Roadtrip « Région Salta »
Jour 4 • 276km
A 9h, on quitte notre maison et nos collocs qui dorment encore et on se dirige vers Salta, dans le but de traverser la ville et continuer notre roadtrip par la boucle Sud de Salta. Comme hier, il fait un temps de chiottes : il pleut, c’est gris, c’est moche comme notre humeur qui est toujours bien maussade. On passe Salta, on passe des montagnes et une fois qu’on est au dessus des nuages, on retrouve le soleil et presque notre bonne humeur !
Les perroquets que nous sommes vont encore se répéter, mais la route est super belle. C’est tellement beau qu’on s’arrête près d’une cabane sur le bord de la route qui vend des bijoux artisanaux, des cendriers artisanaux, des pulls artisanaux, mais surtout, et ce qui nous intéresse le plus, des tortillas artisanales aux noix, cuites sur le petit barbec derrière la cabane. C’est une tuerie, on en prendra 2 chacun, de quoi caler n’importe quel bouboule. On n’est pas connus pour être les plus compliqués à convaincre en matière de bouffe, et même en étant calés, on finira quand même notre « repas » avec des empanadas sucrées de cayote (toujours artisanales) que la madame a l’air très fière de nous présenter et de vouloir nous vendre. Bon pour être très honnête, ce n’était pas terrible. La madame a essayé de nous expliquer ce qu’était le cayote, mais on n’a absolument rien pigé (notre espagnol n’est certes pas le meilleur, mais il faut surtout savoir qu’en Argentine, c’est encore plus compliqué qu’ailleurs pour comprendre les gens puisqu’ils ont leur propre manière de prononcer les mots : pour dire « calle », qu’on prononce normalement « cayé », eux vont dire « caché ». Bref, c’est assez perturbants pour des débutants en espagnol que nous sommes), mais on a fait les curieux à regarder sur le net derrière (parce qu’on n’aime pas trop se faire baiser quand même) (surtout quand il s’agit de boustifaille), et ben il s’agit d’une confiture de courge à filament #merci-fred-et-jammy #mais-pas-validay.
Allez, c’est pas le tout, mais on a un itinéraire à respecter, on quitte donc cette charmante dame pour continuer notre route. Les routes sont d’ailleurs tellement belles dans le coin que parfois, ils leur filent des petits noms, et celle dans laquelle on s’engage s’appelle : Cuesta del Obispo. OBISPO ! On voulait se retenir de faire la moindre vanne, mais on est tellement des gamins… Bref, on est absolument Fan de cette route, on prend bien notre temps parce qu’on fait le plein de belles photos, parce que le temps, c’est de l’amour et parce que la route est très sinueuse et pentue, on a peur de tomber pour elle en bas du ravin à chaque virage (enfin surtout Natnat) (mais Natnat est une petite chatte, c’est sa raison d’être hein). On n’ira pas à dire que maintenant qu’on a vu cette route, on peut mourir demain, mais ça fait parti des millésime de notre journée. Bon allez, on arrête les conneries, on vous passe ces fameuses photos.
Après une énième pause photo, on quitte Pascal pour nous rendre dans le parc national des Cardones. CARDONES ! Nan on déconne, on n’a pas de vanne avec ce nom. Mais juste avant d’y arriver, ALERTE LAMA ! Bon ces lamas ont un nom spécial qu’on a oublié, mais ils sont aussi cool que des vigognes, puis de toute façon on peut mettre n’importe quel animal dans ce cadre, le rendu sera trop bien.
Mais bref, revenons à notre parc des Cardones. Ce parc est « juste » une immense plaine pleine de cactus qui nous plait sans trop de peine. Bon il y a un vent de fou dès qu’on sort de Gouffette, mais on n’est pratiquement seuls sur les routes, on s’arrête à la plupart des miradors qui jalonnent la route, et la plupart s’en sortent évidemment avec les mentions « très bien » et « vous en reprendrez bien une louchette ? ».
L’un des mirador s’appelle « Ojo del Condor », et devinez ce qu’on y a croisé ?? Plein de cactus ! Et … UN CONDOR !! On est tout contents, et le déroulement de notre arrêt à ce mirador est un peu tout le contraire de ce qu’on a vécu au canyon de Colca : nous sommes seuls au monde, on a un ciel bleu et du soleil et il ne nous aura fallu que 3 minutes avant de voir un condor.
La fin de journée approche gentiment, on arrive à 16h à notre ville-étape du soir : Cachi. On pose nos sacs à l’hôtel (qui est super bien : première fois depuis longtemps qu’on a un hôtel cool, avec une grande fenêtre, le soleil qui rentre dans la chambre, de la place pour mettre nos sacs et UNE SALLE DE BAIN PRIVEE #comble-de-la-joie !!!), on hésite entre aller piquer une tête dans la piscine de l’hôtel ou aller se balader dans la ville, et vu qu’il n’y a pas d’eau dans la piscine, le choix est moins cornélien qu’il n’y parait. En 15 minutes, on fait donc le tour du village car c’est tout petit, mais tout ce qui est petit est mignon !
Un apéro et une pizza plus tard, il est temps de nous coucher, demain une nouvelle belle journée de route nous attend pour nous rendre à Cafayate !