Si vous avez suivi le dernier article, vous avez lu que Kunming, on y a déjà passé une nuit (et pas la meilleure !). On doit prendre notre vol pour aller à Hong-Kong de là-bas dans 4 jours, du coup, il faut faire le même trajet qu’on a pris pour aller à Yuanyang, avec le même bus, le même chauffeur, la même durée (7h30) et le même ennui… On est dans cette galère avec  Marion et Fabien, qui nous accompagneront aussi dans la même auberge (enfin en vrai c’est nous qui avons réservé dans la même auberge qu’eux, donc techniquement c’est nous qui les suivons).

On arrive à Kunming en fin d’aprem, on y retrouve les métros, les stands de street food, les tours d’immeubles… et le ciel bleu !! Un ciel tout bleu en Chine, c’est comme une double quine au loto : t’as l’impression d’être trop chanceux et ça te rend heureux ! On arrive donc dans notre auberge dans laquelle on va dormir 4 nuits, et on peut vous le dire : c’est le top du top, la crème de la crème, la Zidane des auberges ! Bon pour être honnêtes on paye cet hôtel plus cher que la normale, bien au dessus de notre budget, mais bon, faut bien se remettre de nos galères ! On ressort le soir pour aller diner, et on décide d’aller manger le plat typique d’ici : les « nouilles sur le pont ». Pour résumer ce plat, ils te servent un gros bol d’eau chaude et à coté, une assiette pleine d’accompagnements que tu choisis normalement (dans ce resto c’était des choix tout fait, on a pris celui avec du jambon, du tofu, un oeuf, de la ciboulette, des noodles). Tu mets tout ce petit bordel dans l’eau chaude, t’attends que ça cuise un peu et tu peux manger. En gros, c’est une soupe, que tu payes plus cher et en plus tu dois mettre la main à la pâte (enfin aux noodles ! Jean Blaguin, humoriste !). On rentre le soir dans notre palace auberge le ventre plein, des sous en moins. On pensait recroiser Marion et Fabien, mais on ne les a pas revu avant leur départ, du coup si jamais à tout hasard vous passez par là, on espère que vous avez passé une bonne fin de séjour et que vous êtes bien rentrés !

Le lendemain, on part assez tard de l’hôtel pour aller visiter la ville (on a bien profité des lits moelleux et des couvertures chauffantes, après nos 3 dernières nuits plus sommaires) (on vous a dit qu’on était bien dans notre hôtel ?) (et puis ça ne sert à rien de nous juger, on était fatigué ouech !) (et en vrai on en a profité pour faire nos lessives, parce que Yuanyang ça laisse des traces partout). On passe par un parc qui est juste à coté de l’hôtel pour aller déjeuner pas très loin. Et on ne sait pas ce qui se passe en ce moment, les planètes se sont alignées pour nous, mais après le meilleur hôtel, on mange l’un de nos meilleurs repas ! Il s’agit d’un poulet au curry avec aubergine/pomme de terre et riz, une régalade, et pour pas très cher. On pense que Bouddha a eu des remords pour ce qu’il nous a fait subir avec le bus pour aller à Yuanyang, du coup il s’excuse à sa façon.

Le point chinois

Bon, on vous fait carrément un aparté pour le point chinois du jour, parce que cela nous énerve un peu. Au restaurant, les Chinois ont tendance à manger la bouche ouverte à commander beaucoup beaucoup beaucoup de choses, et du coup ils laissent à la fin sur la table énormément de restes qui seront jetés. Ils leur arrivent de prendre juste une bouchée d’un de leur plat et de laisser le reste par exemple. Il semblerait que ce soit pour étaler leur richesse, se distinguer par l’opulence. Bref, c’est du gros gaspillage… On a même vu des gens à coté de nous n’avoir presque rien touché à leur curry poulet… on était fous !!! Surtout après avoir passé quelques jours dans la vraie campagne chinoise à Yuanyang, on a bien vu que toute une partie du pays était loin d’être développée comme dans les grandes villes, ce gaspillage alimentaire est encore plus révoltant !

On part l’aprem à la conquête de Kunming. On trainarde dans un parc très sympathique où les couleurs des arbres sont celles de l’automne et où les vieux personnes d’un certain âge font leur séance de danse. C’est calme et ensoleillé, parfait pour la digestion.

On part ensuite dans un quartier réputé selon le Routard pour avoir un marché d’oiseaux et de fleurs. Eh bien cher Mr Routard, qui que tu sois, saches que tu nous a fais perdre 20 minutes, parce qu’il n’y avait pas une seule cage d’oiseaux à voir, le lieu était en travaux et ne valait rien. On continue un peu plus loin dans le quartier, et on découvre alors des rues où se vendent plein d’animaux en tout genre : des chiots (vraiment trop trop mignons) (mais bien triste du coup, ils étaient dans des mini-cages et pleuraient et ça fendait carrément le coeur) (par contre on est sûr, quand on rentre on prend un golden retriever, les bébés c’est la chose la plus mignonne au monde !!), des chatons (pareil que pour les chiots, leurs petits miaulements nous ont bien attristé), des serpents, des araignées, des hérissons, des cochons dinde, des cafards, des poissons… de tout quoi. Ils auraient eu la place pour vendre un éléphant qu’ils en vendraient. Par contre, il y avait effectivement des fleurs, pleins de petits cactus, et ça fait nettement moins de peine que les animaux !

A l’heure du goûter, on décide d’aller dans un grand centre commercial pour chercher un resto qu’on a vu sur un blog et qui serait spécialisé dans les raviolis (jaozi et baozi). On n’a toujours pas lâché l’idée de manger nos fameux raviolis fourrés aux haricots rouges, on décide de tenter notre coup là-bas. On se retrouve alors dans cette ENORME galerie marchande sur plusieurs étages avec que des marques de luxe. On se perd quelque peu, mais on finit par trouver le Graal. Comme on pouvait s’en douter compte tenu du lieu, il s’agit d’un resto un peu chicos. On a quand même envie d’aller y jeter un oeil, puis un deuxième, et nous voilà attabler à lire le menu. Et là, Bouddha a encore frappé : nous trouvons nos fameux raviolis ! Bon Bouddha n’a pas été cool jusqu’au bout puisqu’ils sont assez chers. De toute façon, à peine on était assis qu’un mec nous a servi du thé, et la serveuse qui a amené les menus est restée à côté le temps qu’on choisisse (et on DETESTE ça). Du coup on était un peu forcés de les manger ces raviolis ! Dure vie… Mais on s’en fout, depuis le temps qu’on les cherche, on ne va pas bouder notre plaisir. Comme tu peux l’imaginer, c’est une nouvelle régalade !

On finit notre journée en cherchant un lieu pour manger le soir (vous aussi vous avez remarqué que cet article ne parle que de bouffe et d’hôtel en fait ?). On passe dans un food court qui ressemble à une cantine de prison, puis dans une rue entre les 2 pagodes de la ville qui ne nous emballe pas plus que ça, du coup on décide d’aller manger dans le même resto que hier, pas très loin de notre hôtel. On ne prend pas l’arnaque des nouilles sur le pont, mais une plâtrée de nouilles à 8Y ! Du jamais vu (On imagine que ça ne vous parle pas, mais 8Y des nouilles, c’est donné, en général c’est plus 15-20Y).

Une nouvelle journée commence, et tôt cette fois ci, puisqu’on décide de se rendre à la forêt de pierre de Shilin. Sur le papier, une forêt de pierre, ça n’envoie pas du bois (Jean Blaguin, humoriste bis!), mais quand on voit les photos, ça donne un peu plus envie. On arrive en métro sans encombre à la station de bus, on prend nos tickets sans encombre, on monte dans le bus sans encombre, et on attend qu’il démarre. Des Chinoises s’engueulent avec le chauffeur, tout le bus prend part à la conversation, ça gueule dans tous les sens, les Chinoises descendent, remontent, apparemment il y a des encombres pour eux, bref c’est le bordel. Mais tant qu’on ne comprend pas ce qu’ils disent, on se dit qu’il n’y a pas d’encombre pour nous #technique-de-lautruche. On démarre enfin, et 1h15 après on arrive à bon port ! On était en short parce qu’on a lavé et mis à sécher tous nos pantalons qu’on a regardé la météo et qu’ils prévoient du soleil, mais le matin il fait 10 degrés, et dans le bus il y a visiblement la clim, on n’a pas chaud aux mollets.

On marche un peu pour acheter nos tickets, puis on marche 3km pour arriver à l’entrée du parc. Il y a des navettes qui font le trajet, mais on arrive à la fin de notre mois en Chine, et niveau budget on ne veut pas trop dépasser. Du coup on est les seuls à marcher sur le bord de la route, à se faire doubler par des dizaines de voiturettes remplies de Chinois qui nous regardent à chaque fois, et qui prennent des photos quand ils arrivent à dégainer leurs appareils photo assez vite.

Dans Shilin, il y a le son « chill » et on compte bien chiller dans ce joli parc ! On commence par la « Major Forrest », et niveau chill c’est pas trop ça. Il s’agit de la plus grande zone du parc, mais aussi réputée pour être LE spot à touristes. Il y a des hordes de Chinois, tous suivant un guide, micro à la bouche qui débite les infos sur les pierres. On passe au milieu d’énormes pierres, les chemins sont super étroits, on se fait bousculer, ce qui rend Mamax bougon. Le parc a un petit air de parc Astérix, avec les pierres qui ressemblent à des menhirs, les attractions cool en moins et les Chinois en plus. Après ça reste impressionnant, ces immenses pierres qui sortent du sol et les petits chemins qu’elles créent, on se croirait dans un canyon. On monte plein d’escaliers et on en descend autant, on a presque mal aux jambes !

On sort de la « Major Forrest » pour aller dans la « Minor Forrest ». Il y a déjà moins de monde, les arbres ont des couleurs d’automne magnifiques, on ressent un peu plus le côté « chill ». On se fait une petite pause repas (= chips, banane, et une brioche-saucisse achetée à la sortie de la « Major Forrest ». La Chine manque cruellement de quoi se faire des vrais pique-nique ! On veut du pain, du pâté, du jambon, des tomates, du taboulé, des nectarines !).

On continue à la section d’après. Il n’y a plus personne, on monte un chemin qui est sensé nous amener à un point de vue, mais on découvre une fois en haut que le chemin est fermé :( On arrive quand même à avoir une jolie vue en montant sur des pierres et en enjambant des ronces #manvswild.

On pousse encore plus loin, on a l’impression d’être seuls dans le parc, le voilà le vrai chill de Shilin !! On passe dans une section où il y a des pierres qui ressemblent à des gens (à part la tête d’un vieux on n’a rien reconnu), puis encore plus loin, on traverse un champ pour aller jusqu’à une crête où des pierres se dressent, tels des Moais sur l’Ile de Pâques (bon on n’est pas encore allés sur l’Ile de Pâques, mais on est sûrs que ce sera comme ça ! Réponse dans quelques mois #tobecontinued). Mamax-Le-Bougon ne trouve pas cette partie plus cool que ça, mais Natnat adore et a l’impression de se retrouver à marcher dans le Sud de la France. On a chaud, on chope des beaux coups de soleil, mais c’est très plaisant (le soleil et le chill, pas les coups de soleil). On est content d’être en short là ! On ne comprend pas les Chinois qui payent leurs entrées au parc très cher, pour se cantonner aux 2 premières sections, mais bon ça nous arrange bien d’être tout seuls !

Pour rentrer, on repasse par la « Major Forrest » où il y a beaucoup moins de Chinois que ce matin et c’est donc beaucoup plus plaisant. On a plus le temps d’apprécier le paysage, et on voit des pierres en forme de trucs : un éléphant, 2 oiseaux qui se nourrissent (ou « coeur avec les mains », en fonction de sa génération).

On se retape nos 3km retour, on reprend un bus sans encombre, on s’endort dedans sans encombre. Contrairement à l’aller il n’y a pas la clim et on meurt de chaud (oui on n’est jamais content !). Et nous voilà revenus à Kunming (comment ? Sans encombre, oui !).

Petite pause bière à l’hôtel. On est trop faibles : ils nous ont filé des coupons de reducs de 5Y, pour 20Y de conso, du coup qu’est ce qu’on fait ? On se paye des bières pardi ! Petit repas à base du combo gagnant raviolis/nouilles, puis retour dans notre hôtel de luxe.

Le lendemain, journée qu’on ne va pas détailler plus que ça parce qu’on n’a rien fait qu’elle n’est pas intéressante. Première vraie grass’ mat de notre tour du monde (réveil 10h du mat, voyager c’est pire que d’avoir des gosses en fait), puis journée à l’hôtel. Il pleut dehors et on a plein de trucs à faire : articles, photos, avions à réserver, itinéraires à regarder, budget à calculer… On sort juste manger le midi dans notre resto-régalade (poulet curry et tuticuanti), et le soir, après une petite bière (toujours dans le but d’user nos coupons bien sûr), pour les raviolis/nouilles.

Demain on quitte la Chine pour Hong-Kong ! He oui, Hong-Kong ce n’est pas la Chine, ne dîtes pas ça à un Chinois ou à Mamax, ça va les énerver ! On prépare des articles « bilan » pour chaque pays, vous aurez donc un vrai bilan de notre mois passé en Chine (si on arrive à le finir), mais une chose est sûre, on a adoré, et tout s’est à peu près bien passé \o/