Le soleil semble bien avoir quitté le Yunnan. A Lijiang, on marche 30 minutes sous la pluie avec nos gros sacs pour prendre un bus d’une durée de 3h30, direction Dali ! On arrive à destination en milieu d’aprèm. Et sous la pluie. Le bus nous a déposé à 2km à pied de notre auberge, du coup nous revoilà partis pour une nouvelle marche sous la pluie, avec 15 kilos sur le dos, on adore ça !

Dali est une ville nichée entre les montagnes d’un côté, et un lac de l’autre. Comme d’hab, le plus intéressant, c’est la vieille ville, qui se situe vers les montagnes, et loin du lac. Mais bon, vous imaginez bien que « montagne + lac + vieille ville », c’est assez notre came !

Pour changer, on galère un peu à trouver notre auberge, mais on y arrive (grâce à un jeune chinois bien gentil) (car on dit souvent qu’ils sont crados nos Chinois dans les articles, mais en règle général, le Chinois est aussi très gentil hein). Cette auberge entre dans notre top des hôtels qu’on a fait jusqu’ici ! La chambre remplie quasiment tous les critères mentionnés dans notre article précédent (par là, si jamais t’as raté la liste) (sauf la PS4 mais bon), le wifi marche bien et petit plus, enfin GROS plus, il y a un genre de sous-matelas chauffant ! LE BON-HEUR ! On allume le truc avec une télécommande et ça chauffe tout le lit, quand on rentre dedans après une douche c’est tout chaud, c’est le bien-être absolu (parce que les nuits sont fraîches et le temps assez humide).

Après un mini repos à l’hôtel, la pluie s’est arrêtée, on peut partir à la découverte de la vieille ville. Dali, c’est super mignon ! C’est un mélange de Pingyao (côté rempart et vieille ville aux rues quadrillées) et de Lijiang (mêmes boutiques, et super touristique). On voit les montagnes en fond quand on regarde vers l’ouest, avec les nuages menaçants au dessus. C’est très beau, vous l’aurez compris au vu des nombreuses photos de cette vue qu’on a prise !

[DEBUT DU REFRAIN]

Vient alors le moment de la soirée où le ventre réclame son dû. Pour le combler, on s’est trouvé des nouvelles copines en ville. On se rend d’abord chez notre première copine chez qui on englouti déguste des raviolis et des buns vapeurs. On pense objectivement que ce sont les meilleurs de Chine tout simplement. Notre copine ne kapich pas un mot d’anglais, mais elle a le sourire et les best jaozi et baozi (nom des raviolis) in town pour compenser.

On sort de là tout heureux pour nous rendre ensuite chez notre deuxième copine : celle qui occupe un stand de nouilles dans un food court pas très loin. On pense objectivement que ce ne sont pas les meilleurs de Chine, mais elles sont très bonnes quand même, pas très chères et toujours le gros sourire qui vient avec ! (On a tenté de se chercher d’autres copines pendant nos différentes soirées dans ce food court, mais les nouilles c’était notre valeur sûre).

Nos nouilles avalées, on se laisse aller par une petite douceur sucrée dans une pâtisserie sur le chemin. Ils ont une spécialité à Dali, ce sont les crêpes… On en a testé une un soir, et on peut le dire : la Bretagne a de beaux jours devant elle…

[FIN DU REFRAIN]

Une bonne nuit de sommeil plus tard, on occupe une partie de notre matinée à notre passionnante vie de backpacker, à savoir faire une lessive ! Il fait super soleil (on ne comprend rien à la météo du Yunnan), on se met en short et on étend nos fringues dehors, on est content ils vont bien sécher avec ce soleil. Mais ça c’était sans compter sur les voisins de l’auberge qui se sont fait une aprem barbec, et quand on récupère nos vêtements, au lieu de sentir le soleil, la lessive et l’amour, ils sentent la saucisse carbonisée et le cochon grillé, on se sent breton quand on les enfile, ça sent la breizh (cette blague passe sans doute mieux à l’oral) (2 fois qu’on parle de la Bretagne en un article, alors qu’on voit au même moment cette pénurie de beurre en France… on y voit un signe, mais on ne voit pas lequel).

On part visiter la vieille ville sous le soleil, ça tape pas mal, on est content dans nos shorts.

Pour continuer notre balade, on se dirige au marché de Dali, qu’on pourra qualifier de très « rural » et « authentique ». On est toujours autant surpris de voir les étals de viandes à l’air comme ça (on ne vous parle pas de l’odeur, mais vous avez compris le dessin, il y avait même une tête de cochon par terre :/). Ils vendent des poules et lapins encore vivants, ce n’est clairement pas le plus beau des spectacles. On préfère déambuler entre les étals de fruits, légumes, nouilles, oeufs, épices… ça nous choque moins dirons nous :)

Lors de cette visite de marché, Mamax se met pour objectif de goûter un oeuf de 100 ans (on vous laisse avec Wikipedia pour vous renseigner sur ce que c’est, on ne va pas tout vous mâcher, déjà qu’on va mâcher l’oeuf). On sait que l’aspect est normalement noir/verdâtre en mode gelatineux, mais ça c’est quand il n’y a plus la coquille ! On voit des oeufs de couleur bleue, emballés sous vide, on se dit que ça doit être ça, du coup on en prend un.

Test de l’oeuf de 100 ans – 1ere :

  • Au cassage de l’oeuf, ça pue grave, mais ce n’est pas verdâtre, on se dit que ce n’est peut-être pas un oeuf de 100 ans
  • Le jaune commence à couler, on se dit que ce n’est sans doute pas un oeuf de 100 ans
  • Au croquage, c’est visqueux, le blanc est bleu et le jaune un peu durci, on se dit que Mamax bouffe un oeuf qui n’a rien à voir avec un oeuf de 100 ans
  • C’est fort, ce n’est pas bon

Verdict : c’est dégueu et surtout ce n’est pas un oeuf de 100 ans. La déception est maître dans nos rangs… (surtout pour celui qui a gouté)

Après cet échec, on va déjeuner dans un resto où on peut faire nous-même nos soupes : on prend une passoire, on la rempli de nouilles et légumes de notre choix, le monsieur pèse, puis fait cuire le tout dans un bouillon. On peut comparer ça à un Subway local sans l’odeur chimique qu’il y a à l’entrée. C’est super bon, presque diététique et pas cher !

On continue de se balader dans la vieille ville, puis on achète une bière pour se poser dans un mignon petit parc. Nos oreilles sont alors attirées par une troupe de petits vieux qui chantent, mais pas n’importe comment, ils chantent vraiment super faux, accompagnés par des mecs qui jouent du violon, mais pas n’importe comment, ils jouent du violon super faux aussi. Ca nous fait bien rire, mais vu le public autour, ça a l’air de plaire aux gens. Un peu plus loin, il y a des mamies qui dansent sur une musique avec des éventails et des foulards. A la fin de chaque chanson, une mamie qui a l’air de diriger la danse s’engueule avec une autre mamie, sûrement parce qu’elle fait mal les pas, et que ça va pas le faire pour le spectacle de fin d’année. Encore un peu plus loin, il y a plein de papys qui jouent aux échecs chinois, clope au bec et fiole à côté d’eux. On adore l’ambiance, ça donne envie de devenir vieux en Chine !

On repasse rapidement à l’hôtel, et on retourne dans la vieille ville pour aller manger.

[REFRAIN]

Le soir pour rentrer à l’auberge, on passe au milieu d’une rue pleine de bars. Comme on l’avait déjà dit, dans les bars par ici, ce sont des chanteurs dépressifs assis à un tabouret avec leur guitare sur une mini-scène au milieu du bar sans personne pour les écouter. Mais dans cette rue, c’est tout l’inverse : les scènes sont immenses, ciao les guitares, les chanteurs/danseurs sur scène font un véritable show en mode concert de 30000 personnes. Le seul point commun, c’est que les bars restent désespérément vide, et ceux qui s’y installent semblent s’en foutre complètement de la musique. Peut être qu’on arrive trop tôt (ou trop tard) pour voir les bars remplis, mais on trouve tout de même ça fou !

Le lendemain, on ne se lève pas trop tard pour aller visiter le temple des 3 pagodes au nord de la ville. Après 30 minutes de marche, on se trouve devant. L’endroit est immense, il n’y a encore personne, on sent que ce matin va être une pure soirée. La visite commence par les 3 fameuses pagodes, avec la montagne et les nuages en fond, c’est magnifique. Les 2 plus petites sont penchées, ça donne un côté italien si vous voyez ce que l’on veut dire.

Après ça, il y a un temple immense, puis une succession de pavillons et de temples. Les Chinois viennent jusque là en minibus, il y a plus de monde. On ne sait plus combien il y a de pavillons, mais à chaque fois qu’on en passe un, il y en a un autre après avec une statue à l’intérieure encore plus imposante que dans le précédent. Ca monte de plus en plus dans la montagne, et du coup on a de plus en plus une belle vue sur Dali et son lac. L’avant dernier bâtiment est LE temple dans lequel les Chinois viennent prier. Et ici, il n’y a pas une statue, mais une quinzaine, toutes dorées et très imposantes. Le tout dernier bâtiment du parc, on y va surtout pour se finir les mollets pour la vue qu’il offre sur Dali, et c’est super beau !! Il fait quasiment soleil en plus.

On redescend, on admire les pagodes depuis les divers petits étangs qu’il y a dans le parc, puis on sort. Il y a une petite averse du coup on en profite pour choper un bus qui nous ramène à la vieille ville.

Au moment de déjeuner, on retourne se faire nos soupes de nouilles façon Subway, puis on se met à la recherche d’un loueur de vélo ! Après 2 échecs, on en trouve un. On paye, on laisse 800 yuans de caution (on va faire trop gaffe, ça fait BEAUCOUP BEAUCOUP de raviolis chez notre copine ça), puis nous voilà partis ! On a encore un peu les fesses douloureuses de notre dernière virée en vélo #petitesnatures

On quitte la vieille ville, on trouve une route qui va tout droit jusqu’au matin jusqu’au lac. On se balade un peu dans un petit village, puis on prend une route qui longe le lac, et là on arrive à un endroit où il y a des balancelles, des cadres coeurs en fleurs, des sièges en forme de bulle transparente… Tout ça pour faire des photos de couple kitch devant le lac. On trouve ça complètement fou/drôle.

On se pose pour un arrêt bière au bord du lac, puis on repart vers Dali. Sur la route, on croise un groupe d’énergumènes à vélo, complètement nus, le corps peint chacun d’une couleur différente. Bonjour Monsieur Rouge tout nu, bonjour Monsieur Violet à poil, bonjour Monsieur Bleu dans le costume d’Adam. Un peu plus loin, il y a un champ de lavande avec des amoureux qui se prennent en photo dedans. Dommage, on a raté de peu la photo du couple avec en fond les monsieur peints et leurs popols à l’air. En fond, les montagnes, avec le soleil qui perce les nuages, c’est trop beau (il y a des buissons avec des araignées ENORMES par contre).

On retourne dans la vieille ville, on rend les vélos, ils nous rendent la caution (\o/), on va du coup pouvoir aller manger nos raviolis ce soir !

[REFRAIN]

Pour notre dernière vraie journée à Dali, on prend un bus pour aller à Xizhou, un village à 20km de Dali. Il fait un temps splendide, on est en short, on est content (on ne vomit pas pour autant) (on espère que vous avez la ref sinon c’est bizarre) et on regrette d’avoir oublié la crème solaire. On marche pour arriver au centre ville, puis on se balade un peu dans les rues et dans une rizière à côté (là encore, des mariés qui se prennent en photo, c’est notre nouvelle passion). On teste la spécialité culinaire d’ici, un pain fourré aux lardons et ciboulette. C’est une fougasse à la mode chinoise, c’est gras, c’est bon !

On prend un deuxième bus pour aller à Zhoucheng, un autre petit village à 7km de Xizhou. On cherche la place du marché, on marche tout en haut du village, ça grimpe sacrément ! Ici, les villageois sont une ethnie appelée « bai », les femmes ont des vêtements traditionnels très colorés, avec des chapeaux, c’est super joli. On trouve la place du marché, qui est mignonne mais niveau marché, on a trouvé celui de la vieille ville de Dali plus impressionnant.

Qui dit marché dit « A la recherche de l’oeuf de 100 ans pour Mamax ». On demande donc à une mamie qui vend des oeufs si elle en a (on avait pris une photo de Google pour être sûrs cette fois-ci, on ne se fera pas avoir 2 fois quand même).

Test de l’oeuf de 100 ans – 2eme :

  • Au cassage, ça ne sent pas terrible, mais rien d’insoutenable
  • C’est tout gélatineux, c’est tout vert foncé (on le sent bien cet oeuf !)
  • Il n’y a plus de jaune, c’est devenu un amas gélatineux vert translucide
  • Ca a le goût de l’oeuf, ce n’est pas si dégueu (mais bon ça vaut pas un oeuf à la coque avec une bonne petite mouillette tartinée de beurre demi-sel)

Verdict : c’est moins pire gustativement que visuellement !

On rentre en bus sur Dali pour passer notre dernière soirée.

[REFRAIN]

Il est maintenant temps de dire adieu à nos raviolis chéris, et pour supporter la séparation, on prend une bière dans un bar. On avait choisi ce bar parce qu’il passait les Beatles, ça changeait des musiques chinoises dépressives qu’ils mettent dans tous les bars, puis dès qu’on s’est assis et qu’on a commandé, ils nous ont intercalé une musique sur deux en chinois, jusqu’à ne mettre que des musiques chinoises, avant de nous achever en installant un chanteur dépressif et sa guitare sur la mini-scène du bar pour nous faire un « live » (où le public n’a pas répondu présent). REM-BOUR-SE !!

Demain, on quitte Dali pour Yuanyang en passant par Kunming, et on va expérimenter notre première « vraie » galère de voyageur, mais ça on ne le sait pas encore ! (Rien de grave mais c’est pour laisser du suspense et faire revenir les lecteurs !)