On se rend le matin à l’embarcadère de Koh Tao, assez contents de quitter Arnaque-Land mais assez stressés de devoir reprendre un speedboat (notre bête noire, définitivement, le mal de mer on DETESTE !) (ok surtout Naatnat, Mamax il n’aime pas trop être secoué mais du moment qu’il y a une télé dans le bateau qui passe un truc intéressant, ça va) (un petit Mr Bean si possible) (parce qu’en Grèce ils avaient passé des Mr Bean et ça l’avait sauvé). Bref, on prend nos petits cachets anti-vomito, on monte dans le bateau qui au final ne sera pas un vrai speedboat, pas de secousses, pas de nausées, on siestote comme on peut sur les sièges tous pourris et on arrive après 2h à Koh Phangan !
Si Koh Tao a été pour nous Arnaque-Land, Koh Phangan sera pour nous Fail-Land… Koh Phangan c’est donc une île voisine de Koh Tao, bien plus grande et surtout réputée pour sa vie nocturne, avec la fameuse « full-moon party ». Pour les plus de 40 ans (ou les non-bilingues), la « full-moon party » c’est une fête au moment de la pleine lune (donc une fois par mois), sur une grande plage de l’île. Le but est de se rendre sur cette plage avec tous les autres fêtards, de prendre un seau d’alcool et de danser sous les néons et les lumières blanches, au son d’une douce musique électronique à fond les ballons, jusqu’au petit matin. Tout ce qu’on adore donc ! Heureusement pour nous, ce n’est pas la pleine lune, ni la demi-lune (oui car vu que ça marchait bien à la pleine lune, ils se sont dit qu’ils pouvaient se faire encore plus de fric en en organisant aussi à la demi pleine lune, ou à la moindre occasion possible #hello-money), et l’île étant grande, on peut aller du côté calme, loin de cette ambiance beaucoup trop festive pour des vieux comme nous.
On se rend à notre hôtel dans un taxi-grand-tuktuk, on pose les sacs et on part rechercher de quoi se restaurer. Le côté calme a clairement ses bons côtés, mais dès qu’il s’agit de trouver un resto pas trop cher, sachant qu’on n’a pas (encore) de scooter, on jalouse un peu les plages de fêtards et les 50 restos au mètre carré l’espace de quelques instants ! On trouve une sandwicherie portugaise en face de notre hôtel un peu chère, mais qui se révèlera très réconfortante (et changera un peu des padthais) ! On échappe de peu au fail, mais ça va venir tout doucement, ne vous en faites pas.
On se pose un peu à l’hôtel pour définir la suite de notre séjour en Thaïlande, et on avoue qu’on en a marre du temps un peu pourrave des îles et du côté vraiment attrape-touristes des lieux, le choix est donc fait de repartir après Koh Phangan dans la province de Bangkok, voir la campagne thaïlandaise un peu plus authentique ! La nuit tombe vite, et après cette aprem rythmée par réflexion/sieste/réservations, on décide enfin d’aller visiter le coin, à commencer par la plage qui donne sur notre hôtel (et pas l’inverse). Le soleil va bientôt piquer du nez, et on décide de continuer notre balade en montant une route pour avoir une vue d’ensemble et faire péter le compteur des likes sur notre photo Instagram qui sera prise de là-haut. La route est beaucoup trop longue, ou alors il aurait fallu couper par la jungle (et quand on dit jungle, on dit vraiment jungle à la Jumanji hein, on croisera d’ailleurs un petit serpent au début du « chemin »). Bref, on ratera (pratiquement) tout de notre premier coucher de soleil sur Koh Phangan et on vous demande d’accueillir bien chaleureusement notre premier fail, qui est un peu timide mais bien présent.
On rentre, on s’arrête dans un resto (cher aussi…) à côté de l’hôtel tenu par un Français pour boire un coup, se faire dévorer par les moustiques et manger un bon plat. La soirée sera aussi l’occasion de lancer officiellement la saison des tournois de « président » (ou « trou d’uc » pour les foufous) et au dodo l’asticot !
Notre hôtel à Koh Phagan comprend le petit dej, on lui fait donc honneur le lendemain matin. Et pour contrebalancer les fail à venir, notre petit dej est servi les pieds dans l’eau, face à l’eau transparente, un kiff de A à Z.
Les routes ici sont les petites cousines de Koh Tao : elles sont un peu caillassées et un peu vallonnées (un chouïa moins que Koh Tao tout de même). Et du coup, on peut aussi dire que les loueurs de scoot ici sont les cousins de ceux de Koh Tao : ils puent l’arnaque et la malhonnêteté. On est trop loin de la ville principale de l’île où les loueurs recommandés se trouvent, on prie et on en choisit près de l’hôtel. On prend en photo notre scoot sous toutes les coutures et on décolle ensuite avec nos 2 jolies bécanes vers le nord de l’île. On commence par une première plage, très sympa, qui promet assez pour le reste de l’île.
On prend juste quelques photos pour les envoyer à ceux qui se les pèlent en France et on continue notre route des plages. On pourrait comparer ça à une journée visite d’appartements à Paris : tu vas de plages en plages, tu vérifies l’espace des lieux, le bruit des voisins, meublé pas meublé (ou transat pas transat), la qualité du produit (à savoir ici le degré de transparence et la couleur de l’eau), et puis si ça te plait, tu t’installes ton petit chez toi avec ta serviette et ton maillot. Bref, cette plage n’est pas un coup de coeur non plus (c’est le genre d’appartement qui est très cool, mais tu te dis que tu peux avoir mieux, du coup tu le gardes de côté au cas où les autres dossiers foirent), du coup on continue vers une deuxième plage, encore plus cool ! Et à l’inverse de Koh Tao, ici il n’y a rien à payer (si ça pouvait être aussi facile avec les apparts…).
On reste une bonne heure en alternant dorage de pilule et rencontre avec les copains de Nemo (qui ne sont pas super nombreux), mais il fait tout de même assez gris, et la plage vide quand nous sommes arrivés commence à se remplir petit à petit. Et puis de toute façon, les bouboules que nous sommes ont faim (on aurait dû appeler ce site « les bouboules autour du monde » en fait), on part en direction d’un village de pêcheurs pas très loin. On mange un bout, on se balade rapidement dans ce village et on repart. Et c’est là que l’on va arriver dans la partie critique vis-à-vis des fails…
Fuel for life
Quand on loue un scooter, il a juste assez d’essence pour pouvoir aller faire le plein soi même. Sauf que, comme on l’a dit, on est dans la partie calme de l’île, ce qui veut aussi dire que les stations essences ne se trouvent pas aussi facilement… Ce que l’on fait du coup, c’est qu’on achète des bouteilles d’essence d’un litre à l’un des nombreux petits vendeurs sur le côté de la route pour remplir nos bolides. Sauf que ces gentils monsieur le vendent la peau du cul popotin, et qu’en plus leur essence est toute pourrie et ne tient pas longtemps… Et comme on est des gens intelligents, on a passé la journée à ravitailler nos engins auprès de ces gentils vendeurs sans se dire qu’à un moment, il était temps d’aller chercher une vraie station… Bref, on n’a pas payé les plages, mais c’est tout comme… On a fait tourner l’économie locale dirons nous.
On est donc déjà à sec, on abreuve nos scoots chez une grand-mère à qui on a refait son aprem, et on repart… pour s’arrêter 5 mètres plus loin parce qu’on est déjà à sec… nan s’pas vrai, faut pas déconner quand même, mais on s’arrête à cause de la pluie (dans notre malheur, il s’est mis à pleuvoir quand on passait devant un 7 Eleven…). Ca s’arrête, on repart, et ça recommence après même pas 3 minutes… on se re-arrête. Ca finit par se calmer et on finit par arriver à la première halte souhaitée : une cascade ! En vrai : elle est nulle, le débit est nul, on est plus sur un ruisseau qu’une cascade et en plus il y a des tuyaux de canalisation un peu partout pour parfaire le décor. Pour résumer, on trouve cette cascade inutile si vous voulez notre avis (et même si vous ne le voulez pas, on vous le donne).
On a fait des photos de cette « cascade », mais on vous fait la politesse de ne pas vous les montrer !
On reprend la route en direction d’une plage qui est à l’opposé sur la carte de notre hôtel (ce qui fait beaucoup de routes vallonnées !) (et donc beaucoup de bouteilles d’essence aussi… ).
On reste un peu sur la plage (où Stephane Plaza ne serait pas plus fier que ça de nous), avant de rouler jusqu’au port, où il se remet à pleuvoir ! On dirait un nuage dans les dessins animés qui se trouve juste au dessus de nos têtes et qui nous suit… Ce sera l’occasion de nous abreuver de bière (si ça peut faire une excuse hein) (et puis ça reste moins cher que l’essence) et d’aller observer le coucher de soleil entre 2 averses.
Notre soirée se poursuit en allant tester le night market de la ville, qui nous rappelle nos night markets du Nord de la Thaïlande (qui nous manquent :/). Pas mal de choix tout de même ici, même si au final ce n’est pas foufou non plus, ça nous aura permis d’éviter un peu de pluie et de regoûter des padthai et des sticky rice de rue pas trop chers.
On prend la direction de l’hôtel qui est encore très loin, et là, il recommence à pleuvoir. Mais cette fois ci ce n’est pas la petite bruine ou la petite pluie de cette aprem, non non, on part plus sur un gros déluge en mode grosse mousson. On s’arrête où on peut pendant 10 minutes que ça se calme (un peu), et on tente de repartir. Après même pas 30 secondes, ça reprend de plus belle en mode Aquaboulevard sur les routes et on s’arrête de nouveau. Beber en a marre (avons-nous trouvé moins patient que Mamax ?) et repart sous la pluie. On se dit que ça se trouve, ça va durer toute la nuit, on le suit peu de temps après, et c’est parti pour une demi-heure très trèèèès longue ! On vous plante le décor : il fait nuit, ce n’est pas super éclairé, le sol est détrempé, des piscines se sont formées sur les routes où on doir lever les pieds si on ne veut pas les mouiller (ce qui est con puisqu’ils sont déjà complètement en apnée depuis le début), du coup on ne roule pas vite, il nous arrive de déraper quand même et on se fait doucher comme pas possible. C’est une expérience très particulière, parce qu’en même temps d’être un peu dangereux, ça nous amuse franchement pas mal (enfin surtout Mamax). On finira le trajet en s’abritant comme on peut avec les serviettes de plage, parce qu’au final il caille quand même pas mal, avant d’arriver mouillés comme jamais à l’hôtel et de retrouver Beber dans le même état. Et finalité de ce fail : vraiment sans mentir, il s’arrêtera de pleuvoir 5 minutes après être arrivés dans la chambre… On prendra quand même une douche (au cas où celle qu’on venait de prendre ne suffisait pas) (mais celle-là est chaude), et on continue le tournoi de trou d’uc pour se remettre de tout ça !
Ce matin, après notre petit-dej-les pieds-dans-l’eau, on décide d’aller dans le parc national de l’île et de faire une rando conseillée par le Routard. Elle est sensée nous conduire jusqu’en haut de la montagne pour jouir d’un beau point de vue, gratuit qui plus est ! On laisse donc nos scoots en bas et on commence l’ascension d’un pas déterminé. Au début le chemin est cool, ça grimpe mais ça va, on arrive assez facilement à un premier pallier avec une jolie vue.
Mais après ça, ça se complique. On rentre dans la jungle, il n’y a plus vraiment de chemin balisé, les arbres sont touffus, ça griffe, il fait chaud, on ne voit rien, c’est très long… Comme vous pouvez l’imaginer, Natnat en a (plus que) marre. Un couple nous double dans la montée en ayant l’air de faire leur balade digestive du dimanche, alors que nous on a l’impression d’escalader l’Everest. On arrive en haut après 2h30 d’ascension, bien bien cramés. Et là, waaaouuuu la vue !! Non on déconne, on ne voyait rien du tout à cause des nuages (on est des gros déconeurs hein ?!) ! FAIL ULTIME! Bon ça s’est (un peu) dégagé après, mais la vue n’avait rien d’extraordinaire, pas plus que le premier point de vue qu’on avait fait en tout cas.
Ne voulant pas redescendre par le chemin de l’enfer par lequel on était arrivés, on tente un autre chemin. Ca sera 1h30 de descente, non pas dans le chemin de l’enfer mais dans un truc encore pire, dans la jungle où une machette ne nous aurait pas été inutile. On s’est pris des branches, glissé sur des pierres, marché dans le lit d’une rivière à sec, perdu 2/3 fois, croisé un autre couple en claquettes (EN CLAQUETTES !!), contourné un arbre en plein milieu du « chemin »… Bref, on a l’impression d’être dans « The Island », mais sans Mike Horn pour nous aiguiller et encourager. On était à 2 doigts de boire notre pisse… On finit par arriver à nos scoots, contents d’être sortis vivants de cet enfer ! On se requinque dans un resto du village de pêcheurs, et sur la table d’à côté, il y a le couple qui nous avait doublé : ils ont déjà fini leurs plats, l’air aussi frais et pimpant qu’après une petite balade en bord de mer. Nous on est complètement échevelés, des feuilles partout sur nous, les jambes en sang, avec l’impression d’avoir vécu 6 mois dans la jungle (en gros nous sommes les sosies de Robin Williams quand il sort du jeu au début de Jumanji) (on en rajoute peut être UN PEU, mais c’est notre ressenti de maintenant) et que si le serveur ne nous sert pas notre bière dans les 5 minutes, on pourrait mourrir ici (là on n’en rajoute pas !). Bref, 2 tables 2 ambiances ! Conclusion : soit on est vraiment nuls, soit il y avait un autre chemin caché bien plus simple #les-paris-sont-ouverts.
On rentre à l’hôtel, avec Beber Schumi qui fonce devant en scoot, et nous on roule pépère derrière. On n’avait pas mis le GPS, parce qu’à priori, c’est tout droit. On roule cheveux au vent, on admire le paysage, on rêvasse, on est tout contents. Au bout d’une demi-heure de route, en bon Sherlock que nous sommes, on se dit quand même qu’on aurait déjà dû être arrivés, on regarde où on est, et effectivement, l’hôtel est loin derrière, on a oublié de tourner il y a 15 minutes #boulets. Nous ça nous fait rire, Beber un peu moins.
On enfile nos maillots et on part sur une première plage où l’eau a l’air vraiment incroyable, mais il se trouve qu’il y déjà beaucoup trop de gens sur le coup pour cet appart… C’est aussi bondé qu’une plage de Méditerranée un 15 août, ce n’est pas pour nous. On décide d’aller à la première plage qu’on avait vu hier matin, celle qu’on gardait de côté « au cas où ». Après avoir reperdu Beber Schumi qui était parti trop loin devant, on se pose enfin ! L’eau est bonne et il y a beaucoup de poissons, des gros oursins, il fait soleil, bref c’est sympa !
Pour clore cette journée éprouvante, une petite bière-coucher de soleil, une bonne pizza (qui nous et nos 4 mois à bouffer du riz nous a bien fait kiffer, un peu moins Beber qui veut manger « local » nuit et jour) et au lit le ouistiti !
Dernier jour à Koh Phangan et grosse journée en perspective, puisqu’au programme : rendre les scoots et attendre le bateau qu’on prend en fin de journée ! Mamax et Beber vont rendre nos fidèles montures. On ne pouvait pas finir cet article sans un nouveau petit couac, du coup le loueur malhonnête s’en est chargé : ce sera donc délesté de 1000 bahts à cause d’une mini rayure qu’on va prendre notre petit dej, bien énervés… Le point 1 du programme de la journée étant fini, on se cale en terrasse d’un resto pour le second point. On boit des coups, on mange et on joue à tous les jeux de cartes à 3 que l’on connait : trou d’uc, kilo de merde, Pouilleux, la bataille Corse… Et c’est enfin l’heure de décoller pour le port, prendre un ferry et un bus de nuit jusqu’à Bangkok (youhou) !
Bon clairement, les îles Thaïlandaise, ce n’est pas notre coup de coeur, on tente notre chance dans la province !