Aujourd’hui, on quitte le Chili, direction la Colombie ! Ce n’était pas prévu dans notre programme de base, mais on a enlevé la Patagonie (on est trop frileux et pas équipés pour ses températures négatives) et du coup on s’est retrouvé comme un jour de frites à la cantine, avec du rab ! Alors on a décidé d’aller découvrir ce pays précédé par sa réputation (des narco-trafiquants au FARC en passant par la criminalité) mais qui a bien plus à offrir que cette image (on va bientôt écrire pour Jean-Michel Routard avec des phrases comme ça).

Les Uberos en America del Sur

On se lève à 4h30 pour prendre un Uber en direction de l’aéroport. Les Uber, c’est devenu notre nouvelle passion en Amérique du Sud (ça ne fait que 2 pays, mais la généralisation n’est pas un problème pour nous) ! Ce n’est pas cher, c’est sécure, on n’a pas à se faire chier à se faire comprendre pour la destination, ni à négocier, ni à payer en liquide… Ca, c’était pour la partie positive, parce qu’en vrai, il faut aussi oublier le même standing luxe qu’en France, ici pas de bouteille d’eau, ni de bonbons, ni de chauffeur qui nous mettent la musique qu’on veut, ni de belles grosses voitures, si la voiture tient en un seul morceau c’est déjà bien ! Notre chauffeur semble avoir à peine l’âge légal pour conduire, il nous avoue que ce n’est que la deuxième fois qu’il se rend à l’aéroport et effectivement ça se voit. On se perd sur les routes pour nous y rendre, et il essaye de nous déposer à l’entrée du staff de l’aéroport, à l’autre bout des pistes, à l’opposé donc d’où on veut aller, et il finit enfin par demander son chemin… On y arrive finalement, on n’est pas très en avance par rapport à d’habitude, et on ne sait pas si c’est à cause de ça mais du coup on est placés devant dans l’avion, avec Nicolas le hublot #youhou #merci-chauffeur-uber #nan-on-déconne

On pensait avoir pris une compagnie low cost mais en fait on a un repas, des films, un petit sandwich avant d’atterrir, bref ces 5 heures de vol se passent très bien. Seul point noir à l’horizon, on a voulu regarder la météo en Colombie en attendant d’embarquer, comme ça pour voir, on n’avait pas du tout checké quelle saison c’était (on a prévenu hein, ce pays n’était pas prévu), on s’est dit que dans « Narcos » ils étaient toujours en tee-shirt, du coup il devait faire tout le temps beau (faut pas nous juger). He ben on a appris qu’il y a une saison des pluies, et qu’on sera en plein dedans ! On a voulu éviter le froid en Patagonie, à la place on se prendra la mousson, bien fait pour nous ! Les plus de 50 ans diront « he oui, l’arroseur arrosé ! ».

Et pour nous prouver qu’effectivement c’est bien la saison des pluies, il pleut des cordes quand on arrive. On récupère nos bagages, un chien policier renifle le sac de Mamax avec insistance (on pense qu’il devait sentir les chaussettes hum hum), le mec nous demande ce qu’il y a dedans, si on a de la bouffe, de la drogue, des fruits, des animaux… On a du lui avouer qu’on avait un paquet de Shockobons, effectivement #gros-rebelles. On prend un taxi avec une chauffeuse marrante qui chantent toutes les chansons de la radio et qui insulte les piétons qui traversent n’importe comment à base de « Idiota pfff » mais qui est gentille avec nous. On a l’impression d’être des p’tiots qui arrivent en ville et qui ont besoin de leur grand frère pour les protéger.

On loge dans le centre historique de la ville (le quartier de la Candeleria pour les amateurs), qui est très très mignon ! On adore les ruelles, le style des maisons, les couleurs… Il y a un monde de fou dans la rue, on ne sait pas si c’est parce que c’est le week end, mais la plaza Bolivar (préparez-vous à entendre ce « Bolivar » dans presque tous nos articles des pays au nord de l’Amérique du Sud puisqu’il a souvent une place à son nom dans chaque ville, c’est un peu le Zizou de l’époque, celui qui a libéré son peuple) est bondée, et pas que de touristes !

Vu qu’on est dimanche, le musée de l’Or est gratuit, il est l’or Monseignor d’aller voir ce que ça donne ! Et ben il y avait beaucoup d’or partout. Voilà, de rien. En vrai on n’a pas trop trainé dedans (désolé Mr Routard de ne pas avoir passé les 3 heures que tu souhaitais qu’on y passe), même si on préfère ça à l’art moderne quand même, et puis il y avait des belles pièces, pour sûr !

On arrive à faire notre sieste réparatrice du-lever-à-4h-du-mat pendant que la pluie tombe, et on ressort pour manger le soir. On l’avait lu un peu partout, faut pas trop trainer dans ce quartier là le soir, ça craint un peu, et effectivement on n’est pas vraiment sereins à se balader le nez en l’air, le sweat autour du coup ou à se dire « Roh elle est croquignolette cette échoppe, allons boire un petit verre dedans ». L’ambiance n’est pas des meilleures, il fait nuit très tôt, la plupart des volets sont fermés (avec des gros barreaux devant), dans la rue on ne croise que des mecs en bande qui marchent en écoutant de la musique fort ou des clodos un peu défoncés… Bref, on écoute les poètes de NTM, on ne laisse pas traîner notre fils et on rentre vite fait !

Le lendemain, on prend de la hauteur, on va plus hauuut, oui plus hauuuut, que tous les soleils qui manquent à tes rêves (on ne t’oubliera jamais Quadricolore What for). Le cerro Montesarre étant assez haut, on prend une nouvelle fois un funiculaire, pour le plus grand bonheur de Natnat (en vrai Bogota est à 2600 mètres d’altitude, et on le sent un peu, on est essoufflés dès que ça monte un peu #ca-va-être-sympa-en-bolivie ! Alors faire une montée de plus d’une heure, moyen moyen chaud…). Une fois en haut, il fait moche, mais apparemment à Bogota il fait tout le temps moche (on se console comme un peu). On se rend quand même compte que la ville est immense, et l’église en haut est mignonnette (bobinette chéra) !

On redescend pendant plus d’une heure, ça glisse vachement à cause de la pluie, et les gens que l’on croise soufflent comme des boeufs, de quoi ne pas du tout regretter notre choix du funiculaire. Tout le long du chemin il y a des policiers, ça donne une ambiance rassurante mais en même temps un peu malaisante, on ne sait pas ce qu’on préfère.

Après ça, on teste la nourriture locale, et on sent qu’on va bien aimé la Colombie pour ça ! Ca ne coûte pas cher, c’est très copieux et plutôt bon. Là on a testé une soupe où ils mettent un peu n’importe quoi dedans, genre une cuisse de poulet et un épi de maïs (le vrai truc cool c’était l’avocat et le riz qui allaient à côté) et surtout le « tamal », du blé/riz et du poulet avec des pois chiches cuits dans une feuille de bananier. Trop bon, ça a le goût d’un couscous, sans la merguez mais avec autant d’amour !

Demain on teste le bus colombien et on part à la découverte des petits villages !