pour l’instant, ce n’est toujours pas les MCPLVEMA (Meilleurs Copains Pour La Vie Et Même Apres).
Le lendemain, on se taille en tuktuk à 6km de là, et si c’était à refaire, on serait directement allés là-bas ! Le quartier s’appelle « Village des hippies » « Otres Village » (à prononcer « Otresssse ») : il n’y a pas (encore) de casinos, pas de Chinois, moins de bars, plus de calme, la plage est tout aussi proche, on se sent mieux ! On checkin à notre hôtel (avec une réceptionniste !), qui ressemble tout autant à un garage avec des murs en briques nues peints de toutes les couleurs par un enfant de 4ans et un plafond en plastique où des trous se font entrevoir. C’est quand même un peu moins glauque que celui de la nuit d’avant, et même si on entend absolument tous les voisins, ça ira pour 2 jours !
C’est pas tout ça, mais il est l’heure de grailler ! Et par contre, on regrette les commerces de Sihanoukville, ici il n’y a que des mini épiceries. DONC PAS DE PATE HENAFF ! On fait comment nous ?? On se rabat sur du thon en boîte et des tomates, mais ça manque clairement de mayo tout ça !
Notre aprem sera consacrée à la raison de notre venue dans cette région du Cambodge, à savoir la plage ! Elle est grande, belle et sale (l’écologie et les Cambodgiens, ce n’est pas l’amour fou). On est dimanche, et tous les Cambodgiens sont aussi de sortie, en famille. Et quand t’es Cambodgien et que tu viens en famille à la plage, le truc à ne pas oublier ce n’est pas le paquet de chips pour le pique-nique, ou les raquettes et la crème solaire, comme chez nous en France, mais l’énorme enceinte sono pour mettre de la techno à fond, et pour les plus funs, un système de karaoke intégré, un régal pour nos oreilles, encore en soin intensif depuis la dernière nuit… La plage paradisiaque et reposante, ce sera pour plus tard (mais on vous jure, il y en a une dans l’article quand même). On trouve tout de même un coin à peu près OKLM, on s’installe, et il est temps pour nous d’exposer nos bronzages plus qu’artistiques et essayer de re-équilibrer le tout. On se baigne, on bronze, on se rebaigne, on rebronze, on se rebaigne, Mamax en a marre, on décline les offres de massage de gentilles dames, Naatnat rebronze, Mamax bougonne, on se rebaigne, Mamax est en conflit avec sa patience, Naatnat rebronze, Mamax va se promener le long de la plage, le soleil se couche, on prend des photos, on se casse, Mamax est soulagé, on se douche, on bouffe et on fait dodo !
Nouvelle journée et nouveau défi : rejoindre une ile dite « paradisiaque » pour kiffer. On a pris une excursion organisée, parce que c’est moins cher au final que prendre le ferry par nous même, de devoir payer le tuktuk et le resto le midi (parce que c’est sûr qu’il n’y a rien pour faire un pique-nique sur l’île). Après un mini benchmark sur les agences qui proposent cette excursion, et en voulant éviter toute notion de « party », « dancing » et « jeunes bourrés », on a trouvé notre bonheur. Mais comme d’hab, il y a la partie théorique et la partie pratique pour ces trucs là. Voici donc ce qui nous a été vendu :
- Pickup à l’hôtel
- On va à l’embarcadère, on monte dans le bateau qui d’après la photo, a plein de fauteuils, poufs, transats
- Selon la dame qui nous a vendu le truc, c’est un speedboat et on arrive en 40 minutes à l’île
- Petit dej offert
- Il y a du trekking (non obligatoire) et du temps sur la plage
- Repas compris, à base de buffet et surtout la mention « fruit buffet »
- Ensuite fishing, snorkeling et « flying » (= sauter du bateau dans l’eau)
- Retour au port, puis retour à l’hôtel en pickup
Le pickup vient bien nous chercher à l’hôtel de bon matin, on part en direction de l’embarcadère à Sihanoukville, on récupère en route un couple dans la cinquantaine et un français dans la même tranche d’âge qu’eux (ça nous rassure, c’est sur qu’il n’y aura pas de soirée mousse sur le bateau), on arrive à destination, et on monte dans notre bateau, qui ne ressemble pas vraiment à un speedboat !
Ca démarre, et effectivement, ça ne va pas vite DU TOUT. Et hormis les gens de notre tuktuk, le reste de la population du bateau est exclusivement chinoise, nous ne serons que 5 européens pour 30 Chinois. Et en bons Chinois, ils parlent fort et se prennent 20 000 fois en photos, dans toutes les positions possibles. On pense d’ailleurs qu’on n’a pas eu la même brochure que les Chinois car dans leur groupe, on rencontre de jeunes Chinois sapés comme jamais et plus habillés pour aller dans une soirée select parisienne avec chaussures à talons/maquillage plutôt que pour une séance baignade/trekking/snorkeling. Pour rajouter un peu au style déjà en place, ils arborent tous fièrement leur gilet de sauvetage orange, Karl Lagerfeld serait fier d’eux !
Par contre comme indiqué dans la brochure, il y a effectivement des petits gâteaux, on se sert plusieurs fois #bouboule #quand-cest-gratuit-cest-dans-nos-prix. On craignait un peu le mal de mer, en souvenir douloureux des speedboat de Grèce, bah là aucun soucis, Mamax fait même une sieste peinard. Notre « croisière » se déroule donc sans accroc.
Au bout de 2h, on arrive ENFIN sur l’île. Il est midi, et donc c’est l’heure du repas, qui est bien compris dans l’excursion, comme prévu. On s’installe dans un resto avec un mini-buffet. Et autant vous dire que partager un mini-buffet avec 30 Chinois et leurs bonnes manières de Chinois, c’est une vraie guerre ! Mais on livre la bataille avec brio, on arrive à remplir nos assiettes de riz, nouilles, poulet, légumes, et Natnat, au prix d’un combat sans merci, arrive à ramener une assiette de fruits ! Elle a bien failli se faire insulter par une mamie et se faire arracher la cuillère des mains, mais elle a tenu bon !
On est un peu exaspérés par leurs « non-efforts » de s’acclimater au pays qu’ils visitent. Bon quand ils sont chez eux, ils font ce qu’ils veulent, mais là ils ont réclamé des petits bols et des baguettes pour pouvoir manger, et ils en ont foutu partout, bref aucun respect, ça nous dépasse un peu !
Une fois le repas terminé, il nous reste 1h30 pour profiter de la plage, avant de devoir reprendre le bateau. On s’éloigne un peu, on se trouve un coin plutôt calme et on va se baigner ! L’eau est transparente et propre (merci les hôtels en bord de mer qui nettoient tous les jours), super chaude, le sable blanc, bref c’est un vrai petit paradis ! On joue avec la GoPro à faire des vidéos sous l’eau, on sèche sur le sable, on regarde les centaines de petits crabes qui font des trous et rentrent dedans dès que quelqu’un passe.
Il est déjà l’heure de retourner sur le bateau, on ré-embarque, on attend 20 minutes les Chinois qui n’étaient pas du tout pressés eux… On met les voiles, on navigue 1h et on s’arrête, c’est l’heure du snorkelling et du fishing ! Bon la nana n’a voulu nous prêter qu’un seul masque pour deux. On plonge donc à tour de rôle, on regarde les poissons, les anémones, les pierres, c’est joli ! Pas besoin d’être des experts en snorkelling, pour savoir que ce ne sont pas les plus beaux fond marins qu’on peut admirer, mais c’est sympa.
Par contre ce qui nous fait bien rire, ce sont les Chinois qui pratiquent le snorkeling. Ils gardent tous leurs gilets de sauvetage, du coup ils flottent à la surface en plongeant juste la tête. On a assisté à un magnifique plongeon du bateau d’un mec en gilet, on vous laisse imaginer ce que ça donne, mais c’était à mourrir de rire ! Bon on sait, c’est pas bien de se moquer, tout le monde n’a pas la chance d’apprendre à nager à la piscine municipale avec Jean-Michel le mercredi aprem, mais on a du attendre encore 15 minutes qu’ils daignent remonter sur le bateau alors que tout le monde attendait, on peut se permettre hein !
Encore une heure de bateau, on reprend le tuktuk, on retourne à l’hôtel pour la chanson habituelle : douche, resto, apéro, film(o)s, dodo !
Un intrus dans la chambre
Alors qu’on était tranquillement en train de mater la fin de Tomb Raider (on aime bien regarder les films qui se passent dans les lieux qu’on vient de voir, mais on s’endort souvent devant, du coup on les matte en 2/3 fois), on entend un bruit étrange. Est-ce que ça vient du plafond ? Des voisines d’à côté qui font vachement de bruit depuis tout à l’heure ? Des gens du dessus ? Ca ressemble un peu à un grattement et ça n’a rien de très rassurant. On éclaire avec nos portables le plafond (on regarde le film dans le noir, pour faire comme au ciné) (c’est peut-être pour ça qu’on s’endort systématiquement), mais à part 3/4 trous, on ne voit rien. On reprend le visionnage de notre bijou cinématographique, le bruit recommence, on re-éclaire le plafond, Natnat regarde le trou dans le coin et OH MON DIEU, il y a un truc qui tombe de ce trou !
Elle commence à crier, à paniquer « Mamaaax il y a un truc qui est tombé du plafond », Mamax lui dit « non mais t’as halluciné ma pauvre fille, c’est pas possible blablabla ». Toujours avec le portable, on éclaire le coin de la chambre, et là OH MON DIEU, un CAFARD ! ALERTE CAFARD, je répète ALERTE CAFARD DANS LA CHAMBRE !! S’il y a bien un truc que Natnat DETESTE ce sont les cafards (alors que Mamax ce sont plus les souris/rats.. on ne comprend pas chacun le dégout de l’autre pour leurs espèces respectives).
Bref, Natnat se recroqueville le plus possible sur le lit et Mamax attrape une tong et tente de tuer la bête, tout en restant sur l’espace protecteur en hauteur qu’est le lit. Il y arrive à peu près, Natnat supplie de mettre le cadavre dehors mais c’est trop pour Mamax qui se contente de le balancer dans le coin opposé, sous une étagère (faut pas déconner quand même, il fait le bonhomme mais il y a des limites).
On reprend le film, on s’endort, du coup Natnat va faire un dernier pipi avant d’aller dormir définitivement, et là dans la salle de bain OH MON DIEU un autre cafard !! HAAA ! Elle sort en panique, Mamax ne veut pas bouger du lit, et là sur le montant de la porte, OH MON DIEU un 3ème cafard ! HORRIBLE !! Mamax ne bouge toujours pas, Natnat arrive à pousser la porte du bout du pied, le gentil cafard rentre dans la salle de bain, Natnat referme, mais bon, vu les trous qu’il y a autour de la porte, ça ne sert pas à grand chose.
Heureusement Natnat a dormi vite et profondément, parce qu’apparemment ça a grouillé toute la nuit dans le plafond, et au matin il n’y avait plus le corps du premier cafard dans le coin… Brrrrrrr !!
On quitte le lendemain Sihanoukville pour notre dernière étape au Cambodge, Kep-sur-mer ! On aura adoré notre journée sur la belle île, malgré les Chinois, et cette pause plage à Otres Village était somme toute sympathique, malgré les cafards !